Le poète
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Le poète
Sous la lune aux pâles rayons,
Au creux d'un bois, près d'un ruisseau,
Mes bras t'entouraient, ô mon âme, ô mon fardeau !
Tu étais semblable au chant vibrant et profond
Que faisaient les arbres, déchirés par le vent.
Tes mains étaient froides,
Ta bouche blême, tes membres roides !
Un couteau, c'est tout ce qu'il m'avait fallu ;
Dans l'obscurité, tu ne l'avais pas vu ;
Et te voilà, morte, semblable à un vieux tronc.
Ces vers t'ont plu ? Ne commencent-ils pas comme la plus douce des romances ? Et puis, on bascule dans l'horreur. Tu as eu peur, n'est-ce pas ? Tu trembles comme une petite feuille. Viens-là, et embrasse-moi. Demain, je t'écrirai les vers les plus romantiques qui soient. N'est-ce pas beau, de vivre avec un poète ?
Au creux d'un bois, près d'un ruisseau,
Mes bras t'entouraient, ô mon âme, ô mon fardeau !
Tu étais semblable au chant vibrant et profond
Que faisaient les arbres, déchirés par le vent.
Tes mains étaient froides,
Ta bouche blême, tes membres roides !
Un couteau, c'est tout ce qu'il m'avait fallu ;
Dans l'obscurité, tu ne l'avais pas vu ;
Et te voilà, morte, semblable à un vieux tronc.
Ces vers t'ont plu ? Ne commencent-ils pas comme la plus douce des romances ? Et puis, on bascule dans l'horreur. Tu as eu peur, n'est-ce pas ? Tu trembles comme une petite feuille. Viens-là, et embrasse-moi. Demain, je t'écrirai les vers les plus romantiques qui soient. N'est-ce pas beau, de vivre avec un poète ?
hugofan- Nombre de messages : 86
Age : 33
Date d'inscription : 19/04/2009
Re: Le poète
Ouuuhh... j'ai peur !
blague à part, le temps passé, l'imparfait, que vous utilisez dès la première strophe charge la Parque.
le présent ?
Sous la lune aux pâles rayons,
Au creux d'un bois, près d'un ruisseau,
Mes bras t'entourent, ô mon âme, ô mon fardeau !
Tu es semblable au chant vibrant et profond
Que font les arbres, déchirés par le vent.
Tes mains sont froides,
Ta bouche blême, tes membres roides !
Un couteau, c'est tout ce qu'il m'a fallu ;
Dans l'obscurité, tu ne l'as pas vu ;
Et te voilà, morte, semblable à un vieux tronc.
j'apprécie la rime à l'oeil des vers 6 et 7 : "froides / roides"
"roides" pour "raides"
la ponctuation semble hoqueter, comme ici :
"Que faisaient les arbres, déchirés par le vent."
et encore :
"Et te voilà, morte, semblable à un vieux tronc."
tant de virgules...
Que faisaient les arbres déchirés par le vent / Et te voilà morte, semblable à un vieux tronc.
et ce blabla :
"...semblable à..." : sans blabla
puis vient la prose comme explication, solution d'un théorème, le narrateur lève le voile, tombe le masque, dans une langue parlée entrecoupée de préciosités :
"Ces vers t'ont plu ? /
Ne commencent-ils pas comme la plus douce des romances ? /
Et puis, on bascule dans l'horreur." => on, on...
la fin me déçoit, un peu chou à la crème... je la pencherai plus brutale :
N'est-ce pas dangereux de vivre avec un poète ?
contez-moi des vers plus...
blague à part, le temps passé, l'imparfait, que vous utilisez dès la première strophe charge la Parque.
le présent ?
Sous la lune aux pâles rayons,
Au creux d'un bois, près d'un ruisseau,
Mes bras t'entourent, ô mon âme, ô mon fardeau !
Tu es semblable au chant vibrant et profond
Que font les arbres, déchirés par le vent.
Tes mains sont froides,
Ta bouche blême, tes membres roides !
Un couteau, c'est tout ce qu'il m'a fallu ;
Dans l'obscurité, tu ne l'as pas vu ;
Et te voilà, morte, semblable à un vieux tronc.
j'apprécie la rime à l'oeil des vers 6 et 7 : "froides / roides"
"roides" pour "raides"
la ponctuation semble hoqueter, comme ici :
"Que faisaient les arbres, déchirés par le vent."
et encore :
"Et te voilà, morte, semblable à un vieux tronc."
tant de virgules...
Que faisaient les arbres déchirés par le vent / Et te voilà morte, semblable à un vieux tronc.
et ce blabla :
"...semblable à..." : sans blabla
puis vient la prose comme explication, solution d'un théorème, le narrateur lève le voile, tombe le masque, dans une langue parlée entrecoupée de préciosités :
"Ces vers t'ont plu ? /
Ne commencent-ils pas comme la plus douce des romances ? /
Et puis, on bascule dans l'horreur." => on, on...
la fin me déçoit, un peu chou à la crème... je la pencherai plus brutale :
N'est-ce pas dangereux de vivre avec un poète ?
contez-moi des vers plus...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le poète
Merci pour votre commentaire.
En effet, les phrases semblent hoqueter, mais c'est volontaire : elles traduisent les derniers instants de la morte, même si elle est imaginaire.
Quant à la fin, le style parlé est en effet mélangé à la préciosité, mais cette préciosité est dénoncée, rejetée parce qu'elle traduit le cynisme du narrateur.
Quant au "N'est-ce pas beau, de vivre avec un poète", c'est évidemment une antiphrase, et le poème aurait bien pu se terminer par : "N'est-ce pas l'enfer de vivre avec un poète ?"
Bref, la poésie amoureuse, cette "tarte à la crème", est ici déconstruite par le cynisme et le sarcasme. J'espère ne pas avoir été trop long ^^
En effet, les phrases semblent hoqueter, mais c'est volontaire : elles traduisent les derniers instants de la morte, même si elle est imaginaire.
Quant à la fin, le style parlé est en effet mélangé à la préciosité, mais cette préciosité est dénoncée, rejetée parce qu'elle traduit le cynisme du narrateur.
Quant au "N'est-ce pas beau, de vivre avec un poète", c'est évidemment une antiphrase, et le poème aurait bien pu se terminer par : "N'est-ce pas l'enfer de vivre avec un poète ?"
Bref, la poésie amoureuse, cette "tarte à la crème", est ici déconstruite par le cynisme et le sarcasme. J'espère ne pas avoir été trop long ^^
hugofan- Nombre de messages : 86
Age : 33
Date d'inscription : 19/04/2009
Re: Le poète
Parfait !
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le poète
...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le poète
même je ne suis pas convaincue, au-delà de la ponctuation,,,,, j'évoque votre écriture... un style emprunté qui se prend un peu les pieds dans le tapis... mais si cela était voulu, alors...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
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