Nuages

Tu décomptes les nuages.
Passe la mer
dans le bord troué d'un hiver
-un autre encore-
où le soleil penche.
Tes mains,
ribambelles de pierre
à saisir l'instant nu
et qui n'a pas de retour.

Passent les nuages
ce qui demeure te manque.

j'aime bien ce petit poème

j'aurais envie de l'aérer
de créer un espace avant et après :


- un autre encore -
où le soleil penche.


et de rajouter se devant penche pour accentuer le rythme et donner un petit côté surréaliste

et en rajoutant se
je retrouve l'équilibre du dernier vers, ce qui le renforce

mais tout ça, c'est juste ma pensée perso que je vous offre en commentaire


amitié,
frédéric

ps : j'aime bien ce poème, merci pour ce partage

ce qui donnerait, à mon sensje,
une progression tout en renforçant l'équilibre sonore

3  (7/4/8)  (comme un couplet)

2 avec une découpe 4/6, si on rajoute se)

4  (2/6/6/7) (comme un autre couplet ou récitatif)

2 avec une découpe 5/7, en toute logique.

Ehontément j'imite le commentaire de mon ponceur-polisseur préféré:
Beau petit texte avec de délicieuses imperfections, on a envie de s'en emparer !

Ce "et qui n'a pas " est bien pesant...

Et moi j'ai aimé sans restriction en l'état. Une ambiance, des images surréalistes qui me parlent.

Hello Frédéric... Hello Polyxène

Parce que je connais -un peu- - enfin... bien- Armor, son petit poème est construit de mots choisis, étudiés, attendus.
Comme des pierres, des assemblages, des linteaux. Indispensables.

Pas prêt de s'écrouler....

Merci Frédéric pour cette vision, détacher les deux vers en effet peut donner de l'air .Mais cela crée une rupture avec le précédent, ce qui va à l'encontre de ce que je veux dire.  Pour le « se » impossible de l'envisager pour mon sens interne si je peux dire et parce que cela change le sens de toute la structure.

« et qui n'a pas de retour », il me reste indispensable dans la coulée du texte, et toujours pour le sens. Je ne vois rien qui pourrait aller mieux. Merci Polixène

Merci Loreena Ruin.

Merci 'Tom:) c'est exactement ça, indispensables. Et ici solides oui.

Je prends tout, en l'état... en revanche pour le vers : « et qui n'a pas de retour », je suis d'accord : le "qui" accroche... peut-être : "et sans retour possible" ?
merci pour cette lecture matinale Armor

voire même retirer le "et" ce qui donnerait :

"Tes mains,
ribambelles de pierre
à saisir l'instant nu"
sans retour possible.

J'aime ce poème court. Il ne faut pas y toucher, lu à haute voix, en respectant des silences,tout est bien dit. Merci !

Beau texte, merci du partage.

@alizarine
le doublement du "qui" aussi près... non ?

C'est exactement ça: à voix haute le "et qui n'a pas de retour" coule avec le tout, merci Alizarine. Merci Pussicat de cette proposition, testée en lecture silencieuse et en voix haute: ça ne passe pas à mon oreille, il y manque le rythme, quelque chose d'intérieur.

"ce qui demeure te manques"


je m interroge longuement sur ceci

Je lis cela comme la description d'un paysage breton (la mer, les murs de pierre, les nuages qui passent, le soleil qui perce). Et en filigrane un état d'âme. Joli.

Assez bien vu Condremon.