ville pensive

ville pensive sous le soleil
mille visages basanés par d'étranges soucis
se tiennent
dans la blondeur
triste et douce
de notre âme

et les regrets o vents de l'ouest
sautent comme ruisseaux virides
au fond de la gorge du dieu
qui se tient en moi à genoux

l'air a ce goût sable-mouvant
brûlant comme goudrons ardents
dont les routes boivent nuages
comme diabolos à l'orage

ville pensive sous mes mains
qui tremblent comme des draps blancs
j'ai vu cette robe filer
poussée on ne sait trop comment
portée
par un joli fantôme

puis j'ai vu ce fantôme aimer
la vie et s'éventer au vent
et pensif j'ai suivi son vol
et c'était moi le vent poussif

o fantôme que j'ai aimé
comme en un rêve d'une nuit
la ville où sommes nés
est à mes doigts
ce courant d'ombre évanoui

non, en fait, voilà la version définitive

ville pensive sous le ciel
mille visages basanés par d'étranges soucis
se tiennent
dans la blondeur
triste et douce
de notre âme

et les regrets o vents de l'ouest
sautent comme des ruisseaux vides
au fond de la gorge du dieu
qui se tient en moi à genoux

l'air a ce goût sable-mouvant
brûlant comme goudrons ardents
dont les routes boivent nuages
comme diabolos à l'orage

ville pensive sous mes mains
qui tremblent comme des draps blancs
j'ai vu cette robe filer
poussée on ne sait trop comment
portée
par un joli fantôme

puis j'ai vu ce fantôme aimer
la vie et s'éventer au vent
et pensif j'ai suivi son vol
et c'était moi le vent poussif

o fantôme que j'ai aimé
comme en un rêve d'une nuit
la ville amante où sommes nés
est à mes doigts
ce courant d'ombre évaporé

J'ai été transportée par les trois premières strophes mais la seconde moitié m'a moins plu: trois fois fantôme, et surtout le fantôme/aimer, superglu!
En fait je me demande si l'avant-dernière strophe apporte vraiment quelque chose, elle est presque banale, bien en-dessous du reste en tous cas, malgré le travail sur les sonorités.

tu as raison. je vais revoir ça. la fin du poème manque peut-être de consistance, il y a en tout cas une maladresse générale. merci

autre version, que l'on doit à Alice et Oriane


ville pensive sous le ciel
mille soucis visages basanés
se tiennent
à la blondeur
triste et douce
de notre âme

o les regrets vents d'ouest
sautent comme des ruisseaux vides
l'air a ce goût sable-mouvant
brûlant comme goudrons ardents

fantôme que j'ai aimé
comme en un rêve mille nuit
ville amante où nous sommes nés
à mes doigts glisse
ton souvenir évanoui

Personnellement ce serait plutôt cette coupe-là:


ville pensive sous le ciel
mille visages basanés par d'étranges soucis
se tiennent
dans la blondeur
triste et douce
de notre âme

et les regrets o vents de l'ouest
sautent comme des ruisseaux vides
au fond de la gorge du dieu
qui se tient en moi à genoux

l'air a ce goût sable-mouvant
brûlant comme goudrons ardents
dont les routes boivent nuages
comme diabolos à l'orage

o fantôme que j'ai aimé
comme en un rêve d'une nuit
la ville amante où sommes nés
est à mes doigts
ce courant d'ombre évaporé



Merci pour ton talent.