Aux quatre vents

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Journée ordinaire, où tout va de soi, où rien ne vient s’ajouter, où rien ne semble pouvoir entraver de belle manière, la fuite du temps.
J’ai longtemps cru au silence des villes, je l’ai souvent vu comme un refuge, comme un espace d’exaltation tendu dans l’air bruyant, une respiration, un lieu secret entre deux notes.
J’ai longtemps cru pouvoir y construire Mon monument, indestructible, immortel, pierre après pierre, liées de mon sang et de mon âme.
Mais ce n’est que ma tombe que je dressais alors.
Pure vanité que cette idée de croire que l’on se doit un Monument, témoignage inerte de son passage, aux autres et à ce qui suivront. Il n’y a que le présent pour mêler son empreinte, là, tout au bord du néant.
J’habite en plein désert, comme vous. Si je cris, personne ne m’entendra vraiment. Et si quand bien même ce fut le cas, combien de temps le souvenir de ce cri, puisqu’il n’y a que ça qui importe, résonnera t’il dans la mémoire de l’Autre, occupé à crier à son tour ?.
Rien ne survivra donc de Moi face à l’indifférence radicale de ce monde, c’est cette idée que je perds, en ce jour ordinaire.
J’habite en plein désert, comme vous.
Demain j’irai planter un arbre, et tous les jours suivants, je planterai un arbre en un lieu différent. Ainsi mon souvenir, silencieux, se perdra lentement, aux quatre vents.
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Si ce texte est à prendre au premier degré, je suis en désaccord avec toi... Vivre uniquement pour laisser une image de soi, cela me paraît absurde, et d'ailleurs très égoïste. Mais peut-être que ce texte est justement un constat de cet égoïsme, et qu'il faut y voir un message plus moralisateur en second plan...?

C'est juste un texte et malgré l'emploi du "Je", il ne traduit pas forcément mes pensées. Juste une idée developpée :-).

Mais soit... pour moi c'est davantage un constat, en aucuns points moralisateur par contre, c'est simplement une histoire... ;-) - rien de serieux.

Merci pour les mots.

PS : Y'a encore des fautes ... brr.

C'est bien écrit mais je trouve l'idée sans grand intérêt, le texte trop lisse, sans rien qui retienne vraiment l'attention.

Embruns a écrit:[...]construire Mon monument, indestructible, immortel, pierre après pierre,[...] Demain j’irai planter un arbre, et tous les jours suivants, je planterai un arbre en un lieu différent. Ainsi mon souvenir, silencieux, se perdra lentement, aux quatre vents.

Le titre, bien sûr, m'a donné envie de lire, et lire, bien sûr, de te dire...
Oh pis non, c'est mieux en images...
Si le coeur t'en dit jette un coup d'oeil à nos "quatre vents", ici
http://www.lpi.ac-poitiers.fr/www/spip.php?article687
en trois étapes : le monument, les pierres, et enfin les arbres...
Alors forcément, oui, ça m'a bien plu... du coup j'ai du mal à faire le point sur l'écriture, mais surement que c'est bien, si j'aime ça ?-)

à tchaoum
df

Kash Prex a écrit:Vivre [uniquement] pour laisser une image de soi, cela me paraît absurde

si c'est uniquement pour, certainement, mais si c'est pour dire aux humains qui suivent : "salut, je suis passé par là, faites gaffe, ça glisse"?
Il y a des précédents fameux, Térence, Villon, et tous les autres. Écrire c'est déjà (tenter de) laisser une image de soi, même de dos :-)

à tchaoum
df

Laisser une trace de soi, évidemment, c'est humain. C'est surtout casse-gueule car l'image de soi que l'on veut laisser, sous prétexte fallacieux que c'est pour soi, c'est avant tout pour capter le regard de l'Autre et si ce regard ne vient pas, se fait fallacieux ou volatile, cette image de soi qu'on a voulu laisser nous revient dans la figure comme l'exression d'un échec. Notre échec. Reste alors à savoir si on souhaite vivre cet échec pour avancer, pour souffrir, pour comprendre... Ou si on préfère ne pas vivre l'échec alors on ne laisse pas de monument à soi dédié. Mais ça, je n'y crois pas une seconde, parce que c'est humain, comme je l'ai dit plus haut et l'humain est par définition égoïste, qu'il le veuille ou non, qu'il le dise ou non, qu'il le sache ou non.

Je retrouve quelques belles idées dans ton texte, qui peut paraître banal dans les évidences énoncées mais qui a le mérite d'esquisser clairement cette forme de vérité sur soi.
Sinon oui, tu l'as vu, quelques "bêtes" petites fautes qui traînent encore :-)

D'accord avec Sahkti sur le fond.
Sur la forme je préfère tes poèmes à cette prose lourde parsemée de quelques fautes. J'ai dans l'idée que tu travailles ce style. Ce n'est que moyennement attachant. Pour l'instant :-)

J'ai bien aimé la description des premiers paragraphes. Le contenu est, certes, un peu convenu. Mais le "problème" n'est pas là : je pense que tu aurais pu encore plus suggérer ta pensée, voire mieux développer le côté poétique que tu perds –me semble-t-il– un peu avant la fin. Faire en sorte que ce texte soit plus "contemplatif" que réflexif (sans pour autant dénaturer ou perdre la réflexion)

à tchaoum a écrit:

Kash Prex a écrit:Vivre [uniquement] pour laisser une image de soi, cela me paraît absurde

si c'est uniquement pour, certainement, mais si c'est pour dire aux humains qui suivent : "salut, je suis passé par là, faites gaffe, ça glisse"?
Il y a des précédents fameux, Térence, Villon, et tous les autres. Écrire c'est déjà (tenter de) laisser une image de soi, même de dos :-)

à tchaoum
df

Je suis d'accord, d'où le "uniquement" =). Je disais ça parce que le texte d'Embruns comporte cette phrase :
"(...) combien de temps le souvenir de ce cri, puisqu’il n’y a que ça qui importe, résonnera t’il dans la mémoire de l’Autre, occupé à crier à son tour" ?

Par contre, je ne suis pas d'accord pour dire qu'écrire c'est forcément tenter de laisser une image de soi... Ca peut laisser une image de soi, c'est sûr, mais ce n'est pas obligatoirement un but, à mon sens.

Merci à tous !

Difficile exercice pour moi... surtout que le sujet est assez complexe à mettre en mot (pour moi).

Je retravaillerai éventuellement ce texte pour l'aérer et le fluidifier.

J'ai bien tout noté... et suis d'accord avec vos remarques.

A tchaoum, rigolo ces quelques similitudes, je trouve la démarche très sympathique.

A vite, j'ai à nouveau envie de laisser trainer mes yeux ici... :-)

Je trouve que tu aurais pu présenter les choses autrement, en racontant la vie d'une personne par exemple et en commentant ! Parce que la vision des gens change souvent beaucoup quand on parle au présent de vérité générale comme ça et quand on leur donne un exemple concrêt !!

Ce que je veux dire :-), c'est que présenté comme ça tout le monde est d'accord pour dire que "vouloir laisser une trace c'est humain, mais ce n'est pas le plus important etc...". C'est le point de vue classique, l'opinion commune, essayer de prendre tout le monde à contre-pied en démontrant l'inverse à tavers une histoire ou je-ne-sais-quoi ça c'est intéressant !