Réveils
+4
Polixène
hi wen
JI
Gobu
8 participants
Page 1 sur 1
Réveils
Ce texte a été supprimé à la demande de l'auteur, pour cause de publication. Merci de votre compréhension.
La Modération
La Modération
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Réveils
Un mal-être qui se construit après quelques dizaines d'années d'âge si je comprends bien.
Un texte triste, vraiment triste !
Mais néanmoins réel, tant j'ai l'occasion de voir cette détresse (en maison de retraite notamment)
Merci pour le partage
Ji
Un texte triste, vraiment triste !
Mais néanmoins réel, tant j'ai l'occasion de voir cette détresse (en maison de retraite notamment)
Merci pour le partage
Ji
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
Re: Réveils
très fort.
j'ai tout piqué (me suis permis)
j'ai tout piqué (me suis permis)
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Réveils
C'est ce leit-motif je crois qui fait le plus mal...
Pas de cerveau pour commenter ce soir, mais dire que j'apprécie, oui.
"La chair blette du matin" est génialement réaliste.
Encore bravo.
Pas de cerveau pour commenter ce soir, mais dire que j'apprécie, oui.
"La chair blette du matin" est génialement réaliste.
Encore bravo.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Réveils
C'est magnifique Gobu... je ne vois pas ce que je pourrais te dire d'autre; je suis touchée, beaucoup, par ces mots.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Réveils
Ce poème est vraiment abouti, magistral!
Cette adresse au lecteur, qui lui fait partager de gré ou de force tout ce fiel...(N'être pas seul avec tout ça, tiens lecteur, prends-en un peu!)
Ces phrases-uppercuts...
Ce leit-motif, à la fois couteau dans la plaie et planche de salut...
Ce rythme et ce format parfaits...
Surtout, pas de musique sur ce texte, il perdrait son âpreté!
Cette adresse au lecteur, qui lui fait partager de gré ou de force tout ce fiel...(N'être pas seul avec tout ça, tiens lecteur, prends-en un peu!)
Ces phrases-uppercuts...
Ce leit-motif, à la fois couteau dans la plaie et planche de salut...
Ce rythme et ce format parfaits...
Surtout, pas de musique sur ce texte, il perdrait son âpreté!
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Réveils
Je me disais en lisant ton poème avec quelle précision il décrit et rappelle ce vécu terrible : les angoisses du matin. C'est connu : l'angoisse dépressive elle est à son maximum au réveil.
Le paradoxe de ton poème c'est aussi cela : ces angoisses naissent d'un sentiment de solitude, de désolation (ce mot qui signifie : ne plus avoir de sol), et pourtant la recherche de l'expression la plus vraie et la plus intense s'appuie sur la certitude de ne pas être seul. Et aussi sur l'idée que cette expression, parce qu'elle pourra être partagée, aidera d'autres à savoir qu'ils ne sont pas seuls...à vivre ça, à le partager à leur tour.
C'est comme ces remords dont parle le poème : le travail fait pour les dire - à cent lieues de la plainte ou de l'excuse - permet de faire de ces remords que nous avons tous et qui nous taraudent quelque chose de commun, et donc les "soigne".
Et ce soin pris à écrire traverse le temps et la distance, c'est un autre paradoxe de l'écriture. C'est quand on est le plus seul qu'on peut le vivre.
J'ai repensé à ce poème qu'à écrit Celan en 45 au moment de l'ouverture des camps :
FUGUE DE MORT
Lait noir de l'aube nous le buvons le soir / le buvons à midi et le matin nous le buvons la nuit / nous buvons et buvons / nous creusons dans le ciel une tombe où l'on n'est pas serré....
Le paradoxe de ton poème c'est aussi cela : ces angoisses naissent d'un sentiment de solitude, de désolation (ce mot qui signifie : ne plus avoir de sol), et pourtant la recherche de l'expression la plus vraie et la plus intense s'appuie sur la certitude de ne pas être seul. Et aussi sur l'idée que cette expression, parce qu'elle pourra être partagée, aidera d'autres à savoir qu'ils ne sont pas seuls...à vivre ça, à le partager à leur tour.
C'est comme ces remords dont parle le poème : le travail fait pour les dire - à cent lieues de la plainte ou de l'excuse - permet de faire de ces remords que nous avons tous et qui nous taraudent quelque chose de commun, et donc les "soigne".
Et ce soin pris à écrire traverse le temps et la distance, c'est un autre paradoxe de l'écriture. C'est quand on est le plus seul qu'on peut le vivre.
J'ai repensé à ce poème qu'à écrit Celan en 45 au moment de l'ouverture des camps :
FUGUE DE MORT
Lait noir de l'aube nous le buvons le soir / le buvons à midi et le matin nous le buvons la nuit / nous buvons et buvons / nous creusons dans le ciel une tombe où l'on n'est pas serré....
Re: Réveils
connaître , une telle énumération, vient avec le temps
est bien sur le temps est assassin
ne laissant au corps , a l'esprit comme à l'âme aucun répit
texte percutant
est bien sur le temps est assassin
ne laissant au corps , a l'esprit comme à l'âme aucun répit
texte percutant
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Réveils
seyne a écrit:
J'ai repensé à ce poème qu'à écrit Celan en 45 au moment de l'ouverture des camps :
FUGUE DE MORT
Lait noir de l'aube nous le buvons le soir / le buvons à midi et le matin nous le buvons la nuit / nous buvons et buvons / nous creusons dans le ciel une tombe où l'on n'est pas serré....
Oui. Je ne connaissais pas ce poème, mais il y a de ça. D'autant plus que, de pure origine juive hongroise, je suis en quelque sorte un survivant, en tous cas un enfant de survivants...Merci pour ton com. très chiadé et pertinent. Aux autres aussi d'ailleurs.
La poésie est l’espéranto du cœur.
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Réveils
Ce que décrit ton poème, je l'ai vécu pendant quelques mois à la naissance de mon premier enfant. Ce sont des choses qu'on n'oublie pas.
Je pensais que je risquais de le rendre fou, pour tout arranger...mais heureusement ce ne fut pas du tout le cas.
J'ai mis longtemps à comprendre de quoi j'étais la survivante, encore une histoire de générations antérieures.
Je pensais que je risquais de le rendre fou, pour tout arranger...mais heureusement ce ne fut pas du tout le cas.
J'ai mis longtemps à comprendre de quoi j'étais la survivante, encore une histoire de générations antérieures.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|