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Les prisons d'Italie

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Les prisons d'Italie Empty Les prisons d'Italie

Message  Marine Lun 5 Déc 2016 - 22:15

Un poème et un enregistrement "à l'arrache"
(pour Gobu qui aime bien la forme audio, je crois)
Ca s'écoute plutôt que ça ne se lit mais comme on comprend pas tout parfois à ce que je raconte, c'est peut-être bien de suivre en même temps sur le texte

https://soundcloud.com/user-26791149/les-prisons-ditalie

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Message  teverino Sam 10 Déc 2016 - 0:30

Curieux que ce -beau- texte de Marine n'ait pas encore de com-menteur. C'est vrai qu'il est un peu long, mais pour qui se laisse prendre cela passerait presque trop vite. La version voix, soit-disant "à l'arrache', bèh je la trouve plutôt pro. Et la voix : je n'imaginais pas ainsi celle de Marine, j'entends un homme d'une quarantaine alors que j'imaginais Marine dans les 25-30 ans (maxi!).

 Paresseux (l'heure est au cas de paresse) je me contenterais de lister quelques beaux morceaux (faisant oeuvre de boucher, ou de prof, je découpe cruellement ) :

au bord du ciel d'été
on marche sur un petit muret tout droit au lendemain
deux êtres sur la plage vers le milieu d'une page
dont l'auteur s'est trompé
(curieux : je croyais avoir lu quelqu’un commenter cette image dingue ?) - la diction et la « ditture » de ce vers est plus que bien dans la version voix

la striure des volets barrée sur le mur
de ton front
 (le "comme" initial ne me paraît pas indispensable)

le monde comme salière (le mot suivant, telle une rage, en détruit la poésie)

en tant que montpelliérain je ne peux qu’apprécier
mon grau du roi à moi
...à fortiori quand y point une contrepèterie (mon roi du gros à moi - mon roide gros à moi...) plus gaillarde que de Noirmoutiers

ma critique :
je ne saurais approuver
l'odieux parfum du lilas
italien

surtout s’il s’agissait de jasmin du Latium, pas plus que Hallidayser Giovanni ne saurait me ravir
mais à Marine je pardonne puisque sans voiles son texte et quoique sans fard ni rime a certes de la bonbonne

une interrogation :
est-ce bien raisonnable de se promettre d’être bons amis à Varennes,
là où la république arrêta un gros : son roi ?

autre jolitude :
j'ai perdu ta trace sur un tarmac
A cause de nous je t'ai perdue sur un lieu sans un lieu

(dans un lieu sans lieu ?)

des réminiscences fugaces :
A la douane j'ai dis mon nom (liberté)
Mais je ne savais pas alors


et encore génial :
Le visa de ton absence
(et le visage de ton absence ou absence de ton visage...)


après un passage en faiblesses :
j'ai mangé seul ce soir-là ... /... depuis je fais que te pousser
(manque un Ne à la fin, répétition de ‘depuis ‘ et quelques autres approximations après une strophe précédant un peu trop "grèviste" quoiqu'en place ; faire long fatigue)

une fin (comme le début) littéraire (khâgneux ?) que n’affaiblit pas vraiment le petit pied manquant  dans l’hexamètre « en bas du la -que bas », une fin en apothéose alexandrine et qui semble nous susurrer « et je demeure » :
en haut des hautes tours en bas du lac bas
sur les rives de Côme passent des étés froids


Ce texte me fait en plusieurs endroits penser à du Louis! j'espère qu'il n'y a pas injure. D'ailleurs, vous avez noté, si l'on colle (comme un Dadaïde) les meilleurs morceaux, ça reste que ça a de la gueule :

au bord du ciel d'été
on marche sur un petit muret tout droit au lendemain
deux êtres sur la plage vers le milieu d'une page
dont l'auteur s'est trompé
la striure des volets barrée sur le mur
de ton front
et le monde comme salière
j'ai perdu ta trace sur un tarmac
A cause de nous je t'ai perdue sur un lieu sans un lieu
A la douane j'ai dit mon nom
Mais je ne savais pas alors
Le visa de ton absence

en haut des hautes tours en bas du lac bas
sur les rives de Côme passent des étés froids
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Message  teverino Mer 14 Déc 2016 - 0:19

Bon, c'est bien ce qui me semblait
Et de vous le dire ma main en tremblait :
c'est entrebâillement (sans - et avec un chapeau vietcong...[url=http://www.cnrtl.fr/definition/entrebaillement]http://www.cnrtl.fr/definition/entrebaillement[/url

Xcuz Marine, c'est la soirée vieux prof...
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Message  Gobu Dim 25 Déc 2016 - 11:03

Hi Marine.

En dépit de ton appel du pied, je n'avais pas eu envie d'écouter jusqu'à maintenant la version audio de ton texte (poème ? litanie, psaume ?)

Bien sûr je l'avais lu, je lis tout ce que tu écris - et avec attention - car le chasseur de perles trouve toujours quelque belle nacrée dans la coquille parfois rugueuse, voire blessante dans laquelle tu les dissimule.

Je relève, entre-z-autres (qu'il ne faut surtout pas dire, mais j'ai tous les droits : j'écris):

"...le milieu d'une page dont l'auteur s'est trompé..." qui nous renvoie sèchement à ce que nous avons la prétention d'avoir voulu écrire.

"...les jambons de notre propre vie..." métaphore qui prolonge le sentiment d'Italie.

"...un lieu sans lieu..." lieu que nous connaissons tous, mais où l'on voudrait n'avoir jamais posé le pied.

"...transformer un cadavre en livre..." ou inversement, mais ça cogne dur et juste.

Et d'autres qu'il serait fastidieux de citer.

Maintenant, la version audio. Je rejoins le Pr Teverino dans son avis : tu maîtrise le flux verbal, tu possèdes un timbre agréable et qui passe bien comme on dit en jargon de studio. En revanche, ce texte puissant aurait mérité un traitement plus musical. Une rythmique, une nappe de synthé, peut-être même un choeur comme dans l'antique, et surtout, une scansion plus hargneuse et ménageant plus de pauses. Bref il gagnerait à être franchement slammé.

Et cette question, ou plutôt ce cri, car tout cri est une question :

"QU'AS-TU FAIT DE CE SOIR-LA ?"

prendrait alors tout son son sens...

Amitiés

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