La fuite
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La fuite
Chapitre 1
Je n’aimais pas particulièrement les week-ends. Ils impliquaient que je revienne dans la maison familiale, et c’était un lieu dont je cherchais à m’éloigner autant que cela m’était possible.
Ce n’était pas contre mes parents que j’en avais, bien que leur sens absurde des conventions m’épuisait, ni contre ma petite sœur, aussi insupportable qu’elle était attachante. Simplement, je ne m’y sentais pas bien, jamais assez libre, jamais assez adulte.
Ma chambre était un peu à l’écart, ce qui n’empêchait pas ma mère d’y entrer sans jamais me prévenir. Une petite salle de bain privée y était accolée, source de disputes infinies.
« - Tu as laissé des poils de barbe dans le lavabo !
- D’accord, répondais-je sans bouger de mon lit, ne t’en fais pas je le ferai avant de partir ! »
Après un petit temps de silence, immanquablement, je l’entendais s’éloigner, puis revenir munie d’une quantité inappropriée de produits nettoyants. L’irritation qui m’envahissait alors était si prodigieuse que je ne pouvais pas tenir, et que j’accourais auprès d’elle.
« - Je t’ai dit que j’allais le faire, c’est bon maman !
- Charlie ! s’écriait-elle (et il semblait vraiment que je lui avais fait un affront terrible). Ici, c’est MA maison. Je n’ai pas envie qu’elle soit sale, alors si tu ne peux pas prendre la peine de faire ton ménage tout seul, je m’en occupe.
- Tu ferais ça si c’était des invités qui venaient passer deux jours ici à ma place ?
- On ne parle pas d’invités, disait-elle en levant les yeux au ciel. On parle de toi, et tu dois te plier aux règles de la maison comme tous ceux qui y vivent.
- Je n’habite plus vraiment ici, maintenant… »
Je regrettais ces paroles aussi vite que je les avais laissées échapper. Je voyais bien que ma mère était blessée, et plutôt que d’en être attristé, cela me mettait en colère. Ne pouvait-elle pas me laisser tranquille ?
J’avais demandé à ce que l’on m’envoie à l’internat au début du lycée, alors que j’avais quinze ans. Ma famille me pesait trop. Pendant les quatre années que j’avais passées au collège, j’avais subi une pression énorme. Mon père tenait à ce que son fils excelle dans toutes les matières, aussi mes devoirs ne se faisaient jamais sans qu’il soit là pour contrôler la qualité de mon travail. C’était des moments intenses, et j’en sortais lessivé. J’avais eu peu d’amis pendant toutes ces années, car tous se lassaient de me voir refuser leurs invitations. Je n’avais de vie sociale qu’au sein de l’établissement : le reste du temps, je ne voyais jamais que ma famille.
A l’internat, et malgré les contraintes qui lui étaient propre, je m’étais senti plus libre que jamais. J’avais rencontré Zack, Simon et Luca, avec qui j’avais le droit de laisser traîner des affaires, le droit de ne pas passer deux heures chaque soir sur mes devoirs, le droit de me laisser aller à être moi-même.
Ce soir-là, j’avais du mal à contenir ma jalousie. Zack et Luca avaient échappé à la corvée du week-end en famille, ils le passaient chez Simon, dont les parents se fichaient éperdument. Je craignais qu’ils ne m’oublient, et ne cessais de jeter des coups d’œil à mon téléphone, dans l’attente d’un signe de leur part. Une photo, une blague, n’importe quoi tant que cela signifiait qu’ils pensaient tous à moi.
« - A table ! » cria mon père.
Je me raidis. Les repas étaient toujours des moments difficiles…
Quand j’arrivai dans la cuisine, la table était mise et un grand plat de gratin fumait sur le plan de travail. Je m’assis, embarrassé comme toujours par la façon dont mes parents m’accueillaient paradoxalement comme un invité de qualité tout en m’envahissant sous mes responsabilités de fils aîné.
« - Sers-toi ! » dit ma mère en déposant le plat devant moi.
Il fallait être précis. Si je ne me servais pas assez, ce serait des remontrances. « Tu ne prends que ça ? Tu n’aimes pas les courgettes ? En même temps tu n’aimes jamais rien. Des pâtes, des pâtes, des pâtes. Si tu pouvais ne manger que des cochonneries de burgers et compagnie, ça t’irait bien pas vrai ? ». Avant que j’aie le temps de renchérir, mon père aurait poursuivi : « Tu sais que c’est en mangeant des choses saines qu’on entretient son corps, et son cerveau ! Alors oui, c’est vrai, dès fois on trouve un ver dans un fruit ou un légume un peu abîmé. Mais si tu veux manger des trucs plein d’additifs, fais toi plaisir, tu ne viendras pas te plaindre quand tu auras un cancer ! ».
Il ne fallait pas pour autant que ma portion soit généreuse. Sinon, c’était mon poids qu’on attaquait. Pour sûr, selon eux, je mangeais trop, et mal à l’internat. A force de grignoter (car c’était bien ce que je faisais toute la journée non ?), mon estomac s’était agrandi, et c’était ce qui me poussait à me jeter sur la nourriture. « Je te préviens, mon garçon ! » disait mon père en brandissant l’index à hauteur de mon regard, « personne n’aime les gros tas, ni les filles, ni tes futurs employeurs. Alors fais gaffe à ce que tu manges ! ».
Je me servis une assiette qui me semblait plutôt correcte, et tendis le plat à ma sœur.
« - Je meurs de faim ! » s’écria-t-elle avec enthousiasme.
Je vis le regard de mes parents fondre sur elle, et mon cœur se serra. Abbie avait neuf ans, et ni son corps ni son visage n’avaient encore perdu les rondeurs de l’enfance. C’était par ailleurs une enfant qui vibrait d’énergie, curieuse de tout et véritablement futée. Elle n’était pas encore assez méfiante pour préparer chaque parole avant de la dire, comme je le faisais, afin d’éviter au maximum les sujets de discorde.
C’est ma mère qui lança l’offensive.
« - Tu ne devrais pas avoir faim, tu as pris ton goûter il y a à peine trois heures. Et j’ai bien vu que tu avais pris DEUX tranches de pain et QUATRE carrés de chocolat »
Mon père enchaîna, l’air faussement soucieux :
« - Pourtant tu n’as vraiment pas besoin d’une double ration ! »
Abbie se mordit les lèvres, et je vis qu’elle avait très bien compris que ce soir, elle serait au centre de la conversation. Je maudis mon impuissance : quel horrible grand frère étais-je pour ne pas pouvoir me lever et prendre sa défense ?
Ils parlèrent de nourriture pendant tout le temps que durait le repas (à peine vingt minutes, mais cela me sembla interminable). Abbie resta forte, participant à la conversation comme si ce n’était pas vraiment elle qui était concernée.
Alors qu’elle finissait son dessert, ma mère lâcha le coup de grâce :
« - Abbie, ma chérie, tu sais que c’est pour toi qu’on dit tout ça. Si tu savais comme ça me fait mal, quand je te vois avec toutes tes copines tellement plus minces et jolies que toi… »
Je manquai m’étouffer : avait-elle vraiment dit ça ? Une mère peut-elle vraiment faire une remarque aussi cruelle à sa fille ?
Je m’attendais à ce qu’Abbie fonde en larmes, à ce qu’elle crie, à ce que la situation déjà gênante devienne pire encore, un déferlement de colère et de rancœur contre des adultes qui, vraiment, n’étaient pas justes…
Au lieu de quoi, elle se leva calmement, posa son assiette dans l’évier, débarrassa ses couverts, et termina son verre d’eau. Puis, les mains posées sur la table, elle regarda ma mère dans les yeux, et déclara :
« - Cette fois, tu vas vraiment trop loin. »
Elle tourna les talons, ferma la porte de la cuisine, et partit dans sa chambre. Embarrassé, je voulus débarrasser mon assiette à mon tour, mais je fus interrompu dans ma tâche par mon père, qui lâcha :
« - Laisse ça, c’est aux parents de s’occuper de la vaisselle, pas aux enfants ».
Je quittai la pièce à mon tour, et en passant devant la chambre d’Abbie, je tentai d’écouter à sa porte pour voir si elle pleurait. Il n’y avait aucun bruit. Mentalement, j’applaudissais sa force mentale.
Pourtant, je ne savais que trop bien comment ça finirait. D’ici une heure ou deux, ma mère viendrait la voir. Elle la bichonnerait en lui expliquant que tout ça, c’était pour elle, c’était parce qu’elle l’aimait de tout son cœur et qu’elle ne voulait pas que des gens lui fassent du mal avec des réflexions douloureuses. Abbie pleurerait, et pardonnerait à sa maman (car une aussi douce petite fille était incapable de haine !), tout en sentant grandir en elle une plaie qui ne cicatriserait jamais tout à fait.
C’était toujours comme ça, pour elle comme pour moi. Nos parents savaient s’y prendre pour nous atteindre dans nos recoins les plus fragiles. Nous les aimions autant que nous pouvions les détester. Leur emprise sur nous était infinie.
J’envoyai un texto laconique à Luca (« Soirée de merde. »), et m’allongeai sur le lit en attendant une réponse qui ne vint pas. J’imaginais mes trois amis rire ensemble, parler de tous ces sujets qui nous tenaient éveillés des nuits entières à l’internat, et je me sentis très seul. Me recroquevillant sous la couette, je sombrai dans le sommeil et ne bougeai plus jusqu’au matin.
Ce n’était pas contre mes parents que j’en avais, bien que leur sens absurde des conventions m’épuisait, ni contre ma petite sœur, aussi insupportable qu’elle était attachante. Simplement, je ne m’y sentais pas bien, jamais assez libre, jamais assez adulte.
Ma chambre était un peu à l’écart, ce qui n’empêchait pas ma mère d’y entrer sans jamais me prévenir. Une petite salle de bain privée y était accolée, source de disputes infinies.
« - Tu as laissé des poils de barbe dans le lavabo !
- D’accord, répondais-je sans bouger de mon lit, ne t’en fais pas je le ferai avant de partir ! »
Après un petit temps de silence, immanquablement, je l’entendais s’éloigner, puis revenir munie d’une quantité inappropriée de produits nettoyants. L’irritation qui m’envahissait alors était si prodigieuse que je ne pouvais pas tenir, et que j’accourais auprès d’elle.
« - Je t’ai dit que j’allais le faire, c’est bon maman !
- Charlie ! s’écriait-elle (et il semblait vraiment que je lui avais fait un affront terrible). Ici, c’est MA maison. Je n’ai pas envie qu’elle soit sale, alors si tu ne peux pas prendre la peine de faire ton ménage tout seul, je m’en occupe.
- Tu ferais ça si c’était des invités qui venaient passer deux jours ici à ma place ?
- On ne parle pas d’invités, disait-elle en levant les yeux au ciel. On parle de toi, et tu dois te plier aux règles de la maison comme tous ceux qui y vivent.
- Je n’habite plus vraiment ici, maintenant… »
Je regrettais ces paroles aussi vite que je les avais laissées échapper. Je voyais bien que ma mère était blessée, et plutôt que d’en être attristé, cela me mettait en colère. Ne pouvait-elle pas me laisser tranquille ?
J’avais demandé à ce que l’on m’envoie à l’internat au début du lycée, alors que j’avais quinze ans. Ma famille me pesait trop. Pendant les quatre années que j’avais passées au collège, j’avais subi une pression énorme. Mon père tenait à ce que son fils excelle dans toutes les matières, aussi mes devoirs ne se faisaient jamais sans qu’il soit là pour contrôler la qualité de mon travail. C’était des moments intenses, et j’en sortais lessivé. J’avais eu peu d’amis pendant toutes ces années, car tous se lassaient de me voir refuser leurs invitations. Je n’avais de vie sociale qu’au sein de l’établissement : le reste du temps, je ne voyais jamais que ma famille.
A l’internat, et malgré les contraintes qui lui étaient propre, je m’étais senti plus libre que jamais. J’avais rencontré Zack, Simon et Luca, avec qui j’avais le droit de laisser traîner des affaires, le droit de ne pas passer deux heures chaque soir sur mes devoirs, le droit de me laisser aller à être moi-même.
Ce soir-là, j’avais du mal à contenir ma jalousie. Zack et Luca avaient échappé à la corvée du week-end en famille, ils le passaient chez Simon, dont les parents se fichaient éperdument. Je craignais qu’ils ne m’oublient, et ne cessais de jeter des coups d’œil à mon téléphone, dans l’attente d’un signe de leur part. Une photo, une blague, n’importe quoi tant que cela signifiait qu’ils pensaient tous à moi.
« - A table ! » cria mon père.
Je me raidis. Les repas étaient toujours des moments difficiles…
Quand j’arrivai dans la cuisine, la table était mise et un grand plat de gratin fumait sur le plan de travail. Je m’assis, embarrassé comme toujours par la façon dont mes parents m’accueillaient paradoxalement comme un invité de qualité tout en m’envahissant sous mes responsabilités de fils aîné.
« - Sers-toi ! » dit ma mère en déposant le plat devant moi.
Il fallait être précis. Si je ne me servais pas assez, ce serait des remontrances. « Tu ne prends que ça ? Tu n’aimes pas les courgettes ? En même temps tu n’aimes jamais rien. Des pâtes, des pâtes, des pâtes. Si tu pouvais ne manger que des cochonneries de burgers et compagnie, ça t’irait bien pas vrai ? ». Avant que j’aie le temps de renchérir, mon père aurait poursuivi : « Tu sais que c’est en mangeant des choses saines qu’on entretient son corps, et son cerveau ! Alors oui, c’est vrai, dès fois on trouve un ver dans un fruit ou un légume un peu abîmé. Mais si tu veux manger des trucs plein d’additifs, fais toi plaisir, tu ne viendras pas te plaindre quand tu auras un cancer ! ».
Il ne fallait pas pour autant que ma portion soit généreuse. Sinon, c’était mon poids qu’on attaquait. Pour sûr, selon eux, je mangeais trop, et mal à l’internat. A force de grignoter (car c’était bien ce que je faisais toute la journée non ?), mon estomac s’était agrandi, et c’était ce qui me poussait à me jeter sur la nourriture. « Je te préviens, mon garçon ! » disait mon père en brandissant l’index à hauteur de mon regard, « personne n’aime les gros tas, ni les filles, ni tes futurs employeurs. Alors fais gaffe à ce que tu manges ! ».
Je me servis une assiette qui me semblait plutôt correcte, et tendis le plat à ma sœur.
« - Je meurs de faim ! » s’écria-t-elle avec enthousiasme.
Je vis le regard de mes parents fondre sur elle, et mon cœur se serra. Abbie avait neuf ans, et ni son corps ni son visage n’avaient encore perdu les rondeurs de l’enfance. C’était par ailleurs une enfant qui vibrait d’énergie, curieuse de tout et véritablement futée. Elle n’était pas encore assez méfiante pour préparer chaque parole avant de la dire, comme je le faisais, afin d’éviter au maximum les sujets de discorde.
C’est ma mère qui lança l’offensive.
« - Tu ne devrais pas avoir faim, tu as pris ton goûter il y a à peine trois heures. Et j’ai bien vu que tu avais pris DEUX tranches de pain et QUATRE carrés de chocolat »
Mon père enchaîna, l’air faussement soucieux :
« - Pourtant tu n’as vraiment pas besoin d’une double ration ! »
Abbie se mordit les lèvres, et je vis qu’elle avait très bien compris que ce soir, elle serait au centre de la conversation. Je maudis mon impuissance : quel horrible grand frère étais-je pour ne pas pouvoir me lever et prendre sa défense ?
Ils parlèrent de nourriture pendant tout le temps que durait le repas (à peine vingt minutes, mais cela me sembla interminable). Abbie resta forte, participant à la conversation comme si ce n’était pas vraiment elle qui était concernée.
Alors qu’elle finissait son dessert, ma mère lâcha le coup de grâce :
« - Abbie, ma chérie, tu sais que c’est pour toi qu’on dit tout ça. Si tu savais comme ça me fait mal, quand je te vois avec toutes tes copines tellement plus minces et jolies que toi… »
Je manquai m’étouffer : avait-elle vraiment dit ça ? Une mère peut-elle vraiment faire une remarque aussi cruelle à sa fille ?
Je m’attendais à ce qu’Abbie fonde en larmes, à ce qu’elle crie, à ce que la situation déjà gênante devienne pire encore, un déferlement de colère et de rancœur contre des adultes qui, vraiment, n’étaient pas justes…
Au lieu de quoi, elle se leva calmement, posa son assiette dans l’évier, débarrassa ses couverts, et termina son verre d’eau. Puis, les mains posées sur la table, elle regarda ma mère dans les yeux, et déclara :
« - Cette fois, tu vas vraiment trop loin. »
Elle tourna les talons, ferma la porte de la cuisine, et partit dans sa chambre. Embarrassé, je voulus débarrasser mon assiette à mon tour, mais je fus interrompu dans ma tâche par mon père, qui lâcha :
« - Laisse ça, c’est aux parents de s’occuper de la vaisselle, pas aux enfants ».
Je quittai la pièce à mon tour, et en passant devant la chambre d’Abbie, je tentai d’écouter à sa porte pour voir si elle pleurait. Il n’y avait aucun bruit. Mentalement, j’applaudissais sa force mentale.
Pourtant, je ne savais que trop bien comment ça finirait. D’ici une heure ou deux, ma mère viendrait la voir. Elle la bichonnerait en lui expliquant que tout ça, c’était pour elle, c’était parce qu’elle l’aimait de tout son cœur et qu’elle ne voulait pas que des gens lui fassent du mal avec des réflexions douloureuses. Abbie pleurerait, et pardonnerait à sa maman (car une aussi douce petite fille était incapable de haine !), tout en sentant grandir en elle une plaie qui ne cicatriserait jamais tout à fait.
C’était toujours comme ça, pour elle comme pour moi. Nos parents savaient s’y prendre pour nous atteindre dans nos recoins les plus fragiles. Nous les aimions autant que nous pouvions les détester. Leur emprise sur nous était infinie.
J’envoyai un texto laconique à Luca (« Soirée de merde. »), et m’allongeai sur le lit en attendant une réponse qui ne vint pas. J’imaginais mes trois amis rire ensemble, parler de tous ces sujets qui nous tenaient éveillés des nuits entières à l’internat, et je me sentis très seul. Me recroquevillant sous la couette, je sombrai dans le sommeil et ne bougeai plus jusqu’au matin.
Re: La fuite
C'est bien écrit, bien senti et on lit avec plaisir. Manque peut-être un peu d'originalité ou de folie ?
Re: La fuite
Je rejoins le commentaire de seyne: effectivement c'est bien écrit et ça se lit d'une traite sans problème, personnellement de lire ton texte m'a fait sourire plusieurs fois et grimacer à d'autres endroits parce que ça me rappelle des situations similaires donc j'ai passé un bon moment mais pas de coup de cœur particulier non plus. L'écriture est fluide mais peut-être pas assez travaillée pour me permettre d'avoir les frissons que me procurent certains textes... Chapitre 1 donc il y a une suite?
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: La fuite
Il y a des fois où on a l'impression que la vie conspire pour que l'on se sente étranger à la vie. Le tout est peut-être d'être conscients d'être et de n' accepter d' accueillir que ce qui nous appartient dans la féconde profondeur de la solitude souvent dramatisée par la peur qu'elle déclenche. Quant au reste, est-ce vraiment de notre ressort? Se vivre...tout simplement, serait alors la meilleure alternative.
Le fait de l'exprimer, assez clairement, à travers ces scènes qui nous permettent d'entrer comme spectateurs dans l'intimité du narrateur est déjà un premier pas vers le détachement d'un monde de paradoxes.
Un texte qui m'a touché de par sa sincérité.
Le fait de l'exprimer, assez clairement, à travers ces scènes qui nous permettent d'entrer comme spectateurs dans l'intimité du narrateur est déjà un premier pas vers le détachement d'un monde de paradoxes.
Un texte qui m'a touché de par sa sincérité.
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 63
Date d'inscription : 04/02/2018
Re: La fuite
Au niveau du français c'est chaud !
Je partage pas l'enthousiasme de certaines réactions.
Mais en allant plus loin...de la salle de bains on s'en fout mais la petite soeur m'intéresse.Petite gourde ( future salope? ) mais intelligente.Personnage à développer.
J'ai tout lu mais je n'ai pas le temps de commenter. Je retiens juste l'addiction aux principes. La rigidité, mot horrible.
Rigide, Frigide.
Frigidaire.
Congélateur.
Foetus.
Familles françaises je vous hais !
( pour une critique littéraire demandez à Pierre Paul ou Jacques )
Je partage pas l'enthousiasme de certaines réactions.
Mais en allant plus loin...de la salle de bains on s'en fout mais la petite soeur m'intéresse.Petite gourde ( future salope? ) mais intelligente.Personnage à développer.
J'ai tout lu mais je n'ai pas le temps de commenter. Je retiens juste l'addiction aux principes. La rigidité, mot horrible.
Rigide, Frigide.
Frigidaire.
Congélateur.
Foetus.
Familles françaises je vous hais !
( pour une critique littéraire demandez à Pierre Paul ou Jacques )
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