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Message  levaran82 Sam 11 Mai 2019 - 1:21

Sans ambages c'est vivre,
Avec turpitudes c'est vivre .
Et vivre de dangers c'est la vie que l'on mène.

Victoire, belle comme un ange, a dix-huit ans. Ses parents l'aiment et l'auront toujours fait. Victoire est la proie innocente de son éducation, elle n'aime pas le conflit. Grandie dans ses conforts, sa majorité lui a permis de croire qu'elle pût se détacher et vivre enfin sa vie. Victoire est une fille de son temps, et pourtant au delà, dirait son père. On est en été, le premier depuis qu'elle est grande : le premier qu'elle part. Avec ses amis, ils arpentent les rues de Bruges et se délectent enfin de la vie de dessins de ce Walt Disney World pourtant si réaliste, de ses petites vacances avec eux, ses amis. Entourée, bouteille à la main, elle sent qu'elle vit sa vie et le rit à tue-tête.

Victoire ma fille je t'aime, ne fais pas de bêtises !. Profite de ton séjour ! Ne fais pas de bêtises,
Victoire ma fille. Je t'aime.


Les tempos organiques battent de leur chamade dans les recoins de connaisseurs ou l'alcool brûle à flot. La danse bourdonne au corps, le cœur bourgeonne encore, les flamands sont jolis, et Victoire est superbe. Et la musique est laide comme la nuit est noire. L'équipée encore sauvage est fière de rejoindre ces endroits interlopes. Y entre.

Qu'est ce que je m'en fous si mon père m'appelle, je suis en vacances. Il me casse les couilles celui-là de toutes façons, « leréac ». Roule-moi une pelle, toi. Et ferme là, je pige pas le flamand, je suis là pour m'amuser.

Cette nuit d'été noire est chaude et pleut autant que Bruges est belle et en toutes saison. Ses toits rocambolesques, sa rigueur nordique éprise de beauté, ses fenêtres allumées, ses découpes gothiques et son vrai carton pâte. Pas loin est le canal dont brille la langueur et dont les reflets luisent comme des imbéciles pour rendre son beau beau et même encore plus beaux. C'est emmerdant de perfection, c'est si beau à reluire que c'en est ennuyant, mais c'est fichtrement beau ces canaux qui scintillent et la ville est ancienne, intempérablement vraie et juste, insolemment belle et le beau des canaux.

La nuit et les baisers s'enchaînent, les rues sont belles, Victoire est jeune, Bruges est intemporelle.

« Je m'en fous », crie Victoire en sortant de sa boîte de sardines mutines: « galoche moi ! et tes potes ! qu'est ce que je m'en fous qu'une ville soit belle, moi je veux être libre. Je ne suis à personne, moi. Qu'on me roule une pelle ! Hic !»

Victoire je t'aimerai toujours quoi que tu fasse. Tu es ma fille, te rends tu compte par ou nous sommes passés et tes nuits sans sommeil ?


Et la nuit devint sombre. A coté du canal. Elle voulait s'amuser mais les doigts de ces porcs dérapent dans sa culotte qu'il lui croyait offerte, frustrés salauds et frustrés offensants. Impardonnables, c'est d'elle dont il s'agit, enlève tes mains sales. Dégagez ! Elle est bourrée mais leur demande. Elle te le demande, faible chose, tu l'entends ? A toi aussi, espèce de lâche, ami sans foie qui ne défend personne. Moins que rien, tu as des parents, toi aussi ! Enlève tes mains, violeur ! Une femme, une sœur, une copine, une mère ! Tu as besoin de ça pour comprendre ? Victoire vous mets des beignes, vous insultes et s'enfuit de vos pattes de porcs, de vos frustrations lâches. Victoire vous méprise, victoire a pitié de vous, faibles tas de muscles un peu plus gros qui pisse à peine debout.

Victoire vous a mis un coup de genou dans vos couilles de lâches.

Je comprends ma chérie. On va porter plainte ! Rentre tout de suite. Oui, on se réjouit de te revoir ma chérie. Tu vas bien ? On t'aime !

Bruges est toujours si belle malgré ceux qui la souillent,et Victoire a vaincu.

Parcourir son horreur et ne jamais subir, y arriver ou pas, les drames de la vie belle, le laid qui nous côtoie. Apprendre, se battre et se défendre. Aimer d'un amour vrai, s'en libérer, y revenir toujours. Le découvrir et punir les nuisibles ; être, lentement, horriblement, progressivement.

Tiens, je n'avais pas remarqué à quel point les reflets de cette ruelle sont beaux. C'est sans doutes ça la vie.

Victoire n'a jamais fait de bêtises.

levaran82

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