Promenade

c’est l’heure de la promenade
dans ma cellule à ciel ouvert
s’évaporent des relents ignares
d’un qu’en-dira-on carrousel

ce printemps frais, la mort aux trousses
virevoltent  des peurs innées
les rues à l’abandon font déboires
le coq du village tourne en rond

un vieux transistor s’égosille
d’infos confinées alarmantes
pendant que le curé se signe
et les commères à l’unisson

des nuages essaiment un ciel bas
l’avenir s’enivre de tics
alors qu’un bonjour tapageur
redonne l’espoir éternel

marche quotidienne vaut mieux que
compter les moutons pour dormir
cette recette est plat du jour
a chacun d'être roi
de sa vie bohème

car rompre l'isolement permet
de faire ce pas tous ensemble
alter ego devenu
au fil des jours cloîtrés
de nos carapaces

Très chouette, "les nuages essaiment d'un ciel bas" l'image est très poétique et visuelle à la fois.
J'aime bien tes courts poèmes de circonstance, c'est souvent inégal, mais il y a presque toujours une petite touche, une formule jolie, une idée sympa. Si tu voulais travailler un peu, tu pourrais vraiment écrire des poèmes super !

Je partage l'avis de coline. Ce poème ne manque pas de charme ; il comporte des expressions et des métaphores bien foutues et à propos. J'ai déjà eu l'occasion de te faire connaître mon avis positif sur certains de tes textes et, comme colline, je t'inviterais à travailler un peu plus ton écriture, laquelle, certaines fois nous offrent de jolies choses.