Le destin

Propulsé comme une seconde au milieu des idées de grandeur
Eparpillé en dehors de moi
Mes yeux sont ouverts et je ferme mes yeux ouverts
Pour réciter une vie qui n’est plus la mienne

Mille vies sont mortes dans un cimetière étrange
Où des inconnus se tiennent par un fil bleu foncé
Dans la pierre froide dans la brume finale
Ils se demandent quelle place me laisser

A côté des amours à côté des épreuves tissées en drame
Rien n’interrompt ce long silence et même l’orange
De l’oranger qui se penche de l’autre côté du monde
Refuse de tomber

Si Dieu existe m’en voudra-t-il d’avoir
Laissé tomber la nuit sur ma chambre colorée

Parmi ce peuple qui porte mon nom
En avait-il choisi un dont les traits délicats
Feraient couler des belles rides et un Grand Nom
Au milieu des sévices humains
Au milieu des enfants des autres

Tout à côté du monde
Je ne trouve aucun chemin

jand a écrit:Tout à côté du monde
Je ne trouve aucun chemin

énigmatique destin, mille vies autant d'amours
bien vu

Je n'ai pas tout compris mais j'ai beaucoup aimé. A-t-on besoin de comprendre pour aimer ?

Dieu existe c'est un SDF

Je trouve magnifique ton poème… à condition qu'il commence à la deuxième strophe. Je dirais que la première constitue une sorte de course d'élan mais que tu ne prends véritablement ton souffle qu'à compter du cinquième vers. Dès lors ton texte prend une tournure grandiose et un ton épique du meilleur effet. Mais je ne crois pas que tu cherches à faire… de l'effet. Je parlerai donc plutôt de profondeur.

Je suis d'accord avec Hellion, et je suis relativement ému par ce texte sombre et dramatique.

Le Chemin des mots en est un, pas le pire, et tu l'empruntes sereinement.