Répondre à travers un jardin.
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Répondre à travers un jardin.
C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas.
(Victor Hugo)
Un homme, -homo habilis :
« -C’est une triste chose... »
Un homme voûté, marchant par les allées et les moisissures
voûté marchant mains jointes dans le dos, pensant
que c’est une triste chose
de penser avec ses pieds
entre les flaques d’eau sauvage
Eaux sauvages, eaux fouillis
- Oui – Non ? - Si ! - Vous croyez ?
Tout un dialogue, entre les eaux, la lumière,
les oiseaux, et aussi tout ce qui n’a pas de nom
Mais ils parlent, ils parlent
ils parlent
« -C’est triste de penser, disent-ils, comme un homme marchant voûté mains dans le dos »
Homo habilis s’est redressé -comme jadis
il a entendu quelque chose
Portant la main qu’il avait dans le dos à son oreille droite :
« -Qu’y a-t-il ? »
Il ne sait pas que la nature parle alors il se parle à lui-même. Il faut bien commencer par quelque part. Il entend un bourdonnement dans son oreille droite. Se rappelle.
« -Au début, il y avait les abeilles... »
Entre les flaques d’eaux, il continue
le piquant des herbes, le fouillis des ronces entre les jambes
jusqu’au verger oublié. Les feuilles, en tas
Des feuilles mortes et des feuilles pas tout à fait mortes mais bientôt.
Et un pommier
« -Une femme »
Quelque chose de familier
« - Ne l’écoute pas , dit Dieu
- Mais c’est la nature dit Homo habilis
- Ne l’écoute pas »
Quelque chose est passé, familier
le temps peut-être
une balançoire sous le pommier
un escargot qui traverse le désordre, le fouillis, les allées
Un escargot qui traverse les adventices les pensées en désordre
les ruines de pages à connaître, des salades oubliées
la nature humaine, quoi
inattentive
Des feuilles rassemblées entassées, oubliées par le vieux râteau
près de la balançoire
et quelque part dessous,
sous la peau de la terre :
- un noyau.
(Victor Hugo)
Un homme, -homo habilis :
« -C’est une triste chose... »
Un homme voûté, marchant par les allées et les moisissures
voûté marchant mains jointes dans le dos, pensant
que c’est une triste chose
de penser avec ses pieds
entre les flaques d’eau sauvage
Eaux sauvages, eaux fouillis
- Oui – Non ? - Si ! - Vous croyez ?
Tout un dialogue, entre les eaux, la lumière,
les oiseaux, et aussi tout ce qui n’a pas de nom
Mais ils parlent, ils parlent
ils parlent
« -C’est triste de penser, disent-ils, comme un homme marchant voûté mains dans le dos »
Homo habilis s’est redressé -comme jadis
il a entendu quelque chose
Portant la main qu’il avait dans le dos à son oreille droite :
« -Qu’y a-t-il ? »
Il ne sait pas que la nature parle alors il se parle à lui-même. Il faut bien commencer par quelque part. Il entend un bourdonnement dans son oreille droite. Se rappelle.
« -Au début, il y avait les abeilles... »
Entre les flaques d’eaux, il continue
le piquant des herbes, le fouillis des ronces entre les jambes
jusqu’au verger oublié. Les feuilles, en tas
Des feuilles mortes et des feuilles pas tout à fait mortes mais bientôt.
Et un pommier
« -Une femme »
Quelque chose de familier
« - Ne l’écoute pas , dit Dieu
- Mais c’est la nature dit Homo habilis
- Ne l’écoute pas »
Quelque chose est passé, familier
le temps peut-être
une balançoire sous le pommier
un escargot qui traverse le désordre, le fouillis, les allées
Un escargot qui traverse les adventices les pensées en désordre
les ruines de pages à connaître, des salades oubliées
la nature humaine, quoi
inattentive
Des feuilles rassemblées entassées, oubliées par le vieux râteau
près de la balançoire
et quelque part dessous,
sous la peau de la terre :
- un noyau.
Tom- Nombre de messages : 3
Age : 68
Date d'inscription : 18/09/2023
Re: Répondre à travers un jardin.
On suit l'homme voûté dans le jardin d'automne, (on pense un peu à Hugo endeuillé, à la Genèse aussi). L'intensité sensorielle de l'automne, c'est quelque chose ...
et la dernière image, celle de ce qui est caché, de la promesse.
C'est le point commun entre les deux textes que tu as posté. A la fin : ce qui échappe presque au visible, qui condense l'énergie.
et la dernière image, celle de ce qui est caché, de la promesse.
C'est le point commun entre les deux textes que tu as posté. A la fin : ce qui échappe presque au visible, qui condense l'énergie.
Re: Répondre à travers un jardin.
intéressant, mais trop bavard à mon goût
danie- Nombre de messages : 149
Age : 74
Date d'inscription : 10/02/2020
Re: Répondre à travers un jardin.
Je suis d'accord avec les deux. Il y a du condensé, et du bavardage. Mais l'un se sert de l'autre, et j'aime bien, parfois -souvent- que l'écriture soit grenue.
'toM- Nombre de messages : 287
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
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