Exercice en direct jeudi 14 février à 21h30

Merci pour l'exo Mentor!

En creux

Cher Martin,
Non. Martin. C’est mieux.
Ne plus trop en faire. Minimaliste.

Martin, donc.
J’ai bien réfléchi.
Réfléchi, plutôt. C’est bien suffisant.

Martin,
J’ai réfléchi depuis cette soirée de Saint Valentin pour laquelle je m’étais tant réjouie.
Gnagnagna. Ca serait lui faire trop plaisir.

Martin,
J’ai réfléchi depuis hier soir.
Toi et moi, ce ne sera pas pour la vie.
Tu sais cette vie, celle qui est si chère.
Si chère que tu as récupéré les bougies chauffe-plat pour illuminer notre soirée.
Si chère que tu nous as servi un reste de vin de la petite fête organisée le week-end dernier pour la mise à la retraite de Jospeh.
Si chère que tu m’as offert, croyant que je n’y verrais que du feu, le chèque « Lire » qu’à Noël j’avais glissé sous le sapin pour toi.
Non, là je gaspille le papier. Economie ! C’est le mot d’ordre.

Martin,
J’ai réfléchi depuis hier soir.
Toi et moi ce ne sera pas pour la vie.
Tu sais cette vie, si chère, que si tu l’avais pu, tu aurais arraché d’un coup deux feuillets au calendrier.
Histoire de passer, sans transition, du 13 au 15.
Non non ! Là je lui donne des idées pour la prochaine et pour l’année prochaine.

Martin,
J’ai réfléchi depuis hier soir.
Toi et moi c’est fini.
Ca me paraît pas mal ça ….
Quoiqu’il est encore capable de me réclamer le premier baiser qu’il m’ a donné il y a 3 ans.
Peut-être alors disparaître comme ça sans un mot pour être sure qu’il ne me réclame rien. Qu’il ne récupère pas le papier de la lettre pour les chiottes.
Ou alors au ciseau, découper dans la nappe en toile cirée et lui laisser en creux « Fais chier Martin. Zou ». Un « Fais chier Martin.Zou »qui brillera de mille feux de mélaminé blanc entre feuilles de lierre et petits carreaux.
Et garder les lettres pour …
On sait jamais.

Merci Mentor, belle journée.

bonne soirée je finis d'analiser cette satanée partition...

Loup écrit à Sarah qu’il quitte pour sa fourberie.


Ma chère petite Sarah,

Que tu dois t’ennuyer chez ma tata Renée ! C’est si gentil de ta part d’avoir proposé d’en prendre soin, passer ton temps à l’écouter se plaindre de ses rhumatismes, lui porter son cabas au marché pendant qu’elle discute une heure avec ses copines, te coltiner la soupe aux poireaux avant la partie de scrabble, et contempler les napperons qu’elle brode sur la télé pendant l’émission des chiffres et les lettres…

A propos de chiffres, tu vas rire : quelqu’un a tiré par erreur quatre mille euros sur notre compte pour, devine quoi, se payer un séjour aux Maldives ! Il y a vraiment des gens malhonnêtes… J’ai aussi trouvé que ça faisait cher, mais il paraît que c’était un voyage pour deux personnes. Enfin, j’aurais plus de précisions demain, là, je suis arrivé en retard à la banque : la Rolex que tu m’as offerte est tombée en panne, et comble de la poisse, selon l’horloger à qui je l’ai donnée à réparer, ça serait une fausse.

Tiens, à propos de lettres aussi : il y en a une qui est arrivée pour toi au nom de Vladimir. Je l’ai ouverte, tu me connais, pas par indiscrétion, mais pour la remettre à son véritable destinataire. J’ignorais que tu avais posé(e) nu(e) ! Tu me diras, c’est pas grave, c’était visiblement avant ton opération. Tu m’avais caché que tu connaissais de si bons chirurgiens ! Je sais que je suis distrait, mais je me demande si tu n’avais pas oublié de me préciser que tu étais un homme avant notre mariage ?

Bon, mais si je me permets de t’écrire, c’est que je regardais « des chiffres et des lettres », comme d’habitude, quand l’émission a été interrompue par un flash : visiblement, tu es recherchée par toutes les polices pour une sombre affaire de terrorisme, enfin, probablement une erreur, même si les photos sont très ressemblantes. Ne t’inquiète pas pour la Kalashnikov que j’ai trouvée dans la pile de linge sale, je vais essayer de m’en débarrasser avant que la police n’arrive, ou alors je dirais que c’est le petit Kevin qui a encore laissé traîné ses affaires.

Tu comprendras mon petit amour que dans ces conditions, ça serait mieux qu’on ne se voit plus pendant un certain temps. Disons quelques dizaines d’années ? Surtout que maintenant, j’ai une Kalashnikov…

Ton petit mari qui t’aime malgré tout

PS : Est-ce que tu pourrais me rendre ma tata Renée à laquelle je tiens beaucoup en échange du petit Kevin que je séquestre depuis qu’il m’a avoué que tu étais son papa-maman ?

Merci beaucoup pour l'exercice de ce soir Mentor !

Numériplume écrit à Léa qu’il la quitte à cause de sa méchanceté


Ma chère et tendre Léa,
A mon ex.

Je suis triste non pas pour moi mais pour toi, car ton soufre douleur ne veut plus souffrir.
Je t'ai aimé, d'ailleurs je crois que je t'aime toujours. J'ai toléré et accepté tes saloperies, faire l'aveugle et me tromper. Mais le plus surprenant c'est que je sais aussi t'oublier. Oui je sais, tu n'as peut-être pas l'habitude qu'on te le dise, mais faudra t'y faire, car ta méchanceté j'en ai plus qu'assez. Tu me gonfles Léa avec tes critiques acerbes sur ma mère, mes sœurs, mon chien, ma voiture et moi. Non c'est plus possible.
Pourtant je me rappelle, il y avait de bon moment, ces longues ballades sur la plage (tu n'aimais pas la mer), Ces invitations au restaurant (tu détestais les grands restaurants) nos discussions à propos de notre possible futur ensemble (tu ne voulais pas d'enfant).
Non c'est vrai, c'est peut-être des moments inoubliables et totalement mémorables, mais hélas je n'ai pas encore saisi toute la subtilité de tes contradictions qui feraient que je veuille rester avec toi. Tu vas me trouver grotesque de te dire cela, mais je n'en peu plus, je ne te supporte plus.
Tu redeviens mon idéale quand tu dors, quand tu ne parles pas, car chaque mot qui sort de ta bouche sont destinés à faire le mal, à me faire mal. J'ai passé l'éponge sur Alain, mon ami d'enfance avec qui tu es parti en week-end sans même te cachais. Il s'est servi de toi et tu te venges sur moi.
Toutes ces humiliations que tu m'as fais subir font que j'en suis là aujourd'hui, à écrire cette lettre. C'est pour que tu fasses une indigestion à chaque fois que tu reliras ces mots. Tu vois Léa, tu n'as pas le monopole de la méchanceté.
JE TE QUITTE !!!
Je ne te dis pas au revoir car je mentirais. A jamais

Numéri

Merci pour "l'exo" a demain.

bertrand-môgendre écrit à Carla qu’il la quitte à cause de sa méchanceté




...je pourrais, en moins bon, décliner à la manière d'un Villon, tes attraits et ta grâce et tes divins propos.

Carla, renseigne-moi sur ce désir ardent d'être uni à toi, aspirant à un autre moi-même, accessible uniquement à ton contact.

Carla, ne me laisseras-tu donc plus jamais laper ton nectar dans sa coupe duveteuse ?

Depuis que tu fréquentes les gens de la haute, je t'ai vu abandonner tes talons aiguilles, démonter les estrades sur lesquelles nous grattions nos accords majeurs, briser les échelons de ton ascension musicale.

Es-tu vraiment toi, lorsque tu refuses à présent de jeter une oreille sur les esquisses du groupe ?

Qu'elle est donc cette folie subite qui te fit jeter à la rue notre petite minette recueillie cet été sur la plage de Pornic ?

Pourquoi dévoiler à la presse mes troubles érectiles, liés à ma dépression apparue après la perte de mon petit garçon ? Je n'ai pas aimé voir sa photo accrochée à une de tes fausses larmes. Je ne savais pas que tu avais toi aussi été si peinée.

Ah ! Ma Carla, tu me manques tant. Quand même, tu aurais pu garder notre bague de mariage. La voir en pendentif au cou de ta perruche m'a dérangé. Peut-être, après tout, est-ce là un moyen de te souvenir de moi.

Carla, explique-moi, ce besoin frisson de m'abreuver de ton regard furtif posé délicat sur mon insouciance du moment.

Je n'osais te l'avouer, mais je garde vibrant un dernier geste de ta part. Rappelle toi, le jour de ton récent mariage : déguisé en valet de chambre j'ai pu t'approcher. Tu étais si heureuse de cette cérémonie que tu n'as surement rien senti lorsque tu m'as lâcher ta lourde valise sur l'orteil. Depuis, avec une dévotion quotidienne, je panse ma goutte assis sur ma chaise roulante.

Tout va trop vite pour nous Carla. Ta vie trépidante me dépasse. Je me sens obligé de te laisser filer. Surtout, ne m'en veux pas, je pense à toi. Désolé de ne plus pouvoir t'écrire. Ma chute dans l'escalier de ton ancien appartement m'oblige à enregistrer les messages. J'espère que tu voudras bien écouter celui-ci. Merci pour ce stage offert l'été prochain, qui me permetra de découvrir le requin blanc dans les mers australes. Comme je ne sais pas nager, je vais en apprendre des choses grâce à toi, ma dulcinée adorée.

Quelqu'un m'a dit que je devrais t'oublier. Est-ce notre seul avenir ?

Ne te sens pas obligé de répondre. C'est ainsi.

P.-S. : Pense à changer de médecin. Le dernier que tu m'as gentiment envoyé, son remède, au lieu de soigner mon mal de pied, m'a plutôt provoquer une dysenterie carabinée.

Arielle écrit à Nicolas qu’elle le quitte à cause de sa jalousie

Niko,

Il me semblait que les choses étaient bien claires entre nous et que nous en avions discuté suffisamment pour qu'il n'y ait pas à y revenir.
Nous nous épousions parce que nos carrières exigeaient ce coup de pub pour prendre un nouvel essor mais nous ne devions sous aucun prétexte nous mêler d'interférer dans le domaine professionnel l'un de l'autre. Tu avais ta politique et j'avais ma chanson.

Tu ne peux en aucun cas me tenir responsable de tes échecs retentissants de ces dernières semaines, je t'ai soutenu du mieux que j'ai pu et si je suis plus douée que toi pour gagner et conserver les faveurs de mon public tu n'as pas le droit de m'en tenir rigueur et d'exiger que je te cède cette "petite place" sur mon prochain disque que tu me réclames avec tant de véhémence sous prétexte qu'entre époux on se devrait assistance mutuelle et que tu as un besoin urgent de redorer ton blason.

Dois-je te rappeler que tu chantes comme un pied? Le moindre refrain susurré par toi dans une de mes chansons ferait fuir mon public de manière aussi inexorable que tes salades ont fait chuter ta côte de popularité dans les sondages.

Je suis vraiment désolée mon pauvre Niko mais pas plus tes promesses que tes menaces n'y changeront rien je ne te laisserai pas briser ma carrière pour sauver la tienne. Quoi que tu fasses, de toutes manières, tu ne m'arriveras jamais à la cheville. Il faut bien que tu t'en fasses une raison!

Il me semble que, les choses en étant arrivées à ce point entre nous (et l'heure étant ce qu'elle est) nous devrions en rester là et décider de pousser la chansonnette chacun pour soi désormais. Je peux t'adresser à des gens qui te seront utiles si tu veux absolument te lancer dans le show biz mais ne compte pas sur moi pour me mouiller à tes côtés dans ce domaine.

Bonne chance et bon courage

Carlotta

Bonne nuit à tous et merci à toi Mentor pour cet exercice

Exo 140208

Gobu écrit à Martine qu’il la quitte parce qu’elle est de droite.



Genève, le 14 janvier 2008

Ma chère Martine !

Tu le croiras pas, Martine chérie. Où je suis. Et où je vais aussi. Sans parler de ce que j’ai avec moi. Et de qui m’accompagne. Une longue histoire. Enfin je te résume.

Quand on s’est connus, Martine, ce qui m’a plu, en toi, tu vois, ce n’est pas ce qu’on aurait pu penser au premier abord. Ce n’était naturellement pas ton penthouse de 415 mètres carrés sur la Place des Vosges (avec piscine). Ni bien sûr tes quatre Rolls-Royce. Et encore moins l’entreprise de promotion immobilière de ton cher papa. Un homme délicieux et d’une parfaite intégrité, au demeurant proverbiale dans sa profession.

Ce qui m’a plu en toi dès les premier regards (oh ce brouillard dans ta prunelle quand j’acceptais que tu offres l’addition de notre petite soirée en amoureux dans quelque cabaret russe) ce n’est pas non plus ton fessier de compétition, ton doux sourire de ravageuse ou ton tempérament de couguar en chaleur, bien que ces détails charmants aient dû compter.

Non, Martine chérie. Il faut regarder la vérité en face. Ce qui m’avait conquis en toi au premier baiser, c’était la profondeur de ton âme, et la générosité spontanée qui émanait de toute ta personne. Principalement des reins ce soir-là, mais il faut un début à tout. Cet altruisme inoxydable, je te l’ai vu mettre en œuvre partout où nous menait notre innocent vagabondage. Sur les pistes de ski de Gstaadt où tu n’hésitais pas payer de ta personne pour soutenir le moral des moniteurs de la station. A Monte-Carlo, derrière le tapis vert, où le personnel de table se souvient avec émotion de tes largesses. Et de la profondeur de ton décolleté, aussi.

Je me souviens surtout de l’attention toute particulière que tu portais aux causes les plus bouleversantes. La manif sauvage en faveur des prostituées paraplégiques battues, Place Vendôme, c’était toi. Kolossal retentissement média. Le meeting de soutien aux victimes de la répression de la culture Inuit au Saskatchewan – trois mille invités sur flyer au Zénith – toi encore. L’occupation sauvage de la Sainte-Chapelle en compagnie de l’épouse du président du Patronat pour la défense des sans-logis de l’Ile Saint-Louis, toi toujours. Tu étais devenue pour moi l’icône des exclus et des mal-aimés, une sainte laïque que je ne me lassais pas d’admirer. Le rouge te va si bien, Martine chérie.

Or voilà que soudain, comme un coup de tonnerre dans un ciel jaune serin, m’est apparue la révélation de ton vrai visage. Sous le masque de la Madone des réprouvés, derrière le sourire de Joconde sans mystère, se dissimulait un monstre de duplicité. Et je pèse mes mots. Je n’ai commencé à avoir des doutes que ce funeste soir de mai, lorsque SON visage si plein de compassion est apparu plein cadre sur notre écran plasma de 2,50 m sur 2,50 m. Alors que sur le mien ne pouvaient plus se lire qu’horreur et indignation, j’ai cru discerner sur tes traits quelque indulgent amusement. J’ai mis cela sur le compte de l’émotion. Et des deux trois magnums de Cristal, absorbés pour noyer le chagrin de la défaite du Progrès, naturellement.
Peu de temps après, cependant, mes soupçons se sont renforcés. Tu sais, Martine chérie, comme ton Gobu est d’un naturel confiant, presque naïf, mais enfin il y a des signes qui ne trompent pas, même une âme aussi candide que la sienne. Tu négligeais de te rendre comme chaque année à la kermesse des sans papiers de l’Avenue Foch. Tu séchais les réunions du CFFFMDLP (Comité des Femmes Françaises Fortunées Mal Dans Leur Peau) dont tu es pourtant membre fondatrice. Pire encore. On ne te voyais plus ni chez Lipp, ni encore moins à la Closerie. Tes robes rouges s’ankylosaient dans la naphtaline. Bref, ton ardeur militante décroissait proportionnellement à l’ascension de ce petit homme si grand par certains côtés. En regardant bien, et avec une météo pas bêcheuse.

Et puis est arrivé l’impensable. Que dis, l’indicible, presque. Ce carton, barré de tricolore, que tu avais bien maladroitement dissimulé derrière le miroir de ta coiffeuse. Tu le sais, que ton Gobu est confiant, Martine chérie, mais pas né de la dernière mousson non plus ! Ce carton, je l’ai saisi d’une main tremblante (j’avais sérieusement besoin d’un coup de raide) et je l’ai déchiffré d’un regard brouillé de larmes. Un faire-part de mariage, comme je m’en étais douté, et une invitation POUR DEUX PERSONNES à participer à la petite sauterie entre intimes qui suivrait le bazar. Les patronymes ne laissaient planer aucun doute, pas plus que l’en-tête du bristol, des plus officiel. Nous étions invités à SON mariage.

Lorsque j’eus compris la perfidie du traquenard dans lequel tu comptais m’entraîner, j’ai immédiatement songé à me donner la mort. J’ai absorbé une dose létale de Tsuica (délicieuse et roborative eau-de-vie de prune à 72°, originaire de Roumanie) afin d’en finir avec ce monde cruel et sans pitié pour les âmes pures. Heureusement, ma robuste constitution m’a sauvé. Après tout ce ne sont pas deux trois misérables litres de boisson cordiale qui auront raison d’un descendant des Voïvodes et des Hospodars. Je me remis sur pied à l’aide de deux tubes de guronzan, d’une écuelle de tchorba (délicieux potage roumain très reconstituant à base de haricots secs, d’ails et de piments, à déguster brûlant) et d’une forte prise de poudre à canon. Ayant recouvré tous mes esprits, j’ai pris, la mort dans l’âme, la déchirante décision qui convenait : mettre le plus de distance possible entre nous. Seul l’éloignement, et l’oubli, peut-être, me permettront d’effacer de mon esprit cette image terrible que les journaux publièrent peu de jours plus tard : LUI, avec son visage plein de mansuétude, elle avec son décolleté de sainte-nitouche, et, juste derrière, l’air extasié d’une villageoise qu’aurait vu la Sainte Vierge sous le tablier du père Matthieu, toi, toi, trois fois TOI !

Je ne t’en veux pas, au fond, ma pauvre Martine. Chacun est libre de ses choix, chacun doit traîner sa propre croix. Pour que la mienne soit un peu moins pesante, j’ai pris la liberté d’utiliser une dernière fois la procuration que tu m’avais donnée du temps où nos deux cœurs épris d’absolu battaient à l’unisson. Je m’en suis servi pour vider quelques uns de ces comptes à numéros que tu conservais en Suisse. Pour alimenter ton inépuisable charité, nul n’en doute. Il va de soi que j’ai déjà fait transférer ces fonds vers quelque accueillant établissement bancaire des Bahamas. Le climat y est plus riant et l’administration moins tatillonne. Ah oui, j’ai oublié de te dire : Jocelyne m’accompagne. Oui, la petite antillaise qu’on avait pris comme fille au pair l’an passé. Rien d’équivoque, Martine chérie, va pas croire, c’est purement sexuel.

Voilà, je crois que je t’ai tout dit. Je t’enverrais de mes nouvelles dès notre arrivée à Nassau.

Je t’embrasse malgré tout.

Ton Gobu

PS : c’est la Saint-Valentin, aujourd’hui. Je t’ai fais envoyer des roses rouges par Interflora. Ca te rappellera le temps des cerises, ma belle)

Sujet enregistré, je le ferai dès qu'une heure de libre. Merci de m'avoir gardé contraintes ;-)

Contraintes : Yali écrit à Modestine qu’il (la) quitte à cause de son avarice

Désolé vous,
je ne supporte plus que vous m’appeliez « Très cher »
Yali

Yali a écrit:Contraintes : Yali écrit à Modestine qu’il (la) quitte à cause de son avarice

Désolé vous,
je ne supporte plus que vous m’appeliez « Très cher »
Yali

Euh...excellent, ma foi !

Gobu (admiratif)

.
Sahkti : hahaha ! je me suis fait avoir jusqu’au mot SPA, fallait le faire, bravo. Tu es la seule a avoir « détourné » la contrainte en faisant dans l’inhumain. Même quand tu as parlé des coups, je n’ai pas deviné même si ça m’a semblé bizarre. Ouais, bonne idée et bien marrante (et toujours aussi rapide, pas moyen de te battre !!!)

Do : court mais efficace, finalement il n’en fallait pas plus, le message passe, enfin, j’espère que pour Dylan il va passer ;-) Sous la queue du cheval ? C’est une statue de Lyon qui sert souvent de lieu de rendez-vous ? de point de repère ? En tout cas bravo pour cette première participation, il fallait oser et tu l’as fait !

Zou : c’est bien fichu, vraiment. De l’humour au sourire jaune parfois, et surtout une liste de faits et méfaits tordants de la part de ton inénarrable Martin Picsou. Le dernier paragraphe est magnifique.

Loupbleu : Quelle imagination, ça me scie. Cette fois tu en fais peut-être quand même un peu trop mais c’est bien marrant malgré tout dans l’exagération. Si j’ai bien compris, on pouvait donc dire, avant opération : Sarah bande (oups, je sors…).

Numériplume : on avait dit de ne pas citer le défaut, tu l’as fait 2 fois, méchant ! :-)))) Bon, je t’ai connu plus flamboyant, peut-être un petit passage à vide ? Ou le sujet qui ne convenait pas. T’en fais pas, on recommencera ! ;-)

Bertrand-môgendre : « tu aurais pu garder notre bague de mariage. La voir en pendentif au cou de ta perruche m'a dérangé. » Excellent ! :-)) Et la toute dernière phrase résume bien le tout : elle te faisait ch… ton ex, c’est clair ;-)

Arielle : Arielle est donc ton deuxième prénom ? Ha ben non, c’est un pseudo bien sûr ! :-)) C’était bien tentant hein ? Tu as saisi la perche et ma foi tu t’en sors bien en collant à l’actu. « tu ne m'arriveras jamais à la cheville »
:-))))

Gobu : chouette, un nouveau titre dans la série des « Martine » ;-) Celle-là est un peu too much à mon avis. On sent un peu trop, en comparant son patrimoine et ses « bienfaits », qu’il suffirait de peu de choses pour que le naturel ne revienne au galop. Et on connaît l’habileté de son nouvel ami et son attrait pour le bling-bling, surtout l’argent mis « à gauche » :-)) Paf, elle a succombé. Oui, un petit goût de trop.

Yali : impayable :-))
.

mentor a écrit:.
Sous la queue du cheval .

héhé bon j'explique... à Lyon il y a une place Bellecour avec au beau milieu une statut de louis XIV sur son cheval...
la tradition lyonnaise veut que les amoureux se retrouvent sous la queue du cheval je ne sais pas pourquoi.... la place étant immense, c'est peut etre d'une précision utile.
ce qui peut donner ceci: "on se retrouve sous la queue du cheval à 19h?"

Sahkti: Y avait un os dans ta relation avec Mika et tu nous l'avais bien caché! Bravo, je n'y ai vu que du feu.

Mentor: Tu aurais pu essayer les boules Quiès…évidemment, pour les lui visser dans le nombril à ta Valentine ça n'aurait pas été si simple, tu as raison de l'envoyer ronfler ailleurs!

Do: Celui qui a dit que le ridicule ne tue pas n'a jamais poireauté en vain sous la queue d'un cheval lyonnais! Bravo Do, tu es tout de suite dans le ton.

Zou: Superbe! Mon coup de cœur de la soirée, doux-amer comme toi seule sait l'être.

Loupbleu : Comme on dit "à malin, malin et demi", "à fourbe…" Un couple à armes égales, quoi!

Numériplume: Celle-là c'est vraiment une méchante pur- jus, je comprends que tu n'aies pas pu t'empêcher de le lui dire!

bertrand-môgendre: Cette Carla ressemble comme une sœur jumelle à ma Carlotta: même ambition démesurée qui lui ferait passer sur le corps de tous ses ex petits amis sans aucun remords, tu as bien fait de la quitter pour le requin blanc des mers australes certainement moins cruel

Gobu: Passionnant! Un vrai roman foisonnant et rempli de petits détails si justes, si expressifs(le carton derrière le miroir, la petite Antillaise au pair, le bouquet de roses rouges et le temps des cerises…)Un régal!

Yali: Il n'y a pas de mot plus juste que celui de Mentor: impayable!

J'ai le plaisir et le culot de vous annoncer que Bertrand à commencé son entrainement en vue de faire MC ce trimestre.

bertrand-môgendre a écrit:c'est Mentor qui distribua les consignes. Je peux t'obliger à écrire ce genre de texte :

Pandaworks écrit à Priscilla qu’il la quitte à cause de ses poux encombrants

Merci Menrtrand Torgendre ! c'est parti :-)))

Zou : j'espère que tu vas pouvoir récupérer tes effets personnels avant la vente aux enchères que Martin organise samedi prochain. Nous avons tous été conviés. Pas toi ?
Ton problème de rédaction joue sur les hésitations des possibles interprétations des mots que l'on lache parfois par précipitation. Si ce n'est pas le début de la sagesse, tu appliques avec attention les leçons du grand Maître : la purifiction par la simplification. Bravo

loupbleu : gare au loup qui montre ses dents. N'y a t-il pas du chantage dans lourmente, où les uns dansent sur un air de sarabande ?
Tu travailles trop loupbleu : surmenage égal grosse fatigue, ça rate pas.

numériplume : tu es tombé dans le panneau de sa méchanceté. Tu as raison. Chez ces gens là, monsieur, on ne parle pas, monsieur, on se tait. Tu as bien fait d'achever cette lettre avec ce cri : JE TE QUITTE !!!

arielle Tu es au top de la popularité, mais attention, trop .onne, trop .onne. Te voilà bien gentille envers cet olibrius mauvais maitre chanteur.

gobu ce texte ne changera pas le fond de ma pensée à ton égard : tu es trop bon. Tout y est, le rythme, l'humour, tu places la barre très hautje me sens si petit.

yali :avec gobu vous vous completés dans l'excellence.
C'est bien écrit. Je trouve que tu as le sens du rythme. L'intrigue est rondement menée laissant peu de place aux fausses pistes. Le choix des mots a du te demander un certain travail de recherche.

sahkti : j'imagine la future lettre destinée à ton compagnon sénile entrant dans une maison de retraite. Par quoi remplaceras-tu le nonosse rouge ? Parfait

mentor : si en plus de ronfler ton monstre a des vents, je comprends ta décision. Garderas-tu l'armoire en souvenir ?

do rassure toi, tu étais bien à l'heure. Le lieû connu par les gônes, se prête bien pour poser des lapins

SAHKTI: Jamais je n'abandonnerai un chien...

MENTOR: me semble qu'il n'y a pas de contraste suffisamment fort entre son nombrilisme à lui et le sien à elle, ce n'est pas assez marqué, donc ça enlève une certaine force au courrier

Do: Y a de l'humour et de la vivacité dans ta lettre! Je ne connaissais pas le coup du cheval lyonnais, me voilà moins bête :-)

ZOU: hé hé Zou, j'aime bien le ton crescendo pour en arriver à un courrier minimaliste, avec toutes les pensées de la narratrice qui s'étalent sous nos yeux, avec plein de bon sens.

LOUP: La fourberie n'est pas celle de qui on croit! Peut-être un brin pas assez cruel ou/et grinçant à mes yeux, mais plein de bonnes idées.

NUMERIPLUME: là encore, j'aurais aimé plus caustique, plus percutant, presque une vraie méchanceté parce qu'on sent que la fille en face le mérite un peu beaucoup!

BERTRAND: J'ai du mal à lire le mot Carla sans penser désormais à The French First Lady et ça aide pas :-(
La tienne m'a l'air bien détestable... comme l'autre? :-)

ARIELLE: Et hop, voilà l'écho avec Nicolas. Même réflexion: je lis ce prénom, je pense à lui (soupir). J'aime bien "de toutes manières, tu ne m'arriveras jamais à la cheville", c'est une tite vacherie physique, ça! :-))

GOBU: hahaha le coup de la villageoise transfigurée! :-) Bien aimé ton texte et tout ce qu'il renferme, drôle et bien écrit.

YALI: ben ouais :-)

Désolée d'avoir commenté en retard mentor, je sais que c'est décevant et frustrant, mais j'ai consacré du temps aux autres textes qui s'accumulaient et voilà, le temps file.

4 participants ont commenté, sur 10
pas terrible
moi je trouve que les commentaires, ça fait partie du plaisir du jeu non ?
A chaud, ou le lendemain, mais aussitôt que possible, je trouve ça sympa
Vous en pensez quoi vous ?
Allez, ne vous forcez pas, mais soyez chics

Corrigé Exo 140208

SAHKTI :

Ouah ouah ! Vilaine femme ! M’en fous, à la SPA, ils me laisseront dévorer tous les catalogues Pelforth que je veux. J’aime pas la Guinness, na ! :o)

MENTOR :

Nombriliste : quelqu’un qui ne regarde jamais mon abdomen. Dans le genre, elle est pas mal, ta bêcheuse, même si le bonhomme aurait pu être encore plus nombriliste lui-même. Ceci étant, c’est pas sûr que ce soit si facile de quitter un monstre, ça s’accroche, ces petites bêtes-là…

DO :

C’est très vilain de faire attendre sa dulcinée, surtout sous la queue d’un cheval lyonnais (le Lyonnais a le sens du ridicule très développé) Ton Dylan aurait gagné à être encore plus mufle, mais ton histoire est bien enlevée quand même et le ton est plaisant. Bienvenue au club…

ZOU :

Pauvre Martin, pauvre misère, comme le chantait ce bon vieux Georges. J’aime beaucoup ta manière de noter pas à pas le cheminement de l’exaspération de la narratrice. De la belle ouvrage ciselée au petit point, comme d’hab. Je n’en dirais pas plus : économie, c’est le mot d’ordre.

LOUPBLEU :

Message for you, sir : “ Frère, notre sœur Sarah, maintenant appelée Yasmina l’Indomptable depuis qu’elle a embrassé (entre autres) la religion du Prophète, souhaiterait vivement récupérer les quelques souvenirs d’enfance qu’elle a oublié chez toi, à savoir le sèche-cheveux Kalach et ses quinze boîtes de recharge, et aussi les douze paquets de Semtex. A manipuler avec précaution naturellement. Tu comprendras qu’elle se soit attaché à ces modestes bricoles, tu sais comment sont les femmes : des anges de bonté mais aussi des puits de sentimentalisme et des monuments de distraction. Le Salam sur toi, Frère » Brave fille, au demeurant, et plutôt attachante (en tous cas c’est ce qu’affirme la Tata Renée)

NUMERIPLUME :

Un peu trop premier degré pour moi. Les deux premières lignes sont toutefois très bien trouvées.

BERTRAND-MÔGENDRE :

« …je n’ai pas beaucoup aimé voir sa photo accrochée à une de tes fausses larmes… » Du beau et bon Bertrand-M. comme on aime. Ton personnage de loser qui s’en prend plein la tronche devient presque mythique grâce à ton écriture toujours aussi travaillée et pleine de télescopages surprenants. On s’y croirait !

ARIELLE :

La voilà, la voilà, la voilà, la vraie Carla est là ! Tout à fait réussi dans le genre pimbêche qu’a pas envie de se faire saloper son plan de carrière par un m’as-tu-vu en pleine dégringolade de popularité. Réjouissant et salutaire, même si tu aurais pu être encore plus vache (quoique le « tu me m’arrives pas à la cheville » n’est pas piqué des vers !) Je constate avec plaisir qu’on sait encore rigoler du côté de Brocéliande…

YALI :

Pas mal, mais y a des longueurs. :o))))

Avec encore toutes mes excuses pour ce retard à commenter, dû à une montagne de tracas divers qu’à côté l’Himalaya fait figure de cuvette. Et merci à Mentor en MCRaptor !

Gobu

Désolé pour le retard. J'avoue j'ai complètement oublié cet "exo".

Sahkti
Quelle trouvaille, c’est original, surprenant. Je m’attendais pas à cette fin malgré quelques indices : D'abord mes fringues et maintenant mes livres!
Texte sympathique.

Mentor :
Un peu trop mielleux au début, de ce fait la monté de la colère perd en crédibilité.

Do
J’aime beaucoup certaines expressions :
à poiroter comme un échassier sur son rocher.
Cette expression reflète très bien le contexte : faire attendre sa girlfriend pour un Dylan ça n’est jamais prometteur d’avenir!

Zou
La lettre est très bien amenée. Tu es parfaitement dans la contrainte, le ton indécis est juste et reflète bien le choix de trouver les bons mots dans ce genre de situation.

Loup
Dés le premier paragraphe le décor est planté. Les trois paragraphes qui suivent décrits bien la fausse naïveté accompagnés de quelques pics. Dans le dernier paragraphe et le PS on se demande qui est le plus tordu des deux. On se doute que l’histoire n’est pas crédible mais le burlesque de la situation est vraiment risible.

bertrand-môgendre
Du style, du verbe, de l’ironie tout y est. Rien à dire de plus à part bravo.

Arielle
Avec cette "exo" tu rebondis habillement sur l’actualité. Un reproche quand même : La jalousie imposée par la contrainte de l’exercice est effacée par le coté vaniteux de Carlotta.

Gobu
Ton fessier de compétition (ça c’est de la tournure)
La manif sauvage en faveur des prostituées paraplégiques battues : tu as vraiment des expressions hors du commun (quelle imagination !)
Un « exo live » transformé en une véritable histoire aussi bien détaillée sans trop en faire me laisse admiratif. Bravo M’sieu.

Yali
C.Q.F.D