Repas de noces 3
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outretemps
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Repas de noces 3
De tous ceux à avoir été de la noce, certains valent le portrait
Charlotte, c’était la seule copine à ma mère.
Elles avaient fait connaissance, alors qu’elles se mélangeaient les bacilles dans un même sanatorium du temps qu’elles avaient été jeunes.
La mort rodant de près assez pour les rapprocher et la sauce entre elles les avait liées une forte amitié.
C’était du temps d’avant les antibiotiques, quand on soignait les tubards à l’air comprimé.
En principe ça s’envoyait dans les thorax le produit, mais miracle, quelques bulles leur étant montées à la tête, toutes les deux, s’en étaient trouvées guéries
Elles sortaient ainsi, bras dessus bras dessous de cette sinistre époque où il était de bon ton de se trouer les éponges, et où ça faisait salon que de savoir tousser.
C’était, cette femme là devenu, un miracle vivant.
C’était tout juste si, à force de pèlerinages, on ne la promenait pas lors des processions de son village, Saint Sacrement, sous un dais spécial, Lourdes estampillé.
Lourdes elle y allait quatre fois par an, catastrophe ressuscitée !
Pire qu’âne bâté elle nous en revenait.
Elle fourguait à ma vieille les eaux bénites par tonneaux débordés.
A fournir des paroisses entières au moindre curé.
Des vingt litres la bonbonne.
Moi j’en arrosais les plantes que ma mère avait fort belles, donnais à boire les poissons, pour recycler, réserves à benzine à tondre les gazons.
Avec la belle image de Bernadette collée dessus, y avait guère que ma vieille qui risquait d’avaler. Les autres, ça les prévenait.
A se passer la vie de pèlerinages en processions, je l’en trouvais pas pour autant plus claire chrétienne, la Charlotte.
Elle avait épousé trois frères d’une même famille, les uns après les autres, et les avait tous usés.
Usés jusqu’à la corde ses maris, puisque morts tous les trois pareils, la gueule dans leur potage, comme empoisonnés.
Au second décès, on s’était un peu mis à se dire, mais sans vraiment oser…
Que le hasard vraiment en fait de drôles de choses aux biens portants, de les mourir ainsi, en pleine santé.
Mais elle mettait dans ses larmes, tant de coeur à chaque nouveau veuvage, qu’on avait fini par laisser tomber.
Elle devait pourtant bien les saler ses potages pour que ça lui tombe pareilles répétitions !
Au troisième cadavre , les choses virant sérieuses, on avait fini par brandir l’exorciste, à l’agiter croquemitaine, avec plus de conviction.
Juste assez qu’elle comprenne, la triple veuve que la coupe était pleine et qu’à aller plus loin la ferait déborder.
C’était là que c’étaient arrêtées les menaces, mais fallait remédier, même si dans cette famille là, restait personne à tuer, les trois frères étant nés frères uniques.
Dans un premier temps on voulut interroger le ciel, c’était là ce qu’on connaissait le mieux, pour savoir qu’en penser..
On avait demandé à la belle Laurette, si un de ses Jésuites pouvait causer au pape pour conseils, trinité éclairés.
Mais tout cela eut par trop semé le bordel dans la tête des jésuites, assez connus pour se branler sur des riens.
A se demander le bien, à circonscrire le mal, à supputer en tout à soupeser en ceci, tout cela n’ eut pu finir que pire démoniaque, à brûler.
Comme le ciel en l’occurrence n’était en rien d’un secours acceptable, on finit par prendre avis du côté infernal.
Encore fallait-il pour cela un diable, cela tombait bien, j’étais là.
Me drapant , une fois n’est pas coutume, dans mes toges doctorales, je décrétais ces façons de claquer en tout, pures génétiques.
Que tout dans cette histoire était chromosomal, inné, incontournable à n’y revenir plus jamais.
J’expliquai qu’à nos gènes, personne ne leur échappe, et que s’ils leur prenait à nous allergiser des potages, c’est la tête dedans qu’on en crèverait !
Que dieu, dans cette histoire, pas plus que tous les diables, n’y avaient nez fourré, et qu’il ne fallait à voir dans ces morts fantaisie, assurément pas l’ ombre d’une sorcière à exorciser.
Pour une fois que je parlais sérieux, je vous prie de me croire, que fus écouté pas qu’à moitié.
Du coup tout le clan à la Charlotte, pour qui je puais soufre si fort par mes façons d’exister, me prit en grande odeur de sainteté.
Ca l’avait bien arrangée la vieille canaille bigote, mes études sur le sujet si loin poussées.
Moi, c’ était pas qu’elle me débordait la sympathie, à courir ses églises entre ses trucidences, mais je lui devais une amourette que sans le vouloir elle m’avait procurée.
On peut m’ accabler des défauts de la terre, mais jamais je n’oublie le bien que l’on me fait.
Le bien qu’elle m’avait fait, en l’occurrence, c’était une petite parisienne, Fanfan qu’elle s’appelais et qu’elle avait invitée dans ses montagnes là haut en même temps que moi quand j’avais quatorze ans.
C’était la première fois de mon existence que, fils unique, je dormais sous le même toit qu’ une fille de mon âge.
Une parfaite merveille , un continent à ne demander qu’à être exploré de partout, à longueur de journées!
Elle se promenait Fanfan toute la matinée en deshabillé rose, petites mules à pompon, roses pareil.
Comme on était tombés très intimes au premier regard posé, j’ai été direct de toutes ses maquilles, toilettes, et pomponnades.
Moi je fascinais à la regarder se faire les ongles, le visage, les paupières, les cils, la bouche, les joues, puis les ongles des mains encore, après les cheveux tout en choucroute crêpés comme c’était la mode.
Cela demandait un matériel considérable, pire chirurgie et prenait un temps… qui passait si vite, à la regarder de mes yeux éblouis , toutes poudres et volutes qu’elle m’y soufflait en riant.
Et les nuages de parfums à émaner jusques aux gestes infimes ! et sur le pick- up, Aznavour, « Donne tes seize ans »!
C’était pur paradis. A m’en mélanger aujourd’hui encore les images et les senteurs, filtres et onguents
Elle était très fort en avance en tout , comme à Paris seul on savait l’être en ces temps.
Elle avait, me disait-elle déjà fait l’amour dans une baignoire avec deux garçons, m’avait montré et apprit bien des choses, cela ne s’oublie pas, cela n’a pas de prix.
Depuis cela n’a pas cessé d’étonner mes femmes, le plaisir que je prends à les regarder se pomponner.
C’était tout ça que je lui devais à Charlotte. Cela méritait bien que je lui évitasse le bûcher.
Puis y avait Capala, qu’on appelait ainsi parce qu’il portait béret même pour se coucher pour pas qu’on lui voit la calvitie.
Lui c’était par la causerie qu’il était redoutable.
Non point qu’il eut le verbe trop fort, mais par la façon qu’il avait de se l’ humecter, tant il débordait de salive.
A le voir bavant ainsi toujours, on eut cru qu’il sortait des « Grands Remèdes. »
Les « Grands Remèdes », c’était « le » traitement aux syphilitiques réservé, en des temps fort lointains, il est vrai.
Il consistait, après avoir fait subir aux malades, diètes, saignées, lavements de toutes sortes et bains prolongés, au préalable, à leur infliger en espace clos surchauffé, un mois, durant des frictions au mercure.
Cela leur déclenchait, hormis le fait de leur brûler les gueules pires chalumeaux à ne pouvoir décoller les gencives bistouri , des salivations qui se mesuraient litres de bave par jour, pire mille escargots !!!
C'était entre trois et quatre qu'on était satisfait.
C’était à ça qu’on jugeait efficace le traitement.
Charlotte, c’était la seule copine à ma mère.
Elles avaient fait connaissance, alors qu’elles se mélangeaient les bacilles dans un même sanatorium du temps qu’elles avaient été jeunes.
La mort rodant de près assez pour les rapprocher et la sauce entre elles les avait liées une forte amitié.
C’était du temps d’avant les antibiotiques, quand on soignait les tubards à l’air comprimé.
En principe ça s’envoyait dans les thorax le produit, mais miracle, quelques bulles leur étant montées à la tête, toutes les deux, s’en étaient trouvées guéries
Elles sortaient ainsi, bras dessus bras dessous de cette sinistre époque où il était de bon ton de se trouer les éponges, et où ça faisait salon que de savoir tousser.
C’était, cette femme là devenu, un miracle vivant.
C’était tout juste si, à force de pèlerinages, on ne la promenait pas lors des processions de son village, Saint Sacrement, sous un dais spécial, Lourdes estampillé.
Lourdes elle y allait quatre fois par an, catastrophe ressuscitée !
Pire qu’âne bâté elle nous en revenait.
Elle fourguait à ma vieille les eaux bénites par tonneaux débordés.
A fournir des paroisses entières au moindre curé.
Des vingt litres la bonbonne.
Moi j’en arrosais les plantes que ma mère avait fort belles, donnais à boire les poissons, pour recycler, réserves à benzine à tondre les gazons.
Avec la belle image de Bernadette collée dessus, y avait guère que ma vieille qui risquait d’avaler. Les autres, ça les prévenait.
A se passer la vie de pèlerinages en processions, je l’en trouvais pas pour autant plus claire chrétienne, la Charlotte.
Elle avait épousé trois frères d’une même famille, les uns après les autres, et les avait tous usés.
Usés jusqu’à la corde ses maris, puisque morts tous les trois pareils, la gueule dans leur potage, comme empoisonnés.
Au second décès, on s’était un peu mis à se dire, mais sans vraiment oser…
Que le hasard vraiment en fait de drôles de choses aux biens portants, de les mourir ainsi, en pleine santé.
Mais elle mettait dans ses larmes, tant de coeur à chaque nouveau veuvage, qu’on avait fini par laisser tomber.
Elle devait pourtant bien les saler ses potages pour que ça lui tombe pareilles répétitions !
Au troisième cadavre , les choses virant sérieuses, on avait fini par brandir l’exorciste, à l’agiter croquemitaine, avec plus de conviction.
Juste assez qu’elle comprenne, la triple veuve que la coupe était pleine et qu’à aller plus loin la ferait déborder.
C’était là que c’étaient arrêtées les menaces, mais fallait remédier, même si dans cette famille là, restait personne à tuer, les trois frères étant nés frères uniques.
Dans un premier temps on voulut interroger le ciel, c’était là ce qu’on connaissait le mieux, pour savoir qu’en penser..
On avait demandé à la belle Laurette, si un de ses Jésuites pouvait causer au pape pour conseils, trinité éclairés.
Mais tout cela eut par trop semé le bordel dans la tête des jésuites, assez connus pour se branler sur des riens.
A se demander le bien, à circonscrire le mal, à supputer en tout à soupeser en ceci, tout cela n’ eut pu finir que pire démoniaque, à brûler.
Comme le ciel en l’occurrence n’était en rien d’un secours acceptable, on finit par prendre avis du côté infernal.
Encore fallait-il pour cela un diable, cela tombait bien, j’étais là.
Me drapant , une fois n’est pas coutume, dans mes toges doctorales, je décrétais ces façons de claquer en tout, pures génétiques.
Que tout dans cette histoire était chromosomal, inné, incontournable à n’y revenir plus jamais.
J’expliquai qu’à nos gènes, personne ne leur échappe, et que s’ils leur prenait à nous allergiser des potages, c’est la tête dedans qu’on en crèverait !
Que dieu, dans cette histoire, pas plus que tous les diables, n’y avaient nez fourré, et qu’il ne fallait à voir dans ces morts fantaisie, assurément pas l’ ombre d’une sorcière à exorciser.
Pour une fois que je parlais sérieux, je vous prie de me croire, que fus écouté pas qu’à moitié.
Du coup tout le clan à la Charlotte, pour qui je puais soufre si fort par mes façons d’exister, me prit en grande odeur de sainteté.
Ca l’avait bien arrangée la vieille canaille bigote, mes études sur le sujet si loin poussées.
Moi, c’ était pas qu’elle me débordait la sympathie, à courir ses églises entre ses trucidences, mais je lui devais une amourette que sans le vouloir elle m’avait procurée.
On peut m’ accabler des défauts de la terre, mais jamais je n’oublie le bien que l’on me fait.
Le bien qu’elle m’avait fait, en l’occurrence, c’était une petite parisienne, Fanfan qu’elle s’appelais et qu’elle avait invitée dans ses montagnes là haut en même temps que moi quand j’avais quatorze ans.
C’était la première fois de mon existence que, fils unique, je dormais sous le même toit qu’ une fille de mon âge.
Une parfaite merveille , un continent à ne demander qu’à être exploré de partout, à longueur de journées!
Elle se promenait Fanfan toute la matinée en deshabillé rose, petites mules à pompon, roses pareil.
Comme on était tombés très intimes au premier regard posé, j’ai été direct de toutes ses maquilles, toilettes, et pomponnades.
Moi je fascinais à la regarder se faire les ongles, le visage, les paupières, les cils, la bouche, les joues, puis les ongles des mains encore, après les cheveux tout en choucroute crêpés comme c’était la mode.
Cela demandait un matériel considérable, pire chirurgie et prenait un temps… qui passait si vite, à la regarder de mes yeux éblouis , toutes poudres et volutes qu’elle m’y soufflait en riant.
Et les nuages de parfums à émaner jusques aux gestes infimes ! et sur le pick- up, Aznavour, « Donne tes seize ans »!
C’était pur paradis. A m’en mélanger aujourd’hui encore les images et les senteurs, filtres et onguents
Elle était très fort en avance en tout , comme à Paris seul on savait l’être en ces temps.
Elle avait, me disait-elle déjà fait l’amour dans une baignoire avec deux garçons, m’avait montré et apprit bien des choses, cela ne s’oublie pas, cela n’a pas de prix.
Depuis cela n’a pas cessé d’étonner mes femmes, le plaisir que je prends à les regarder se pomponner.
C’était tout ça que je lui devais à Charlotte. Cela méritait bien que je lui évitasse le bûcher.
Puis y avait Capala, qu’on appelait ainsi parce qu’il portait béret même pour se coucher pour pas qu’on lui voit la calvitie.
Lui c’était par la causerie qu’il était redoutable.
Non point qu’il eut le verbe trop fort, mais par la façon qu’il avait de se l’ humecter, tant il débordait de salive.
A le voir bavant ainsi toujours, on eut cru qu’il sortait des « Grands Remèdes. »
Les « Grands Remèdes », c’était « le » traitement aux syphilitiques réservé, en des temps fort lointains, il est vrai.
Il consistait, après avoir fait subir aux malades, diètes, saignées, lavements de toutes sortes et bains prolongés, au préalable, à leur infliger en espace clos surchauffé, un mois, durant des frictions au mercure.
Cela leur déclenchait, hormis le fait de leur brûler les gueules pires chalumeaux à ne pouvoir décoller les gencives bistouri , des salivations qui se mesuraient litres de bave par jour, pire mille escargots !!!
C'était entre trois et quatre qu'on était satisfait.
C’était à ça qu’on jugeait efficace le traitement.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
Pour en revenir au cas de Capala :
Nous avions dans nos réserves familiales une arrière tante, un peu accoucheuse sorcière qui passait ses nuits à se triturer des recettes à partir des deux ou trois grimoires qu’elle cachait habituellement dans son placard.
C’est ainsi qu’elle avait appris que de ces méthodes mercurielles, depuis des siècles délaissées, il y avait eu des survivants.
Aussi disons le net, à voir ainsi baver le Cappala dès sa naissance, elle avait décrété qu’il était sans conteste possible, syphilitique congénital mal soigné.
Cela nous rendait les racines pathologiques familiales très longues.
Le fait qu’il ait été chauve très précocement avait conforté l’idée d’une tare vénérienne dans l’esprit de tous ceux qu’avaient entendu parler de la chose.
Pour le moment et pour en revenir à notre propos, le Cappala été resté coincé, vues ses bedaines, dessus sa chaise toujours debout personne ne voulant s’en approcher.
Les effets du passage de Ben Hur, à faire éclater l’époux à la Laurette en mille feuilles choux fleur, commençait à peine à se disciper.
A lui tendre une main secourable pour l’aider à quitter son perchoir, vous risquiez pour le moins à devoir vous essuyer public à la serviette éponge ou pire fort d’avoir à rejoindre l’ Antoine dans sa baignoire à vous changer, ce que personne ne voulait.
Le prendre par le biais, c’était encore là, le moins risqué.
Mais c’est qu’alors il agrippait de la main comme de la manche, toute prise devenant bonne pour ne plus vous lâcher.
Ce furent les copains qui finirent bons princes pour se faire pardonner qui le remirent comme civière, sur ses pieds.
Et puis il y avait mon parrain Pierre, le fiston à Tonton Ficelle, sourd, lui, tout à fait, suite à une dent arrachée trop fantaisie, alors qu’il allait sur ses vingt ans. Il était parait-il fragile des os, un truc qui lui faisait des trous partout.
Tant que j’étais môme, entre lui et moi, c’était cul et chemise.
Il m’avait emmenait partout à me découvrir le monde, assis petit, sur la barre de son vélo.
C’était le football le dimanche, les fêtes foraines aussi, les « barbes à papa » et autres friandises, et la peinture à l’eau tous les jeudis.
M’amener en découvertes lui remplissait sa vie, et mes curiosités à m’ouvrir aux choses lui faisait oublier que pour lui c’avait déjà presque fini.
Nous avions dans nos réserves familiales une arrière tante, un peu accoucheuse sorcière qui passait ses nuits à se triturer des recettes à partir des deux ou trois grimoires qu’elle cachait habituellement dans son placard.
C’est ainsi qu’elle avait appris que de ces méthodes mercurielles, depuis des siècles délaissées, il y avait eu des survivants.
Aussi disons le net, à voir ainsi baver le Cappala dès sa naissance, elle avait décrété qu’il était sans conteste possible, syphilitique congénital mal soigné.
Cela nous rendait les racines pathologiques familiales très longues.
Le fait qu’il ait été chauve très précocement avait conforté l’idée d’une tare vénérienne dans l’esprit de tous ceux qu’avaient entendu parler de la chose.
Pour le moment et pour en revenir à notre propos, le Cappala été resté coincé, vues ses bedaines, dessus sa chaise toujours debout personne ne voulant s’en approcher.
Les effets du passage de Ben Hur, à faire éclater l’époux à la Laurette en mille feuilles choux fleur, commençait à peine à se disciper.
A lui tendre une main secourable pour l’aider à quitter son perchoir, vous risquiez pour le moins à devoir vous essuyer public à la serviette éponge ou pire fort d’avoir à rejoindre l’ Antoine dans sa baignoire à vous changer, ce que personne ne voulait.
Le prendre par le biais, c’était encore là, le moins risqué.
Mais c’est qu’alors il agrippait de la main comme de la manche, toute prise devenant bonne pour ne plus vous lâcher.
Ce furent les copains qui finirent bons princes pour se faire pardonner qui le remirent comme civière, sur ses pieds.
Et puis il y avait mon parrain Pierre, le fiston à Tonton Ficelle, sourd, lui, tout à fait, suite à une dent arrachée trop fantaisie, alors qu’il allait sur ses vingt ans. Il était parait-il fragile des os, un truc qui lui faisait des trous partout.
Tant que j’étais môme, entre lui et moi, c’était cul et chemise.
Il m’avait emmenait partout à me découvrir le monde, assis petit, sur la barre de son vélo.
C’était le football le dimanche, les fêtes foraines aussi, les « barbes à papa » et autres friandises, et la peinture à l’eau tous les jeudis.
M’amener en découvertes lui remplissait sa vie, et mes curiosités à m’ouvrir aux choses lui faisait oublier que pour lui c’avait déjà presque fini.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
Il parlait aux oiseaux, aux chiens aux autres bêtes, vu qu’il n’entendait plus, ni le rire des filles ni les oiseaux chanter.
Comme ça ne répond pas pareil langage, ça lui faisait repos de n’avoir pas à lire aux lèvres ce qu’ils pensaient vraiment.
C’est lui qui m’a appris à lire et à écrire, à calculer aussi.
Ca n’était pas allé chercher plus loin qu’ additions et alphabet, mais cela m’avait donné envie d’apprendre tout ce qui me tombait. Il avait mis en moi, lui muré dans ses silences, tout ce qu’il n’avait pu être et ne serait jamais.
Pour le remercier de tout, c’est moi qui lui avais trouvé sa future, à l’âge de sept ans, lors d’une rougeole, je crois.
Mon père chaque jour pour prendre de mes nouvelles, envoyait une de ses ouvrières chez nous à la maison.
Et c’est ainsi qu’ils se rencontrèrent, Mado et lui à mon chevet .
Je ne sais pas encore si j’ai rendu service, et ne saurai jamais, puisqu’il est mort depuis, trop prématurément.
Lui, de toute la fête, il était resté dans son coin, cigarette sur cigarette, à regarder, sourire, à regarder les autres s’amuser.
Mais je crois qu’il était trop loin déjà pour encore nous envier.
Et puis il y en avait tant d’autres à cette fête, il y en avait tant que la vie aujourd’hui a tous mis d’accord et depuis quelque temps déjà.
Mais… je vais pas tout raconter maintenant.
Ce que je sais c’est qu’ils n’étaient puceaux tous ces familiers là, ni des fêtes en général ni des mariages, mais que le mien pour sûr, leur est resté mémoire gravé, pour l’éternité.
Comme ça ne répond pas pareil langage, ça lui faisait repos de n’avoir pas à lire aux lèvres ce qu’ils pensaient vraiment.
C’est lui qui m’a appris à lire et à écrire, à calculer aussi.
Ca n’était pas allé chercher plus loin qu’ additions et alphabet, mais cela m’avait donné envie d’apprendre tout ce qui me tombait. Il avait mis en moi, lui muré dans ses silences, tout ce qu’il n’avait pu être et ne serait jamais.
Pour le remercier de tout, c’est moi qui lui avais trouvé sa future, à l’âge de sept ans, lors d’une rougeole, je crois.
Mon père chaque jour pour prendre de mes nouvelles, envoyait une de ses ouvrières chez nous à la maison.
Et c’est ainsi qu’ils se rencontrèrent, Mado et lui à mon chevet .
Je ne sais pas encore si j’ai rendu service, et ne saurai jamais, puisqu’il est mort depuis, trop prématurément.
Lui, de toute la fête, il était resté dans son coin, cigarette sur cigarette, à regarder, sourire, à regarder les autres s’amuser.
Mais je crois qu’il était trop loin déjà pour encore nous envier.
Et puis il y en avait tant d’autres à cette fête, il y en avait tant que la vie aujourd’hui a tous mis d’accord et depuis quelque temps déjà.
Mais… je vais pas tout raconter maintenant.
Ce que je sais c’est qu’ils n’étaient puceaux tous ces familiers là, ni des fêtes en général ni des mariages, mais que le mien pour sûr, leur est resté mémoire gravé, pour l’éternité.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
Outretemps, tu brades !
Si j'peux m'permettre (mais tu peux m'envoyer m'faire mettre) tu vas trop vite. C'est du bon tout pareil, mais à la mitraillette.
Tu nous épuises ta famille en deux coups les gros, ça vaut mieux xa, plus long, plus extirpé profond de ton album affectif, et quand tu te souviens pas, t'inventes, tu connais le contexte, tu peux pas te planter, et d'ailleurs ça n'est qu'enjoliver, et pis ça s'aurait pu, d'abord.
Ils ne t'en voudront pas, ceux que tu nous racontes, et nous non plus. On gloussera à l'unisson.
J'dis ça comme ça, mais je crois que tu tiens un bon filon, faut pas l'épuiser dans l'excitation.
Que j'dis.
Si j'peux m'permettre (mais tu peux m'envoyer m'faire mettre) tu vas trop vite. C'est du bon tout pareil, mais à la mitraillette.
Tu nous épuises ta famille en deux coups les gros, ça vaut mieux xa, plus long, plus extirpé profond de ton album affectif, et quand tu te souviens pas, t'inventes, tu connais le contexte, tu peux pas te planter, et d'ailleurs ça n'est qu'enjoliver, et pis ça s'aurait pu, d'abord.
Ils ne t'en voudront pas, ceux que tu nous racontes, et nous non plus. On gloussera à l'unisson.
J'dis ça comme ça, mais je crois que tu tiens un bon filon, faut pas l'épuiser dans l'excitation.
Que j'dis.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Repas de noces 3
T'inquiètes, j'en ai encore un bon paquet comme ça. Plus de cent pages où, à chaque fois que j'en reprends une j'en fais sept. Et encore avec des trucs que j'ai même pas pensées encore, sur les scouts, les filles, le lycée,ma vie avec mes femmes et les carida à faire valdinguer les affaires par la fenêtre de mon cabinet quand il y en avait deux qui se rencontraient; même si je devais vivre encore dix ans, ce que je souhaite pas trop, j'en aurai pour tous les jours, et faut pas quand même que ça vire travail. Alors pour la matière première il y a de quoi.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
Merci de m'avoir commenté, déja que socque nous est partie vacance, va y en avoir plus d'un à regretter; A moins que comme j'espère elle revienne très vite, déjà je trouve qu'elle manque.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
socque elle aime trop VE, pari tenu qu'elle est même pas vraiment partie. Outretemps tu nous files ta mort aux rats, tu la chouraves, pis tu nous embarques avec ton sourd-muet, ton Capala, tu t'emballes, freine un peu sur le Vieux Papes, mais pas d'trop quand même, comment tu veux que j'me page sans la Marie-Françoise et compagnie ?
Re: Repas de noces 3
Marie Françoise, c'était pas un bon coup. Mais j'en ai de bien meilleures, par dessous les anoracks. C'est vrai que je pourrai en causer des pages de la marie Françoise. c'est à pas savoir par où continuer. Problème c'est qu'à l'alure ou ça va y en a pour des années. Merci d'avoir apprécié et commenté.
J'ai pas eu cette semaine le temps de commenter personne et m'en excuse. A+
J'ai pas eu cette semaine le temps de commenter personne et m'en excuse. A+
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
OUTRETEMPS !! T'en va pas ! on commence un truc en direct là ! ;-)outretemps a écrit: A+
Re: Repas de noces 3
trop tard, mentor et désolé, j'étais déjà parti. A une prochaine, De toute façon, y avait trop d'hommes, une vraie équipe de foot.mentor a écrit:OUTRETEMPS !! T'en va pas ! on commence un truc en direct là ! ;-)outretemps a écrit: A+
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
Salut.
Où trouver un dico d'argot?
Je rencontre des difficultés de lecture sur certaines expressions.où il était de bon ton de se trouer les éponges
Où trouver un dico d'argot?
Invité- Invité
Re: Repas de noces 3
Salut panda. alors les éponges, c'est les poumons, et les trous, c'est les cavernes que fait dans les poumons la tuberculose. voilà. Maintenant comme les cavernes c'est médical comme expression, ça n'aurait pas avancé. Bon j'eus pu dire poumons, mais c'est pas possible, tu vois bien comme j'écris.. ceci dit pour le dictionnaire d'argot, ça dépend où que t'habites. merci en tout cas pour ton intervention. -:)
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
Je commente ici les "Repas de noces" 1, 2 et 3.
J'apprécie le mordant de certaines trouvailles et les portraits croqués avec à-propos. Je suis impressionnée cette profusion de mots, d'idées qui déstabilise le lecteur et le pousse à sortir de ses retranchements. On ne peut rester indifférent. Ca nous dérange un peu évidemment, ça nous souffle aussi.
La distorsion du langage est souvent adroite, parfois plus hésitante mais c'est tellement difficile de malmener les mots sans jamais les offenser...
Je serai un peu moins indulgente à l'égard de l'excès de "potacheries" des épisodes 1 et 2 qui certes prêtent à sourire mais qui peut-être laissent un petit goût de trop.
Du coup, on est presque un peu perturbé par cet épisode 3 plus posé, qui s'attache davantage aux personnages qu'à leur caricature. Ce qui est évoqué ici me semble particulièrement intéressant même si disparate, morcelé. On voudrait bien raccrocher tous ces petits bouts pour cerner l'univers de ces personnages qui semblent enfin pouvoir exister vraiment, au-delà du comique de situation.
Je crois qu'il y a du tri à faire parce qu'il y a du très bon dans ces textes. Et si les digressions permanentes, les zooms, le défilé de portraits ont une saveur particulière, le fil que tu esquisses ici, dans cette dernière partie, aurait mérité d'être tiré un peu plus tôt pour mieux guider le lecteur dans le voyage de ces noces...
J'apprécie le mordant de certaines trouvailles et les portraits croqués avec à-propos. Je suis impressionnée cette profusion de mots, d'idées qui déstabilise le lecteur et le pousse à sortir de ses retranchements. On ne peut rester indifférent. Ca nous dérange un peu évidemment, ça nous souffle aussi.
La distorsion du langage est souvent adroite, parfois plus hésitante mais c'est tellement difficile de malmener les mots sans jamais les offenser...
Je serai un peu moins indulgente à l'égard de l'excès de "potacheries" des épisodes 1 et 2 qui certes prêtent à sourire mais qui peut-être laissent un petit goût de trop.
Du coup, on est presque un peu perturbé par cet épisode 3 plus posé, qui s'attache davantage aux personnages qu'à leur caricature. Ce qui est évoqué ici me semble particulièrement intéressant même si disparate, morcelé. On voudrait bien raccrocher tous ces petits bouts pour cerner l'univers de ces personnages qui semblent enfin pouvoir exister vraiment, au-delà du comique de situation.
Je crois qu'il y a du tri à faire parce qu'il y a du très bon dans ces textes. Et si les digressions permanentes, les zooms, le défilé de portraits ont une saveur particulière, le fil que tu esquisses ici, dans cette dernière partie, aurait mérité d'être tiré un peu plus tôt pour mieux guider le lecteur dans le voyage de ces noces...
Re: Repas de noces 3
Merci infiniment pour ton commentaire détaillé et très pertinent quant aux faiblesses qu’on peut trouver dans le texte.
Juste pour clarifier l’intention :
Ce texte 1,2 et 3, se rattache aux quelques autres plus anciens sur le forum.
La troisième partie n'a pour but que de dépeindre des personnages nouveaux que j'ai l'intention de réutiliser dans des textes à venir. J'ai parlé d'autres personnages présents dans « les noces » dans des textes précédents.
Pour résumer, tous les personnages esquissés, ne devraient commencer à vivre que dans les textes à venir.
Les histoires qui devraient suivre et que j'ai écrites depuis me posent un problème, parce que trop longues (trois fois sept pages par exemples pour le sujet qui devrait suivre )et je ne vois pas comment les découper plus, vu que ça virerait puzzle complet.
C’est pourtant ce qu’il faudrait faire pour qu'ils puissent s'inscrire dans les longueurs qu'impose le forum. Mais je tâcherai de m'y faire.
Ce qui m'embête c'est que les textes risquent de devenir incompréhensibles au lecteur qui n'aura pas lu les précédents, parce que je ne peux fonctionner que par récurrence, quant aux personnages,ne connaissant pas d’autres ficelles pour les rendre "prégnants".
En tout cas grand merci pour ton éclairage, car je trouve que tu as très bien souligné et fait la part entre les défauts réels et ce qui apparait comme tel, si l’on considère ce texte comme un tout, alors que tout cela ne devrait n' être qu’une mise en bouche.
Juste pour clarifier l’intention :
Ce texte 1,2 et 3, se rattache aux quelques autres plus anciens sur le forum.
La troisième partie n'a pour but que de dépeindre des personnages nouveaux que j'ai l'intention de réutiliser dans des textes à venir. J'ai parlé d'autres personnages présents dans « les noces » dans des textes précédents.
Pour résumer, tous les personnages esquissés, ne devraient commencer à vivre que dans les textes à venir.
Les histoires qui devraient suivre et que j'ai écrites depuis me posent un problème, parce que trop longues (trois fois sept pages par exemples pour le sujet qui devrait suivre )et je ne vois pas comment les découper plus, vu que ça virerait puzzle complet.
C’est pourtant ce qu’il faudrait faire pour qu'ils puissent s'inscrire dans les longueurs qu'impose le forum. Mais je tâcherai de m'y faire.
Ce qui m'embête c'est que les textes risquent de devenir incompréhensibles au lecteur qui n'aura pas lu les précédents, parce que je ne peux fonctionner que par récurrence, quant aux personnages,ne connaissant pas d’autres ficelles pour les rendre "prégnants".
En tout cas grand merci pour ton éclairage, car je trouve que tu as très bien souligné et fait la part entre les défauts réels et ce qui apparait comme tel, si l’on considère ce texte comme un tout, alors que tout cela ne devrait n' être qu’une mise en bouche.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
Pourrais -tu éventuellement pour le prochain, faire une mise en page plus linéaire au format roman pour avoir un aperçu de ce que cela donne? je n'ai pas envie de le faire moi-même. Tu as la propriété de ce que tu écris.
Deuxième chose est l'absence totale de phrases interrogatives, et ça c'est un problème, car statistiquement, la littérature ne se passe jamais de cette aération .Jamais. Seul un Voltaire dans son "aventure indienne" s'y risque et la truie Darrieusseq plus proche de nous. Outretemps, pose-moi une question de temps à autre, merci.
:-))))
Deuxième chose est l'absence totale de phrases interrogatives, et ça c'est un problème, car statistiquement, la littérature ne se passe jamais de cette aération .Jamais. Seul un Voltaire dans son "aventure indienne" s'y risque et la truie Darrieusseq plus proche de nous. Outretemps, pose-moi une question de temps à autre, merci.
:-))))
Invité- Invité
Re: Repas de noces 3
Salut Panda et merci.
Pour ce qui est des espaces je vais tenter. les premiers textes étaient tellement touffus qu'il y avait des gens dont Zou, je crois qui trouvaient que ça décourageait la lecture. Et j'étais assez d'accord. j'avais même demandé à Mentor de m'arranger le truc et puis finalement ça s'est fait. Mais je vais mettre comme tu dis.
Pour les points d'interrogation et autres ponctuations, c'est vrai que je restreins vachement, vu que si je me laissai aller... y en aurait partout, comme que j'adore ça.
Par ailleurs dans les nouveaux textes que j'ai écrit, j'en mets pas mal. Encore merci pour la pertinence des remarques. A+
Pour ce qui est des espaces je vais tenter. les premiers textes étaient tellement touffus qu'il y avait des gens dont Zou, je crois qui trouvaient que ça décourageait la lecture. Et j'étais assez d'accord. j'avais même demandé à Mentor de m'arranger le truc et puis finalement ça s'est fait. Mais je vais mettre comme tu dis.
Pour les points d'interrogation et autres ponctuations, c'est vrai que je restreins vachement, vu que si je me laissai aller... y en aurait partout, comme que j'adore ça.
Par ailleurs dans les nouveaux textes que j'ai écrit, j'en mets pas mal. Encore merci pour la pertinence des remarques. A+
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Repas de noces 3
concernant la troisième partie de ce repas de noces, je suis passé de la salle des fêtes, à l'alcôve genre fumoir, où s'épanchent sur le canapé, les histoires curieuses de tous et de chacun, au fur et à mesure que les invités défilent devant le couloir menant aux toilettes. (je tente sans grande réussite à composer des phrases à la Gobu).
Il y a du mouvement dans l'air et peu de temps pour respirer.
Il y a du mouvement dans l'air et peu de temps pour respirer.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Repas de noces 3
Le personnage de Charlotte est fantastique, une vraie histoire à elle seule et j'aime beaucoup comme tu la décris, avec humour, un brin de perfidie... bref, tout un poème que Charlotte!
Mais j'ai tout de même un gros bémol, hé oui, c'est que tu mets bien trop de choses dans un seul texte et à force, ce rythme trépidant et cette avalanche d'infos, non seulement ça brouille les cartes mais ça donne un peu la nausée. Un peu hein! Mais tout de même... Ça virevolte de l'un à l'autre, tu densifies au maximum les portraits et tu en mets un maximum dans un texte, pas de quoi permettre à chaque personnage de se développer et prendre pleinement possession de l'ensemble. Je ne dis pas qu'il faut faire un texte par personnage mais là, ça a un côté trop ramassé qui me dérange un peu, alors qu'en même temps, je raffole de ce genre d'histoires de famille.
Mais j'ai tout de même un gros bémol, hé oui, c'est que tu mets bien trop de choses dans un seul texte et à force, ce rythme trépidant et cette avalanche d'infos, non seulement ça brouille les cartes mais ça donne un peu la nausée. Un peu hein! Mais tout de même... Ça virevolte de l'un à l'autre, tu densifies au maximum les portraits et tu en mets un maximum dans un texte, pas de quoi permettre à chaque personnage de se développer et prendre pleinement possession de l'ensemble. Je ne dis pas qu'il faut faire un texte par personnage mais là, ça a un côté trop ramassé qui me dérange un peu, alors qu'en même temps, je raffole de ce genre d'histoires de famille.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Repas de noces 3
Lors de la petite sauterie crozonnoise, j'entendis évoquer votre nom, dont je ne discernai pas bien sur l'instant si c'était outretemps ou outretombe -qui me sembla présomptueux-.
Je viens de lire les 3 envois de la noce, et, malgré les lourdeurs, le décousu de la relation, et mille autres scories qu'ont déjà relevé les autres commentateurs, socque en tête, je suis emballé: quand ça pulse, c'est du bon. Un coup d'œil rétrospectif à la fois vachard, d'un certain cynisme, et où perce en même temps une façon de tendresse; il est vrai qu'il faudrait être fou pour dénigrer les clients, compte tenu de votre office.
Je vais donc continuer cette fresque colorée avec appétit.
Je viens de lire les 3 envois de la noce, et, malgré les lourdeurs, le décousu de la relation, et mille autres scories qu'ont déjà relevé les autres commentateurs, socque en tête, je suis emballé: quand ça pulse, c'est du bon. Un coup d'œil rétrospectif à la fois vachard, d'un certain cynisme, et où perce en même temps une façon de tendresse; il est vrai qu'il faudrait être fou pour dénigrer les clients, compte tenu de votre office.
Je vais donc continuer cette fresque colorée avec appétit.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Repas de noces 3
L'escapade crozonnoise ou naise a été trop brève pour que j'aie entendu parler de vous Outretemps, mais comme je le regrette !
Ma pente naturelle va à l'accumulation, aux empilements, aux rapprochements qui détournent du sens commun et c'est ce que je trouve dans ces textes, outre une écriture tout à fait réjouissante, langue troussée sans ménagements excessifs, et hop on lui colle deux trois chiards avant qu'elle n'ait eu le temps de souffler!
Ma pente naturelle va à l'accumulation, aux empilements, aux rapprochements qui détournent du sens commun et c'est ce que je trouve dans ces textes, outre une écriture tout à fait réjouissante, langue troussée sans ménagements excessifs, et hop on lui colle deux trois chiards avant qu'elle n'ait eu le temps de souffler!
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