Simon (les enragés)
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Simon (les enragés)
Simon (les enragés)
Hermès Trismégiste fut enseveli, dans une caverne près d'Hebron, par Sarah, femme d'Abraham, quelques siècles après le Déluge. Du fond de la grotte sanctuaire, Alexandre le Grand, préleva, une plaque sur laquelle étaient gravés treize préceptes, essentielle base d'interrogation des alchimistes hésitants, chercheurs d'absolue Vérité : la table d'Émeraude.
Ballottée, chahutée, adulée, suspectée, reproduite, déformée, la pièce maîtresse de cette croyance séculaire disparue à jamais sans laisser d'autres traces que celle divulguée par la transmission orale de cet art sacré : l'Alchimie. Des enseignements des Anciens restent certains commandements, répertoriés dans l'imagerie artistique gravée, sculptée ou écrite. Valentin Basile dessina son cercle alchimiste en annonçant :
Simon creusa la terre, creusa le temps, face à la montagne contre une falaise pareille à un mur, percée comme Gruyère. Simon creusa du matin jusqu'à la nuit. Les jours pairs, les jours impairs (et les jours « imper », c'est dire...). Il creusa à la recherche du minerai rare.(je pouvais préciser Escher, pour rester helvétique, mais là n'est pas le sujet).
Simon creusa l'immobilité réduite de son champ d'action lilliputien. De retour au campement, les soufflets de la forge entraient en action. Deux jeunes apprentis activaient les monstres de cuir, happant d'un côté l'air, pour l'expulser puissant, par un bec très proche du foyer rougi à vif. Sur les charbons ardents, Simon disposait le minerai au centre d'un creuset. En bout de ses lourdes pinces, il agitait doucement le récipient. Le temps s'immobilisait quand Simon, respiration retenue, fixait le métal en fusion . A la surface du liquide brûlant se dessinait, lumineuse sa Voie Lactée.
« Ça y est ! », Criait-il. « Nous y sommes !»
Simon retirait le creuset du feu et loin de la lumière, à l'abri de l'air et de l'humidité, il entreposait son oeuvre, moulée par une forme oblongue. Au printemps suivant, il commençait la préparation des Ténèbres. Installé dans un récipient de verre hermétiquement fermé (retour à Hermès), chaque lingot était alors soumis à différentes températures de chauffe soigneusement répertoriées, jusqu'à l'obtention d'une essence, couleur « aile de corbeau ».
Les jours de patience cumulés aux mois d'intransigeante fixation bornée, donnaient à l'alchimiste l'attitude d'une poule couvant son oeuf. Enfin, le Grand Magistère résolu, Simon perçut cette étrange mutation d'un autre état d'être en lui-même, offrant à sa personne, l'accession à un nouvel étage de la conscience. Ainsi Simon l'éveillé, fut en de bonnes dispositions pour observer le Mystère, autre objectif que celui que projetaient autrefois, ses vils désirs, dictés par son seul orgueil.
Du jour où le soleil surprit la lune endormie, une brèche plus importante troubla la vie d'artiste de Simon. Le vent en colère s'engouffra sans ménagement, soufflant sable et eau mélangée, contre les parois profondes de sa demeure retirée. La terre oeuvra à son tour par un frémissement bruyant. Au petit matin, seule la poussière s'échappait encore des galeries creusées autrefois, à nouveau pleines des affres de la vie.
Ça s'est trouvé comme ça, l'or dur de Simon (bertrand-môgendre)
Hermès Trismégiste fut enseveli, dans une caverne près d'Hebron, par Sarah, femme d'Abraham, quelques siècles après le Déluge. Du fond de la grotte sanctuaire, Alexandre le Grand, préleva, une plaque sur laquelle étaient gravés treize préceptes, essentielle base d'interrogation des alchimistes hésitants, chercheurs d'absolue Vérité : la table d'Émeraude.
Ballottée, chahutée, adulée, suspectée, reproduite, déformée, la pièce maîtresse de cette croyance séculaire disparue à jamais sans laisser d'autres traces que celle divulguée par la transmission orale de cet art sacré : l'Alchimie. Des enseignements des Anciens restent certains commandements, répertoriés dans l'imagerie artistique gravée, sculptée ou écrite. Valentin Basile dessina son cercle alchimiste en annonçant :
« Explore l'intérieur de la Terre. En rectifiant, tu découvriras la pierre cachée ».
Simon creusa la terre, creusa le temps, face à la montagne contre une falaise pareille à un mur, percée comme Gruyère. Simon creusa du matin jusqu'à la nuit. Les jours pairs, les jours impairs (et les jours « imper », c'est dire...). Il creusa à la recherche du minerai rare.(je pouvais préciser Escher, pour rester helvétique, mais là n'est pas le sujet).
Simon creusa l'immobilité réduite de son champ d'action lilliputien. De retour au campement, les soufflets de la forge entraient en action. Deux jeunes apprentis activaient les monstres de cuir, happant d'un côté l'air, pour l'expulser puissant, par un bec très proche du foyer rougi à vif. Sur les charbons ardents, Simon disposait le minerai au centre d'un creuset. En bout de ses lourdes pinces, il agitait doucement le récipient. Le temps s'immobilisait quand Simon, respiration retenue, fixait le métal en fusion . A la surface du liquide brûlant se dessinait, lumineuse sa Voie Lactée.
« Ça y est ! », Criait-il. « Nous y sommes !»
Simon retirait le creuset du feu et loin de la lumière, à l'abri de l'air et de l'humidité, il entreposait son oeuvre, moulée par une forme oblongue. Au printemps suivant, il commençait la préparation des Ténèbres. Installé dans un récipient de verre hermétiquement fermé (retour à Hermès), chaque lingot était alors soumis à différentes températures de chauffe soigneusement répertoriées, jusqu'à l'obtention d'une essence, couleur « aile de corbeau ».
Les jours de patience cumulés aux mois d'intransigeante fixation bornée, donnaient à l'alchimiste l'attitude d'une poule couvant son oeuf. Enfin, le Grand Magistère résolu, Simon perçut cette étrange mutation d'un autre état d'être en lui-même, offrant à sa personne, l'accession à un nouvel étage de la conscience. Ainsi Simon l'éveillé, fut en de bonnes dispositions pour observer le Mystère, autre objectif que celui que projetaient autrefois, ses vils désirs, dictés par son seul orgueil.
Du jour où le soleil surprit la lune endormie, une brèche plus importante troubla la vie d'artiste de Simon. Le vent en colère s'engouffra sans ménagement, soufflant sable et eau mélangée, contre les parois profondes de sa demeure retirée. La terre oeuvra à son tour par un frémissement bruyant. Au petit matin, seule la poussière s'échappait encore des galeries creusées autrefois, à nouveau pleines des affres de la vie.
Il n'est de prière plus pure que celle qui donne l'espoir de ne rien obtenir de ses actes sinon la Vérité, du moins la Sagesse.
Ça s'est trouvé comme ça, l'or dur de Simon (bertrand-môgendre)
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Simon (les enragés)
Ce doit être à cause de l'heure, un peu perturbé par l'étrange proximité du Trismégiste avec Abraham (avec Moïse, plutôt, et l'Egypte) et puis sauter chez Alexandre, et sauter encore plus loin chez le moine Valentin...je reviendrai.
Re: Simon (les enragés)
oui apoutsiak, ce genre de texte se digère à coups de côtes du rhône.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Simon (les enragés)
très bizarre sur ce coup-là BM ! on te reconnaît bien sûr, mais ici tu mélanges des genres, tes genres
tu développes une "légende" comme tu les aimes en y mêlant de drôles de pointes d'humour inhabituelles et même parfois déplacées, enfin, qui ne m'ont pas fait rire quoi, et j'ai trouvé ça disons incongru, difficile à expliquer (Hermès, Escher...)
sans parler des virgules inutiles ou mal placées qui ont gêné ma lecture
en plus j'ai pas vraiment compris cette histoire
qu'est-ce qu'il cherche à reproduire ton forgeron ?
je sens bien que c'est une sorte de parabole, mais je n'ai pas vraiment capté
tu développes une "légende" comme tu les aimes en y mêlant de drôles de pointes d'humour inhabituelles et même parfois déplacées, enfin, qui ne m'ont pas fait rire quoi, et j'ai trouvé ça disons incongru, difficile à expliquer (Hermès, Escher...)
sans parler des virgules inutiles ou mal placées qui ont gêné ma lecture
en plus j'ai pas vraiment compris cette histoire
qu'est-ce qu'il cherche à reproduire ton forgeron ?
je sens bien que c'est une sorte de parabole, mais je n'ai pas vraiment capté
Re: Simon (les enragés)
ben... la pierre cachée... c'est toujours la quête de la "pierre philosophale" ... non ???
ou alors, j'ai tout faux...
ou alors, j'ai tout faux...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Simon (les enragés)
l'or dur ?Reginelle a écrit:ben... la pierre cachée... c'est toujours la quête de la "pierre philosophale" ... non ???
ou alors, j'ai tout faux...
bof alors
Re: Simon (les enragés)
J'ai beau attendre patiemment d'être"en de bonnes dispositions pour observer le Mystère"...plus le temps passe plus le mystère s'épaissit au fil de mes lectures et je suppose qu'il ne faut attendre aucun éclaircissement de la part du Maître! Je ne suis qu'un pauvre disciple indigne de la Révélation :-((
Re: Simon (les enragés)
je soigne ma réponse
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Simon (les enragés)
Non, il faut être honnête, je n'arrive pas à faire mien ce tripatouillage du Grand Oeuvre.
Re: Simon (les enragés)
bertrand-môgendre a écrit:je soigne ma réponse
là... je m'inquiète... et j'attends (de pied ferme !)
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Simon (les enragés)
D'accord avec Mentor sur les petites pointes d'humour qui ne cadre pas vraiment avec la tonalité du reste du texte. Toujours avec plaisir que je retrouve ton style, ta narration mais là, j'avoue avoir eu du mal à tout saisir ... le sens premier du texte, le message ... faut que je relise plus attentivement pour voir si ...
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Simon (les enragés)
merci pour les commentaires avertis. Je prends note, transforme le texte plus tard. Je vous le ressers dès que je l'ai travaillé et surtout après discussion avec mon mentor.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Simon (les enragés)
On m'appelle ?bertrand-môgendre a écrit:Je vous le ressers dès que je l'ai travaillé et surtout après discussion avec mon mentor.
oups, je sors
Re: Simon (les enragés)
L'humour tel qu'il est exprimé ici, par petites touches pas vraiment adaptées, me paraît quelque peu maladroit et apporte peu, à part des ruptures déplaisantes. Est-ce un besoin d'aérer un texte dense en y ajoutant de ci de là ce qui devrait être un rire, un sourire? Cette sauce ne prend pas chez moi, désolée.
Sinon, je retrouve avec plaisir ta manière de raconter une histoire d'un autre temps, presqu'une légende. Il y a toujours ce côté mystérieux qui me plaît et ce déroulement lent du temps qui passe et qui narre le passé. Sur ce point, plaisir répété. De plus, l'histoire est belle, ce détournement d'un pouvoir presque divin au profit d'un humain.
Sinon, je retrouve avec plaisir ta manière de raconter une histoire d'un autre temps, presqu'une légende. Il y a toujours ce côté mystérieux qui me plaît et ce déroulement lent du temps qui passe et qui narre le passé. Sur ce point, plaisir répété. De plus, l'histoire est belle, ce détournement d'un pouvoir presque divin au profit d'un humain.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Simon (les enragés)
Oui, un mélange très complexe, dont je n'ai pas trouvé la saveur tout en identifiant parfaitement les ingrédients.
Et c'est beau quand tu fais lyrique:
Et c'est beau quand tu fais lyrique:
du moins à mon goût.La terre œuvra à son tour par un frémissement bruyant. Au petit matin, seule la poussière s'échappait encore des galeries creusées autrefois, à nouveau pleines des affres de la vie.
Invité- Invité
Re: Simon (les enragés)
je découvre au catalogue tout ce que je ne connais pas de ta plume estampillé (les enragés), pfutain, y a du boulot, et du plaisir en perspective.
J'aime bien comment tu tortilles les choses pour les faire tiennes.
Hermès, ça me va, Escher, je décroche (et pourtant), et j'apprends au passage à me méfier de ma tendance à vouloir distancier...
Ça me fait l'effet de ces livres ou films que l'on peut suivre sans avoir l'intégrale des références, de nature à satisfaire plusieurs niveaux de lecture ou de regardure (euh... dur, exigeant). Comme les mômes sont contents quand même dans "les aventuriers de l'arche perdue" sans repérer la citation de "l'exorciste"...
Bref, l'alchimie appartient à ceux qui se roule dedans.
T'as raison !
J'aime bien comment tu tortilles les choses pour les faire tiennes.
Hermès, ça me va, Escher, je décroche (et pourtant), et j'apprends au passage à me méfier de ma tendance à vouloir distancier...
Ça me fait l'effet de ces livres ou films que l'on peut suivre sans avoir l'intégrale des références, de nature à satisfaire plusieurs niveaux de lecture ou de regardure (euh... dur, exigeant). Comme les mômes sont contents quand même dans "les aventuriers de l'arche perdue" sans repérer la citation de "l'exorciste"...
Bref, l'alchimie appartient à ceux qui se roule dedans.
T'as raison !
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Simon (les enragés)
Ce qui est bien c'est qu'au fil des commentaires laissés sur mes textes je sors de ma coquille et vais un peu ailleurs.
Là j'ai aimé la langue et la légende. Comme les autres j'ai été perdu par les traits d'humour. Sinon, comme souvent dans tout ce qui touche à l'ésotérisme j'y ai apporté mes cailloux et le texte a fini par faire sens. Avec de la bonne volonté on finit toujours par faire sens...
Là j'ai aimé la langue et la légende. Comme les autres j'ai été perdu par les traits d'humour. Sinon, comme souvent dans tout ce qui touche à l'ésotérisme j'y ai apporté mes cailloux et le texte a fini par faire sens. Avec de la bonne volonté on finit toujours par faire sens...
Mano- Nombre de messages : 233
Age : 55
Localisation : hyères
Date d'inscription : 17/01/2008
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