Les petits cailloux de Brunéline...
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Anne Veillac
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Les petits cailloux de Brunéline...
Les petits cailloux de Brunéline sont, d’une certaine manière, tous ces détails, ces petits évènements, ces ressentis que nous rencontrons dès la toute petite enfance et qui, à mon avis, modèlent ce que nous devenons, et ainsi jusqu’à notre ultime souffle de vie.
DERNIER JOUR DE CLASSE....
Dernier jour de classe...
Oui... c'est la fin du mois de juin... j'ai cinq ans... enfin bientôt six ! J'aurai six ans dans trois mois !
La fin du mois de juin... le dernier jour de classe… une cour décorée, des chaises ordonnées en demi-cercle.
Un théâtre à ciel ouvert, le décor est planté, la scène dressée.
Des petits rats… et l’un d’eux c’est… MOI ! Brunéline…
Brunéline ? Oui, oui, c’est bien moi…
Comment ? Oh ! Pourquoi ce prénom ? Je n’en sais rien… Trouvaille d’un cerveau en délire je suppose… Papa ou Maman ? Les deux unis, sans doute, pour avoir si loin poussé dans l’absurde. Mais… enfin !
Où en étais-je ?
Ah oui… Moi, Brunéline, petit rat en vaporeux tutu et collants roses, en justaucorps et chaussons blancs. Mes longs cheveux tressés en une couronne acajou piquetée de boutons d’aubépine… Je vais y aller d’un pas de deux.
C’est mon heure… que dis-je « mon heure » ? C’est mon jour !
Ma sœur est là, bien entendu… Tenue identique, réplique exacte mais blonde et de quinze mois plus jeune même si presque aussi grande que moi.
J’ai détesté un temps Papa Maman à cause de cela ! Non pas parce que ma sœur promettait d’être plus grande que moi… mais que je le fusse déjà autant ! Bien trop, bien plus que les autres enfants de mon âge, filles et garçons mêlés… J’aurais bien volontiers patienté encore quelques années pour grandir vraiment.
Comme il est facile de se sentir isolé ! Il suffit d’un rien… Ici, quelques centimètres. Mais ces centimètres-là me consignaient toujours au bout de quelque chose… à la fin de la file que nous formions au son de la cloche… au fond de la classe pour céder les premiers bancs aux plus petits… à l’arrière-plan même sur les photos annuelles.
En revanche toujours la première désignée pour certaines corvées, telle celle d’essuyer le tableau noir ou celle de tirer les rideaux. Ben oui…
Mais ce jour-là ! Ce dernier jour de classe ! Je crois n’avoir pensé à rien de tout cela. Uniquement habitée par un esprit de fête, prête, enfin prête à enflammer les planches, et décidée à savourer une gloire bien méritée.
Des répétitions, des essayages, des préparatifs, de cette tension fiévreuse qui, je suppose, devait accompagner les ultimes instants… rien ne demeure. J’ai oublié… Tout comme notre entrée sur scène. Je n’en sais plus rien… Sinon ce pas de deux dans lequel je vais me lancer avec un garçonnet sans visage.
Nous y sommes, chacun et chacune à sa place, mes bras bien en cercle au-dessus de ma tête. Menton fièrement dressé, les yeux mi-clos, pied arc-bouté, pointe délicatement posée, je guette, je guette et…
Et me crispe tout entière sous un grand éclat de rire général dont je redoute d’en deviner la cause… Seulement une maladresse ou une grimace d’un membre de notre juvénile troupe… ou alors en suis-je l’inspiratrice ?
Ô parents d’élèves ! Je suis face à vous, et combien je vous déteste ! Pire ! Je vous hais ! Votre soudaine hilarité aussi inattendue que déplacée me blesse ! Votre enthousiasme délirant me déroute ! Pauvres adultes, amnésiques de votre propre enfance, oubliant combien elle est pétrie de fragile sensibilité. Comment pouvez-vous ignorer le mal que vos rires risquent d’infliger à votre progéniture ?
Et pauvre moi ! Oui, moi ! Qui ne voulais que vous offrir un instant de grâce ! Qui rêvais de vous réduire à une béatitude silencieuse, qui espérais vous séduire jusqu’à l’extase ! Et qui me tiens gauche et indécise, ratant les premières mesures, incapable de les rattraper… Le reste, je le sais déjà, ne sera plus que suite de gestes mécaniques, rôdés par les répétitions, des enchaînements réflexes.
Il est fini, parti, envolé, perdu, cet instant magique. Plus de merveilleux, de cadeau… Adieu à mes rêves de lumière ! Le vilain petit canard ne deviendra pas sous vos yeux cygne majestueux.
Oh, oui, parents d’élèves… je vous ai haïs ce jour-là !
Et combien j’ai eu du mal à me plier à la séance photos qui a suivi. Parce que Papa Maman nous ont mitraillées, ma sœur et moi, sous toutes les coutures. Non, non… de cela aussi je ne me souviens plus. Mais les photos sont là, témoins silencieux d’une lamentable déconfiture, images sépia d’une fête sans joie.
Mais aucune bien entendu de la cérémonie de remise des prix qui clôturait cette réunion.
Rien ne reste pour illustrer, ou prouver, ma place sur la plus haute marche ! 1er prix d’excellence ! Rien que ça ! – Ce qui n’a pas suffi à me consoler.
Et pas davantage les félicitations encourageantes et l’accolade affectueuse d’un obscur adjoint au maire de l’époque en me remettant un diplôme joliment décoré et ma récompense.
Un livre… Mon premier livre ! Tout à moi ! Et pas n’importe quel livre : un conte ! Le conte du Chat Botté ! Dois-je absolument dire ici que ma préférence est toujours allée vers le chat plutôt que vers le marquis ? Et que si, entre les deux, il me fallait, maintenant, ici, choisir un Prince, ce dernier porterait moustaches !
Oui… C’était le dernier jour de classe à l’école maternelle. Elève douée et appliquée, je quittais la section des « grands » en sachant parfaitement lire, écrire et compter.
Le dernier jour…
Celui où j’ai compris que je ne deviendrais jamais première étoile de ballet !
Celui où j’ai fait mes premiers pas dans un autre monde, plus accessible et surtout infiniment plus accueillant pour le découvrir familier …
Ce jour-là, je suis entrée de plain-pied dans le royaume de l’imaginaire.
Je ne crois pas avoir perdu au change !
DERNIER JOUR DE CLASSE....
Dernier jour de classe...
Oui... c'est la fin du mois de juin... j'ai cinq ans... enfin bientôt six ! J'aurai six ans dans trois mois !
La fin du mois de juin... le dernier jour de classe… une cour décorée, des chaises ordonnées en demi-cercle.
Un théâtre à ciel ouvert, le décor est planté, la scène dressée.
Des petits rats… et l’un d’eux c’est… MOI ! Brunéline…
Brunéline ? Oui, oui, c’est bien moi…
Comment ? Oh ! Pourquoi ce prénom ? Je n’en sais rien… Trouvaille d’un cerveau en délire je suppose… Papa ou Maman ? Les deux unis, sans doute, pour avoir si loin poussé dans l’absurde. Mais… enfin !
Où en étais-je ?
Ah oui… Moi, Brunéline, petit rat en vaporeux tutu et collants roses, en justaucorps et chaussons blancs. Mes longs cheveux tressés en une couronne acajou piquetée de boutons d’aubépine… Je vais y aller d’un pas de deux.
C’est mon heure… que dis-je « mon heure » ? C’est mon jour !
Ma sœur est là, bien entendu… Tenue identique, réplique exacte mais blonde et de quinze mois plus jeune même si presque aussi grande que moi.
J’ai détesté un temps Papa Maman à cause de cela ! Non pas parce que ma sœur promettait d’être plus grande que moi… mais que je le fusse déjà autant ! Bien trop, bien plus que les autres enfants de mon âge, filles et garçons mêlés… J’aurais bien volontiers patienté encore quelques années pour grandir vraiment.
Comme il est facile de se sentir isolé ! Il suffit d’un rien… Ici, quelques centimètres. Mais ces centimètres-là me consignaient toujours au bout de quelque chose… à la fin de la file que nous formions au son de la cloche… au fond de la classe pour céder les premiers bancs aux plus petits… à l’arrière-plan même sur les photos annuelles.
En revanche toujours la première désignée pour certaines corvées, telle celle d’essuyer le tableau noir ou celle de tirer les rideaux. Ben oui…
Mais ce jour-là ! Ce dernier jour de classe ! Je crois n’avoir pensé à rien de tout cela. Uniquement habitée par un esprit de fête, prête, enfin prête à enflammer les planches, et décidée à savourer une gloire bien méritée.
Des répétitions, des essayages, des préparatifs, de cette tension fiévreuse qui, je suppose, devait accompagner les ultimes instants… rien ne demeure. J’ai oublié… Tout comme notre entrée sur scène. Je n’en sais plus rien… Sinon ce pas de deux dans lequel je vais me lancer avec un garçonnet sans visage.
Nous y sommes, chacun et chacune à sa place, mes bras bien en cercle au-dessus de ma tête. Menton fièrement dressé, les yeux mi-clos, pied arc-bouté, pointe délicatement posée, je guette, je guette et…
Et me crispe tout entière sous un grand éclat de rire général dont je redoute d’en deviner la cause… Seulement une maladresse ou une grimace d’un membre de notre juvénile troupe… ou alors en suis-je l’inspiratrice ?
Ô parents d’élèves ! Je suis face à vous, et combien je vous déteste ! Pire ! Je vous hais ! Votre soudaine hilarité aussi inattendue que déplacée me blesse ! Votre enthousiasme délirant me déroute ! Pauvres adultes, amnésiques de votre propre enfance, oubliant combien elle est pétrie de fragile sensibilité. Comment pouvez-vous ignorer le mal que vos rires risquent d’infliger à votre progéniture ?
Et pauvre moi ! Oui, moi ! Qui ne voulais que vous offrir un instant de grâce ! Qui rêvais de vous réduire à une béatitude silencieuse, qui espérais vous séduire jusqu’à l’extase ! Et qui me tiens gauche et indécise, ratant les premières mesures, incapable de les rattraper… Le reste, je le sais déjà, ne sera plus que suite de gestes mécaniques, rôdés par les répétitions, des enchaînements réflexes.
Il est fini, parti, envolé, perdu, cet instant magique. Plus de merveilleux, de cadeau… Adieu à mes rêves de lumière ! Le vilain petit canard ne deviendra pas sous vos yeux cygne majestueux.
Oh, oui, parents d’élèves… je vous ai haïs ce jour-là !
Et combien j’ai eu du mal à me plier à la séance photos qui a suivi. Parce que Papa Maman nous ont mitraillées, ma sœur et moi, sous toutes les coutures. Non, non… de cela aussi je ne me souviens plus. Mais les photos sont là, témoins silencieux d’une lamentable déconfiture, images sépia d’une fête sans joie.
Mais aucune bien entendu de la cérémonie de remise des prix qui clôturait cette réunion.
Rien ne reste pour illustrer, ou prouver, ma place sur la plus haute marche ! 1er prix d’excellence ! Rien que ça ! – Ce qui n’a pas suffi à me consoler.
Et pas davantage les félicitations encourageantes et l’accolade affectueuse d’un obscur adjoint au maire de l’époque en me remettant un diplôme joliment décoré et ma récompense.
Un livre… Mon premier livre ! Tout à moi ! Et pas n’importe quel livre : un conte ! Le conte du Chat Botté ! Dois-je absolument dire ici que ma préférence est toujours allée vers le chat plutôt que vers le marquis ? Et que si, entre les deux, il me fallait, maintenant, ici, choisir un Prince, ce dernier porterait moustaches !
Oui… C’était le dernier jour de classe à l’école maternelle. Elève douée et appliquée, je quittais la section des « grands » en sachant parfaitement lire, écrire et compter.
Le dernier jour…
Celui où j’ai compris que je ne deviendrais jamais première étoile de ballet !
Celui où j’ai fait mes premiers pas dans un autre monde, plus accessible et surtout infiniment plus accueillant pour le découvrir familier …
Ce jour-là, je suis entrée de plain-pied dans le royaume de l’imaginaire.
Je ne crois pas avoir perdu au change !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Mais non, ma grande, ce n'est pas de toi qu'ils riaient, tu ne pouvais pas voir, c'était juste derrière, Madame la Directrice qui rattachait son soulier, de dos, et qui tortillait ses grosses fesses en rythme, on ne voyait plus que ça, tu n'y étais pour rien...
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
La gloire, très éphémère d'une étoile...filante que les adultes ont reléguée au rang de petit caillou. Tu as gardé ton âme d'enfant pour retrouver si justement les sentiments éprouvés alors (s'il s'agit bien de souvenirs) L'équilibre est savoureux quand le ton mêle l'humour à la tendresse de l'adulte que tu es devenue.
Je me demandais si tu n'aurais pas pu terminer ton texte sur:
"Oh, oui, parents d’élèves… je vous ai haïs ce jour-là !"
Sinon, un petit défaut à mon avis:
un grand éclat de rire général dont je redoute d’en deviner la cause
Je me demandais si tu n'aurais pas pu terminer ton texte sur:
"Oh, oui, parents d’élèves… je vous ai haïs ce jour-là !"
Sinon, un petit défaut à mon avis:
un grand éclat de rire général dont je redoute d’en deviner la cause
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
D'abord pas convaincu par le thème et puis petit à petit je me fais avoir et ça remonte ici aussi, chez moi.
Pas évident de faire parler les enfants. Tu évite l'écueil car on comprend bien l'adulte qui se souvient derrière.
Touché. Touchant.
Pas évident de faire parler les enfants. Tu évite l'écueil car on comprend bien l'adulte qui se souvient derrière.
Touché. Touchant.
Mano- Nombre de messages : 233
Age : 54
Localisation : hyères
Date d'inscription : 17/01/2008
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Ce texte, ce n'est pas les petits cailloux de Brunéline, c'est les petits bijoux...
Je l'ai lu d'une traite. Ce n'était pas gagné d'avance. Je trouve ça dur de lire sur écran (il va falloir que je m'y habitue...).
Je suis complétement entrée dans ce texte, j'étais dans la tête de cette petite fille.
Et puis j'aime bien la mise en page, les blancs, les espaces. Ca permet de respirer.
Il n'y a qu'un passage que j'ai dû relire, mais un passage important : quand la ptite fille raconte les rires du public. Il y a un mot sur lequel je suis passée, sans le lire : le mot instigatrice. J'ai glissé dessus, peut-être parce que qu'il ne va pas dans ce texte. Il n'est pas assez sobre. il n'est pas dans la tonalité du reste.
En espérant de relire bientôt
Je l'ai lu d'une traite. Ce n'était pas gagné d'avance. Je trouve ça dur de lire sur écran (il va falloir que je m'y habitue...).
Je suis complétement entrée dans ce texte, j'étais dans la tête de cette petite fille.
Et puis j'aime bien la mise en page, les blancs, les espaces. Ca permet de respirer.
Il n'y a qu'un passage que j'ai dû relire, mais un passage important : quand la ptite fille raconte les rires du public. Il y a un mot sur lequel je suis passée, sans le lire : le mot instigatrice. J'ai glissé dessus, peut-être parce que qu'il ne va pas dans ce texte. Il n'est pas assez sobre. il n'est pas dans la tonalité du reste.
En espérant de relire bientôt
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Je rajoute une petite chose en me relisant. Ce n'est pas instigatrice mais inspiratrice. Désolée... C'est peut-être la sonorité de ce mot qui ne va pas puisque je l'ai confondu avec un mot semblable à l'oreille.
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Arielle a écrit:Sinon, un petit défaut à mon avis:
un grand éclat de rire général dont je redoute d’en deviner la cause
Très juste, Arielle... bien vu ! : "... de rire général dont je redoute deviner... "
C'est là qu'un regard extérieur est vraiment, vraiment utile ! Même avec x lectures, il y a toujours des détails que l'on ne voit pas (ou plus).
Merci !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Comme on s'identifie à cette petite fille parfaite. Comme on ressent la trépidation, l'enthousiasme, et puis très vite la déconvenue que rien ne vient consoler, pas même le 1er prix. Bien rendue aussi l'amertume de la fête gâchée, toutes ces années après...
J'aime bien la fin qui empêche la nostalgie du temps enfui, et donne un ton positif où l'avenir est plein de promesses.
Et Brunéline, quel joli nom !
J'aime bien la fin qui empêche la nostalgie du temps enfui, et donne un ton positif où l'avenir est plein de promesses.
Et Brunéline, quel joli nom !
Invité- Invité
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Mignon, touchant, bien rendu. On est dans la tête de la fillette, humiliée
J'ajoute à ce que dit Arielle (et que j'avais également noté), une petite chose qui me gêne : non… de cela aussi je ne me souviens plus
le mot "aussi" avec toutes ces négations, y a un truc qui ne va pas
ne faudrait-il pas dire par exemple de cela non plus je ne me souviens pas ?
c'est une suggestion ;-)
(je m'exerce au boulot de correcteur !)
J'ajoute à ce que dit Arielle (et que j'avais également noté), une petite chose qui me gêne : non… de cela aussi je ne me souviens plus
le mot "aussi" avec toutes ces négations, y a un truc qui ne va pas
ne faudrait-il pas dire par exemple de cela non plus je ne me souviens pas ?
c'est une suggestion ;-)
(je m'exerce au boulot de correcteur !)
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
mentor a écrit:J'ajoute à ce que dit Arielle (et que j'avais également noté), une petite chose qui me gêne : non… de cela aussi je ne me souviens plus
le mot "aussi" avec toutes ces négations, y a un truc qui ne va pas
ne faudrait-il pas dire par exemple de cela non plus je ne me souviens pas ?
c'est une suggestion ;-)
(je m'exerce au boulot de correcteur !)
(ffffffffff... tu veux me piquer mon insigne ????? )
Ben... tu soulèves là une question intéressante.
le "aussi" et le "non plus"... je ne les vois bien que dans l'idée "moi aussi" ou "moi non plus"...
"j'ai peur du noir, toi aussi !"... pour la forme affirmative
"tu n'as pas fait tes devoirs, moi non plus !"... pour la forme négative.
Mais "aussi" s'emploie également (pour "non plus") dans une proposition négative pour insister particulièrement sur une situation ... et également pour éviter la répétition de "plus"... exemple : "Toi aussi, tu ne lis plus " plutôt que "toi non plus, tu ne lis plus"...
Il est vrai que tu évites la répétition de "plus" avec l'emploi de "pas"... alors, je crois que c'est au choix...
Quoique, tout dépend aussi du sens de la phrase... dans le cas de "Brunéline" ça ne porte pas à conséquence... mais entre "tu ne lis plus" et "tu ne lis pas"... il y a une nuance importante... donc...
ffffffffffff... hé bé... comme casse tête !
(voir dictionnaire des difficultés de la langue française (Larrousse))
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
réginelle rebelle
Le langage utilisé donne, à la petite fille de six ans, la tendresse du souvenir relaté par la narratrice.
Avant que tes petits cailloux ne disparaissent en poussière, tu nous accorderas, je l'espère, la primeur d'une édition complète.
PS :
la répétition nuit à l'affaire, un peu comme dans la phrase suivante...désignée pour certaines corvées, telle celle d’essuyer le tableau noir ou celle ...
...Uniquement habitée par un esprit de fête, prête, enfin prête à...
Le langage utilisé donne, à la petite fille de six ans, la tendresse du souvenir relaté par la narratrice.
Avant que tes petits cailloux ne disparaissent en poussière, tu nous accorderas, je l'espère, la primeur d'une édition complète.
PS :
tu ne lis pas plus ?...Quoique, tout dépend aussi du sens de la phrase... dans le cas de "Brunéline" ça ne porte pas à conséquence... mais entre "tu ne lis plus" et "tu ne lis pas"... il y a une nuance importante... donc...
ffffffffffff... hé bé... comme casse tête !
(voir dictionnaire des difficultés de la langue française (Larrousse))
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
bertrand-môgendre a écrit:Le langage utilisé donne, à la petite fille de six ans, la tendresse du souvenir relaté par la narratrice.
Avant que tes petits cailloux ne disparaissent en poussière, tu nous accorderas, je l'espère, la primeur d'une édition complète.
Tu me touches beaucoup, là, Bertrand. Aux larmes. Parce que ces "petits cailloux", ben... ils sont très très importants pour moi. Bien plus que tout ce que j'ai pu écrire jusqu'ici.
Il y a déjà dix chapitres de terminés sur les douze prévus...
Après une sérieuse re-lecture, à froid, (tu sais, comme celles que j'aime faire ... à disséquer tout tout tout), j'en tirerai quelques "impressions maison", et je te promets de t'en réserver une.
Je t'embrasse Bertrand, de tout coeur. Prends soin de toi.
ps : noté et enregistré pour les remarques formulées (je tiens compte de tout ! Merci !)
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
L'intro m'a bien plu. Le passage sur scène m'a semblé peu cliare, pour moi. Mais ce n'est que mon avis.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 48
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Moi aussi... pas tout le passage sur scène, mais le passage où quelqu'un se met à rire. Et pourtant, c'est le moment le plus important du texte...
Je l'ai déjà dit un peu plus haut, autrement.
C'était juste pour dire comment améliorer ce texte que j'aime vraiment bien.
Je l'ai déjà dit un peu plus haut, autrement.
C'était juste pour dire comment améliorer ce texte que j'aime vraiment bien.
Re: Les petits cailloux de Brunéline...
Mon bémol sera pour l'incertitude quant aux choix de narration opéré et qui se ressent (chez moi en tout cas).
C'est une petite fille devenue adulte qui raconte un épisode de quand elle était petite (5 ans) avec son esprit d'adulte. Tu surfes de l'un à l'autre, par moments adulte, par moments enfant et ce n'est pas tout le temps fluide à mes yeux.
Sinon, c'est un souvenir émouvant que tu évoques, bien, avec des pointes de justesses glissées ci et là sur certains éléments qui prennent toute leur importance à 5 ans et peuvent faire sourire à 30, quoique... il y aura toujours un pincement au coeur en y repensant.
C'est une petite fille devenue adulte qui raconte un épisode de quand elle était petite (5 ans) avec son esprit d'adulte. Tu surfes de l'un à l'autre, par moments adulte, par moments enfant et ce n'est pas tout le temps fluide à mes yeux.
Sinon, c'est un souvenir émouvant que tu évoques, bien, avec des pointes de justesses glissées ci et là sur certains éléments qui prennent toute leur importance à 5 ans et peuvent faire sourire à 30, quoique... il y aura toujours un pincement au coeur en y repensant.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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