Extrait de Falaises
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Extrait de Falaises
A cause de Claire... parce que c'est l'un de "mes" personnages préférés.
Tiré d'un conte terminé depuis longtemps.
Juste comme ça, un clin d'oeil.
........ / ...
La nuit... une autre. Pour poser son attente, Claire s’est réfugiée sur la terrasse, dans une obscurité à peine troublée par la faible clarté de la lune et celle d’une lampe oubliée dans la pièce voisine ; recroquevillée sur un fauteuil de jardin, frileusement blottie sous le pull que Yann portait la veille, elle écoute les rumeurs assourdies de la ville monter jusqu'à elle.
En paix... une impression bizarre.. Elle ne ressent qu’une impatience tranquille, une hâte tempérée de certitude. Une journée étrange qu’il lui semble avoir vécue dans un état second.
Dès un réveil solitaire, si elle oublie la compagnie inattendue d’une bourse de soie délicatement perlée, celle muette d’un feuillet recouvert de mots et de chiffres, celle taquine d’un petit lapin à la douce fourrure rose et grise, le tout posé sur l’oreiller déserté près d’elle.
Une aumônière dont le contenu l’a menée au bord des larmes, une page griffonnée qui lui a rappelé combien il l’aime, avant de lui indiquer comment le joindre, qui lui a demandé de le retrouver, et qui l’a priée de cueillir de ses lèvres le baiser qu’il a déposé, uniquement à son intention, juste sur le nez de la petite peluche.
Elle s’est levée très vite, comme tous les jours, poussée par la force de l’habitude, elle a avalé une tasse de café noir avant d’allumer une cigarette, ses premiers gestes à chaque matin, et puis... et puis, elle s’est tenue, un long moment, immobile au milieu de la cuisine, regardant autour d’elle, dans un état insolite de joyeuse insouciance.
Et elle est sortie, heureuse de déambuler dans les rues de Paris telle une touriste désœuvrée, pleinement attentive à un décor qu’il lui semble redécouvrir. Elle a marché, nez au vent et rire au fond des yeux, presque au hasard. Elle a dit bonjour à la Place de la Concorde, elle a promené sa nonchalance dans les allées du Jardin des Tuileries, acceptant l’invitation discrète du Pont-Royal de gagner l’autre rive de la Seine, elle s’est égarée dans le cœur de Saint-Germain-des-Prés, elle a remonté - ou descendu ? - la rue Saint-Jacques, jusqu’au Pont-au-Double, pour une révérence à Notre-Dame et une halte dans une cabine téléphonique. Très courte : le temps de confier à une voix abstraite la mission de véhiculer un message.
Une pause sur le Pont d’Arcole, juste un instant, à cause d’une émotion inexplicable, cherchant à se souvenir à quel moment, à quel endroit précis, leurs routes s’y sont croisées un certain vendredi, avant de reprendre son parcours en direction du Marais et de la rue Saint-Antoine.
Devant l’entrée d’un bâtiment, elle a hésité, mais à peine, pour s’y présenter trop en avance sur l’heure prévue. Elle a dédaigné l’ascenseur pour gravir, avec délectation, les marches érodées d’un escalier d’un autre siècle, points de suspension reliant trois étages, trois paliers... trois étapes vers deux lourds vantaux, parenthèses de bois verni qui se sont écartées devant elle, l’autorisant à avancer jusqu'à faire face à une jeune femme impassible, regard poli sous des sourcils interrogation.
Il a suffi à Claire de décliner son identité pour qu’un sourire dissipe l’indifférence du visage tourné vers elle, pour qu’une main se tende vers un téléphone et... et elle ne sait pourquoi elle a freiné l’élan qui poussait une secrétaire consciencieuse à signaler sa présence, la priant de seulement lui permettre de patienter près d’elle, et de ne surtout pas distraire Yann.
Sinon... dans le bureau voisin, quatre hommes s’activant autour de l’ovale d’un plateau ébène encombré de maquettes et de documents étalés, dans une intimité toute relative pour être à peine assurée par des stores inutilement baissés sur l’indiscrète transparence de cloisons vitrées.
Elle s’est sagement installée, à l’affût derrière les interstices des lamelles horizontales, yeux avides d’un geste, d’une expression, à deux pas d’une porte entrouverte, attentive aux voix qui s’en échappaient, pour n’en savourer qu’une seule.
Ce n’est qu’après l’avoir vu jeter un coup d’œil agacé à sa montre qu’elle a tapoté la paroi de verre pour attirer son attention.
.../...
Une nuit... toujours la même… plus tard… Mais celle-ci... Dieu, celle-ci ! Combien elle lui paraît belle ! Même le ciel lui semble différent. Jusqu’au contact rêche de la laine robuste d’un tricot de marin qui lui est doux. Des effluves enivrants d’embruns iodés et de parfum d’homme mêlés. S’en imprégner, les faire siens... et le porter ainsi, lui, sur elle... à jamais... Est-ce cela, aimer ?
Une légère inquiétude... celle qui se ressent pour l’autre... pour celui qui tarde, pour les dangers qui pourraient le menacer... qui pourraient le lui enlever... mais qui n’entame en rien une foi sereine et une confiance apaisante, dans les mots qu’il dit et dans ce qu’il montre être. Est-ce encore cela, aimer ?
Sereine ? Oui... sans réserve, sans appréhension, et c’est tellement nouveau pour elle. Car elle est impatiente aussi, mais... d’une façon troublante, totalement inconnue. Elle attend, c’est tout, sans guetter vraiment, sans agacement, dans la certitude que chaque minute qui passe le rapproche d’elle un peu plus. Est-ce toujours cela, aimer ?
Elle le veut heureux, près d’elle et en dehors d’elle, dans ce qui les unit et dans ce qui les éloigne l’un de l’autre. Son travail ! Combien il le passionne ! Elle n’a rien compris aux problèmes d’écoulement des eaux, de nivellement du sol, d’orientation ou d’exposition... mais elle a vibré devant un sourire heureux de les savoir résolus. Et le regard dont il caressé la maquette de carton-pâte posée devant lui... aussi tendre que pour... pour... un enfant.
Un frisson... et fermer les yeux pour dissiper une image, et serrer plus fort autour d’elle les mailles d’une armure sécurisante, et frotter son nez contre un col remonté.
Une journée étrange durant laquelle elle a renoué avec des attitudes oubliées et des envies endormies...
Elle s’est rendue dans son appartement où elle s’est appliquée à remettre de l’ordre, décidée à y demeurer jusqu’à ce qu’il soit l’heure de revenir auprès de Yann. Elle s’est réfugiée dans les gestes d’hier, s’efforçant de ranimer les habitudes d’une existence passée pour les relier à une réalité déroutante, et finalement céder, sans crainte, au caprice de voir du monde, de se faire porter par la vie de l’extérieur.
Elle s’est surprise à observer des visages inconnus, à écouter des voix, et même à répondre d’un sourire à certains regards. Comme autrefois.
Elle a fait un détour sur la rive gauche de la Seine, pour un coup d’œil dans les éventaires des bouquinistes... Mais pas l’un de ses passages rapides dont elle les gratifiait il y a seulement quelques semaines, elle s’y est attardée, discutant avec l’un et l’autre, leur décrivant deux personnages, deux enfants, un petit garçon trop sage escorté d’une bicyclette du début du siècle, coquette et bavarde à souhait, et une petite fille espiègle partenaire active d’un hérisson facétieux... elle leur a parlé d’une mouette ronchonnante et raisonneuse, d’un menhir magique qui se promène dans les bruyères les nuits de pleine lune, et d’un gros crabe aux pinces d’or... et... et elle a oublié les autres, les noms, les lieux... et ils ont fouillé les piles de revues froissées, allant d’un étal à l’autre, complices improvisés dans une quête singulière qui s’est révélée fructueuse... Elle les a quittés emportant avec elle un trésor inestimable, pressée de s’en délecter en solitaire, ainsi qu’un recueil sur les paysages de Bretagne, ses habitants et leurs coutumes. Sans oublier un ouvrage gentiment offert, pour qu’il la guide au gré de contes et de légendes à la rencontre des druides et des fées, dans le mystère de sortilèges assoupis au cœur de forêts enchantées.
Et qui l’a distraite jusqu'à très tard... jusqu'à ce que l’horloge ventrue qui veille aux pieds de l’escalier dénonce un nouveau hier et la naissance d’un jour... Un balancier imperturbable qui égrène les secondes, un tic-tac qui scande son attente, un carillon qui taquine le silence de sa solitude.
Tiré d'un conte terminé depuis longtemps.
Juste comme ça, un clin d'oeil.
........ / ...
La nuit... une autre. Pour poser son attente, Claire s’est réfugiée sur la terrasse, dans une obscurité à peine troublée par la faible clarté de la lune et celle d’une lampe oubliée dans la pièce voisine ; recroquevillée sur un fauteuil de jardin, frileusement blottie sous le pull que Yann portait la veille, elle écoute les rumeurs assourdies de la ville monter jusqu'à elle.
En paix... une impression bizarre.. Elle ne ressent qu’une impatience tranquille, une hâte tempérée de certitude. Une journée étrange qu’il lui semble avoir vécue dans un état second.
Dès un réveil solitaire, si elle oublie la compagnie inattendue d’une bourse de soie délicatement perlée, celle muette d’un feuillet recouvert de mots et de chiffres, celle taquine d’un petit lapin à la douce fourrure rose et grise, le tout posé sur l’oreiller déserté près d’elle.
Une aumônière dont le contenu l’a menée au bord des larmes, une page griffonnée qui lui a rappelé combien il l’aime, avant de lui indiquer comment le joindre, qui lui a demandé de le retrouver, et qui l’a priée de cueillir de ses lèvres le baiser qu’il a déposé, uniquement à son intention, juste sur le nez de la petite peluche.
Elle s’est levée très vite, comme tous les jours, poussée par la force de l’habitude, elle a avalé une tasse de café noir avant d’allumer une cigarette, ses premiers gestes à chaque matin, et puis... et puis, elle s’est tenue, un long moment, immobile au milieu de la cuisine, regardant autour d’elle, dans un état insolite de joyeuse insouciance.
Et elle est sortie, heureuse de déambuler dans les rues de Paris telle une touriste désœuvrée, pleinement attentive à un décor qu’il lui semble redécouvrir. Elle a marché, nez au vent et rire au fond des yeux, presque au hasard. Elle a dit bonjour à la Place de la Concorde, elle a promené sa nonchalance dans les allées du Jardin des Tuileries, acceptant l’invitation discrète du Pont-Royal de gagner l’autre rive de la Seine, elle s’est égarée dans le cœur de Saint-Germain-des-Prés, elle a remonté - ou descendu ? - la rue Saint-Jacques, jusqu’au Pont-au-Double, pour une révérence à Notre-Dame et une halte dans une cabine téléphonique. Très courte : le temps de confier à une voix abstraite la mission de véhiculer un message.
Une pause sur le Pont d’Arcole, juste un instant, à cause d’une émotion inexplicable, cherchant à se souvenir à quel moment, à quel endroit précis, leurs routes s’y sont croisées un certain vendredi, avant de reprendre son parcours en direction du Marais et de la rue Saint-Antoine.
Devant l’entrée d’un bâtiment, elle a hésité, mais à peine, pour s’y présenter trop en avance sur l’heure prévue. Elle a dédaigné l’ascenseur pour gravir, avec délectation, les marches érodées d’un escalier d’un autre siècle, points de suspension reliant trois étages, trois paliers... trois étapes vers deux lourds vantaux, parenthèses de bois verni qui se sont écartées devant elle, l’autorisant à avancer jusqu'à faire face à une jeune femme impassible, regard poli sous des sourcils interrogation.
Il a suffi à Claire de décliner son identité pour qu’un sourire dissipe l’indifférence du visage tourné vers elle, pour qu’une main se tende vers un téléphone et... et elle ne sait pourquoi elle a freiné l’élan qui poussait une secrétaire consciencieuse à signaler sa présence, la priant de seulement lui permettre de patienter près d’elle, et de ne surtout pas distraire Yann.
Sinon... dans le bureau voisin, quatre hommes s’activant autour de l’ovale d’un plateau ébène encombré de maquettes et de documents étalés, dans une intimité toute relative pour être à peine assurée par des stores inutilement baissés sur l’indiscrète transparence de cloisons vitrées.
Elle s’est sagement installée, à l’affût derrière les interstices des lamelles horizontales, yeux avides d’un geste, d’une expression, à deux pas d’une porte entrouverte, attentive aux voix qui s’en échappaient, pour n’en savourer qu’une seule.
Ce n’est qu’après l’avoir vu jeter un coup d’œil agacé à sa montre qu’elle a tapoté la paroi de verre pour attirer son attention.
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Une nuit... toujours la même… plus tard… Mais celle-ci... Dieu, celle-ci ! Combien elle lui paraît belle ! Même le ciel lui semble différent. Jusqu’au contact rêche de la laine robuste d’un tricot de marin qui lui est doux. Des effluves enivrants d’embruns iodés et de parfum d’homme mêlés. S’en imprégner, les faire siens... et le porter ainsi, lui, sur elle... à jamais... Est-ce cela, aimer ?
Une légère inquiétude... celle qui se ressent pour l’autre... pour celui qui tarde, pour les dangers qui pourraient le menacer... qui pourraient le lui enlever... mais qui n’entame en rien une foi sereine et une confiance apaisante, dans les mots qu’il dit et dans ce qu’il montre être. Est-ce encore cela, aimer ?
Sereine ? Oui... sans réserve, sans appréhension, et c’est tellement nouveau pour elle. Car elle est impatiente aussi, mais... d’une façon troublante, totalement inconnue. Elle attend, c’est tout, sans guetter vraiment, sans agacement, dans la certitude que chaque minute qui passe le rapproche d’elle un peu plus. Est-ce toujours cela, aimer ?
Elle le veut heureux, près d’elle et en dehors d’elle, dans ce qui les unit et dans ce qui les éloigne l’un de l’autre. Son travail ! Combien il le passionne ! Elle n’a rien compris aux problèmes d’écoulement des eaux, de nivellement du sol, d’orientation ou d’exposition... mais elle a vibré devant un sourire heureux de les savoir résolus. Et le regard dont il caressé la maquette de carton-pâte posée devant lui... aussi tendre que pour... pour... un enfant.
Un frisson... et fermer les yeux pour dissiper une image, et serrer plus fort autour d’elle les mailles d’une armure sécurisante, et frotter son nez contre un col remonté.
Une journée étrange durant laquelle elle a renoué avec des attitudes oubliées et des envies endormies...
Elle s’est rendue dans son appartement où elle s’est appliquée à remettre de l’ordre, décidée à y demeurer jusqu’à ce qu’il soit l’heure de revenir auprès de Yann. Elle s’est réfugiée dans les gestes d’hier, s’efforçant de ranimer les habitudes d’une existence passée pour les relier à une réalité déroutante, et finalement céder, sans crainte, au caprice de voir du monde, de se faire porter par la vie de l’extérieur.
Elle s’est surprise à observer des visages inconnus, à écouter des voix, et même à répondre d’un sourire à certains regards. Comme autrefois.
Elle a fait un détour sur la rive gauche de la Seine, pour un coup d’œil dans les éventaires des bouquinistes... Mais pas l’un de ses passages rapides dont elle les gratifiait il y a seulement quelques semaines, elle s’y est attardée, discutant avec l’un et l’autre, leur décrivant deux personnages, deux enfants, un petit garçon trop sage escorté d’une bicyclette du début du siècle, coquette et bavarde à souhait, et une petite fille espiègle partenaire active d’un hérisson facétieux... elle leur a parlé d’une mouette ronchonnante et raisonneuse, d’un menhir magique qui se promène dans les bruyères les nuits de pleine lune, et d’un gros crabe aux pinces d’or... et... et elle a oublié les autres, les noms, les lieux... et ils ont fouillé les piles de revues froissées, allant d’un étal à l’autre, complices improvisés dans une quête singulière qui s’est révélée fructueuse... Elle les a quittés emportant avec elle un trésor inestimable, pressée de s’en délecter en solitaire, ainsi qu’un recueil sur les paysages de Bretagne, ses habitants et leurs coutumes. Sans oublier un ouvrage gentiment offert, pour qu’il la guide au gré de contes et de légendes à la rencontre des druides et des fées, dans le mystère de sortilèges assoupis au cœur de forêts enchantées.
Et qui l’a distraite jusqu'à très tard... jusqu'à ce que l’horloge ventrue qui veille aux pieds de l’escalier dénonce un nouveau hier et la naissance d’un jour... Un balancier imperturbable qui égrène les secondes, un tic-tac qui scande son attente, un carillon qui taquine le silence de sa solitude.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Extrait de Falaises
arg ! "ronchonnante" en italique normalement... le mot n'existe pas ... sniffffff !!!
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Extrait de Falaises
Rhâââ que c'est frustrant, just'un fragment... Et alors ? Et alors ? Zorro, pardon, Yann est arrivé ?
Je peux faire quelques remarques ?
Je m'demande... À d'autres de confirmer que c'est toi qui as raison.
Je n'arrive pas à me faire une idée de l'âge de Claire, je n'arrive pas à savoir si elle découvre l'amour où si elle prend la mesure de celui-ci... Tu nous en dit trop ou pas assez.
Plutôt pas assez.
La suite ! La suite !
Je peux faire quelques remarques ?
Je me demande si le complément d'objet n'est pas placé un p'tit peu loin avant pour y accorder vécu ?Reginelle a écrit:Une journée étrange qu’il lui semble avoir vécue dans un état second.
Je m'demande... À d'autres de confirmer que c'est toi qui as raison.
Là je me demande si tu ne compliques pas un petit peu trop les choses. Cette phrase sans verbe (pourquoi pas) me semble inutilement alambiquée. Même à la relecture.Sinon... dans le bureau voisin, quatre hommes s’activant autour de l’ovale d’un plateau ébène encombré de maquettes et de documents étalés, dans une intimité toute relative pour être à peine assurée par des stores inutilement baissés sur l’indiscrète transparence de cloisons vitrées.
Effluves est du féminin.Des effluves enivrantes d’embruns iodés et de parfum d’homme mêlés. S’en imprégner, les faire siennes...
là c'est juste que je trouve la sonorité douloureuse...ce qu’il montre être.
Je n'arrive pas à me faire une idée de l'âge de Claire, je n'arrive pas à savoir si elle découvre l'amour où si elle prend la mesure de celui-ci... Tu nous en dit trop ou pas assez.
Plutôt pas assez.
La suite ! La suite !
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Extrait de Falaises
Endive !!!à tchaoum a écrit:Tu nous en dit trop ou pas assez.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Extrait de Falaises
à tchaoum a écrit:Effluves est du féminin.
Non.
http://atilf.atilf.fr
Chercher "effluve".
Invité- Invité
Re: Extrait de Falaises
Une nuit... toujours la même… plus tard… Mais celle-ci... Dieu, celle-ci ! Combien elle lui paraît belle ! Même le ciel lui semble différent. Jusqu’au contact rêche de la laine robuste d’un tricot de marin qui lui est doux. Des effluves enivrants d’embruns iodés et de parfum d’homme mêlés. S’en imprégner, les faire siens... et le porter ainsi, lui, sur elle... à jamais... Est-ce cela, aimer ?
T'es pas loin, encore...!
ceci dit, c'est sublime.
T'es pas loin, encore...!
ceci dit, c'est sublime.
Re: Extrait de Falaises
Ah oui, tiens ?! Chcroyais...socque a écrit:Non.
http://atilf.atilf.fr
Chercher "effluve".
C'est d'autant plus marrant que TU en fasses la remarque, que j'ai failli te vous mettre un mot disant "Alors, t'arrêtes de bouder ?"
Mais j'avais un peu peur de vous faire repartir illico...
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Extrait de Falaises
socque a écrit:à tchaoum a écrit:Effluves est du féminin.
Non.
http://atilf.atilf.fr
Chercher "effluve".
pour le secondaire,
E-ffluves pourrait succéder à Des- zirs ou Désir précéder Effluves.
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Extrait de Falaises
reginelle, clin d'oeil, sourire pour les prénoms, yann, pull, claire, lune, obscurité, lampe. ! .
sensible et tendre et attentive au lecteur (3è parag.); elle est heureuse , claire, au matin, dans les rues de paris, elle aime déambuler le rire au vent, elle est attentive aux choses, aux escaliers par exemple, érodés, et je te trouve très coquine à la dernière phrase du ... 9è parag., les alternances qui s'étirent, en volutes, presque, si légères.
son corps léger
son corps léger
est-il la fin du monde?
c'est une erreur glissant
entre mes lèvres
près de la glace
mais l'autre pensait:
ce n'est qu'une colombe qui respire
quoi qu'il en soit
là où je suis
il se passe quelque chose
dans une position délimitée par l'orage
Près de la glace c'est une erreur
là où je suis ce n'est qu'une colombe
mais l'autre pensait:
il se passe quelque chose
dans une position délimitée
glissant entre mes lèvres
est-ce la fin du monde?
c'est un délice quoi qu'il en soit
son corps léger respire par l'orage
Dans une position délimitée
près de la glace qui respire
son corps léger glissant ente mes lèvres
est-ce la fin du monde?
mais l'autre pensait: c'est un délice
il se passe quelque chose quoi qu'il en soit
par l'orage ce n'est qu'une colombe
là où je suis c'est une erreur
Est-ce la fin du monde qui respire
son corps léger? mais l'autre pensait:
là où je suis près de la glace
c'est un délice dans une position délimitée
quoi qu'il en soit c'est une erreur
il se passe quelque chose par l'orage
ce n'est qu'une colombe
glissant entre mes lèvres
Ce n'est qu'une colombe
dans une position délimitée
là où je suis par l'orage
mais l'autre pensait:
qui respire près de la glace
est-ce la fin du monde ?
quoi qu'il en soit c'est un délice
il se passe quelque chose
c'est une erreur
glissant entre mes lèvres
son corps léger
(ghérasim luca)
Mais ou et ou rien de tout cela, "ta" claire est attente et confiante, pourtant, rien n'est acquis, dit ta question, on est fait de morceaux, dis-tu, par le temps; "comme", je ne peux plus suivre, pas par un quelconque jugement, tu t'en doutes bien; la comparaison-souvenir, elle semble y croire. elle est maternelle aussi.
c'est ce qui fait (aussi) tes écrits, femme attentive.
sensible et tendre et attentive au lecteur (3è parag.); elle est heureuse , claire, au matin, dans les rues de paris, elle aime déambuler le rire au vent, elle est attentive aux choses, aux escaliers par exemple, érodés, et je te trouve très coquine à la dernière phrase du ... 9è parag., les alternances qui s'étirent, en volutes, presque, si légères.
son corps léger
son corps léger
est-il la fin du monde?
c'est une erreur glissant
entre mes lèvres
près de la glace
mais l'autre pensait:
ce n'est qu'une colombe qui respire
quoi qu'il en soit
là où je suis
il se passe quelque chose
dans une position délimitée par l'orage
Près de la glace c'est une erreur
là où je suis ce n'est qu'une colombe
mais l'autre pensait:
il se passe quelque chose
dans une position délimitée
glissant entre mes lèvres
est-ce la fin du monde?
c'est un délice quoi qu'il en soit
son corps léger respire par l'orage
Dans une position délimitée
près de la glace qui respire
son corps léger glissant ente mes lèvres
est-ce la fin du monde?
mais l'autre pensait: c'est un délice
il se passe quelque chose quoi qu'il en soit
par l'orage ce n'est qu'une colombe
là où je suis c'est une erreur
Est-ce la fin du monde qui respire
son corps léger? mais l'autre pensait:
là où je suis près de la glace
c'est un délice dans une position délimitée
quoi qu'il en soit c'est une erreur
il se passe quelque chose par l'orage
ce n'est qu'une colombe
glissant entre mes lèvres
Ce n'est qu'une colombe
dans une position délimitée
là où je suis par l'orage
mais l'autre pensait:
qui respire près de la glace
est-ce la fin du monde ?
quoi qu'il en soit c'est un délice
il se passe quelque chose
c'est une erreur
glissant entre mes lèvres
son corps léger
(ghérasim luca)
Mais ou et ou rien de tout cela, "ta" claire est attente et confiante, pourtant, rien n'est acquis, dit ta question, on est fait de morceaux, dis-tu, par le temps; "comme", je ne peux plus suivre, pas par un quelconque jugement, tu t'en doutes bien; la comparaison-souvenir, elle semble y croire. elle est maternelle aussi.
c'est ce qui fait (aussi) tes écrits, femme attentive.
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Extrait de Falaises
Qu'est-ce que j'aimerais savoir écrire comme ça. Prendre le temps de décrire... Je sais pas faire mais j'admire vraiment.
Re: Extrait de Falaises
Une très agréable lecture Réginelle, de très belles images lorsqu'il s'agit de décrire l'état d'esprit et de "corps" :=) de Claire mais tu me laisses sur ma faim en ne nous livrant que ces extraits....serait ce trop espérer que d'attendre que tu postes le tout ?
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Extrait de Falaises
Ben... Merci à vous tous... J'avoue que je n'en attendais pas "autant"... et ça me fait chaud au coeur parce que j'aime particulièrement ce petit conte, tout modeste qu'il soit.
Il date de 1994 ou 1995... Il raconte l'histoire de Claire, mal aimée de ses parents, violentée par Thomas, son "fiancé". Un Thomas qui déserte au pied de l'autel... Elle reprend alors sa vie en main et quitte son midi natal. On la retrouve deux ans plus tard, à Paris, elle a 25 ans, une situation confortable, et férocement solitaire... et puis un jour, sa route croise celle de Yann... voilà... c'est tout bête et tout simple.
Il y a Ouessant, la Bretagne, le chien Moustache, la chatte Mâtine... deux enfants, Marie et Michel... il y a surtout Rose, une voisine sexagénaire et tous ses souvenirs... et puis Yann... et au milieu de tout cela, comment recoller les morceaux, et faire encore confiance... en résumé : Un conte à l'eau de rose... mdrrrrrrrrr... plein de maladresses, des chapitres qui devraient être repris tellement ils sont... fffffff... naifs ???
mais bon...
alors ... poster le "tout" ?
@ Zou... si tu y tiens vraiment, je pourrais mettre le fichier en téléchargement quelque part sur mon blog... ou ici ... un lien. Je n'ai jamais essayé, mais ça ne devrait pas être trop difficile.
@ Claire... tu as écrit "femme attentive"... merci...
Il date de 1994 ou 1995... Il raconte l'histoire de Claire, mal aimée de ses parents, violentée par Thomas, son "fiancé". Un Thomas qui déserte au pied de l'autel... Elle reprend alors sa vie en main et quitte son midi natal. On la retrouve deux ans plus tard, à Paris, elle a 25 ans, une situation confortable, et férocement solitaire... et puis un jour, sa route croise celle de Yann... voilà... c'est tout bête et tout simple.
Il y a Ouessant, la Bretagne, le chien Moustache, la chatte Mâtine... deux enfants, Marie et Michel... il y a surtout Rose, une voisine sexagénaire et tous ses souvenirs... et puis Yann... et au milieu de tout cela, comment recoller les morceaux, et faire encore confiance... en résumé : Un conte à l'eau de rose... mdrrrrrrrrr... plein de maladresses, des chapitres qui devraient être repris tellement ils sont... fffffff... naifs ???
mais bon...
alors ... poster le "tout" ?
@ Zou... si tu y tiens vraiment, je pourrais mettre le fichier en téléchargement quelque part sur mon blog... ou ici ... un lien. Je n'ai jamais essayé, mais ça ne devrait pas être trop difficile.
@ Claire... tu as écrit "femme attentive"... merci...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Extrait de Falaises
Je viens de relire cet extrait à la lumière de tes explications Réginelle et je le trouve encore plus attachant. Naïf peut-être mais tendre et rafraîchissant comme une bouffée d'embruns bretons ;-)
"Des effluves enivrants d’embruns iodés et de parfum d’homme mêlés. S’en imprégner, les faire siens... et le porter ainsi, lui, sur elle... à jamais... Est-ce cela, aimer ?"
Je ne sais pas mais le signe du désamour passe invariablement, pour moi, par le rejet du parfum de l'autre...ça doit vouloir dire quelque chose!
"Des effluves enivrants d’embruns iodés et de parfum d’homme mêlés. S’en imprégner, les faire siens... et le porter ainsi, lui, sur elle... à jamais... Est-ce cela, aimer ?"
Je ne sais pas mais le signe du désamour passe invariablement, pour moi, par le rejet du parfum de l'autre...ça doit vouloir dire quelque chose!
Re: Extrait de Falaises
Il faudra attendre un peu pour "La Brosse à dents", une méchante migraine me force à lire des textes plus courts pour ce soir.
Quant à celui-ci, je ne suis pas déçue. C'est très agréable, ce genre de lecture, pour moi.
Ton écriture est belle et j'ai pu me laisser porter par elle comme par les vagues de ma chère Manche qui me manque. Ces odeurs d'embruns et d'homme mêlées, une certaine image du bonheur dans ce qu'il a de moins compliqué ( attention, je n'ai pas dit simple exprès ! ), un extrait dont j'aimerais bien découvrir d'autres jolies phrases...
Quant à celui-ci, je ne suis pas déçue. C'est très agréable, ce genre de lecture, pour moi.
Ton écriture est belle et j'ai pu me laisser porter par elle comme par les vagues de ma chère Manche qui me manque. Ces odeurs d'embruns et d'homme mêlées, une certaine image du bonheur dans ce qu'il a de moins compliqué ( attention, je n'ai pas dit simple exprès ! ), un extrait dont j'aimerais bien découvrir d'autres jolies phrases...
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Extrait de Falaises
Moi j'aime beaucoup. Et c'est vrai qu'on aimerait avoir un peu plus de "tranches de vie" de Claire. Et que de lire le texte entier serait pas mal... :-)
Tu as une écriture tellemnt fluide et très imagée...
Tu as une écriture tellemnt fluide et très imagée...
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Extrait de Falaises
Une écriture agréable qui épouse parfaitement le récit. J'aime, par exemple, la façon ton tu retranscris cette déambulation dans les rues de Paris et le rythme de la plume qui colle au pas de ton personnage...
Bref, un bon moment de lecture. Je me demande juste si, sur la longueur, je ne me serais pas un peu lassée de la dimension descriptive et fleur bleue...
Bref, un bon moment de lecture. Je me demande juste si, sur la longueur, je ne me serais pas un peu lassée de la dimension descriptive et fleur bleue...
Re: Extrait de Falaises
Un beau texte, Réginelle, écriture agréable et lecture plaisante. De temps en temps une phrase qui me paraît un brin trop longue ou moyennement bien tournée, mais c'est rare. Dans l'ensemble, j'ai aimé cette ambiance que tu déposes délicatement, avec tout ce qu'elle contient de souffrance évoquée ou passée sous silence. Bravo!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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