NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
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NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
La biche de l’oiseau bleu
Le Bourget du Lac. Sur la hi-fi d’une maison de location, Ernest Ranglin entame congo Man. Les arêtes d’un omble chevalier cohabitent avec des épluchures de poires sur le bord des assiettes. La digestion du dîner est en cours. Du canapé, Antoine regarde Perrine, sa sœur, et Karim, son meilleur ami, danser au mépris des harmonies. Bien que le spectacle maladroitement lascif de ce couple cher à son cœur n’éveille en lui aucune jalousie, Antoine commence à trouver le temps long :
- Hey, vous n’avez pas envie d’aller voir des bêtes sauvages ?
- Heu… quoi ça ? doute son ami.
- Vous n’avez pas envie d’aller voir des écureuils, des lièvres, des chats-huants, des chats harets…
- Des chats bottés…
- Des biches ?
- Ouais, sœurette, des biches ! y’a un vivier d'biches dans le coin.
- J’adorerais voir des biches.
- Comme c’est charmant, ironise Karim, mais vous oubliez un détail : il va bientôt faire nuit.
- Ce n’est que le crépuscule et selon les éphémérides, la lune sera belle et la nuit claire…
- J'aimerais tant voir des biches, miaule Perrine, l’œil en amande, en direction de Karim instantanément métamorphosé en mou :
- Qu’est-ce que je ne ferais pas par amour pour toi ?
- Un enfant !
- Heu… oui, mais… on… bon… alors… on y va voir ces gazelles préalpines… avec un peu de chance, on verra aussi des faons.
La route est éclairée par les phares de la voiture. Antoine conduit le nez sur le volant. Karim scrute à droite l’obscurité à l’affût d’un indice animalier. Assise derrière, Perrine, qui explore le côté gauche, s'écrie tout à trac :
- Là ! une biche !
Antoine tourne brusquement le volant dans la direction indiquée par le bras tendu de sa sœur. La voiture quitte le goudron de la route départementale pour s’engager sur la terre battue d’un chemin communal. Le paysage défile chaotiquement. Antoine voit une ombre, braque violemment le volant, la voiture s’enfonce dans une ornière. Fin du safari.
- Putain, j'ai vu passer un truc.
Sans une égratignure, ils sortent tous les trois de la voiture. Karim regarde dessous et conclut :
- J’aurais pas dû sécher mes cours d’haltérophilie.
Pris d’un fou rire, ils sont tous les trois pliés en quatre. Antoine s’en remet le premier.
- On doit être à quatre ou cinq bornes de la baraque…
Le disant, il scrute le clair-obscur à l'orée du bois, dans le prolongement du chemin où ils se trouvent. Une lueur, et dans son halo, une silhouette. Il lève les bras au-dessus de sa tête et crie :
- Ohé, bonsoir !
Antoine s’avance vers l’endroit où la lueur, qu’il est le seul à avoir vue, a maintenant disparu. Pendant ce temps, Perrine se soulage à côté de la voiture et Karim regarde son ami s'éloigner :
- Il manquerait plus qu’il se fasse emboiser par un cerf lunatique.
Le chemin s’enfonce en sous-bois. En ligne de fuite, une petite trouée lumineuse dans la végétation. Transportés par la magie ensorcelante de ce tunnel boisé, Karim et Perrine ont rapidement rejoint Antoine. Ils marchent maintenant en silence. Un indicible frémissement végétal accompagne leurs pas. Dans la douceur de la nuit, les farfadets murmurent. Devançant les garçons de quelques mètres, Perrine arrive en premier au bout de cette haie hétéroclite de feuillus et d’épineux et s'exclame en indiquant des formes mobiles derrière un enclos :
- Regardez ! Des biches !
Un peu plus loin, devant un portail en bois, sur une large écorce, un nom est écrit à la peinture blanche.
- L’oiseau bleu, lit Perrine et en dessous en plus petit : merci de refermer derrière vous !
- Je connais le rouge-gorge, le pic-vert, mais l’oiseau bleu, connais pas !
- Alors c’est le moment de faire connaissance, dit Antoine en soulevant le loquet du portail qui tourne aussitôt sur ses gonds comme une invitation à pénétrer dans les lieux.
- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, se risque Karim.
- Mais si ! s’élance Perrine sans une hésitation.
Antoine referme derrière eux.
Une dizaine de mètres et ils débouchent sur une plaine ceinte d’arbres centenaires, au milieu de laquelle un bel étang nargue le plus grand lac français, dont on devine la puissance hygrométrique quelque part au nord-ouest. Proche de l’étang, une bâtisse est percée de lumineuses fenêtres, et à hauteur de genoux, des yeux luisent comme des rubis.
Les garçons s'arrêtent.
- Allez ! Venez ! Faites pas vos Pétochards !
- C’est Antoine qui voulait voir des bêtes sauvages, moi j’y tenais pas spécialement !
- C’est vrai, mais là j’ai comme un doute.
- Moi, c'est bizarre, cet endroit m’inspire confiance.
Antoine suit Karim qui suit Perrine, sans conviction.
- Ouais, c'est bizarre !
Encore quelques pas et de puissants projecteurs éclairent la façade. Les rubis s’éteignent, des chiens se matérialisent et viennent à la rencontre des visiteurs en frétillant de la queue. Perrine s’accroupit et les caresse :
- Ce sont de grosses bébêtes féroces, ça, hein ! De gros méchants toutous.
Une jeune femme apparaît dans l'encadrement de la porte d'entrée, auréolée de lumière.
Karim est pris de panique :
- Nous vous prions de bien vouloir nous excuser, nous…
- Bonsoir Madame.
- Ils ne sont vraiment pas redoutables ces chiens.
L’apparition se prénomme Diane ; et Diane leur répond d’une voix cristalline mâtinée d’une intonation taquine :
- Le gibier ne partage pas cet avis.
La rumeur d’un ruisseau est portée par une brise légère.
Karim fait un pas en arrière.
- Et dans quelle catégorie classent-ils les gallo maghrébins ?
- Ils les apparentent sûrement à de lointains cousins… Ils sont eux-mêmes issus d’un croisement germano afghan…
Antoine et Perrine rigolent de bon cœur, tandis que Karim esquisse un sourire contrit et marmonne :
- Ma moitié algérienne se sent encore menacée.
- Nous avons eu un petit problème…
- …avec votre voiture et vous venez chercher de l'aide.
- Oui, dit Perrine.
- Alors soyez les bienvenus.
- Hey, vous n’avez pas envie d’aller voir des bêtes sauvages ?
- Heu… quoi ça ? doute son ami.
- Vous n’avez pas envie d’aller voir des écureuils, des lièvres, des chats-huants, des chats harets…
- Des chats bottés…
- Des biches ?
- Ouais, sœurette, des biches ! y’a un vivier d'biches dans le coin.
- J’adorerais voir des biches.
- Comme c’est charmant, ironise Karim, mais vous oubliez un détail : il va bientôt faire nuit.
- Ce n’est que le crépuscule et selon les éphémérides, la lune sera belle et la nuit claire…
- J'aimerais tant voir des biches, miaule Perrine, l’œil en amande, en direction de Karim instantanément métamorphosé en mou :
- Qu’est-ce que je ne ferais pas par amour pour toi ?
- Un enfant !
- Heu… oui, mais… on… bon… alors… on y va voir ces gazelles préalpines… avec un peu de chance, on verra aussi des faons.
La route est éclairée par les phares de la voiture. Antoine conduit le nez sur le volant. Karim scrute à droite l’obscurité à l’affût d’un indice animalier. Assise derrière, Perrine, qui explore le côté gauche, s'écrie tout à trac :
- Là ! une biche !
Antoine tourne brusquement le volant dans la direction indiquée par le bras tendu de sa sœur. La voiture quitte le goudron de la route départementale pour s’engager sur la terre battue d’un chemin communal. Le paysage défile chaotiquement. Antoine voit une ombre, braque violemment le volant, la voiture s’enfonce dans une ornière. Fin du safari.
- Putain, j'ai vu passer un truc.
Sans une égratignure, ils sortent tous les trois de la voiture. Karim regarde dessous et conclut :
- J’aurais pas dû sécher mes cours d’haltérophilie.
Pris d’un fou rire, ils sont tous les trois pliés en quatre. Antoine s’en remet le premier.
- On doit être à quatre ou cinq bornes de la baraque…
Le disant, il scrute le clair-obscur à l'orée du bois, dans le prolongement du chemin où ils se trouvent. Une lueur, et dans son halo, une silhouette. Il lève les bras au-dessus de sa tête et crie :
- Ohé, bonsoir !
Antoine s’avance vers l’endroit où la lueur, qu’il est le seul à avoir vue, a maintenant disparu. Pendant ce temps, Perrine se soulage à côté de la voiture et Karim regarde son ami s'éloigner :
- Il manquerait plus qu’il se fasse emboiser par un cerf lunatique.
Le chemin s’enfonce en sous-bois. En ligne de fuite, une petite trouée lumineuse dans la végétation. Transportés par la magie ensorcelante de ce tunnel boisé, Karim et Perrine ont rapidement rejoint Antoine. Ils marchent maintenant en silence. Un indicible frémissement végétal accompagne leurs pas. Dans la douceur de la nuit, les farfadets murmurent. Devançant les garçons de quelques mètres, Perrine arrive en premier au bout de cette haie hétéroclite de feuillus et d’épineux et s'exclame en indiquant des formes mobiles derrière un enclos :
- Regardez ! Des biches !
Un peu plus loin, devant un portail en bois, sur une large écorce, un nom est écrit à la peinture blanche.
- L’oiseau bleu, lit Perrine et en dessous en plus petit : merci de refermer derrière vous !
- Je connais le rouge-gorge, le pic-vert, mais l’oiseau bleu, connais pas !
- Alors c’est le moment de faire connaissance, dit Antoine en soulevant le loquet du portail qui tourne aussitôt sur ses gonds comme une invitation à pénétrer dans les lieux.
- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, se risque Karim.
- Mais si ! s’élance Perrine sans une hésitation.
Antoine referme derrière eux.
Une dizaine de mètres et ils débouchent sur une plaine ceinte d’arbres centenaires, au milieu de laquelle un bel étang nargue le plus grand lac français, dont on devine la puissance hygrométrique quelque part au nord-ouest. Proche de l’étang, une bâtisse est percée de lumineuses fenêtres, et à hauteur de genoux, des yeux luisent comme des rubis.
Les garçons s'arrêtent.
- Allez ! Venez ! Faites pas vos Pétochards !
- C’est Antoine qui voulait voir des bêtes sauvages, moi j’y tenais pas spécialement !
- C’est vrai, mais là j’ai comme un doute.
- Moi, c'est bizarre, cet endroit m’inspire confiance.
Antoine suit Karim qui suit Perrine, sans conviction.
- Ouais, c'est bizarre !
Encore quelques pas et de puissants projecteurs éclairent la façade. Les rubis s’éteignent, des chiens se matérialisent et viennent à la rencontre des visiteurs en frétillant de la queue. Perrine s’accroupit et les caresse :
- Ce sont de grosses bébêtes féroces, ça, hein ! De gros méchants toutous.
Une jeune femme apparaît dans l'encadrement de la porte d'entrée, auréolée de lumière.
Karim est pris de panique :
- Nous vous prions de bien vouloir nous excuser, nous…
- Bonsoir Madame.
- Ils ne sont vraiment pas redoutables ces chiens.
L’apparition se prénomme Diane ; et Diane leur répond d’une voix cristalline mâtinée d’une intonation taquine :
- Le gibier ne partage pas cet avis.
La rumeur d’un ruisseau est portée par une brise légère.
Karim fait un pas en arrière.
- Et dans quelle catégorie classent-ils les gallo maghrébins ?
- Ils les apparentent sûrement à de lointains cousins… Ils sont eux-mêmes issus d’un croisement germano afghan…
Antoine et Perrine rigolent de bon cœur, tandis que Karim esquisse un sourire contrit et marmonne :
- Ma moitié algérienne se sent encore menacée.
- Nous avons eu un petit problème…
- …avec votre voiture et vous venez chercher de l'aide.
- Oui, dit Perrine.
- Alors soyez les bienvenus.
souris- Nombre de messages : 64
Age : 32
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Ils se retrouvent dans une grande pièce à vivre, où la cuisine américaine, le salon et la salle à manger s'articulent autour d'un pilier central.
- Excusez-moi de vous demander ça, mais… c'était bien vous la lumière à l'orée du bois, se hasarde Antoine.
- Oui, je suivais une biche qui va mettre bas à l’aube et je voulais savoir quel sentier à gibier elle empruntait... mais les histoires de biches ne vous passionnent peut-être pas...
- Au contraire, c’est pour leurs beaux yeux que nous sommes arrivés jusqu’ici.
- Alors c'est acquis, je vous garde pour la nuit.
- On ne voudrait pas...
- J’insiste.
Ils acceptent d’un sourire.
Près de la cheminée où un mouton pourrait rôtir en entier avec ses petits, les trois invités et leur hôtesse passent une soirée inoubliable. L’entente est immédiate et la communion consacrée autour de produits artisanaux, sortis de derrière les fagots. Les ondes fraternelles s’entremêlent sans s’entrechoquer. Les braises rougeoient, les joues rougissent et la bonne humeur est alimentée par un sens commun de l’humour.
- Tu vis toute seule ici ?
- Oui, les gens d’ici m’appellent la femme des bois.
- C’est peut-être ton prénom qui t’y prédestine, frime Antoine en étalant son vernis de culture.
- Quoi ! Diane n’est pas le nom d’un modèle de voiture ? ironise Karim.
- Diane la chasseresse, mon biquet, dit Perrine en mimant un monstre griffu.
- Perrine, ne fais pas peur à ces braves ! Rassurez-vous, jeunes héros, je ressemble moins à la déesse qui changea Actéon en cerf parce qu'il l'avait vue nue qu'à celle éprise du bel Orion.
Les garçons continuent de suivre l’idée générale, sans s’attardant à la périphérie, tandis que Perrine fouille sa mémoire :
- Je crois qu’il n'a pas très bien fini non plus, cet Orion.
- Aurions-nous pu l'imaginer autrement ? s’amuse Diane.
D'un air un peu nigaud, Antoine réagit au calembour en agitant l'index et le majeur pour souligner l'homonymie :
- Ah oui ! Orion…
Perrine, faisant le même geste :
- Oui, Aurions ! Excuse-le, c'est mon frère, mais je crois que mes parents l'ont adopté.
- Il n’y a pas de mal, et puis je ne déteste pas qu’un homme soit un peu bête, sourit Diane.
Perrine rit et dit :
- Diane, je t’adore.
Dans la campagne, les cloches d’une église sonnent le changement de jour. Une ombre passe sur le visage de Diane :
- Vous ne savez peut-être pas que nous sommes maintenant le 21 juin, avertit Diane.
- Ah oui, le solstice d’été, répond Perrine.
- Il se trouve que je suis née un solstice d’été, il y a trente ans aujourd’hui.
- Alors…
- Oui, mais je vous conjure de ne pas en faire une histoire.
Les trois invités de dernière minute se sentent étrangement troublés par cette révélation. Non par l’insolite coïncidence, ni bien sûr parce qu’ils sont venus les mains vides, mais par leur soudaine prise de conscience qu’ils n’auraient pas su donner un âge à leur hôtesse avant cette annonce. Vingt, trente, quarante, plus peut-être, certes pas dix. Alors pourquoi pas trente !
Antoine le premier lève son verre, imité par sa sœur et son ami :
- A ta santé, Diane, et encore merci pour ton hospitalité !
Diane se lève et sort d’un panier en osier une bouteille phosphorescente.
- J’ai prévu pour l’occasion un alcool divin.
- C’est quoi ?
- C’est à vous de le deviner.
- C’est fort !
- Pas du tout ! Tu verras, c’est exquis !
Diane remplit les verres. Les verres tintent. Ils boivent.
- C’est un véritable nectar, réalise Antoine.
- Un nectar, confirme Karim, ni une eau de vie sirupeuse, ni une liqueur, un nectar.
- C’en est ! admet Diane, plus déesse que jamais.
Perrine se contente d’opiner. Puis un suave étourdissement emplit les esprits du trio qui a l’agréable sentiment de muter en quatuor. Perrine susurre à Karim son bonheur d’être ici et de savoir son frère dormir cette nuit, non avec le beau Morphée, mais bel et bien avec la belle Artémis.
- Fille de Zeus, sœur d’Apollon et d’Aphrodite, et je t’en passe.
Le reste de la nuit est nimbé.
Le lendemain, Antoine se réveille seul dans un lit. Il part aussitôt à la recherche des autres et trouve sa sœur lovée dans les bras de son ami. Unissant leurs voix, dans la maison et ses environs, ils appellent la maîtresse des lieux.
Aucune réponse.
Les chiens aussi ont disparu.
Se sentant sans leur hôtesse intrus sur ces terres, ils décident de retourner à leur voiture. Antoine referme le portail, remarque que le nom sur l’écriteau n’a pas changé et rejoint les deux autres, pensifs devant l’enclos des biches. L’une d’elles se rapproche. Son œil brille de malice. Antoine sourit.
- Vous croyez ce que je crois ?
- Je n’arrive déjà pas à croire ce que je crois moi-même, rétorque sa sœur.
- C’est plutôt à toi de nous dire, si entre elle et toi, on a raison de croire ce qu’on croit, intervient Karim.
- Eh bien, oui !… enfin, je crois.
- Comment ça tu crois ?
- Mes souvenirs sont…
- … aussi nets qu’une toile pointilliste vue de près !
- C’est ça ! Je me souviens d’une impression d’ensemble, mais pas des détails.
- Moi, c’est pareil !
- Idem !
- Le nectar !
- C’est ça !
- Maintenant que j’y repense, plusieurs choses me semblent bizarres…
- A moi aussi ! confirment en cœur Perrine et Karim.
Une voiture arrive sur le sentier et interrompt leurs circonvolutions. Elle s’avance jusqu’à leur hauteur et un couple de cinquantenaires en descend.
L’homme dit :
- Bonjour.
- Bonjour m’sieur dame, répondent-ils à l’unisson.
- C’est votre voiture sur le bas côté ?
- Oui, on s’est enlisés hier soir.
- Ah ! Et pourquoi vous n’êtes pas revenus ce matin avec une dépanneuse.
- C’est que… heu… nous avons passé la nuit ici, avoue benoîtement Antoine en sentant confusément le doute envahir son esprit.
- Pardon ?
- Oui, la propriétaire, Diane, nous a offert l’hospitalité… précise Perrine sur la défensive.
- Qu’est-ce que vous me chantez-là ? s’emporte l’homme théâtralement en s’empourprant, nous sommes les propriétaires de cet endroit et la seule Diane….
- Chéri, calme-toi, ces jeunes gens ont l’air sincère.
L’homme prend une profonde inspiration et reprend, radouci :
- La seule Diane que je connaisse ici est une biche !
Puis il s’avance vers le portail pour l’ouvrir en émettant des sortes de gloussements, et au lieu de revenir vers eux, s’éloigne à pied en direction de sa demeure, lançant le trio totalement désarçonné.
- Ne faites pas attention à lui ! dit la femme restée à côté de la voiture. Diane est notre fille. Nous l’avons élevée au biberon, poursuit-elle en tendant sa main vers la biche près du grillage qui s’approche pour la lui lécher. Mais un accident est arrivé. Diane suivait la piste d’une biche qui s’était éloignée de la harde pour mettre bas et après avoir assisté, émerveillée, à la naissance du faon, un cerf l’a chargée. Diane connaissait pourtant leur susceptibilité à la période du brame et après la naissance de leurs petits, mais on se croit toujours immortel quand on est empli d’amour...
- Diane la chasseresse, murmure Antoine.
- La fille des bois comme on l’appelle ici. Mon mari l’a retrouvée inanimée dans les bois et est devenu fou. Il a pris son fusil, traqué et abattu tous les cerfs mâles du parc jusqu’au dernier. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, mais je n’ose pas imaginer ce qui aurait pu arriver si la fureur de mon époux s’était étendue aux biches et aux faons...
La mère de Diane s’est dirigée côté conducteur.
- Mais Diane… ? panique Antoine.
- Elle arrive.
Et avant de remonter dans sa voiture, la mère de Diane sourit, regarde vers le bout du chemin où une silhouette de femme s’avance entre deux silhouettes de chiens.
- Diane, s’écrie Antoine en s’accrochant à cette réalité comme à une planche de salut.
Karim s’interroge :
- C’est quoi cette famille de dingues ?
- Vous avez parlé à mes parents ? se soucie Diane.
- Oui !
- J’espère qu’ils ne vous ont pas fait fuir.
- Non, pas du tout, on te cherchait quand on les a croisés.
- Venez, je vais vous présenter. Quand on sait qu’ils racontent n’importe quoi, c’est parfois drôle. Ils ont l’imposture dans le sang, mais si ça peut vous rassurer, ça doit être atavique. Des fois, ils me fatiguent… de vrais cabots de théâtre, des intermittents permanents. C’est d’ailleurs à la mémoire de leur troupe, qui s’appelait l’oiseau bleu - ne cherchez pas pourquoi, ils ne le savent pas eux-mêmes -, que j’ai baptisé mon gîte l’oiseau bleu.
- Il ne faudra quand même pas qu’on tarde de trop car notre voiture est toujours embourbée et on avait prévu de visiter Le Bourget du Lac, sa plage, ses ports… et ses autres oiseaux.
- Ses balbuzards pécheurs…
- Ses grèbes huppés, précisent les deux autres.
- Pour votre voiture, je me suis arrangée avec le voisin. Il viendra tout à l’heure vous sortir de là avec son tracteur. Et si vous voulez bien de moi, je peux vous servir de guide sur le lac. J’ai une chaloupe amarrée à un ponton.
- Diane, tu es la providence ! prophétise Antoine.
- Et divinement mortelle ! entérine Perrine en rebroussant chemin au bras de Karim, souriant à la vie.
Sur le seuil de la maison, la silhouette goguenarde du père de Diane se dessine comme celle de sa fille la veille au soir. Diane lui crie :
- Papa, qu’est-ce que t’es encore allé raconter ?
- Comme d’habitude, des conneries ! Mais cette fois-ci je n’ai pas fait mieux que ta mère... elle mérite un Molière.
- Excusez-moi de vous demander ça, mais… c'était bien vous la lumière à l'orée du bois, se hasarde Antoine.
- Oui, je suivais une biche qui va mettre bas à l’aube et je voulais savoir quel sentier à gibier elle empruntait... mais les histoires de biches ne vous passionnent peut-être pas...
- Au contraire, c’est pour leurs beaux yeux que nous sommes arrivés jusqu’ici.
- Alors c'est acquis, je vous garde pour la nuit.
- On ne voudrait pas...
- J’insiste.
Ils acceptent d’un sourire.
Près de la cheminée où un mouton pourrait rôtir en entier avec ses petits, les trois invités et leur hôtesse passent une soirée inoubliable. L’entente est immédiate et la communion consacrée autour de produits artisanaux, sortis de derrière les fagots. Les ondes fraternelles s’entremêlent sans s’entrechoquer. Les braises rougeoient, les joues rougissent et la bonne humeur est alimentée par un sens commun de l’humour.
- Tu vis toute seule ici ?
- Oui, les gens d’ici m’appellent la femme des bois.
- C’est peut-être ton prénom qui t’y prédestine, frime Antoine en étalant son vernis de culture.
- Quoi ! Diane n’est pas le nom d’un modèle de voiture ? ironise Karim.
- Diane la chasseresse, mon biquet, dit Perrine en mimant un monstre griffu.
- Perrine, ne fais pas peur à ces braves ! Rassurez-vous, jeunes héros, je ressemble moins à la déesse qui changea Actéon en cerf parce qu'il l'avait vue nue qu'à celle éprise du bel Orion.
Les garçons continuent de suivre l’idée générale, sans s’attardant à la périphérie, tandis que Perrine fouille sa mémoire :
- Je crois qu’il n'a pas très bien fini non plus, cet Orion.
- Aurions-nous pu l'imaginer autrement ? s’amuse Diane.
D'un air un peu nigaud, Antoine réagit au calembour en agitant l'index et le majeur pour souligner l'homonymie :
- Ah oui ! Orion…
Perrine, faisant le même geste :
- Oui, Aurions ! Excuse-le, c'est mon frère, mais je crois que mes parents l'ont adopté.
- Il n’y a pas de mal, et puis je ne déteste pas qu’un homme soit un peu bête, sourit Diane.
Perrine rit et dit :
- Diane, je t’adore.
Dans la campagne, les cloches d’une église sonnent le changement de jour. Une ombre passe sur le visage de Diane :
- Vous ne savez peut-être pas que nous sommes maintenant le 21 juin, avertit Diane.
- Ah oui, le solstice d’été, répond Perrine.
- Il se trouve que je suis née un solstice d’été, il y a trente ans aujourd’hui.
- Alors…
- Oui, mais je vous conjure de ne pas en faire une histoire.
Les trois invités de dernière minute se sentent étrangement troublés par cette révélation. Non par l’insolite coïncidence, ni bien sûr parce qu’ils sont venus les mains vides, mais par leur soudaine prise de conscience qu’ils n’auraient pas su donner un âge à leur hôtesse avant cette annonce. Vingt, trente, quarante, plus peut-être, certes pas dix. Alors pourquoi pas trente !
Antoine le premier lève son verre, imité par sa sœur et son ami :
- A ta santé, Diane, et encore merci pour ton hospitalité !
Diane se lève et sort d’un panier en osier une bouteille phosphorescente.
- J’ai prévu pour l’occasion un alcool divin.
- C’est quoi ?
- C’est à vous de le deviner.
- C’est fort !
- Pas du tout ! Tu verras, c’est exquis !
Diane remplit les verres. Les verres tintent. Ils boivent.
- C’est un véritable nectar, réalise Antoine.
- Un nectar, confirme Karim, ni une eau de vie sirupeuse, ni une liqueur, un nectar.
- C’en est ! admet Diane, plus déesse que jamais.
Perrine se contente d’opiner. Puis un suave étourdissement emplit les esprits du trio qui a l’agréable sentiment de muter en quatuor. Perrine susurre à Karim son bonheur d’être ici et de savoir son frère dormir cette nuit, non avec le beau Morphée, mais bel et bien avec la belle Artémis.
- Fille de Zeus, sœur d’Apollon et d’Aphrodite, et je t’en passe.
Le reste de la nuit est nimbé.
Le lendemain, Antoine se réveille seul dans un lit. Il part aussitôt à la recherche des autres et trouve sa sœur lovée dans les bras de son ami. Unissant leurs voix, dans la maison et ses environs, ils appellent la maîtresse des lieux.
Aucune réponse.
Les chiens aussi ont disparu.
Se sentant sans leur hôtesse intrus sur ces terres, ils décident de retourner à leur voiture. Antoine referme le portail, remarque que le nom sur l’écriteau n’a pas changé et rejoint les deux autres, pensifs devant l’enclos des biches. L’une d’elles se rapproche. Son œil brille de malice. Antoine sourit.
- Vous croyez ce que je crois ?
- Je n’arrive déjà pas à croire ce que je crois moi-même, rétorque sa sœur.
- C’est plutôt à toi de nous dire, si entre elle et toi, on a raison de croire ce qu’on croit, intervient Karim.
- Eh bien, oui !… enfin, je crois.
- Comment ça tu crois ?
- Mes souvenirs sont…
- … aussi nets qu’une toile pointilliste vue de près !
- C’est ça ! Je me souviens d’une impression d’ensemble, mais pas des détails.
- Moi, c’est pareil !
- Idem !
- Le nectar !
- C’est ça !
- Maintenant que j’y repense, plusieurs choses me semblent bizarres…
- A moi aussi ! confirment en cœur Perrine et Karim.
Une voiture arrive sur le sentier et interrompt leurs circonvolutions. Elle s’avance jusqu’à leur hauteur et un couple de cinquantenaires en descend.
L’homme dit :
- Bonjour.
- Bonjour m’sieur dame, répondent-ils à l’unisson.
- C’est votre voiture sur le bas côté ?
- Oui, on s’est enlisés hier soir.
- Ah ! Et pourquoi vous n’êtes pas revenus ce matin avec une dépanneuse.
- C’est que… heu… nous avons passé la nuit ici, avoue benoîtement Antoine en sentant confusément le doute envahir son esprit.
- Pardon ?
- Oui, la propriétaire, Diane, nous a offert l’hospitalité… précise Perrine sur la défensive.
- Qu’est-ce que vous me chantez-là ? s’emporte l’homme théâtralement en s’empourprant, nous sommes les propriétaires de cet endroit et la seule Diane….
- Chéri, calme-toi, ces jeunes gens ont l’air sincère.
L’homme prend une profonde inspiration et reprend, radouci :
- La seule Diane que je connaisse ici est une biche !
Puis il s’avance vers le portail pour l’ouvrir en émettant des sortes de gloussements, et au lieu de revenir vers eux, s’éloigne à pied en direction de sa demeure, lançant le trio totalement désarçonné.
- Ne faites pas attention à lui ! dit la femme restée à côté de la voiture. Diane est notre fille. Nous l’avons élevée au biberon, poursuit-elle en tendant sa main vers la biche près du grillage qui s’approche pour la lui lécher. Mais un accident est arrivé. Diane suivait la piste d’une biche qui s’était éloignée de la harde pour mettre bas et après avoir assisté, émerveillée, à la naissance du faon, un cerf l’a chargée. Diane connaissait pourtant leur susceptibilité à la période du brame et après la naissance de leurs petits, mais on se croit toujours immortel quand on est empli d’amour...
- Diane la chasseresse, murmure Antoine.
- La fille des bois comme on l’appelle ici. Mon mari l’a retrouvée inanimée dans les bois et est devenu fou. Il a pris son fusil, traqué et abattu tous les cerfs mâles du parc jusqu’au dernier. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, mais je n’ose pas imaginer ce qui aurait pu arriver si la fureur de mon époux s’était étendue aux biches et aux faons...
La mère de Diane s’est dirigée côté conducteur.
- Mais Diane… ? panique Antoine.
- Elle arrive.
Et avant de remonter dans sa voiture, la mère de Diane sourit, regarde vers le bout du chemin où une silhouette de femme s’avance entre deux silhouettes de chiens.
- Diane, s’écrie Antoine en s’accrochant à cette réalité comme à une planche de salut.
Karim s’interroge :
- C’est quoi cette famille de dingues ?
- Vous avez parlé à mes parents ? se soucie Diane.
- Oui !
- J’espère qu’ils ne vous ont pas fait fuir.
- Non, pas du tout, on te cherchait quand on les a croisés.
- Venez, je vais vous présenter. Quand on sait qu’ils racontent n’importe quoi, c’est parfois drôle. Ils ont l’imposture dans le sang, mais si ça peut vous rassurer, ça doit être atavique. Des fois, ils me fatiguent… de vrais cabots de théâtre, des intermittents permanents. C’est d’ailleurs à la mémoire de leur troupe, qui s’appelait l’oiseau bleu - ne cherchez pas pourquoi, ils ne le savent pas eux-mêmes -, que j’ai baptisé mon gîte l’oiseau bleu.
- Il ne faudra quand même pas qu’on tarde de trop car notre voiture est toujours embourbée et on avait prévu de visiter Le Bourget du Lac, sa plage, ses ports… et ses autres oiseaux.
- Ses balbuzards pécheurs…
- Ses grèbes huppés, précisent les deux autres.
- Pour votre voiture, je me suis arrangée avec le voisin. Il viendra tout à l’heure vous sortir de là avec son tracteur. Et si vous voulez bien de moi, je peux vous servir de guide sur le lac. J’ai une chaloupe amarrée à un ponton.
- Diane, tu es la providence ! prophétise Antoine.
- Et divinement mortelle ! entérine Perrine en rebroussant chemin au bras de Karim, souriant à la vie.
Sur le seuil de la maison, la silhouette goguenarde du père de Diane se dessine comme celle de sa fille la veille au soir. Diane lui crie :
- Papa, qu’est-ce que t’es encore allé raconter ?
- Comme d’habitude, des conneries ! Mais cette fois-ci je n’ai pas fait mieux que ta mère... elle mérite un Molière.
souris- Nombre de messages : 64
Age : 32
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Que dire ? C'est très bon, convaincant, bien écrit, tu y a mis de l'érudition, de l'humour, des personnages attachants. Les contraintes sont respectées (mais je n'ai pas compté le nb de signes :-)...).
Peut-être que la fin est un peu rapide, mais ça n'est vraiment pas gênant. Bravo donc (et félicitations au/à la correcteur/trice qui, à ma connaissance, n'a pas laissé passer une seule erreur).
Peut-être que la fin est un peu rapide, mais ça n'est vraiment pas gênant. Bravo donc (et félicitations au/à la correcteur/trice qui, à ma connaissance, n'a pas laissé passer une seule erreur).
Invité- Invité
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
On est loin d'une histoire où la ville d'eau aurait son importance, mais bon :-)
Sur le fond, j'aime l'idée du récit à trois temps conduisant à une chute farfelue mais néanmoins crédible.
Sur la forme : des compléments de dialogue inutiles comme "Heu… quoi ça ? doute son ami"
Toujours à propos des dialogues, comme il est difficile de les gérer à trois ou quatre personnages et afin d'éviter les "Dit Untel" "Rétorque Unetelle", mieux vaut passer un peu plus de temps à l'installation du récit afin de donner à chacun, un style, un langage particulier pour que le lecteur se repère facilement (hésitation, emploi de l'argot, bafouillage, emploie du "Vous", ton sarcastique…)
Je poursuis mon commentaire en vrac, essayant de mettre le doigt sur ce qui ne va pas (sais pas si ça va t'aider :-)
Éviter les précisions dans les scènes d'action : "La voiture quitte le goudron (de la route) départementale pour s’engager sur la terre battue d’un chemin communal. ça ralenti la scène parce que le lecteur cherche un référent pour visualiser. Au contraire, ajouter des détails lors des ralentissements " Diane remplit les verres. Les verres tintent. Ils boivent." ou "Pris d’un fou rire, ils sont tous les trois pliés en quatre. Antoine s’en remet le premier." Ici c'est trop peu dit, trop vite expédié pour visualiser correctement.
Changer de rythme, casser les structures de phrases, isolées les répétitions, afin d'offrir des respirations : "Les ondes fraternelles s’entremêlent sans s’entrechoquer (sans se heurter). Les braises rougeoient, les joues rougissent et la bonne humeur est alimentée par un sens commun de l’humour. (tandis que la bonne humeur s'alimente d'un sens de l'humour partagé ((par exemple))
Et enfin, éviter les mots ou expressions qui peuvent revêtir un autre sens pour un ou plusieurs lecteur : "Perrine se soulage à côté de la voiture et Karim regarde…" j'ai bien crus qu'elle était en train de pisser moi :-)
Pardon pour le ton professorale, mais j'ai pas trouvé mieux pour te livrer mon ressenti.
Sur le fond, j'aime l'idée du récit à trois temps conduisant à une chute farfelue mais néanmoins crédible.
Sur la forme : des compléments de dialogue inutiles comme "Heu… quoi ça ? doute son ami"
Toujours à propos des dialogues, comme il est difficile de les gérer à trois ou quatre personnages et afin d'éviter les "Dit Untel" "Rétorque Unetelle", mieux vaut passer un peu plus de temps à l'installation du récit afin de donner à chacun, un style, un langage particulier pour que le lecteur se repère facilement (hésitation, emploi de l'argot, bafouillage, emploie du "Vous", ton sarcastique…)
Je poursuis mon commentaire en vrac, essayant de mettre le doigt sur ce qui ne va pas (sais pas si ça va t'aider :-)
Éviter les précisions dans les scènes d'action : "La voiture quitte le goudron (de la route) départementale pour s’engager sur la terre battue d’un chemin communal. ça ralenti la scène parce que le lecteur cherche un référent pour visualiser. Au contraire, ajouter des détails lors des ralentissements " Diane remplit les verres. Les verres tintent. Ils boivent." ou "Pris d’un fou rire, ils sont tous les trois pliés en quatre. Antoine s’en remet le premier." Ici c'est trop peu dit, trop vite expédié pour visualiser correctement.
Changer de rythme, casser les structures de phrases, isolées les répétitions, afin d'offrir des respirations : "Les ondes fraternelles s’entremêlent sans s’entrechoquer (sans se heurter). Les braises rougeoient, les joues rougissent et la bonne humeur est alimentée par un sens commun de l’humour. (tandis que la bonne humeur s'alimente d'un sens de l'humour partagé ((par exemple))
Et enfin, éviter les mots ou expressions qui peuvent revêtir un autre sens pour un ou plusieurs lecteur : "Perrine se soulage à côté de la voiture et Karim regarde…" j'ai bien crus qu'elle était en train de pisser moi :-)
Pardon pour le ton professorale, mais j'ai pas trouvé mieux pour te livrer mon ressenti.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
.
C'est charmant. Assez bien écrit. Peut-être longue, la première partie jusqu'à Diane. Et puis son apparition m'a fait entrevoir quelque chose de plus poétique pour son être, pour sa vie, pour la suite de l'histoire qui ne m'a pas emporté.
C'est charmant. Assez bien écrit. Peut-être longue, la première partie jusqu'à Diane. Et puis son apparition m'a fait entrevoir quelque chose de plus poétique pour son être, pour sa vie, pour la suite de l'histoire qui ne m'a pas emporté.
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Pas mal du tout, Souris !
La ville serait-elle passée à la trappe ? ^-^
J'ai bien aimé ta façon d'introduire l'oiseau bleu. Mais, dis-moi, n'auraient-ils pas bu l'Ambroisie, ces jeunes gens ? Jolie référence à l'univers mythologique greco-romain dans un contexte "réel" !
La ville serait-elle passée à la trappe ? ^-^
J'ai bien aimé ta façon d'introduire l'oiseau bleu. Mais, dis-moi, n'auraient-ils pas bu l'Ambroisie, ces jeunes gens ? Jolie référence à l'univers mythologique greco-romain dans un contexte "réel" !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Yali a écrit:Et enfin, éviter les mots ou expressions qui peuvent revêtir un autre sens pour un ou plusieurs lecteur : "Perrine se soulage à côté de la voiture et Karim regarde…" j'ai bien crus qu'elle était en train de pisser moi :-)
Tiens, à la réflexion moi aussi (j'ai compris la même chose, je précise !)...
Invité- Invité
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Mais elle est en train de pisser.
Que voulez-vous qu’elle soulage d’autre que sa vessie ? c’est le problème avec les filles ! elles ont toujours envie de faire pipi, surtout quand elles rigolent. En tout cas moi oui !
C’est un texte réaliste qui n’a pas d’autre ambition que de s’amuser à entraîner gentiment (et j’espère plaisamment) le lecteur dans une petite aventure semée de fausses pistes.
Apousiak : tu aurais peut-être préféré la première version, « le coucou de l’oiseau bleu », avec Mélanie qui profite de la présence inopinée du trio pour se débarrasser de son frère débile après les avoir convaincus de l’aider… pour être franche, moi aussi je préfère cette première version. Mais mes correctrices n’avaient pas l’air de cet avis et comme je tiens toujours compte des bons conseils qu’on me donne… j’ai fait de la chantilly plutôt qu’un pouding.
Yali : tes commentaires ne sont pas tombés dans l’œil d’une aveugle. Dans cette histoire, où les personnages ont une relation presque fusionnelle, pour ne pas trop être perdu quand ils parlent (et je voulais que cela soit vivant) à moins de mettre comme pour une pièce de théâtre les noms avant les dialogues (et je suis déjà à 14980 signes ou quelque chose comme ça) ou de glisser de temps en temps un « dit machin chose », je ne voyais pas comment faire autrement qu’en laissant quelques indices au lecteur pour qu’il devine de qui il s’agissait.
Le Bourget du Lac, c’est une ville d’eau !
Je sens que grâce à vous je progresse. La prochaine fois, avec moins de talent mais autant de courage, je m’attaque à la rédaction de « la montagne magique »
Island : tes remarques sont chaleureuses et un peu de miel adoucit les maux de gorge causés par ce qui se met en travers.
De jeudi à lundi, je serai à « no ordi land ». J’imprimerai pour les emporter avec moi tous les textes de la nouvelle vague posté avant mercredi soir. Je me permettrai à mon retour de vous envoyer mes commentaires.
Yali, j’ai déjà le tien dans mes bagages.
Merci à tous, à mardi prochain et en attendant que Thomas Mann soit avec vous !
Que voulez-vous qu’elle soulage d’autre que sa vessie ? c’est le problème avec les filles ! elles ont toujours envie de faire pipi, surtout quand elles rigolent. En tout cas moi oui !
C’est un texte réaliste qui n’a pas d’autre ambition que de s’amuser à entraîner gentiment (et j’espère plaisamment) le lecteur dans une petite aventure semée de fausses pistes.
Apousiak : tu aurais peut-être préféré la première version, « le coucou de l’oiseau bleu », avec Mélanie qui profite de la présence inopinée du trio pour se débarrasser de son frère débile après les avoir convaincus de l’aider… pour être franche, moi aussi je préfère cette première version. Mais mes correctrices n’avaient pas l’air de cet avis et comme je tiens toujours compte des bons conseils qu’on me donne… j’ai fait de la chantilly plutôt qu’un pouding.
Yali : tes commentaires ne sont pas tombés dans l’œil d’une aveugle. Dans cette histoire, où les personnages ont une relation presque fusionnelle, pour ne pas trop être perdu quand ils parlent (et je voulais que cela soit vivant) à moins de mettre comme pour une pièce de théâtre les noms avant les dialogues (et je suis déjà à 14980 signes ou quelque chose comme ça) ou de glisser de temps en temps un « dit machin chose », je ne voyais pas comment faire autrement qu’en laissant quelques indices au lecteur pour qu’il devine de qui il s’agissait.
Le Bourget du Lac, c’est une ville d’eau !
Je sens que grâce à vous je progresse. La prochaine fois, avec moins de talent mais autant de courage, je m’attaque à la rédaction de « la montagne magique »
Island : tes remarques sont chaleureuses et un peu de miel adoucit les maux de gorge causés par ce qui se met en travers.
De jeudi à lundi, je serai à « no ordi land ». J’imprimerai pour les emporter avec moi tous les textes de la nouvelle vague posté avant mercredi soir. Je me permettrai à mon retour de vous envoyer mes commentaires.
Yali, j’ai déjà le tien dans mes bagages.
Merci à tous, à mardi prochain et en attendant que Thomas Mann soit avec vous !
souris- Nombre de messages : 64
Age : 32
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
ça c'est le meilleur morceau :-)souris a écrit:- Il n’y a pas de mal, et puis je ne déteste pas qu’un homme soit un peu bête, sourit Diane.
c'est plaisant à lire et bien mené, mais je trouve que tu prends quand même trop de distance avec la ville et l'eau.
J'ai cru un instant que ton nectar et celui de Gobu (si je me souviens bien) étaient un seul et unique, le même...
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
J'ai lu. Je n'ai pas grand-chose à dire de ce texte. Pas mal de maladresse. A vrai dire je m'y suis ennuyée. Je m'en excuse. Si tu as seize ans comme tu l'affiches: je te dirais : Continue d'écrire, tu te débrouilles pas mal.
Faire attention aux assonances, lire tes textes à voix hautes. La musique des mots, c'est important.
Ici par exemple, ce n'est pas très heureux:
"Se sentant sans leur hôtesse intrus sur ces terres"
Faire attention aux assonances, lire tes textes à voix hautes. La musique des mots, c'est important.
Ici par exemple, ce n'est pas très heureux:
"Se sentant sans leur hôtesse intrus sur ces terres"
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
ça biche pour toi, souris ! oui tu es photographiée, alors souris ! c'est le sourire aux lèvres qu'on lit ton histoire. j'ai cru à du féerique et c'est que de l'esbroufe. bien joué de nous ! des amorces de trucs rigolos quand ils arrivent chez Diane et quand ils en partent. sympathiques personnages. et ça se termine sur une pirouette.
claude- Nombre de messages : 142
Age : 64
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 06/05/2008
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Pour avoir lu le premier jet de ce texte, je félicite Souris pour le travail de correction qu'elle a effectué et qui a donné une toute autre direction à son texte; ce n'était pas une mince affaire.
On retrouve de ci de là quelques adjectifs superflus, une ou deux longueurs, mais dans l'ensemble, tu as réussi à rendre ton histoire et cette atmosphère crédibles. Certaines parties mériteraient d'être développées et puis ça aurait été bien de glisser l'une ou l'autre digression, afin de perturber un peu la linéarité du tout, mais ça se lit avec fluidité et c'est agréable.
J'aime bien l'idée de fin et ces parents imposteurs :-)
On retrouve de ci de là quelques adjectifs superflus, une ou deux longueurs, mais dans l'ensemble, tu as réussi à rendre ton histoire et cette atmosphère crédibles. Certaines parties mériteraient d'être développées et puis ça aurait été bien de glisser l'une ou l'autre digression, afin de perturber un peu la linéarité du tout, mais ça se lit avec fluidité et c'est agréable.
J'aime bien l'idée de fin et ces parents imposteurs :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
j'ai trouvé la fin avec les parents un peu incongrue, je l'avoue. mais pourquoi pas? en tout cas j'aime beaucoup la mystique qui plane autour de ta déesse lunaire, les références de la mythologie autour d'Orion et Actéon (et les gars qui n'y connaissent rien et qui ramènent leur fraise... bon inutile de dire qu'en tant que mec je ne puis qu'être d'accord avec toi, ça sent le vécu...) tu es toujours aussi distrayante à lire, cela dit j'aimerai être encore là dans trente ans pour te lire, et voir comment ton style aura évolué, s'il aura conservé toute cette fraîcheur et cette jeunesse qui coulent dans tes mots aujourd'hui.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
"Diane est notre fille. Nous l’avons élevée au biberon, poursuit-elle en tendant sa main vers la biche près du grillage qui s’approche pour la lui lécher." En lisant la première partie de ces deux phrases j'ai tout de suite senti que ces parents-là étaient des farceurs ;-)
J'aime infiniment mieux cette version de l'histoire que la première, Souris! Tes personnages sont bien plus crédibles dans cette tonalité légère et te vont mieux au teint si tu me permets
J'aime infiniment mieux cette version de l'histoire que la première, Souris! Tes personnages sont bien plus crédibles dans cette tonalité légère et te vont mieux au teint si tu me permets
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
J’aime bien ta manière de jouer sur l’ambiguïté, de surfer sur la vague du surnaturel sans jamais y plonger et puis cette pirouette finale est plutôt originale.
Concernant les petites maladresses de ce texte, je ne reviens pas sur celles qui ont déjà été évoquées (notamment les lourdeurs dans les dialogues) mais je voulais souligner la dimension très (trop ?) rectiligne de ce texte. Je m’explique : tu pars d’un point A pour nous amener à un point B et tu ne t’écartes jamais de la trame du récit pour faire quelques parenthèses ou nous raconter un peu autre chose avant de mieux revenir à la trame narrative. Tout est parfaitement chronologique et je trouve que du coup, ton texte manque un peu de dynamisme, d’autant plus qu’il y a quelques longueurs.
Tes lignes restent néanmoins plaisantes à lire. Et puis bravo pour avoir relevé le défi !
Concernant les petites maladresses de ce texte, je ne reviens pas sur celles qui ont déjà été évoquées (notamment les lourdeurs dans les dialogues) mais je voulais souligner la dimension très (trop ?) rectiligne de ce texte. Je m’explique : tu pars d’un point A pour nous amener à un point B et tu ne t’écartes jamais de la trame du récit pour faire quelques parenthèses ou nous raconter un peu autre chose avant de mieux revenir à la trame narrative. Tout est parfaitement chronologique et je trouve que du coup, ton texte manque un peu de dynamisme, d’autant plus qu’il y a quelques longueurs.
Tes lignes restent néanmoins plaisantes à lire. Et puis bravo pour avoir relevé le défi !
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Un peu comme Pili, pas vraiment transporté par ton texte.
Tout d'abord, j'ai tout de suite été un peu rebuté par ta mise en situation qui ne m'a pas semblé très "crédible" ... Les 2 danseurs devant le frère qui tout a coup, nous sort une envie de voir des bêtes sauvages, puis hop, au bord d'une route, en voilà une (ce qui arrive, certes, mais qui est plutôt rare et en plus, précisément quand on cherche une ... ) et puis, bêtement, il s'engage comme un barbare derrière la biche !! on voit tout de suite exactement où tu veux nous amener. je crois que ce serait mieux si d'emblée, tu commençais ton texte après le petit accident et l'immobilisation de la voiture, tout en distillant plus tard dans ton texte quelques infos expliquant le pourquoi de cette situation, perdus en forêt. En plus, ça permettrait également de casser un peu la linéarité dont Krys parle plus haut.
Effectivement, ta nouvelle est un peu hors sujet puisque la ville n'est pas intégrée dans l'intrigue et l'eau pas plus. Mais bon, ça, c'est du détail, l'essentiel étant de trouver l'inspiration pour écrire ...
Bref, je pense qu'il y a de bonnes idées dans ton récit, le décor, l'humour, une petite tension sous jacente (un moment, j'ai cru que tu allais nous faire basculer tout ça vers le film d'horreur en forêt ... ) mais qu'il y a peut-être un travail à faire sur la cohérence de l'intrigue, notamment en se recentrant sur ce qui est utile et ce qui ne l'est pas. Par exemple, le raconter qu'elle se soulage à côté de la voiture n'apporte rien ni au niveau de l'intrigue, ni au niveau de l'ambiance ...
Malgré cela, une lecture agréable et un bel exercice sur la longueur.
Tout d'abord, j'ai tout de suite été un peu rebuté par ta mise en situation qui ne m'a pas semblé très "crédible" ... Les 2 danseurs devant le frère qui tout a coup, nous sort une envie de voir des bêtes sauvages, puis hop, au bord d'une route, en voilà une (ce qui arrive, certes, mais qui est plutôt rare et en plus, précisément quand on cherche une ... ) et puis, bêtement, il s'engage comme un barbare derrière la biche !! on voit tout de suite exactement où tu veux nous amener. je crois que ce serait mieux si d'emblée, tu commençais ton texte après le petit accident et l'immobilisation de la voiture, tout en distillant plus tard dans ton texte quelques infos expliquant le pourquoi de cette situation, perdus en forêt. En plus, ça permettrait également de casser un peu la linéarité dont Krys parle plus haut.
Effectivement, ta nouvelle est un peu hors sujet puisque la ville n'est pas intégrée dans l'intrigue et l'eau pas plus. Mais bon, ça, c'est du détail, l'essentiel étant de trouver l'inspiration pour écrire ...
Bref, je pense qu'il y a de bonnes idées dans ton récit, le décor, l'humour, une petite tension sous jacente (un moment, j'ai cru que tu allais nous faire basculer tout ça vers le film d'horreur en forêt ... ) mais qu'il y a peut-être un travail à faire sur la cohérence de l'intrigue, notamment en se recentrant sur ce qui est utile et ce qui ne l'est pas. Par exemple, le raconter qu'elle se soulage à côté de la voiture n'apporte rien ni au niveau de l'intrigue, ni au niveau de l'ambiance ...
Malgré cela, une lecture agréable et un bel exercice sur la longueur.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Bon... moi, je suis la casse pied de service... j'ai nettement préféré la première version... Tu m'avais annoncé beaucoup de changements mais je ne m'attendais quand même pas à ce point-là... il ne reste plus rien du noeud de l'intrigue initiale. Mais bon. (presque il aurait été marrant (ou intéressant) de poster les deux ! version A et version B... rires !)
Voilà... alors je ne sais si ceci explique cela, mais je n'ai pas vraiment tilté sur cette second mouture. Trop ... ffffff... bla bla bla genre salon... si ce n'est les interventions déjantées des parents à la fin. Mais bon, des originaux, ça se croise davantage qu'une soeur qui hérite d'un "coucou" fraternel.
voilà...
Voilà... alors je ne sais si ceci explique cela, mais je n'ai pas vraiment tilté sur cette second mouture. Trop ... ffffff... bla bla bla genre salon... si ce n'est les interventions déjantées des parents à la fin. Mais bon, des originaux, ça se croise davantage qu'une soeur qui hérite d'un "coucou" fraternel.
voilà...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Quelques lourdeurs et maladresses, surtout au début, rendent le démarrage de la lecture difficile. Ensuite ça coule mieux, le texte est plus fluide et j'y ai moins trouvé d'aspérités à tout le moins. Tu as l'air d'avoir la plume facile, le débit rapide, il y a un rythme, un soufle à ce texte amusant et léger que je n'ai pas laché une seconde car je me demandais vraiment où tu allais nous conduire. Inutile de dire que j'ai bien aimé la fin déjantée. Bonne continuation Souris. Continue à lire beaucoup et à écrire. On sent que tu aimes ça.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
et encore un conte, un ! Et quelle belle écriture toi aussi. C’est un nectar ;-) J’ai beaucoup aimé cette douce histoire, ces 3 amis attachants et cette Diane si hospitalière. Oui, une très jolie histoire, merci.
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Histoire bien sympathique qui a le mérite d'exister suite à une envie collective d'écrire sur un sujet donné.
Je ne répèterai pas les précédentes petites remarques, relevées par les nombreux lecteurs.
Pourtant, il me tient à cœur d'apporter une seule précision inutile, j'en conviens, mais je ne peux me retenir.
Les moutons, risquant de rôtir dans la cheminée, ne peuvent pas avoir plus de descendance, que les castrats, les eunuques, les bœufs, les hongres... Voilà, mon histoire bête.
Sinon pour être sérieux, bravo pour ta prestation, qui révèle une très forte dose d'imagination.
Je ne répèterai pas les précédentes petites remarques, relevées par les nombreux lecteurs.
Pourtant, il me tient à cœur d'apporter une seule précision inutile, j'en conviens, mais je ne peux me retenir.
Les moutons, risquant de rôtir dans la cheminée, ne peuvent pas avoir plus de descendance, que les castrats, les eunuques, les bœufs, les hongres... Voilà, mon histoire bête.
Sinon pour être sérieux, bravo pour ta prestation, qui révèle une très forte dose d'imagination.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: NOUVELLE VAGUE : La biche de l’oiseau bleu
Plaisant et mythologique. La Mythologie donne de la cuisse à l'histoire. Au propre comme au figuré. Surtout que là on a affaire à du beau linge. Artémis ne se mouchait pas du coude. On ne la surprenait pas au bain sans conséquences fâcheuses. Disons le mot : elle avait très sale caractère.
Ta Diane est plus urbaine. Tes personnages sont gentiment farfadingues. Même l'omble chevalier montre le bout de sa nageoire. Que demander de plus ? J'adopte.
Ta Diane est plus urbaine. Tes personnages sont gentiment farfadingues. Même l'omble chevalier montre le bout de sa nageoire. Que demander de plus ? J'adopte.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
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