Intro à un univers qui me trotte dans la tête
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Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Le brasseur du charbonnage
« Pays de Charleroi, c’est toi que je préfère-è-re… »
Arrête-moi c’te saloperie. Grogna le nain dont la barbe rousse et les habits de cuir épais étaient tout couverts de suies et de gras.
-Qu’est-q’t’attend pour ‘m’servir et’pisse de rats ?
Le nain jeta sur le jeune mineur un regard de mépris, celui-ci remit dans sa vieille jaquette le 33 tour et éteignit le tourne disque relié à une petite batterie.
-C’est affaire d’maitre que c’truc la, c’y pas pour les forts en geule’d’ton genre.
A la lumière vacillante d’une lampe à huile, le barbu tirait d’un fut de chêne, une bière épaisse et fleurant bon le houblon. Il porta son énorme chope emplie à ras bord à sa bouche et se macula avec art, la barbe de mousse.
–hum, c’te là s’en s’ra une bonne dans qu’ques quinzaines.
Un bruit perça le silence, venant du fond de la galerie. Une salve de pistolet mitrailleur lui répondit sans ambages. Le jeune, raffermi sa prise sur l’arme et se leva alors que le nain troquait à regret sa chope contre la grosse pioche passée à sa ceinture.
-C’en est une ?
-Pour sur c’est une d’c’ catins.
Des gargouillis parvenaient de quelques pas, ils avancèrent armes brandies. Sur le sol se contorsionnait une femme à l’aspect bestial, affublée de haillon et puante comme un gueux. Ces tripes exposées sur le sol barbotaient dans le sang. Les compères partirent d’un grand rire, un peu forcé.
-Saloperie d’veuves j’peu pas les saquer.
-Ba fit le nain, fait lui son affaire ca’t’passera les nerfs et ça m’laiss’ra l’temps d’finir ma dégustation.
Le jeune posa son arme au niveau du cou de la femme et, alors qu’il la besognait, lui envoya une salve en travers de la nuque. Le nain rit et bu.
-M’sire l’brasseur ?
De derrière les amants, une silhouette sortit de l’ombre. Un gaillard pas plus épais qu’un manche de hache et blanc comme un navet. Il était borgne et tenait un cruchon en étain, à deux mains avec précaution.
-J’m’en vient quérir qu’ques litres d’vot bonne bière pour mon père.
-Ah Ah, un homme de goût qu’ton damné père, tiens va, d’la quelle y veut ?
-D’la nouvelle qui m’a dit.
-Humpt, privilégié va.
Le nain remplit le cruchon avec dévotion, récupérant la dernière goute du robinet sur un doigt qu’il suça goulument.
-Comment ça va la haut ? demanda le jeune mineur.
-Pas pire qu’ici, y sont en train d’repercer la galerie vers Marchiennes.
Des hurlements les forcèrent à laisser là leur conversation.
-Les veuves.
-Ouai et plus d’une m’est d’avis.
Le jeune fit feu suivit par le borgne qui tira de sa besace un canon scié. Des formes mouvantes avancèrent par delà les premières tombées et se ruèrent sur les défenseurs. Elles étaient une bonne trentaine, des femmes de tout âge, en loques, bras tendus pour une étreinte funèbre.
-Elles veulent bouffer, s’auront pas ma bière, hurla le nain.
Il saisit sa pioche et fit éclater les crânes de ses deux compagnons. Il prit ensuite son tonnelet sous son bras et s’encouru dans la direction opposée. Les bruits de ripailles s’affaiblirent doucement.
« Pays de Charleroi, c’est toi que je préfère-è-re… »
Arrête-moi c’te saloperie. Grogna le nain dont la barbe rousse et les habits de cuir épais étaient tout couverts de suies et de gras.
-Qu’est-q’t’attend pour ‘m’servir et’pisse de rats ?
Le nain jeta sur le jeune mineur un regard de mépris, celui-ci remit dans sa vieille jaquette le 33 tour et éteignit le tourne disque relié à une petite batterie.
-C’est affaire d’maitre que c’truc la, c’y pas pour les forts en geule’d’ton genre.
A la lumière vacillante d’une lampe à huile, le barbu tirait d’un fut de chêne, une bière épaisse et fleurant bon le houblon. Il porta son énorme chope emplie à ras bord à sa bouche et se macula avec art, la barbe de mousse.
–hum, c’te là s’en s’ra une bonne dans qu’ques quinzaines.
Un bruit perça le silence, venant du fond de la galerie. Une salve de pistolet mitrailleur lui répondit sans ambages. Le jeune, raffermi sa prise sur l’arme et se leva alors que le nain troquait à regret sa chope contre la grosse pioche passée à sa ceinture.
-C’en est une ?
-Pour sur c’est une d’c’ catins.
Des gargouillis parvenaient de quelques pas, ils avancèrent armes brandies. Sur le sol se contorsionnait une femme à l’aspect bestial, affublée de haillon et puante comme un gueux. Ces tripes exposées sur le sol barbotaient dans le sang. Les compères partirent d’un grand rire, un peu forcé.
-Saloperie d’veuves j’peu pas les saquer.
-Ba fit le nain, fait lui son affaire ca’t’passera les nerfs et ça m’laiss’ra l’temps d’finir ma dégustation.
Le jeune posa son arme au niveau du cou de la femme et, alors qu’il la besognait, lui envoya une salve en travers de la nuque. Le nain rit et bu.
-M’sire l’brasseur ?
De derrière les amants, une silhouette sortit de l’ombre. Un gaillard pas plus épais qu’un manche de hache et blanc comme un navet. Il était borgne et tenait un cruchon en étain, à deux mains avec précaution.
-J’m’en vient quérir qu’ques litres d’vot bonne bière pour mon père.
-Ah Ah, un homme de goût qu’ton damné père, tiens va, d’la quelle y veut ?
-D’la nouvelle qui m’a dit.
-Humpt, privilégié va.
Le nain remplit le cruchon avec dévotion, récupérant la dernière goute du robinet sur un doigt qu’il suça goulument.
-Comment ça va la haut ? demanda le jeune mineur.
-Pas pire qu’ici, y sont en train d’repercer la galerie vers Marchiennes.
Des hurlements les forcèrent à laisser là leur conversation.
-Les veuves.
-Ouai et plus d’une m’est d’avis.
Le jeune fit feu suivit par le borgne qui tira de sa besace un canon scié. Des formes mouvantes avancèrent par delà les premières tombées et se ruèrent sur les défenseurs. Elles étaient une bonne trentaine, des femmes de tout âge, en loques, bras tendus pour une étreinte funèbre.
-Elles veulent bouffer, s’auront pas ma bière, hurla le nain.
Il saisit sa pioche et fit éclater les crânes de ses deux compagnons. Il prit ensuite son tonnelet sous son bras et s’encouru dans la direction opposée. Les bruits de ripailles s’affaiblirent doucement.
antoine surin- Nombre de messages : 69
Age : 39
Date d'inscription : 10/04/2008
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Je me permets de corriger ton titre, il y a deux T à trotte... :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Et deux à "goutte" :Sahkti a écrit:Je me permets de corriger ton titre, il y a deux T à trotte... :-)
la dernière goutte du robinet
Hé bé, pas drôle l'univers qui te troTTe dans la têTe ! J'y comprends (presque) pas gouTTe !
Invité- Invité
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Il y a pas mal de description c'est bien, mais je ne comprend pas pourquoi ils tuent les veuves ?
C'est normal ou pas ?
Et sinon, il faut aimer ce registre là, moi c'est pas vraiment mon "truc", mais je pense que c'est bien fait ...
C'est normal ou pas ?
Et sinon, il faut aimer ce registre là, moi c'est pas vraiment mon "truc", mais je pense que c'est bien fait ...
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Peach a écrit:Il y a pas mal de description c'est bien, mais je ne comprend pas pourquoi ils tuent les veuves ?
C'est normal ou pas ?
Et sinon, il faut aimer ce registre là, moi c'est pas vraiment mon "truc", mais je pense que c'est bien fait ...
oui c'est normal (dans l'histoire évidement, je n'ai tué une veuve qu'une seule foi dans ma vie mais c'était presqu'un accident, lol). Le but de cette publication est de savoir si c'est assez original, est-ce que ça intrigue ou non??? Ce genre de chose, pour ne pas que je bosse pour les c******* du pape.
antoine surin- Nombre de messages : 69
Age : 39
Date d'inscription : 10/04/2008
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
c'est assez terrible effectivement, mais moi ça m'a donné envie de continuer de lire, j'étaisdéçue en arrivant à la fin du texte... donc plutôt bon signe non? :-)
puce- Nombre de messages : 30
Age : 41
Localisation : suisse
Date d'inscription : 19/04/2008
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Ouaip. Ca trucule pas mal, ça pinte et ça charcle, ça renifle la mousse et le raisiné, bref assez rabelaisien, dans le genre grand-guignol carolo. Chuis assez preneur.
Voir si tu peux tenir la distance. C'est un peu court, jeune homme, pour le moment...Et puis la plupart des veuves peuvent encore servir...
Voir si tu peux tenir la distance. C'est un peu court, jeune homme, pour le moment...Et puis la plupart des veuves peuvent encore servir...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Ben... moi j'aimerais bien la suite, et pourquoi il y a autant de veuve ?
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Besoin d'un peu plus de matière pour me faire une idée. Alors, une suite serait la bienvenue.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Ça se tient. Un peu "apocalypse 2024" avec le pas encore navrant Don Johnson dans le rôle du héros qui bouffe la fille à la fin... ou du côté de Mad Max...
Il faut peut-être installer l'ambiance plutôt que de nous tremper dedans d'un coup, tisser une histoire en même temps que le réseau de tes galeries de mine, i'm'semble.
Au sujet des roubignoles du pape, tu vas peut-être un peu vite en manoeuvre.
Il faut peut-être installer l'ambiance plutôt que de nous tremper dedans d'un coup, tisser une histoire en même temps que le réseau de tes galeries de mine, i'm'semble.
Au sujet des roubignoles du pape, tu vas peut-être un peu vite en manoeuvre.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
antoine surin a écrit:Le brasseur du charbonnage
« Pays de Charleroi, c’est toi que je préfère-è-re… »
Arrête-moi c’te saloperie. Grogna le nain dont la barbe rousse et les habits de cuir épais étaient tout couverts de suie et de gras.
-Qu’est-q’t’attends pour ‘m’servir et’pisse de rat ?
Le nain jeta sur le jeune mineur un regard de mépris, celui-ci remit dans sa vieille jaquette le 33 tours et éteignit le tourne-disque relié à une petite batterie.
-C’est affaire d’maître que c’truc-là, c’y pas pour les forts en gueule’d’ton genre.
À la lumière vacillante d’une lampe à huile, le barbu tirait d’un fût de chêne, une bière épaisse et fleurant bon le houblon. Il porta son énorme chope emplie à ras bord à sa bouche et se macula avec art, la barbe de mousse.
–hum, c’te là s’en s’ra une bonne dans qu’ques quinzaines.
Un bruit perça le silence, venant du fond de la galerie. Une salve de pistolet mitrailleur lui répondit sans ambages. Le jeune, raffermit sa prise sur l’arme et se leva alors que le nain troquait à regret sa chope contre la grosse pioche passée à sa ceinture.
-C’en est une ?
-Pour sûr c’est une d’c’ catins.
Des gargouillis parvenaient de quelques pas, ils avancèrent armes brandies. Sur le sol se contorsionnait une femme à l’aspect bestial, affublée de haillons et puante comme un gueux. Ses tripes exposées sur le sol barbotaient dans le sang. Les compères partirent d’un grand rire, un peu forcé.
-Saloperie d’veuves j’peux pas les saquer.
-Bah fit le nain, fais-lui son affaire ça’t’passera les nerfs et ça m’laiss’ra l’temps d’finir ma dégustation.
Le jeune posa son arme au niveau du cou de la femme et, alors qu’il la besognait, lui envoya une salve en travers de la nuque. Le nain rit et but.
-M’sire l’brasseur ?
De derrière les amants, une silhouette sortit de l’ombre. Un gaillard pas plus épais qu’un manche de hache et blanc comme un navet. Il était borgne et tenait un cruchon en étain, à deux mains avec précaution.
-J’m’en viens quérir qu’ques litres d’vot bonne bière pour mon père. ...
Je sais... je sais... suis pénible à propos de l'orthographe. Mais quand il y a vraiment beaucoup de fautes, c'est une vraie souffrance qui me gâche tout plaisir de lecture.
Sinon, oui, pour ce que tu as posté, ça tient la route, ça accroche bien le lecteur. Faut voir la suite maintenant...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Suite à cette farce, je reste dubitatif face à l'utilisation du langage imagé des protagonistes. L'effort de relire plusieurs fois les mêmes mots, risque de se résumer à en écourter la suite du texte rapidement.
Sinon l'ensemble est cohérent, même si je n'adhère pas à cette religion du meurtre à tout prix.
Je lirai la suite.
Sinon l'ensemble est cohérent, même si je n'adhère pas à cette religion du meurtre à tout prix.
Je lirai la suite.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Ce petit texte colle vraiment au souvenir de ces bouquins de poche à lire dans le TGV. Éditions Plon ou quelque chose comme ça. Ma fois cela m'a apporté un brin de nostalgie, je n'ai bien évidemment pas ce genre de littérature disponible. je ne relèverai pas les fautes, pense tout de même à les limiter.
Invité- Invité
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Le fait est, Antoine, que ton univers intrigue, ça laisse perplexe, et donc, fatalement, on a envie d'en savoir plus, de connaître un peu mieux les protagonistes et leurs motivations, et de savoir d'où viennent ces veuves. Je ne suis allé qu'une fois du côté de Charleroi, je ne m'étais pas rendu compte que c'était aussi violent, par là-bas... ;o))
Woody- Nombre de messages : 57
Age : 58
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 24/05/2008
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Et les kobolds, alors ?
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Intro à un univers qui me trotte dans la tête
Sur la forme: je suis gênée par les dialogues, cela ne facilite pas la lecture que de mettre des apostrophes partout. Il me semble que tu peux rendre le parlé-écrit sans cela (genre Céline) non ?
Sur le fond: est-ce que les maris ont été occis lors d'une guerre quelconque, ou est-ce que les veuves s'en sont chargées elles-mêmes, comme d'écoeurantes amazones ???
Sinon, il me faudrait un peu plus pour savoir si j'apprécie ou pas...je n'aime que les boucheries motivées... "narrativement" parlant, bien-sûr.
(sinon, les kobolds sont cachés dans l'herbe noire, je crois bien...)
Sur le fond: est-ce que les maris ont été occis lors d'une guerre quelconque, ou est-ce que les veuves s'en sont chargées elles-mêmes, comme d'écoeurantes amazones ???
Sinon, il me faudrait un peu plus pour savoir si j'apprécie ou pas...je n'aime que les boucheries motivées... "narrativement" parlant, bien-sûr.
(sinon, les kobolds sont cachés dans l'herbe noire, je crois bien...)
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