L'âme au-delà du monde
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bertrand-môgendre
Penny
Sahkti
Halicante
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L'âme au-delà du monde
Bonjour,
Je vous soumets un texte qui me pose un problème : je l'ai d'abord écrit sous forme de poème, mais je le trouvais trop "métrique". Je tente donc d'en faire un texte en prose, mais j'ai beau le travailler, à chaque relecture il me semble bancal... Je viens de découvrir ce forum, je me suis dit que vous pourriez peut-être m'aider ! Voici le poème :
L’âme au-delà du monde
Sur le bord des falaises
Des pans de ciel s’accrochent :
Ils ont les ailes noires
Et leurs couleurs graphiques
Sont d’une perfection rare.
Ils connaissent les abîmes
Mais tutoient les nuages
Et le vent qui les porte,
Ils l’aiment éperdument.
Ils sont de ces seigneurs
Dont le regard emporte
Nos misères profondes
Comme la part de divin
Qui manque à nous, humains.
Ces célestes oiseaux
Ont l’âme au-delà du monde.
Ils se posent le soir,
Nichés sur les falaises,
Et les humains viennent voir
Ce coin de liberté
Dans leur regard tranquille.
Ce coin de paradis
Qu’ils ne connaissent pas,
L’instant d’une rencontre,
Les humains l’entrevoient.
Et, enchaînés sur Terre,
L’espace d’un instant,
Nous sommes tout à coup
Transportés de lumière
À l’instant précis où
Les yeux du macareux
Viennent nous parler des cieux.
Leur silence en dit long
Sur les secrets qu’ils taisent
La sagesse est leur guide,
Et, s’ils s’envolent soudain,
Nous demeurons transis,
Au bord de la falaise
Nous regardons l’abîme
Qui s’ouvre, et c’est la fin...
Nos yeux les suivent alors
Dans leur vol si rapide,
Ces messagers du ciel
Que nous remercions,
Silencieusement,
D’un bonheur indicible :
Grâce à eux nous aussi,
Nous côtoyons les dieux.
Et le texte en prose :
Sur le bord des falaises, à la tombée du soir, des pans de ciel posent leurs ailes noires. D'une perfection rare, les couleurs de leur bec, graphiques et magnifiques, ont la candeur d'un masque. Ils sont de ces seigneurs qui connaissent les abîmes et tutoient les nuages, qui semblent posséder cette part de divin qui nous fait tant défaut, et, d’un regard, d’un seul, ils savent emporter nos misères profondes. Ces célestes oiseaux ont l’âme au-delà du monde.
Ils aiment éperdument le bleu azuréen, la finesse des embruns, le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un. À la tombée du soir, lorsqu’ils se posent enfin, nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis, ce souffle de liberté dans leur regard tranquille, dans leurs yeux merveilleux où se reflètent les cieux.
Leur silence en dit long sur les secrets qu’ils taisent, la sagesse est leur guide, et, s’ils s’envolent soudain, nous demeurons transis au bord de la falaise. Nos yeux les suivent alors dans leur vol si rapide, et nous les remercions, ces messagers du ciel : grâce à eux, nous aussi, nous côtoyons les dieux.
Je vous soumets un texte qui me pose un problème : je l'ai d'abord écrit sous forme de poème, mais je le trouvais trop "métrique". Je tente donc d'en faire un texte en prose, mais j'ai beau le travailler, à chaque relecture il me semble bancal... Je viens de découvrir ce forum, je me suis dit que vous pourriez peut-être m'aider ! Voici le poème :
L’âme au-delà du monde
Sur le bord des falaises
Des pans de ciel s’accrochent :
Ils ont les ailes noires
Et leurs couleurs graphiques
Sont d’une perfection rare.
Ils connaissent les abîmes
Mais tutoient les nuages
Et le vent qui les porte,
Ils l’aiment éperdument.
Ils sont de ces seigneurs
Dont le regard emporte
Nos misères profondes
Comme la part de divin
Qui manque à nous, humains.
Ces célestes oiseaux
Ont l’âme au-delà du monde.
Ils se posent le soir,
Nichés sur les falaises,
Et les humains viennent voir
Ce coin de liberté
Dans leur regard tranquille.
Ce coin de paradis
Qu’ils ne connaissent pas,
L’instant d’une rencontre,
Les humains l’entrevoient.
Et, enchaînés sur Terre,
L’espace d’un instant,
Nous sommes tout à coup
Transportés de lumière
À l’instant précis où
Les yeux du macareux
Viennent nous parler des cieux.
Leur silence en dit long
Sur les secrets qu’ils taisent
La sagesse est leur guide,
Et, s’ils s’envolent soudain,
Nous demeurons transis,
Au bord de la falaise
Nous regardons l’abîme
Qui s’ouvre, et c’est la fin...
Nos yeux les suivent alors
Dans leur vol si rapide,
Ces messagers du ciel
Que nous remercions,
Silencieusement,
D’un bonheur indicible :
Grâce à eux nous aussi,
Nous côtoyons les dieux.
Et le texte en prose :
Sur le bord des falaises, à la tombée du soir, des pans de ciel posent leurs ailes noires. D'une perfection rare, les couleurs de leur bec, graphiques et magnifiques, ont la candeur d'un masque. Ils sont de ces seigneurs qui connaissent les abîmes et tutoient les nuages, qui semblent posséder cette part de divin qui nous fait tant défaut, et, d’un regard, d’un seul, ils savent emporter nos misères profondes. Ces célestes oiseaux ont l’âme au-delà du monde.
Ils aiment éperdument le bleu azuréen, la finesse des embruns, le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un. À la tombée du soir, lorsqu’ils se posent enfin, nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis, ce souffle de liberté dans leur regard tranquille, dans leurs yeux merveilleux où se reflètent les cieux.
Leur silence en dit long sur les secrets qu’ils taisent, la sagesse est leur guide, et, s’ils s’envolent soudain, nous demeurons transis au bord de la falaise. Nos yeux les suivent alors dans leur vol si rapide, et nous les remercions, ces messagers du ciel : grâce à eux, nous aussi, nous côtoyons les dieux.
Re: L'âme au-delà du monde
Bonjour et bienvenue Halicante!
Quelques mots ICI seraient bienvenus, si tu le souhaites.
Pourrais-tu également donner un autre titre à ce texte? De la sorte, je corrigerai l'en-tête et je l'encoderai au catalogue. Merci à toi!
Quelques mots ICI seraient bienvenus, si tu le souhaites.
Pourrais-tu également donner un autre titre à ce texte? De la sorte, je corrigerai l'en-tête et je l'encoderai au catalogue. Merci à toi!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'âme au-delà du monde
Sahkti a écrit:Bonjour et bienvenue Halicante!
Quelques mots ICI seraient bienvenus, si tu le souhaites.
Pourrais-tu également donner un autre titre à ce texte? De la sorte, je corrigerai l'en-tête et je l'encoderai au catalogue. Merci à toi!
Merci ! J'ai mis mon message de présentation au mauvais endroit, désolée !
Pour ce qui est du titre du texte, "l'âme au-delà du monde" est le titre du poème et du texte en prose, mais s'il faut un autre titre pour le deuxième, euh... Il faut que j'y réfléchisse !
Re: L'âme au-delà du monde
ok, je corrige tout cela!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'âme au-delà du monde
Ceci dit, je trouve que la forme en rimes sonne quelque peu "artificielle", ou un peu trop convenue... Je ne sais pas pourquoi je ne peux pas m'empêcher de faire des vers de 6/6/6 pieds à chaque fois !
Re: L'âme au-delà du monde
Je dois dire que j'aime beaucoup en poème et en prose et que je n'arriverais pas à dire lequel des deux donne le mieux (je vais relire ça demain, enfin, d'ici quelques heures, à tête reposée ^^)!
Penny- Nombre de messages : 98
Age : 33
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: L'âme au-delà du monde
Commentaires :
Cette seconde forme me convient mieux pour ce type de texte.
“ Ils aiment éperdument le bleu azuréen, la finesse des embruns, le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un”
Proposition : Si ces oiseaux épousent les éléments tels que l'azur, les embruns, le vent, au point de ne faire qu'un, lequel devient lesquels
“. .. les secrets qu’ils taisent, la sagesse . . .”
Proposition : un point après taisent.
Belles descriptions. Je me suis laissé porter au dessus de la mer.
Cette seconde forme me convient mieux pour ce type de texte.
“ Ils aiment éperdument le bleu azuréen, la finesse des embruns, le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un”
Proposition : Si ces oiseaux épousent les éléments tels que l'azur, les embruns, le vent, au point de ne faire qu'un, lequel devient lesquels
“. .. les secrets qu’ils taisent, la sagesse . . .”
Proposition : un point après taisent.
Belles descriptions. Je me suis laissé porter au dessus de la mer.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'âme au-delà du monde
Je préfère le texte en prose, beaucoup plus fluide, comme on l'attend sur ce thème.
Invité- Invité
Re: L'âme au-delà du monde
Merci pour vos réponses !
[quote="bertrand-môgendre"]Commentaires :
“ Ils aiment éperdument le bleu azuréen, la finesse des embruns, le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un”
Proposition : Si ces oiseaux épousent les éléments tels que l'azur, les embruns, le vent, au point de ne faire qu'un, lequel devient lesquels
En effet, la coordination prête à confusion. En fait, c'est avec le vent qu'ils ne font qu'un - j'aurais peut-être dû mettre : "... la finesse des embruns, et le vent qui les enveloppe, avec lequel..."
Je retiens le point après "qu'ils taisent"; mon problème était de faire quelque chose qui se lit comme on suit un vol d'oiseau, de façon très fluide et aérée, c'est pourquoi j'ai préféré les virgules aux points, pour que ça coule mieux, mais du coup ça perd en cohérence, comme pour "avec lequel..."
[quote="bertrand-môgendre"]Commentaires :
“ Ils aiment éperdument le bleu azuréen, la finesse des embruns, le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un”
Proposition : Si ces oiseaux épousent les éléments tels que l'azur, les embruns, le vent, au point de ne faire qu'un, lequel devient lesquels
En effet, la coordination prête à confusion. En fait, c'est avec le vent qu'ils ne font qu'un - j'aurais peut-être dû mettre : "... la finesse des embruns, et le vent qui les enveloppe, avec lequel..."
Je retiens le point après "qu'ils taisent"; mon problème était de faire quelque chose qui se lit comme on suit un vol d'oiseau, de façon très fluide et aérée, c'est pourquoi j'ai préféré les virgules aux points, pour que ça coule mieux, mais du coup ça perd en cohérence, comme pour "avec lequel..."
Re: L'âme au-delà du monde
Oups ! J'ai effacé un [/quote] en trop en citant le message de bertrand-môgendre, je m'en suis aperçue trop tard... La prochaine fois je ferai plus attention ! (Je suis encore en phase d'apprentissage sur VE !)
Re: L'âme au-delà du monde
Salut, Halicante, je pense aussi que cette "histoire naturelle" sonne mieux en prose. C'est écrit avec beaucoup de talent, je regrette peut-être que, dans la version en prose, tu ne cites pas nommément le macareux, comme tu le fais dans la version en vers, parce que c'est un très beau mot... et un très bel oiseau. :-)
Woody- Nombre de messages : 57
Age : 58
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 24/05/2008
Re: L'âme au-delà du monde
Ben... je suis entre les deux. Avec une préférence aussi pour la prose, et pourtant il me semble que tu en dis davantage en vers.
Je pense que, en dépit de leur construction en 6/6/6, ces vers sont plus proche de la prose que du poème. Il suffirait d'un rien -peut-être dans l'ordre de certains mots-
Ces célestes oiseaux ont l’âme au-delà du monde.
Je pense que, en dépit de leur construction en 6/6/6, ces vers sont plus proche de la prose que du poème. Il suffirait d'un rien -peut-être dans l'ordre de certains mots-
Ces célestes oiseaux ont l’âme au-delà du monde.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: L'âme au-delà du monde
Woody a écrit:Salut, Halicante, je pense aussi que cette "histoire naturelle" sonne mieux en prose. C'est écrit avec beaucoup de talent, je regrette peut-être que, dans la version en prose, tu ne cites pas nommément le macareux, comme tu le fais dans la version en vers, parce que c'est un très beau mot... et un très bel oiseau. :-)
J'avais gardé le mot "macareux" au départ dans la version en prose, mais il y avait trop de "eux" dans ma phrase ("... les yeux merveilleux des macareux où se reflètent les cieux") - mais ta remarque me fait penser que, du coup, le lecteur qui ne lirait que la version en prose ne saurait pas forcément qu'il est question des macareux. Mais je peux le remettre à un autre endroit, dans une phrase sans "eux... eux" !
Re: L'âme au-delà du monde
Reginelle a écrit:Ben... je suis entre les deux. Avec une préférence aussi pour la prose, et pourtant il me semble que tu en dis davantage en vers.
Je pense que, en dépit de leur construction en 6/6/6, ces vers sont plus proche de la prose que du poème. Il suffirait d'un rien -peut-être dans l'ordre de certains mots-
Ces célestes oiseaux ont l’âme au-delà du monde.
Tu veux dire "Ces oiseaux célestes" au lieu de "Ces célestes oiseaux", par exemple ?
Ce qui ne me plaît pas, dans la version en vers, outre cet aspect "mécanique" des rimes (à la lecture, le "si-len-ci-eu-se-ment" n'est pas très harmonieux, je trouve), ce sont quelques tournures que j'ai enlevées dans l'autre version, comme par exemple "Ils se posent le soir, / Nichés sur les falaises" (soit ils se posent, soit ils sont nichés sur les falaises, mais ils ne peuvent pas faire les deux à la fois), ou "Nous sommes tout à coup / Transportés de lumière" (qui ne veut pas dire grand chose, le verbe "transporter" se construisant avec un COD).
Bref, j'ai vraiment du mal avec ce texte, parce que je l'aime vraiment, mais j'ai perdu la spontanéité de l'instant où je l'ai écrit (en vers) juste après cette rencontre magique avec les macareux. Depuis, j'erre dans mes souvenirs en essayant de retrouver l'étincelle pour en faire un texte en prose, mais à force de le travailler, je m'énerve et je m'éloigne de l'influence ô combien apaisante de ces magnifiques oiseaux !
Re: L'âme au-delà du monde
Ils sont trop beaux, je ne résiste pas ! (et je teste par la même occasion l'envoi d'images...)
Re: L'âme au-delà du monde
A mon avis, jetez le premier sans regret. Le second, épuré de scories à visée poétisante est tellement plus fort, plus vrai.
« le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un. »
« ce » résoudrait élégamment le problème soulevé.
Là, j’aime moins, « coin de paradis »… Bollywood ?
« À la tombée du soir, lorsqu’ils se posent enfin, nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis, ce souffle de liberté dans leur regard tranquille, dans leurs yeux merveilleux où se reflètent les cieux. »
Mais j’aime beaucoup la fin, qui chante.
« Leur silence en dit long sur les secrets qu’ils taisent, la sagesse est leur guide, et, s’ils s’envolent soudain, nous demeurons transis au bord de la falaise. Nos yeux les suivent alors dans leur vol si rapide, et nous les remercions, ces messagers du ciel : grâce à eux, nous aussi, nous côtoyons les dieux.»
« le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un. »
« ce » résoudrait élégamment le problème soulevé.
Là, j’aime moins, « coin de paradis »… Bollywood ?
« À la tombée du soir, lorsqu’ils se posent enfin, nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis, ce souffle de liberté dans leur regard tranquille, dans leurs yeux merveilleux où se reflètent les cieux. »
Mais j’aime beaucoup la fin, qui chante.
« Leur silence en dit long sur les secrets qu’ils taisent, la sagesse est leur guide, et, s’ils s’envolent soudain, nous demeurons transis au bord de la falaise. Nos yeux les suivent alors dans leur vol si rapide, et nous les remercions, ces messagers du ciel : grâce à eux, nous aussi, nous côtoyons les dieux.»
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: L'âme au-delà du monde
A mon avis, jetez le premier sans regret. Le second, épuré de scories à visée poétisante est tellement plus fort, plus vrai.
« le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un. »
« ce » résoudrait élégamment le problème soulevé.
Là, j’aime moins, « coin de paradis »… Bollywood ?
« À la tombée du soir, lorsqu’ils se posent enfin, nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis, ce souffle de liberté dans leur regard tranquille, dans leurs yeux merveilleux où se reflètent les cieux. »
Mais j’aime beaucoup la fin, qui chante.
« Leur silence en dit long sur les secrets qu’ils taisent, la sagesse est leur guide, et, s’ils s’envolent soudain, nous demeurons transis au bord de la falaise. Nos yeux les suivent alors dans leur vol si rapide, et nous les remercions, ces messagers du ciel : grâce à eux, nous aussi, nous côtoyons les dieux.»
« le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un. »
« ce » résoudrait élégamment le problème soulevé.
Là, j’aime moins, « coin de paradis »… Bollywood ?
« À la tombée du soir, lorsqu’ils se posent enfin, nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis, ce souffle de liberté dans leur regard tranquille, dans leurs yeux merveilleux où se reflètent les cieux. »
Mais j’aime beaucoup la fin, qui chante.
« Leur silence en dit long sur les secrets qu’ils taisent, la sagesse est leur guide, et, s’ils s’envolent soudain, nous demeurons transis au bord de la falaise. Nos yeux les suivent alors dans leur vol si rapide, et nous les remercions, ces messagers du ciel : grâce à eux, nous aussi, nous côtoyons les dieux.»
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: L'âme au-delà du monde
Ha, ha ! J'aime beaucoup l'expression de "scories à visée poétisante" !pierre-henri a écrit:A mon avis, jetez le premier sans regret. Le second, épuré de scories à visée poétisante est tellement plus fort, plus vrai.
Bonne idée ! "Ce vent qui les enveloppe..." ! Mais c'est bien sûr !pierre-henri a écrit:« le vent qui les enveloppe, avec lequel ils ne font qu’un. »
« ce » résoudrait élégamment le problème soulevé.
Moi, un "coin de paradis", ça m'évoque plutôt la Provence (allez savoir pourquoi, moi qui suis Bretonne... !) - ou Raivavae, bien sûr ! (Mais Raivavae est hors concours, c'est bien plus que le paradis... : cf. http://www.loceanique.org/spip/article62.html) ! , mais surtout pas Bollywood ! Pourriez-vous préciser ce qui vous plaît moins dans cette partie-là ? Ca m'intéresse de voir pourquoi je n'ai pas réussi à faire passer le sentiment d'apaisement que j'ai ressenti à voir ces macareux si proches de moi - ou bien est-ce seulement l'expression "coin de paradis" qui vous semble galvaudée ?!pierre-henri a écrit:Là, j’aime moins, « coin de paradis »… Bollywood ?
Re: L'âme au-delà du monde
À la tombée du soir, lorsqu’ils se posent enfin,
Rien à redire
nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis,
ça, c’est gnangnan, convenu, platement rose. Non !
Alors, la suite se lit au jour de cette impression et la ringardise.
ce souffle de liberté dans leur regard tranquille,
dans leurs yeux merveilleux (convenu et « trop » naïf) où se reflètent les cieux(idem).
»
Rien à redire
nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis,
ça, c’est gnangnan, convenu, platement rose. Non !
Alors, la suite se lit au jour de cette impression et la ringardise.
ce souffle de liberté dans leur regard tranquille,
dans leurs yeux merveilleux (convenu et « trop » naïf) où se reflètent les cieux(idem).
»
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: L'âme au-delà du monde
Ben, là, j'ai seulement relevé la phrase parce qu'elle me plait beaucoup.Halicante a écrit:Ces célestes oiseaux ont l’âme au-delà du monde.
Tu veux dire "Ces oiseaux célestes" au lieu de "Ces célestes oiseaux", par exemple ?
Ils se posent le soirHalicante a écrit:...(à la lecture, le "si-len-ci-eu-se-ment" n'est pas très harmonieux, je trouve), .../... "Ils se posent le soir, / Nichés sur les falaises" (soit ils se posent, soit ils sont nichés sur les falaises, mais ils ne peuvent pas faire les deux à la fois),
Et nichent aux falaises
Comme ça, tu as toujours les deux actions, se poser et nicher, dans une suite logique, non ? J'y vois aussi le mouvement... l'oiseau qui se pose et se blottit dans son nid.
Ok pour "silencieusement", pas très harmonieux.
Je me suis amusée à :Halicante a écrit:... ou "Nous sommes tout à coup / Transportés de lumière" (qui ne veut pas dire grand chose, le verbe "transporter" se construisant avec un COD).
Nous, enchaînés à la Terre,
Nous voilà tout à coup
L’espace d’un regard,
Transportés de lumière
À l’instant précis où
Les yeux du macareux
Nous révèlent les cieux.
Leur silence nous dit
tous les secrets qu’ils taisent
j'ai remplacé le premier "instant" par "regard" pour supprimer une répétition, et ensuite "parlent" par "révèlent" à cause de "leur silence" et "qu'ils taisent". Avec révéler j'ai l'image d'un regard-fenêtre qui ouvre sur leur monde et au travers duquel nous pouvons voir (à défaut d'entendre puisqu'ils se taisent)
Transportés ne me gène pas, c'est bien dans le sens de transporté d'émotion etc.
Halicante a écrit:... J'ai vraiment du mal avec ce texte, parce que je l'aime vraiment, mais j'ai perdu la spontanéité de l'instant où je l'ai écrit (en vers) juste après cette rencontre magique avec les macareux. Depuis, j'erre dans mes souvenirs en essayant de retrouver l'étincelle pour en faire un texte en prose, mais à force de le travailler, je m'énerve et je m'éloigne de l'influence ô combien apaisante de ces magnifiques oiseaux !
Ben oui, hélas... bien souvent "trop travailler" nuit à la spontanéité. Mais je pense sincèrement qu'il suffit de pas grand-chose.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: L'âme au-delà du monde
pierre-henri a écrit:nous voilà éblouis de découvrir ce coin de paradis,
ça, c’est gnangnan, convenu, platement rose. Non !
Alors, la suite se lit au jour de cette impression et la ringardise.
ce souffle de liberté dans leur regard tranquille,
dans leurs yeux merveilleux (convenu et « trop » naïf) où se reflètent les cieux(idem).»
Hé, hé ! j'ai sacrément manqué d'inspiration et d'imagination dans ce passage-là, on dirait !
Merci pour vos précisions !
Re: L'âme au-delà du monde
D’un bonheur indicible :
C'est clair, l'adjectif à la mode.
J'ai lu, c'est joliment écrit, mais ce n'est pas ma tasse de thé, sauf quand c'est le père Ponge qui me le sert.
C'est clair, l'adjectif à la mode.
J'ai lu, c'est joliment écrit, mais ce n'est pas ma tasse de thé, sauf quand c'est le père Ponge qui me le sert.
Invité- Invité
Re: L'âme au-delà du monde
Tout à fait logique, oui ! Mais j'aurais gardé quand même "nichent sur les falaises" (plutôt que aux) ?Reginelle a écrit:Ils se posent le soir
Et nichent aux falaises
Comme ça, tu as toujours les deux actions, se poser et nicher, dans une suite logique, non ? J'y vois aussi le mouvement... l'oiseau qui se pose et se blottit dans son nid.
Reginelle a écrit:Nous, enchaînés à la Terre,
Nous voilà tout à coup
L’espace d’un regard,
Transportés de lumière
À l’instant précis où
Les yeux du macareux
Nous révèlent les cieux.
Leur silence nous dit
tous les secrets qu’ils taisent
j'ai remplacé le premier "instant" par "regard" pour supprimer une répétition, et ensuite "parlent" par "révèlent" à cause de "leur silence" et "qu'ils taisent". Avec révéler j'ai l'image d'un regard-fenêtre qui ouvre sur leur monde et au travers duquel nous pouvons voir (à défaut d'entendre puisqu'ils se taisent)
Cela est tout à fait juste !
Effectivement, à force de le lire et de le relire, je m'attache aux mots et, comme je finis par connaître le texte par coeur, je n'arrive plus à décoller de ce que j'ai écrit ! merci pour cette réécriture salvatrice ! Du coup, ça nous fait un texte collectif !Reginelle a écrit:Ben oui, hélas... bien souvent "trop travailler" nuit à la spontanéité. Mais je pense sincèrement qu'il suffit de pas grand-chose.
Re: L'âme au-delà du monde
pandaworks a écrit:D’un bonheur indicible :
C'est clair, l'adjectif à la mode.
J'ai lu, c'est joliment écrit, mais ce n'est pas ma tasse de thé, sauf quand c'est le père Ponge qui me le sert.
Bah, dans 50 ans, l'indicible sera peut-être à noveau fréquentable :-)) (hey, on dirait que je compte rester dans les annales, trop drôle !)
Sur ce, je vais laisser infuser l'indicible ! Merci pour le "joliment écrit" !
Re: L'âme au-delà du monde
IL FAUT ABSOLUMENT LE LAISSER EN PROSE ! Ou alors, retravailler les retours à la ligne, car personellement je n'aime pas la façon dont les phrases sont coupées (ici), ça gache le joli contenu de ce poème qui, même en étant en prose, reste un poème, non? Poème ne signifie pas forcément écrits en vers, si ?
Vaguerrance- Nombre de messages : 81
Age : 33
Localisation : par là
Date d'inscription : 06/05/2008
Re: L'âme au-delà du monde
J'avoue que je n'y connais rien en formes littéraires... D'après le Robert, les poèmes "ne revêtant pas la forme versifiée" s'appellent "poèmes en prose" ! Personnellement, j'utilise plutôt "prose poétique." J'ai surtout employé les deux termes de "prose" et "poésie" pour distinguer les deux présentations différentes de ce texte. Disons que ça facilite les choses !
Les avis étant partagés, même s'il semble y avoir une préférence pour la forme dite "en prose", je crois que je vais finalement garder les deux... Ne pas faire de choix est aussi un choix ! (je vais surpasser Van Damme si je continue avec des déclarations pareilles !) :-))
Les avis étant partagés, même s'il semble y avoir une préférence pour la forme dite "en prose", je crois que je vais finalement garder les deux... Ne pas faire de choix est aussi un choix ! (je vais surpasser Van Damme si je continue avec des déclarations pareilles !) :-))
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