Madame Rêve.

Après ses journées agitées, Amélie revient chez elle pour enfin se prélasser dans le silence. Elle s’évade, oui, son évasion dans les nuages lui permet de retrouver le moral. Elle touche du doigt le ciel, cette couverture de laine noire infinie pailletée de mille lumières. La nuit tombe, elle n’a toujours pas allumé sa télévision, les sottises du petit écran ne viendront pas empoisonner son esprit de songes. Elle s’imagine sur une couche de plusieurs mètres de neige à caresser un ours géant. Les murs, les portes et les fenêtres n’existent plus, elle observe l’infini d’un monde naturel, un monde de silence et de mystère où les géants se cachent derrière les montagnes, celui qu’elle s’imagine. Elle a sommeil, sa tête est encore lourde, elle se couche : ses draps sont cotonneux et légers, légers comme son esprit et ses rêves, pourtant si précieux. Tel un ange, elle s’envole; ici tout devient subtilement vaporeux ; son corps est à terre sur ce lit et là, son esprit s’envole, s’envole dans un monde pur et artificiel…
…


Le réveil est difficile.

-Mm mm…
- Allez ma chérie, il faut qu’on y aille… Vite, va prendre ton petit déjeuner : il faut que je t’emmène plus tôt ce matin à la crèche.

Elle l’habille rapidement et Amélie boude. Elle croise les bras et regarde le sol.

- S’il te plaît princesse, essaye de faire un effort : depuis quelque temps la dame dit que tu es à part, comme si tout était invisible pour toi. J’ai l’impression de parler à un mur. Je sais, c’est difficile ces journées, tu dors peu et je travaille souvent… Mais ne t’inquiète pas, bientôt tout s’arrangera.

Elles prennent le petit déjeuner très rapidement, comme d’habitude et partent pour deux heures de route. Sa maman la dépose et voilà, c’est reparti pour un jour comme celui d’hier, d’avant-hier et de demain.
Amélie est d’une douce humeur et très intelligente pour son âge, elle n’aime pas tous ces enfants remuant, courant et criant sans cesse...
Il n’y a qu’une seule chose qu’elle veut, sa maman. Elle ne la reverra qu’à 18h45 ce soir mais une fois à la maison, maman sera encore clouée à son bureau à jouer avec des chiffres et à taper sur un drôle de clavier blanc stérile.
Elle s’approche de la fenêtre et s’évade, un arbre lui sourit et une fleur lui tend un baiser. On lui secoue l’épaule, c’est encore cette femme qui s’inquiète de son état psychologique, mais tout en restant éveillée, Amélie reste là, où qu’elle soit et quoi qu’on lui dise.

La seule arme des enfants contre le monde, c'est l'imaginaire. (Miller).




ps: je sais que le titre n'est pas original, mais j'adore ce titre même si je dois payer des droits d'auteur. xD

Ha mince, je viens de me rendre compte que je ne me suis pas relue.. Pardon pour les fautes d'ortographe... o_O

smelfy91 a écrit:Ha mince, je viens de me rendre compte que je ne me suis pas relue.. Pardon pour les fautes d'ortographes... o_O

Attends, je corrige, ça me fera un bon exo ;-)
en plus comme ça j'aurai lu

c'est la phrase de Miller qui t'a incitée à pondre ce petit texte ?
bon, il y a quelques trucs un peu "maladroits" comme de préciser 18h45, je trouve que pour une gamine de l'âge de la crêche, c'est un peu trop poussé comme notion
et puis aussi, 2 heures de route pour y aller, la galère ! faut vouloir !
sinon je trouve que c'est écrit comme si le narrateur avait bien moins que tes 19 ans, mais attention, c'est pas une critique, mais une interrogation : c'est fait exprès ?
dans l'ensemble c'est bien écrit, "mignon", mais sans trop d'intérêt, excuse-moi

Oui c'est fait exprès, j'ai voulu un ptit univers simple. Enfin, j'avoue que les nuages et tout et tout c'est pas très original, mon but était de créer quelque chose d'un peu sensible et poétique (un peu foiré)...

mes 19 ans? heu j'ai du me tromper sur mon profil j'en ai 17.

smelfy91 a écrit:mes 19 ans? heu j'ai du me tromper sur mon profil j'en ai 17.

excuse ! j'avais mal lu ou retenu ! ;-)
et au fait, ton profil et la vérité, ça coïncide ? :-))

Ce n'est pas toi, c'est moi qui me suis trompée.
d'aileurs ce n'est pas pour rien si mon pseudo est "smelfy91" (1991)

smelfy91 a écrit:Ce n'est pas toi, c'est moi qui me suis trompée.
d'aileurs ce n'est pas pour rien si mon pseudo est "smelfy91" (1991)

ha ! mais je crois que tu peux rectifier, non ? je sais que l'ami Pandaworks change d'âge comme de fuseau horaire ;-)

oui, oui, tu peux rectifier, sur ton profil, tout en bas de la première page, tu peux changer les dates

Le premier paragraphe, même à la relecture, donnerait à penser que Amélie est une adulte. Idem pour l'expression

clavier blanc stérile

, je ne suis pas sûre qu'une enfant connaisse le sens de ce mot (stérile) ou l'utilise...
D'autres petites maladresses qui ne nuisent pas au plaisir de lire un texte reposant, bien qu'un peu triste, une ambiance "impalpable" qui permet en effet bien de s'évader l'espace de quelques phrases...

effectivement, le 1er paragraphe laisse penser à une adulte. Mais, j'ai un doute, ne serait ce pas le cas :

nuit tombe, elle n’a toujours pas allumé sa télévision

Pour la 2ème partie, comme le dit Mentor, peut être un peu trop "réfléchi", "mure", pour ce si jeune âge.

quelques maladresses. par exemple :

d’un monde naturel, un monde de silence et de mystère où les géants se cachent derrière les montagnes, celui qu’elle s’imagine

celui fait référence à monde mais il me semble qu'il arrive un peu trop loin, un peu trop tard par rapport au rythme de la phrase (essaie de la lire à haute voix). du coup, on se dit "celui ? qui c'est ? attends voir ... ha oui, le monde !"

les sottises du petit écran ne viendront pas empoisonner son esprit de songes

on a un peu l'impression que c'est le petit écran qui va remplir de songes son esprit ... peut être moins ambigue avec "son esprit songeur" ...


C'est joli, rêveur et un peu triste. je verrais bien ce texte dans quelque chose de plus long qui nous raconterait un peu plus cette Amélie ... et si comme je le crois, le 1er paragraphe concerne Amélie adulte, savoir ce qu'est devenu la mère, ce qu'il s'est passé entre temps, entre cette crèche et cet appartement ...

Le ton plus "adulte" et les précisions qu'ont relevées les commentateurs précédents ne me gênent pas : après tout ce n'est pas la petite fille qui raconte.

Cette histoire se suffit à elle-même, et tourne en boucle ; on y sent bien la monotonie de cette vie qui la sépare de sa mère chaque jour. Je trouve cela plutôt réussi.

A la première lecture, j'ai pensé que c'était la petite fille qui racontait l'histoire et là, ça ne collait pas du tout. Pas crédible dans la bouche d'une enfant qui est encore en âge de crèche.
Puis j'ai relu et j'ai pris conscience d'un narrateur extérieur, qui raconte une histoire de manière presque neutre, quelque chose qu'il observe. Vu comme ça, ça tient davantage la route et le texte prend dès lors un autre sens, plus dramatique, plus touchant aussi. Avec une écriture fluide qui se laisse facilement explorer.