Mahir (les enragés)
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Halicante
Arielle
apoutsiak
Anne Veillac
bertrand-môgendre
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Mahir (les enragés)
Mahir
. . . . . A la fête, les invités se présentent aux jeunes mariés. Le couple est radieux. La chaleur de ce soleil de juin donne à la journée, un sourire majeur. Chacun se congratule. Les enfants des cousins ont grandi. Les divorcés se sont remis en ménage ou non. Ils continuent leur vie de nouveaux célibataires. Bonjour ! Bonjour, comme tu as changé ! Bonjour ! Bonjour, tes enfants sont en pleine forme ! Le mien m'a fait une otite, j'ai cru que jamais je ne m'en sortirai. Des bises et des bécots. Des poignées de main et des rires. Des cris d'enfants endimanchés. Les grands-parents élégants trouvent l'ombre reposante devant la mairie. La séance photo sera fastidieuse nécessairement longue.
. . . . . Une grand-mère apprécie le plaisir des retrouvailles, larme à l'œil. Elle présente son nouveau compagnon Mahir, un jeune homme affichant un sévère écart d'âge et une maigreur inquiétante. Leur nouveau couple accueille les félicitations des proches dont la gêne se manifestera le dos tourné.
. . . . . Mahir, discret, fume une cigarette puis deux jusqu' à l'épuisement de son premier paquet. Il n'ira pas à la cérémonie religieuse prétextant un mal de tête épouvantable avec ses mots à lui, ses gestes précis. Les enfants trouvent l'eau de la fontaine agréable au toucher Ne vas pas te salir. . . Ne courez pas partout. . . Attention aux chevaux.. . Ne t 'approche pas du chien.. .
. . . . . Le vin d'honneur sera servi à une heure de route de la mairie. Les voitures claironnantes pourront brouter à loisir derrière la calèche véhiculant les mariés. Les chevaux, payés pour l'occasion, supportent avec indifférence, cette parade bruyante. La salle des fêtes, perdue dans la campagne, au milieu des champs de luzerne et de maïs à moissonner, engrangera les deux cents automobiles à condition d'organiser les emplacements à répartir entre les invités, conviés seulement pour le vin d'honneur et ceux qui mangent en soirée après avoir éclusé le vin bien évidemment. Au péage, l'aiguilleur ne connaît pas tous les invités. La diplomatie semble facilitée grâce au carton d'invitation sur lequel, si vous aviez bien lu, c'est bien la peine qu'on pense à tout, car c'est indiqué là, en bas de page.
. . . . . Le mélange des familles et amis s'organise dans une bonhomie cordiale, sans pour autant perdre les repères du bar pris d'assaut par les assoiffés. D 'éternelles congratulations se renouvellent avec ceux qui arrivent en retard. Les beaux costumes se mêlent aux robes modestes. Mahir fume, une bière à la main. Les amis à l'écart n'osent s'approcher du noyau familial. Regardez les photos c'est elle en maillot ! Rire ! C'est con les ados. La boisson coule, le rhum rafraîchit, la sangria échauffe les mots dits d'un bout à l'autre du bar ombragé.
. . . . . Mahir s'abrite derrière un sourire paravent. Sa compagne le présente encore. Ça l'agace. Il accepte les verres des uns, trinque avec autres. La politesse forcée du turc exacerbe son désir de se dissimuler dans un trou de souris. Le frais du soir n'éponge pas la dose d'alcool que l'air diffuse avec la musique des rires, le chant des souvenirs. Le bar n'est plus infranchissable. L'intérieur du bâtiment devient confortable, à mesure que la fraîcheur de la soirée s'installe. Les langues se délient.
. . . . . À un lointain cousin plus disponible, Mahir se livre. Son manque de la Turquie. À ta santé. Son difficile parcours. À la tienne. Ses sept années en France. Une autre bière ? Sa famille, lui si loin, si loin. Non plutôt un pastis. Attention aux mélanges. Je reste sur le perrier. Il est peintre. Ah bien. Quelle genre de peinture ? Sur les murs. Tu composes des fresques. Une autre bière ? Oui pourquoi pas. Je peins les murs, dans le bâtiment. Ah bien. Ce n'est pas trop dur ? Ça va.
Rêves de guerres et de batailles.
Dans le port les plumes se rouillent.
Je voudrais un destin bien terne
que rien ne viendrait illustrer
Dans le port les plumes se rouillent.
Je voudrais un destin bien terne
que rien ne viendrait illustrer
. . . . . Les gens d'ici, en fête, réconfortent Mahir, car ils ne comprennent pas ce qu'il leur dit et pourtant ils sourient. Il faut manger pour éponger. Une carapace de superficialité. Ce n'est pas très sincère ici. Avec toi, ça va. Est-ce qu'il a du porc dedans ? Les guerres de religion en Turquie raconte-moi. Je ne sais pas, je vais demander. Le gouvernement installe une politique européenne que tous ne veulent pas. Du saumon, là tu es sûr. La conversation lui demande un effort considérable. Une bière encore ? La dernière. Manger aussi, toi, moi. L'alcool n'aide en rien les désaccords majeurs.
. . . . . Les invités s'installent à table à leur place désignée. Les sourires s ' enhardissent face aux jeux débiles traditionnels, assaisonnés des blagues salaces entre rots bruyants et gros pets. Doucement, il y a des enfants ! Le vin échauffe les voix des chanteurs qui déraillent, la bouche pleine de charcuterie. La musique monte la tension entre les lumières étourdissantes et le son aveuglant des preuves d'amour et d'amitié sur la scène présentées. L'ivresse à tout pouvoir de combler le lieu où l'ambiance survoltée se calme lorsque le buffet propose les plats de viande. Si les convives de la table répondent correctement aux questions de l'animateur, ses occupants pourront se restaurer. On triche, on boit et surtout on mange sans appétit les mets délicieux.
. . . . . Chacun s'accompagne d'un pas de danse étudié, glissant parfois vers le délire gestuel.
Mahir serre les mains des plus proches. La poire, bonne, suivant la topette mousseuse, aura raison de dernières lucidités. L'extérieur attire les fumeurs non désirés dans la salle. On vocifère après Mahir se déhanchant sur la toiture en équilibre. Descends de là, imbécile ! Certains le connaissent, il n'est pas le bienvenu dans cette fête. À milles lieux du conflit, Mahir embrasse à présent les plus proches, peuplant son univers élargit, avec une intention farouche d'emballer la gent féminine autre que sa compagne officielle. Son rire majeur encadre ses yeux ronds pétillants.
. . . . . La musique monte d'un ton lorsque le fromage savoyard se déguste avec un bon rouge en gorge. La jarretière calme les échauffés, excite ceux qui ont prévu la monnaie, avant de la lâcher avec calculs et parcimonie. Retour d'une bonne poire sur le chemin du bar réservé aux connaisseurs. Le beau-père brûle lui-même les fruits de l'année. Est-elle meilleure que la première ? La comparaison noie le poisson.
. . . . . Place aux musiques à danser, à suer, à digérer sans trêve ni repos. La chaleur gagne en degré autant que l'heure avance en soirée.
. . . . . Qu'est-ce qui glisse au milieu de la piste ? Ce n'est pas du vin, c'est Mahir qui verre brisé en main s'est ouvert les veines, sourire affiché, l'air égaré avant de tomber dans son jus rouge. Les cris s'élèvent plus fort qu'avant couvrant les pas pressés des nettoyeurs de plancher.
Il n 'est de joie plus insupportable que celle des amis inatteignables.
. . . . . Le dernier mot sera pour la fête.
Ça s'est passé comme ça pour Mahir.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Mahir (les enragés)
Très fort ce texte, très beau, très réussi. C'est tout une ambiance, tout paraît si vrai. Quand j'ai lu, j'étais au mariage, pas ailleurs, pas en train d'analyser ce texte.
Il y a deux petites choses qui ont gêné ma lecture. Quand j'ai lu "la politesse forcée du turc", je n'ai pas compris. Je croyais que c'était une expression. Et puis, j'ai compris, après, la nationalité de Mahir.
Une autre petite chose : quand il est sur la toiture, je n'ai pas bien compris.
Il y a deux petites choses qui ont gêné ma lecture. Quand j'ai lu "la politesse forcée du turc", je n'ai pas compris. Je croyais que c'était une expression. Et puis, j'ai compris, après, la nationalité de Mahir.
Une autre petite chose : quand il est sur la toiture, je n'ai pas bien compris.
Re: Mahir (les enragés)
Je note ANNE, ce qui ne passe pas. (je corrige)
Je ne donne pas d'explications de texte.
Tu as bien fait de me le signaler.
Des critiques Encore et Encore des critiques ! J'en veux encore !
Je ne donne pas d'explications de texte.
Tu as bien fait de me le signaler.
Des critiques Encore et Encore des critiques ! J'en veux encore !
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Mahir (les enragés)
.
Tu restitues bien l'ambiance, le personnage du Turc est bien trouvé, on voit assez vite qu'il fait "tache sur une nappe propre". J'aime bien aussi le décalage des dialogues.
J'ai eu cependant l'impression d'un texte écrit assez rapidement, sans grande relecture. J'ai trouvé l'écriture un peu sage, alors que tu avais, avec la boisson, les grivoiseries et la fête en général, de quoi t'éclater dans le lyrisme, présent quelque fois mais souvent tordu et peu élégant.
Cette fête de beaufs est écrite trop près de son sujet, je trouve. Il lui manque une espèce de transfiguration du réel, si je puis dire.
Mes remarques :
La chaleur de ce soleil de juin donne à la journée, un sourire majeur.
La virgule n'a pas lieu d'être.
La séance photo sera fastidieuse nécessairement longue.
Par contre, ici, elle manque
Elle présente son nouveau compagnon Mahir, un jeune homme affichant un sévère écart d'âge et une maigreur inquiétante.
On s'en doutait, pour l'écart d'âge, puisque tu parles d'une grand-mère et d'un jeune homme.
Leur nouveau couple accueille les félicitations des proches dont la gêne se manifestera le dos tourné.
J'aurais préféré une tournure plus vivante pour l'exprimer, c'est un peu plat.
Les chevaux, payés pour l'occasion, supportent avec indifférence, cette parade bruyante.
Un petit problème avec l'utilisation des virgules, on dirait.
La diplomatie semble facilitée grâce au carton d'invitation sur lequel, si vous aviez bien lu, c'est bien la peine qu'on pense à tout, car c'est indiqué là, en bas de page.
sur lequel quoi ?
D'éternelles congratulations se renouvellent avec ceux qui arrivent en retard.
Je n'ai pas trouvé ça très clair, ni très joli.
Le bar n'est plus infranchissable.
Comprends pas.
Tu composes des fresques.
Manque un point d'interrogation, non ?
Est-ce qu'il a du porc dedans ?
"Est-ce qu'il y a" ?
Les guerres de religion en Turquie raconte-moi.
Peut-être : "Les guerres de religion en Turquie, raconte-moi !" Non ?
Du saumon, là tu es sûr.
"Du saumon, là, tu es sûr ?" ce n'est pas mieux ?
Les sourires s 'enhardissent face aux jeux débiles traditionnels,
Je ne sais pas de quels jeux tu parles. La jarretière ? Je suis un français pas très pur souche, tu comprends ?
assaisonnés des blagues salaces
de blagues salaces
entre rots bruyants et gros pets.
Ça se passe vraiment comme ça ? z'êtes dégueus les français pure souche !
La musique monte la tension entre les lumières étourdissantes et le son aveuglant des preuves d'amour et d'amitié sur la scène présentées.
Un peu lourde, cette formule classique, dans un tel milieu.
L'ivresse à tout pouvoir de combler le lieu où l'ambiance survoltée se calme lorsque le buffet propose les plats de viande.
L'ivresse a tout pouvoir
J'ai trouvé ça peu léger, peu joli.
Si les convives de la table…
Les convives sont à table, non ?
ses occupants pourront se restaurer.
Je me demande si on peut occuper une table. En général, on occupe, un lieu. Pour un siège, on comprendrait mieux.
… aura raison de dernières lucidités.
des dernières
À milles lieux du conflit,
mille lieues
Mahir embrasse à présent les plus proches, peuplant son univers élargit,
élargi
pas très jolie, cette formule, ici, un peu absconse, aussi.
d'emballer la gent féminine autre que sa compagne officielle.
pas très habile ni jolie, la formule
Son rire majeur.
Tu as déja utilisé "sourire majeur" que j'aimais bien avec le soleil, mais là, je ne trouve pas l'évocation aussi parlante
La jarretière calme les échauffés, excite ceux qui ont prévu la monnaie, avant de la lâcher avec calculs et parcimonie.
On dirait que c'est la jarretière elle-même qui lâche quelque chose
Ce n'est pas du vin, c'est Mahir qui verre brisé en main…
"Mahir qui, verre brisé en main, s'est ouvert"… serait peut-être mieux, mais je trouve que cette écriture classique est un peu en décalage avec le drame que tu exposes et ne rend pas sa fulgurance, son éclat.
Les cris s'élèvent plus fort qu'avant couvrant les pas pressés des nettoyeurs de plancher.
Un peu court, peut-être : il est censé être environné des autres fêtards, non ? Son acte aurait-il pu être commis en secret ? Il n'y a pas de réactions ? Juste des "nettoyeurs"? (Tiens je revois Jean Reno dans Nikita !)
.
Tu restitues bien l'ambiance, le personnage du Turc est bien trouvé, on voit assez vite qu'il fait "tache sur une nappe propre". J'aime bien aussi le décalage des dialogues.
J'ai eu cependant l'impression d'un texte écrit assez rapidement, sans grande relecture. J'ai trouvé l'écriture un peu sage, alors que tu avais, avec la boisson, les grivoiseries et la fête en général, de quoi t'éclater dans le lyrisme, présent quelque fois mais souvent tordu et peu élégant.
Cette fête de beaufs est écrite trop près de son sujet, je trouve. Il lui manque une espèce de transfiguration du réel, si je puis dire.
Mes remarques :
La chaleur de ce soleil de juin donne à la journée, un sourire majeur.
La virgule n'a pas lieu d'être.
La séance photo sera fastidieuse nécessairement longue.
Par contre, ici, elle manque
Elle présente son nouveau compagnon Mahir, un jeune homme affichant un sévère écart d'âge et une maigreur inquiétante.
On s'en doutait, pour l'écart d'âge, puisque tu parles d'une grand-mère et d'un jeune homme.
Leur nouveau couple accueille les félicitations des proches dont la gêne se manifestera le dos tourné.
J'aurais préféré une tournure plus vivante pour l'exprimer, c'est un peu plat.
Les chevaux, payés pour l'occasion, supportent avec indifférence, cette parade bruyante.
Un petit problème avec l'utilisation des virgules, on dirait.
La diplomatie semble facilitée grâce au carton d'invitation sur lequel, si vous aviez bien lu, c'est bien la peine qu'on pense à tout, car c'est indiqué là, en bas de page.
sur lequel quoi ?
D'éternelles congratulations se renouvellent avec ceux qui arrivent en retard.
Je n'ai pas trouvé ça très clair, ni très joli.
Le bar n'est plus infranchissable.
Comprends pas.
Tu composes des fresques.
Manque un point d'interrogation, non ?
Est-ce qu'il a du porc dedans ?
"Est-ce qu'il y a" ?
Les guerres de religion en Turquie raconte-moi.
Peut-être : "Les guerres de religion en Turquie, raconte-moi !" Non ?
Du saumon, là tu es sûr.
"Du saumon, là, tu es sûr ?" ce n'est pas mieux ?
Les sourires s 'enhardissent face aux jeux débiles traditionnels,
Je ne sais pas de quels jeux tu parles. La jarretière ? Je suis un français pas très pur souche, tu comprends ?
assaisonnés des blagues salaces
de blagues salaces
entre rots bruyants et gros pets.
Ça se passe vraiment comme ça ? z'êtes dégueus les français pure souche !
La musique monte la tension entre les lumières étourdissantes et le son aveuglant des preuves d'amour et d'amitié sur la scène présentées.
Un peu lourde, cette formule classique, dans un tel milieu.
L'ivresse à tout pouvoir de combler le lieu où l'ambiance survoltée se calme lorsque le buffet propose les plats de viande.
L'ivresse a tout pouvoir
J'ai trouvé ça peu léger, peu joli.
Si les convives de la table…
Les convives sont à table, non ?
ses occupants pourront se restaurer.
Je me demande si on peut occuper une table. En général, on occupe, un lieu. Pour un siège, on comprendrait mieux.
… aura raison de dernières lucidités.
des dernières
À milles lieux du conflit,
mille lieues
Mahir embrasse à présent les plus proches, peuplant son univers élargit,
élargi
pas très jolie, cette formule, ici, un peu absconse, aussi.
d'emballer la gent féminine autre que sa compagne officielle.
pas très habile ni jolie, la formule
Son rire majeur.
Tu as déja utilisé "sourire majeur" que j'aimais bien avec le soleil, mais là, je ne trouve pas l'évocation aussi parlante
La jarretière calme les échauffés, excite ceux qui ont prévu la monnaie, avant de la lâcher avec calculs et parcimonie.
On dirait que c'est la jarretière elle-même qui lâche quelque chose
Ce n'est pas du vin, c'est Mahir qui verre brisé en main…
"Mahir qui, verre brisé en main, s'est ouvert"… serait peut-être mieux, mais je trouve que cette écriture classique est un peu en décalage avec le drame que tu exposes et ne rend pas sa fulgurance, son éclat.
Les cris s'élèvent plus fort qu'avant couvrant les pas pressés des nettoyeurs de plancher.
Un peu court, peut-être : il est censé être environné des autres fêtards, non ? Son acte aurait-il pu être commis en secret ? Il n'y a pas de réactions ? Juste des "nettoyeurs"? (Tiens je revois Jean Reno dans Nikita !)
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Re: Mahir (les enragés)
Apoutsiak merci. Toutes tes remarques seront reprises.
Merci de ta lecture.
Ça se voit tant que ça que j'ai écrit en temps réel ?
Encore du boulot en perspective.
Ce fut une très bonne expérience, ce mariage, et cette forme de transcription qui se rapproche plus du Style télégraphique.
Merci de ta lecture.
Ça se voit tant que ça que j'ai écrit en temps réel ?
Encore du boulot en perspective.
Ce fut une très bonne expérience, ce mariage, et cette forme de transcription qui se rapproche plus du Style télégraphique.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Mahir (les enragés)
bertrand-môgendre a écrit:Apoutsiak merci. Toutes tes remarques seront reprises.
Merci de ta lecture.
Ça se voit tant que ça que j'ai écrit en temps réel ?
Encore du boulot en perspective.
Ce fut une très bonne expérience, ce mariage, et cette forme de transcription qui se rapproche plus du Style télégraphique.
J'aime bien ce style. Je n'ai pas du tout eu l'impression que ce texte n'était pas très travaillé. Il est naturel, il "coule" bien. Pour obtenir ce naturel, il faut souvent beaucoup de travail justement.
Re: Mahir (les enragés)
Qu'est-ce qui glisse au milieu de la piste ? Ce n'est pas du vin, c'est Mahir qui verre brisé en main s'est ouvert les veines
Une toute petite phrase sur laquelle on glisserait presque sans la remarquer... C'est sa façon discrète de se glisser là, comme insignifiante, qui fait éclater tout le pathétique de ce drame que les "nettoyeurs" essuient, vite fait, pour que la fête continue.
C'est très fort cette manière de conclure, Bertrand, et tellement plausible!
Une toute petite phrase sur laquelle on glisserait presque sans la remarquer... C'est sa façon discrète de se glisser là, comme insignifiante, qui fait éclater tout le pathétique de ce drame que les "nettoyeurs" essuient, vite fait, pour que la fête continue.
C'est très fort cette manière de conclure, Bertrand, et tellement plausible!
Re: Mahir (les enragés)
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Un petit mot pour toi, Bertrand, car je n'ai pas ton mail perso. J'ai commis une grosse bourde dans ma troisième nouvelle, qui empêche un "truc" de fonctionner. J'espère que tu ne l'as pas encore lue. Il faut changer les pages 14 et 15. J'ai téléchargé le fichier corrigé, ici :
http://www.mediafire.com/?dwzmuxj0lvn
Dis-moi si tu as bien lu ce message.
Un petit mot pour toi, Bertrand, car je n'ai pas ton mail perso. J'ai commis une grosse bourde dans ma troisième nouvelle, qui empêche un "truc" de fonctionner. J'espère que tu ne l'as pas encore lue. Il faut changer les pages 14 et 15. J'ai téléchargé le fichier corrigé, ici :
http://www.mediafire.com/?dwzmuxj0lvn
Dis-moi si tu as bien lu ce message.
Re: Mahir (les enragés)
A la lecture, cette précision sur les emplacements m'a semblé superflue, mais après réflexion, tout ce déploiement de moyens pour une noce, cette répartition des convives entre ceux qui restent et ceux qui ne sont invités que le midi, cela donne finalement bien l'image de la vanité de tout ce remue-ménage....à condition d'organiser les emplacements à répartir entre les invités, conviés seulement pour le vin d'honneur et ceux qui mangent en soirée après avoir éclusé le vin bien évidemment.
sans que l’on perde pour autant … ?Le mélange des familles et amis s'organise dans une bonhomie cordiale, sans pour autant perdre les repères du bar pris d'assaut par les assoiffés.
Passage très vivant, j'ai vraiment l'impression d'être parmi eux, entre les convives, à écouter leurs conversations.À un lointain cousin plus disponible, Mahir se livre. Son manque de la Turquie. À ta santé. Son difficile parcours. À la tienne. Ses sept années en France. Une autre bière ? Sa famille, lui si loin, si loin. Non plutôt un pastis. Attention aux mélanges. Je reste sur le perrier. Il est peintre. Ah bien. Quelle genre de peinture ? Sur les murs. Tu composes des fresques. Une autre bière ? Oui pourquoi pas. Je peins les murs, dans le bâtiment. Ah bien. Ce n'est pas trop dur ? Ça va.
Des phrases qui sonnent bien :
« L'alcool n'aide en rien les désaccords majeurs. » « La comparaison noie le poisson.»
L'ambiance est très bien rendue, le décalage entre Mahir et les autres invités aussi. Malgré l'absence d'apitoiement sur le personnage, j'ai ressenti une grande empathie pour lui.
Re: Mahir (les enragés)
Bien aimé ton texte, B.M.
La sale ambiance des mariages avec tout ce qu'ils peuvent recéler de factice - sourires de façade à l'appui - et d'insupportable.
Au fond, on se sent un peu comme Mahir à un moment ou un autre dans ce genre de cérémonies. J'irais pas jusqu'à m'ouvrir les veines mais penser grosse réunion de famille me fout le bourdon.
La sale ambiance des mariages avec tout ce qu'ils peuvent recéler de factice - sourires de façade à l'appui - et d'insupportable.
Au fond, on se sent un peu comme Mahir à un moment ou un autre dans ce genre de cérémonies. J'irais pas jusqu'à m'ouvrir les veines mais penser grosse réunion de famille me fout le bourdon.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Mahir (les enragés)
Tiens ça me rapelle les marriages dans ma famille...bande d'ivrognes... Je habituellement préfère les styles plus violents ou plus étranges mais j'ai bien aimé ton histoire. La superficialité, les gens qui ont amené leur égo avec eu pour boire à l'oeuil. Bon le coup des veines est un peu tiré par les cheveux. J'ai aussi aimé les insertions de dialogues décalés dans le récit. C'est un truc que j'utilise aussi parfois. ouai pas mal. A+
Alexis Christ Bukowski- Nombre de messages : 19
Age : 35
Localisation : www.myspace.com/alexisjesuschistleggeri
Date d'inscription : 20/06/2008
Re: Mahir (les enragés)
Alors là, vraiment, bravo.
Le tout est vraiment formidable. De ces récits qui nous emportent entièrement, desquels on ne peut détacher son regard qu'arrivé au point final. Une ambiance bien retranscrite dans laquelle on se plonge aisément, un rythme agréable avec les conversations des convives qui viennent s'y glisser parfaitement, et une chute très joliment écrite.
J'aime beaucoup ce style.
Le tout est vraiment formidable. De ces récits qui nous emportent entièrement, desquels on ne peut détacher son regard qu'arrivé au point final. Une ambiance bien retranscrite dans laquelle on se plonge aisément, un rythme agréable avec les conversations des convives qui viennent s'y glisser parfaitement, et une chute très joliment écrite.
J'aime beaucoup ce style.
Re: Mahir (les enragés)
La lecture des commentaires m'apprend que tu as écrit d'un jet, sans vraie relecture, ça me rend indulgente, voire admirative ; ce n'est pas donné à tout le monde d'écrire d'emblée un texte fort qui rende si bien l'ambiance de certaines réunions familiales, et les faiblesses dont il souffre s'expliquent donc. J'ai été par moments un peu perdue, notamment le passage sur le toit. J'ai trouvé le tout nerveux mais sec, un peu télégraphié. Retravaillé, ce texte devrait donner quelque chose de solide, de très bon.
Invité- Invité
Re: Mahir (les enragés)
Par moments très, trop, linéaire, trop axé sur cette fête qui se déroule et laisse un peu Mahir à part. En même temps, ça colle assez bien avec ce sentiment d'exclusion qui est le sien, cette non-appartenance qui lui devient insupportable. On dirait un film de fête de famille, avec les cris et les lourdeurs propres à ce genre de manifestation.
J'aime beaucoup la sobriété avec laquelle tu résumes tout ce drame en une phrase, avec cette tache rouge. C'est bien vu, ça évite les détails et le pathos inutile et ça rend la détresse de Mahir encore plus palpable.
J'aime beaucoup la sobriété avec laquelle tu résumes tout ce drame en une phrase, avec cette tache rouge. C'est bien vu, ça évite les détails et le pathos inutile et ça rend la détresse de Mahir encore plus palpable.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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