démons et marais

Démons et Marais

( à Sarkoléon le Petit ...)

Un grain de sel
Sacre et missels
Aux mauvais vents
Ile d'Ouessant

Un grain de sable
Les Misérables
A la criée
Ile de Ré

Un grain de haine
Reflux en chaîne
Des marais bleus
Ile d'Yeu

Un grain d'ivraie
Sous nos filets
La rage croît
Ile de Groix

Un grain de poudre
Eclair et foudre
C'est le tocsin
Ile de Sein

Un grain d'orage
Un Juste en cage
L'encre est le fouet
De Guernesey

Monte la houle
Gronde la foule
Voici le temps
Des Châtiments

ctg

Oserais-tu prétendre que la menace est grande ?

Je ne vois pas très bien l'histoire de Sarkoléon le petit^^

Tu parles de maux qui s'abattent sur la France (au passage je ne vois pas bien ce que Guernesey vient donc faire là), mais ce n'est pas très poussé.

Au niveau de la poésie elle-même, j'aime bien, c'est bien rythmé, les rimes sont belles.
Mais ça n'est pas un texte engagé.

Non je ne prétends rien du tout, mais le gouvernement actuel ressemble à celui du second empire, et les îles font penser à l'exil de Victor Hugo.

extraits de Wikipedia :

"Les Châtiments (ou Châtiments, sans article, conformément à l’édition de 1853) est un recueil de poèmes satiriques de Victor Hugo, publié en 1853.

À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 qui voit l’arrivée au pouvoir du prince Louis-Napoléon Bonaparte, Hugo s’est exilé. Ces vers sont, pour le poète, une arme destinée à discréditer et abattre le régime de Napoléon III auquel Hugo voue une fureur vengeresse et un mépris sans bornes."

" Les Châtiments se donnent pour tâche de dénoncer deux crimes : le dix-huit Brumaire et le coup d’État du deux décembre commis par Louis-Napoléon Bonaparte - le second crime étant la suite du premier (cf. « l’Expiation » et « Fable ou histoire »)

Le dix-huit Brumaire est un crime contre la France car Bonaparte a pris le pouvoir par la violence. Le 2 décembre est un crime à cause de la violence des répressions (Souvenir de la Nuit du 4, II, 3 ; Pauline Roland, V, 11), parce que Louis Bonaparte est parjure (il avait juré fidélité à la deuxième République) et parce qu’il viole les lois de la République (cf. Nox)."

C'est ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ch%C3%A2timents

cordiale, catgut

Je trouve que la référence noms dîles / V. Hugo en exil est un peu éloignée^^ Peut-être aurais-tu pu écrire une petite annonce pour expliquer tout ça.

Enfin je pense que faire des comparaisons avec d'éventuels hommes du passé n'est vraiment pas la meilleure manière de condamner quelqu'un.

Première impression : sourire face aux références murmurées.
Seconde impression : tu possèdes une bonne maitrise de la composition pour réussir à tourner le propos sous cette forme succincte, mais bien tournée.

tu "trouves" et tu "penses" ce que tu veux :

Je ne condamne pas, je constate et les références font le reste :
Autre chose : la culture, c'est comme les souvenirs, plus on en a, plus ils travaillent tout seuls, dans nos têtes. L'art grand ou petit (je me réclame évidemment de la seconde catégorie) est l'expression de cet univers engrangé, enfoui à notre insu, au plus profond de nous-même .
Le temps n'est pas pour rien dans cette mystérieuse affaire.

Mais comme disait le grand Bob (Dylan) dans les années 70 (j'avais alors votre âge)
" but don't think twice, it's allright "

J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous avoir dit tout cela

cordiale
catgut

merci, ça fait du bien de se sentir "quelque part" bien compris ;-)

cordiale
Catgut

J'aime bien, il y a du rythme, de belles rimes, j'ai accroché personnellement. J'aime bien aussi la fluidité du texte.

Ah oui ! Il nous faudrait un autre poème tout aussi bien tourné pour dire que ça gronde aussi ailleurs...

A la lecture du poème, j'ai pas vraiment compris que tu dénonçais quelque chose. Tout au plus un hommage aux îles françaises.
Et même après que tu aies précisé les références, je n'y vois pas beaucoup plus clair. Mais ce doit être dû à ma jeunesse et à mon maigre intérêt de l'histoire.

Petites réflexions persos...
Je trouve dommage d'associer d'aussi beaux endroits à un petit nabot aussi laid.
Et puis c'est lui accorder beaucoup d'importance, je trouve, que de l'associer, dans cette "dénonciation" à des destins de grands hommes. Non, vraiment, c'est lui donner un droit qu'il ne possède pas à mes yeux.
Mais il suffit de virer l'exergue et le tour est joué :-)

Ceci étant très subjectif et dit, il y a une solennité et des images que j'aime dans ton texte, grave et emphatique.

J'oublie Sarkoléon pour apprécier le grain de ce poème qui me touche, rugueux, roulant vers l'orage avec un beau rythme et de belles images. Un hommage à notre Victor insulaire dont je vois entre tes vers les lavis au marc de café faisant grimper à l'assaut des rochers l'océan qui se déchaîne.