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Edwin Adragan

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bertrand-môgendre
maika
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Message  maika Sam 19 Juil 2008 - 13:57

Bonjour à tous, je me présente sous le nom de maika.
J'ai 48 ans. Je suis passionnée par la littérature jeunesse (même à cet âge là on peut aimer ça!), la fantasy, le merveilleux.
J'écris un peu mais c'est très dur.

maika

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Message  bertrand-môgendre Sam 19 Juil 2008 - 15:28

Bonjour à la jeune maika.
Propose un texte, nous pourrons alors évaluer ce que tu trouves de "très dur"
bertrand-môgendre
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Message  maika Sam 19 Juil 2008 - 18:48

bertrand-môgendre a écrit:Bonjour à la jeune maika.
Propose un texte, nous pourrons alors évaluer ce que tu trouves de "très dur"
Très bien, je vais donc déposer les 3 premiers chapitres de mon histoire. J'ai essayé de la faire un peu ironique par rapport au héros.
Par contre je vais obliger de le faire en 2 ou 3 fois parce que la longueur du message depasse la limite autorisée, j'espère que vous êtes d'accord?

Introduction
De la nuit je suis sorti
Pour te conter ce qui suit
Le héros je vais accompagner
Par l’intermédiaire de la pensée
Gentiment je vais un peu le secouer
Pour le remettre sur le bon pied.



Chapitre 1




- Des tombes ont été profanées et des morts se sont volatilisés.
La ville était en pleine ébullition. De plus, depuis plusieurs jours, non loin de la forêt noire, des paysans et des marchands disparaissaient sans laisser de traces. Dans la taverne de Monchique les esprits s’échauffaient. On avait encore retrouvé ce matin deux chevaux qui erraient seuls dans la campagne, trainant derrière eux leurs carrioles chargées de sacs éventrés et de marchandises saccagées.
- Comment tu sais ça ? intervint le tavernier.
- C’est mon cousin qui me l’a dit. Ce matin en allant aux champs, il a trouvé ces deux animaux et les a ramener à la garde royale ainsi que le restant des marchandises intactes, répondit Jaquemadi, l’homme qui avait engagé la conversation.
-Et ton cousin a rapporté toutes les marchandises sans y toucher, continua le tavernier
- Enfin oui, je crois. Elles étaient pour la plupart irrécupérables, à moins que quelques unes ne se soient retrouvées dans son sac, on ne sait comment !
- Je vois, confirma l’aubergiste.
- En tout cas, ce qui est bizarre c’est que le vol ne semble pas être le mobile de ces disparitions, continua Jaquemadi.
- Les marchandises sont détruites et laissées à l’abandon, seuls les hommes disparaissent, rajouta un autre homme en buvant sa bière.
- C’est vrai, continua le premier, et puis ces disparitions se passent toujours au même endroit, à croire que ce lieu est maudit.
- Et les corps qui ont été subtilisés dans le cimetière, vous croyez qu’il y a un rapport entre tous ces enlèvements ? demanda inquiet le deuxième homme. A la maison, ma femme refuse d’en parler, elle a trop peur.
- Des rumeurs courent que se serait ….
Le tavernier n’eut pas le temps de finir sa phrase car à ce moment une bagarre éclata entre deux paysans complètement saouls. Il devait intervenir avant qu’ils ne cassent tout, ou blessent des clients.
- C’est toi qui m’a invité, c’est toi qui payes espèce de vieux charognard, criait l’un des deux en s’accrochant à la chemise de son compagnon.
- Je te dis que je n’ai pas d’argent gros pot de vin, repris l’autre en titubant.
- Si tu ne payes pas d’une façon, tu payeras de l’autre vieux dinosaure, criait le premier.
Complètement ivre l’un et l’autre, ils se battaient comme deux coqs en furie. L’aubergiste quoique bien en chair, dû s’y prendre à plusieurs reprises pour les séparer avant que les gardes arrivent. Bien qu’il apprécie une bonne bagarre, il ne pouvait accepter qu’elle se déclenche dans son établissement car les réparations étaient beaucoup trop chères.

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Message  maika Sam 19 Juil 2008 - 18:50

VOILA LA SUITE

Chapitre 2



Messias, la capitale, avait été construite au XIVème siècle, au sud du royaume, sur une colline fortifiée. En bas, le fleuve Tajios serpentait joyeusement, fertilisant le terrain. Les petits villages s’y agglutinaient. Mais la plupart des paysans travaillaient sur les terres du roi. En temps de guerre, les paysans abandonnaient leurs villages pour se réfugier à l’intérieur de Messias qui possédait deux entrées fermées par d’épaisses portes en bois renforcées de barres de consolidation. Evidemment, un tel système ne permettait pas de soutenir un siège mais procurait un abri, le temps nécessaire pour s’organiser. Edwin aimait se promener sur le chemin de ronde qui longeait les murailles, les séparant des jardins ou des maisons de la ville. Sur ce passage, quelques escaliers débouchaient sur les postes de guet. Il s’y engagea
- J’adore l’printemps, déclara Edwin en regardant les villages et les plaines du royaume du Messidor qui s’étendaient à perte de vue. C’est à cette saison q’les forêts verdoyantes offrent ce spectacle magnifique.
Si seulement j’étais un chevalier, j’trouverais les coupables de ces étranges disparitions, s’exclama Edwin.
« N’y compte pas trop, entendit-il. »
- Qu’est-ce t’en sais ? Et puis d’abord t’es qui toi ? Sort d’ta cachette, je parle pas avec l’homme invisible.
« Je ne suis pas caché, je suis le narrateur »
- Narrateur ou pas je veux te voir.

« Tu n’as pas compris, je suis le nar-ra-teur ou celui qui raconte l’histoire, je ne peux pas apparaître physiquement, je peux juste te contacter par la pensée. »
- Si j’peux pas te voir, laisse moi tranquille. J’vais pas parler dans le vide comme un imbécile.
Puis il revint vers l’imposante place Marvila, où s’élevait la magnifique église Santas de Marvila. Au son de sa cloche les croyants s’y réunissaient, chaque dimanche matin, pour la messe, mais il prévenait aussi en cas d’attaques. A l’extérieur, autour des remparts de la cité, s’étendaient des champs, des jardins et des vignobles. Chaque région du royaume produisait son vin, même dans des conditions climatiques ou géographiques peu favorables. Une fois par an, les paysans tuaient le cochon. Après l’avoir dépecé, ils disposaient les morceaux de viande dans une énorme malle en bois, puis la salait pour la conserver, ils auraient de la viande pour toute l’année. Avec le sang, ils fabriquaient du boudin. L’abatage du porc était toujours un moment très convivial où la famille et les voisins s’entraidaient. Une fois le travail achevé, ils dansaient et chantaient durant toute la soirée. Labours, semailles et récoltes rythmaient leur vie.
- J’me demande pourquoi le centre de Messias est constitué d’une toile de ruelles étroites et sinueuses, réfléchit Edwin à haute voix.
« Je peux te répondre si tu veux ? »
- T’es encore là ?
« Bien sûr ! T’as besoin de renseignements, je suis là pour te les donner. »
- Vas-y explique.
« Le roi n’aime pas que les étrangers s’attardent trop longtemps dans la ville, ils sèment souvent le désordre. Alors quand ceux-ci s’aventurent au cœur de Messias se perdant dans un labyrinthe d’impasses, d’escaliers et de venelles interminables, ils leur arrivent souvent des histoires bizarres. Celles-ci se propageant de bouches à oreilles, les étrangers évitent de rester plus que le nécessaire.
- J’vois, répondit Edwin. Et les couvents et les églises ont toujours eu cet air imposant et austère ?
« Oui, tous ces édifices sont ainsi. C’est des lieux de recueillement souvent marqué par des légendes ou des mystères, des endroits où le rire et la bonne humeur sont remplacés par le silence et la chasteté. »
- J’ai entendu dire qu’le soir, des fantômes sortent de leurs cachettes se déployant sur la ville à la recherche de quelques étrangers égarés.
« C’est vrai. »
- Et ?
« Et quoi ? »
- C’est tout c’que tu peux m’dire ?
« Pour le moment. »
Dans les quartiers les plus anciens, les portiques, dont les plafonds étaient soutenus par des arcades rehaussées de jolies rosaces, ajoutaient une touche magique à ces lieux moins fréquentés. Dans les rues en terre battue de Messias très animées par le va-et-vient incessant des clients et des curieux qui se bousculaient devant les échoppes des commerçants, Edwin se sentait chez lui. Souvent, il écoutait les conversations des badauds qui se mêlaient aux cris et boniments des marchands s’égosillant pour vendre leurs marchandises. La circulation n’y était possible qu’à pied ou à cheval. Les égouts débouchaient en plein air, des monticules de crottins émergeaient à la surface du sol comme des rochers au milieu de la mer, obligeant les piétons à zigzaguer dans les ruelles. Un peu plus loin, les professions artisanales regroupées en corporations de métiers exhibaient leur savoir faire.
- Ah la rue des boulangers. Hum, j’adore cette odeur de pain frais, de p’tits pains au saucisson, de gâteaux…
Plus loin, les effluves de nourriture posée sur les étals, devant les tavernes, mettaient l’eau à la bouche. Les taverniers en profitaient pour proclamer que leurs bières et leurs vins étaient les meilleurs. Parfois, quelques bagarres éclataient et les malchanceux venaient s’écraser le nez sur les pavés.
- Ah si j’étais chevalier, s’exclama Edwin, j’mettrais de l’ordre dans tout ça, j’vous le dit moi !
« Vraiment ! »
Edwin préféra ne pas répondre à la provocation.
Les cordonniers étalaient leurs plus belles chaussures, mettant en valeur la qualité du cuir. Devant la devanture des tisserands, trônaient des étoffes soyeuses et colorées, certaines magnifiquement brodées. Plus loin, les tailleurs confectionnaient avec soin les somptueux habits des damoiseaux et des chevaliers tandis que le tanneur préparait les peaux, une fois les bêtes écorchées et dépouillées.
- J’serais curieux de savoir comment ils font du bon cuir avec la peau de ces malheureux animaux !
« C’est facile ! »
- C’est toi ? Si c’est pour me lancer des remarques désagréables, c’est pas la peine de m’adresser la parole.
« Je vais simplement assouvir ta curiosité. Avec de la chaux, ils débarrassent les peaux des restes de fourrures, puis les tannent dans des cuves remplies d’un mélange d’eau et d’écorces macérées. Ensuite le corroyeur se charge d’assouplir et lisser les peaux ».
- Et après ?
« Le cuir est prêt à être vendu aux cordonniers et aux selliers pour fabriquer les chaussures, les selles et les harnais. »
- Pas mal tes connaissances.
« En effet ! On ne peut pas en dire la même chose de tout le monde ! »
- Si c’est pour moi q’tu parles, j’ai pas besoin de tes explications.
Dans son échoppe, le coutelier fabriquait et affûtait ses couteaux. L’herboriste collait des étiquettes sur les flacons avant de les déplacer ou les ranger. Les herbes fraîchement cueillies étaient suspendues pour le séchage et serviraient, plus tard, à la fabrication de remèdes, d’élixirs, de philtres d’amour ou de poisons. L’odeur d’épices y était forte. Des coffres garnis d’aromates, de gousses de vanille séchées, de grains de poivre, d’essence de cannelle, de graines de sésame et de mandragore étaient alignés le long du comptoir. La mandragore était la plante la plus terrifiante, la plus souvent utilisée par les femmes, se révélant l’une des armes les plus redoutables de leur arsenal. Au coin de la rue, des cris aigus s’échappant de l’échoppe du barbier qui était à l’époque également chirurgien et médecin, perçaient le tumulte de la ville.
- J’ parie que le barbier est en train de dégager un ongle incarné des pieds d’un enfant, remarqua Edwin.
Mais il préféra ne pas confirmer et continua sa promenade. Il arriva près des forges.
- Les forges ça j’connais par cœur. Les forgerons transpirent à grosses goutes du matin au soir devant leur four alimenté au charbon qu’ils utilisent pour chauffer le métal pour la fabrication d’armes. Il n’y a rien de plus désagréable que d’être trempé à longueur de journée.
« Pourtant ça va être ta profession ! »
- Jamais tu m’entends ?

Les rues se ressemblaient avec leurs bâtisses aux lignes sobres mais élégantes. En plein centre de la ville, sur une place pavée de larges pierres plates, une eau limpide et étincelante jaillissait d’une fontaine. Les oiseaux s’y lavaient, plongeant leur tête et se dandinant pour mouiller leur plumage. Puis, avec leur bec, ils lissaient leurs plumes méticuleusement. C’était dans cette ville que vivaient Edwin et son père.

Chapitre 3


Le soleil s’élevait au loin derrière la colline et brillait sur la rosée du matin, reflétant son visage comme un miroir. Il avait de très jolis yeux d’un vert profond, les cheveux roux et longs qu’il portait en queue de cheval et son visage était couvert de taches de rousseurs. Sur le lobe de son oreille droite, un gros grain de beauté telle une boucle d’oreilles luisait chaque fois qu’il s’énervait. Solitaire et timide, il n’en était pas moins fier et rancunier. Jamais il ne se rabaisserait devant quiconque l’insulterait. Aussi, son tempérament sauvage n’était-il pas très apprécié. Souvent, pour se distraire, il inventait quelques plaisanteries. Caché dans son saule pleureur il lançait des petits cailloux sur les passants et cela se terminait bien souvent par une grosse dispute. Parfois, il imitait le cri d’animaux sauvages, semant la panique dans les rues.
« Ben oui quoi, un peu d’animation ça fait du bien ! Pensait Edwin»
C’était un peu sa façon de se venger des moqueries quotidiennes qu’on lui adressait. Tout en se regardant, Edwin réfléchissait :
« J’aurai bientôt treize ans, pensa-t-il, il est temps que j’affronte mon père et qu’il comprenne que j’veux pas devenir forgeron ! Mon destin est ailleurs, j’serai chevalier et entrerai au service du roi ! »
Le roi Baldos régnait en maître tout puissant sur son royaume. Néanmoins, presque tous ses sujets le respectaient car il était sage et généreux.
Caché dans les hautes herbes, Edwin admirait souvent les chevaliers qui, munis de leurs armures sculptées et de leurs superbes épées, montaient des chevaux magnifiques. Il admirait leur prestance et, chaque nuit, en rêvait.


- J’aimerais tellement être comme eux, déclara Edwin à haute voix. Mais comment faire?
« Je dois te dire que se sera très difficile! Tu as vu le physique que tu as ? Tu es épais comme une planche à pain !»
- Quoi encore toi, s’énerva Edwin en regardant à droite et à gauche. Épargne-moi tes sermons.
Il s’étira et rentra chez lui. Têtu comme son mulet, il comprit que sa décision était prise, que son père le veuille ou non !
L’après-midi, il restait auprès de son père qui l’obligeait à apprendre son métier.
- Regarde bien, Edwin, car ceci sera ton gagne pain plus tard.
- J’ veux pas devenir forgeron !
- Ton destin est tracé Edwin. La vie est comme ça, tu dois l’accepter, tu prendras la relève quand je ne pourrai plus travailler.
- Mais j’ veux devenir chevalier !
- Vois comme c’est beau, ce métal en fusion, tu as vu comme je martèle cette pièce avec application et amour !
- Ca n’m’intéresse pas !
- Admire la beauté de ce morceau de métal étiré, laminé et rougi avec passion. Transformé en une délicate dentelle, il deviendra une armure d’une extrême richesse. Crois-en mon expérience, c’est l’un des plus beaux métiers du monde, tu ne trouves pas ?
- J’veux devenir chevalier et entrer au service du roi Baldos. J’découvrirai l’auteur de tous ces enlèvements !
- Tu es fou, mon pauvre enfant ! Comment veux-tu qu’un vulgaire roturier comme toi devienne chevalier ? Seuls les nobles reçoivent ce privilège ! répondit le forgeron agacé par tant d’entêtement.
- J’trouverai le moyen ! s’acharna Edwin.
Comme réponse, Edwin reçu une bourrade sur l’épaule gauche. Vexé, ne s’attendant pas à cette réaction de son père, il s’enfuit à toutes jambes se réfugier sous les branches de son énorme saule pleureur, planté juste derrière la maison. Ses longues branches retombantes ressemblaient à de grosses larmes qui se déversaient sur le sol comme si elles compatissaient à ses malheurs. C’était là que, bien souvent, il se réfugiait quand il avait du chagrin. Il pensait à sa mère, sûr qu’elle le comprendrait. Par malheur, elle n’était plus là... Mais, chaque fois qu’il venait s’asseoir sous les branches de cet arbre, symbole d’immortalité, il sentait la présence de sa mère. Oui, elle était là et ne l’avait jamais abandonné ! Quant à son père, il manquait toujours de temps pour s’occuper de lui et, nostalgique, Edwin se renfermait de plus en plus sur lui-même.
Quand sa mère mourut, Edwin n’avait que trois ans et son père l’éleva seul tant bien que mal. Meilleur armurier forgeron de la région, il recevait énormément de commandes et travaillait beaucoup, ce qui lui laissait très peu de temps pour s’occuper de l’éducation de son fils. Edwin grandissait tel un animal sauvage. Le matin, il descendait dans la vallée et s’amusait à travers champs où il apprenait à connaître et respecter la nature. Il adorait le chant des oiseaux et entendre leurs mélodies lui donnait du courage. Depuis sa plus tendre enfance, il comprenait le langage des animaux et communiquait parfois même avec eux. Ce don il l’avait reçu à sa naissance de par son grand père maternel qui était druide. C’était un homme impressionnant qui puisait sa force dans la nature. Grâce à ses pouvoirs, il contrôlait le feu, la terre et les vents. Mais le plus remarquable était sa capacité à se transformer en animal. A la naissance d’Edwin, faible et alité, il craignit de mourir sans connaître son petit-fils. Il exigea alors qu’on lui amenât le nouveau-né. Il l’embrassa d’abord sur le front puis y appliqua ses deux mains, dans un dernier geste, usant du peu d’énergie qu’il avait rassemblé, il récita une brève prière avant de s’écrouler sur son lit. Il aurait tellement aimé préparer son petit fils à sa vie d’homme et lui transmettre son savoir ! Mais, par malheur, il n’était plus.
Se sentant seul et désemparé, il descendit vers la vallée. S’intéressant de plus en plus à la nature, celle-ci ne possédait presque plus aucun secret pour lui, et il en connaissait chaque recoin et animal.

maika

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Message  bertrand-môgendre Sam 19 Juil 2008 - 20:23

Le héros je vais accompagner
Le héros je vais l'accompagner puisque plus loin tu précises je vais un peu le secouer;
il a trouvé ces deux animaux et les a ramener à la garde
il a trouvé ces deux animaux et les a ramenés à la garde ;
quelques unes ...pot de vin ...
quelques-unes...pot-de-vin ;
L’aubergiste quoique bien en chair, dû s’y prendre
L’aubergiste, quoique bien en chair, dut s’y prendre ...
Il me semble que tu devrais commencer ton texte en ouvrant les guillemets.
Et ton cousin a rapporté toutes les marchandises sans y toucher ?
Je vois, confirma l’aubergiste ... choix du verbe confirmer à revoir.
Complètement ivre ...je crois qu'il faut un s à ces deux soiffards.
J'utilise un bon patron pour m'aider, car je suis nul en orthographe.
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Et maintenant, la suite, vite.
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Message  mentor Sam 19 Juil 2008 - 20:52

B-Mô s'est occupé de l'ortho et d'autres détails, impec.
Pour l'histoire, ma foi, ok, ça m'a l'air bien parti pour devenir un conte intéressant.
L'époque ? On a l'impression que c'est un peu ancien, mais sans pouvoir dater très précisément. C'est important ?
Oui, poste donc les chapitres suivants, tu as encore pas mal de place dans ce même fil, sans souci, car apparemment chaque chapitre est assez court.
A bientôt et BIENVENUE SUR VE !

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Message  mentor Sam 19 Juil 2008 - 21:11

je comprends mal : c'est la suite de l'histoire commencée dans le fil où tu t'es présentée ??
Pourquoi ne pas poster tout dans un seul fil, c'est déjà un peu le souk, là, pour te suivre ! Un fil qui s'appelle Maïka avec le chapitre 1, puis un autre fil avec un beau titre en majuscules pour les chapitres suivants. Faudrait regrouper.
J'ai lu en diagonales.
Pas emballé, à priori.
Pas emballé par les élisions du genre "j'te", "j'vais", ça n'apporte rien et je trouve que ça ne colle pas avec le langage qu'on est plus habitué à lire par rapport à l'époque où tu situes ta nouvelle.
Et puis : "d'épaisses portes en bois renforcées de barres de consolidation", ça fait un peu beaucoup, non ? "Renforcer" c'est bien "consolider" ?
Bon, je ferai l'effort de tout lire en détails, mais pas aujourd'hui

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Message  Invité Dim 20 Juil 2008 - 10:09

Bon début, pour quelqu'un qui dit avoir du mal à écrire.

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Message  maika Dim 20 Juil 2008 - 15:44

Merci pour votre aide et vos encouragements

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Message  maika Dim 20 Juil 2008 - 15:51

Oui en fait c'est la suite du texte ou j'ai fait ma présentation. Je m'excuse mais je n'ai pas trop l'habitude des forums et je ne pouvais plus effacer, je crois que je me suis un peu emmelêe les pédales. Je vais tacher de faire de mon mieux la prochaine fois. L'élision au niveau du héros, c'est parce que je voulais qu'il ait une particularité. J'en ai discuté avec 3 jeunes qui l'ont lu et ils m'ont dit de garder comme ça alors je suis un peu dans le doute si oui ou non je dois garder cette façon de parler.
Merci pour tes commentaires.

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Message  Invité Lun 21 Juil 2008 - 10:49

Je viens de lire la suite et j'ai perdu mon commentaire en le postant !!!!J'essaie donc de le reconstituer :

-Une écriture assez fluide. Certains jolis passages de descriptions appliquées et vivantes mais beaucoup de clichés, de choses déjà lues, en particulier tout ce qui concerne les métiers, les rues et la personnalité de Erwin. Cela n'est pas très original.
-L'utilisation de mots tronqués dans le dialogue est superflue, cela n'appporte rien à la compréhension du texte.
-Pas mal l'idée du narrateur qui dialogue avec le personnage principal, à condition que cela reste léger et épisodique
-Une répétition :
Mais la plupart des paysans travaillaient sur les terres du roi. En temps de guerre, les paysans abandonnaient leurs villages pour se réfugier
-Une erreur de sujet/genre :
Puis il revint vers l’imposante place Marvila, où s’élevait la magnifique église Santas de Marvila. Au son de sa cloche les croyants s’y réunissaient, chaque dimanche matin, pour la messe, mais il prévenait aussi en cas d’attaques

-Et quelques fautes d'orthographe diverses, que je n'ai pas pris le temps de relever- plus dans le Chapitre 2 je crois me souvenir.

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Message  maika Lun 21 Juil 2008 - 11:30

Merci pour les commentaires et corrections, je prend note de tout ce que vous me dites pour améliorer mon travail.

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Message  lully732 Lun 21 Juil 2008 - 12:48

Je trouve ça sympa de faire intervenir le narrateur dans l'histoire de temps en temps. C'est un procédé original :-)
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Message  maika Lun 21 Juil 2008 - 12:51

Merci

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Message  maika Mar 22 Juil 2008 - 8:02

Bonjour, voila la suite pour ceux que ça interesse de lire et de me donner leur avis

Chapitre 4


Quelques autres comtés occupaient le reste du territoire, dont le plus impressionnant était celui du comte Zadorff, personnage énigmatique. Grand et mince comme un peuplier, ses ongles crochus ressemblaient à des griffes, ses yeux surmontés d’épais sourcils broussailleux vous transperçaient comme des éclairs. Ses crocs pointus se dissimulaient sous une énorme moustache. De sa lèvre inférieure, pendait une barbiche aux poils couleur de l’ébène. Il s’habillait de longue robe de velours aux reflets bleu nuit, brodées de nombreuses runes. Sa voix de ténor résonnait dans tout le château chaque fois qu’il était contrarié. Ses terres étaient situées au nord du royaume. Presque aussi puissant que le roi, le comte Zadorff régnait sur ses terres en véritable tyran. Son château était quasiment inaccessible. Placé au sommet d’une gigantesque montagne couverte d’un amas rocheux, il n’était accessible que par un petit sentier sinueux et abrupt. Un passage secret naissait dans l’une des caves du château et débouchait dans une petite clairière, à l’entrée de la Forêt Noire. Le climat y était sec et aride. Puis plus l’on descendait vers la vallée où les villages avaient été construits, plus l’air devenait humide, poisseux et même insoutenable. D’énormes marécages bordaient, à l’est et à l’ouest, les terres du comte, servant de protection contre d’éventuelles attaques ennemies alors, qu’au nord et au sud, la Forêt des Esprits et la Forêt Noire imposaient leur présence.
- J’adore cette odeur nauséabonde qui infecte mes sujets, jubilait le comte en regardant le paysage qui entourait sa demeure, elle ne les rend que plus faibles et maladifs. Oui, c’est tout à fait ce dont j’ai besoin, continua-t-il à haute voix !
Les nuages qui contournaient la montagne et planaient au quotidien sur les marécages ressemblaient à une couronne qu’on aurait trop enfoncée. Le paysage inhospitalier faisait frissonner quiconque traversait son domaine. Très peu de gens s’aventuraient sur le sentier conduisant à la demeure du comte sans y avoir été invités. Son château était une immense bâtisse tellement austère que même le soleil évitait de lancer ses rayons dans sa direction. Les donjons sinistres aux innombrables oubliettes s’élevaient dans le ciel comme des canons prêts à tirer, dissuadant quiconque de survoler le château. Seuls les corbirs, immenses oiseaux noirs aux becs pointus et affûtés planaient régulièrement sur les marécages. Leurs yeux perçants distinguaient leurs proies à des lieux et leurs pattes se terminaient par d’énormes serres. Ils possédaient sur les ailes, trois grosses griffes, arme redoutable en cas de danger. Régulièrement, on assistait à des combats mortels entre les corbirs et les krakens, espèce de calamars géants qui vivaient dans les eaux troubles des douves. Ceux-ci possédaient des flashs lumineux émis d’après une minuscule excroissance située juste au dessus de leur tête, et s’en servaient pour éblouir leurs proies avant de fondre sur elles et les avaler.
- Oui, battez vous mes petits corbirs et krakens, c’est bon de voir mes marécages ensanglantés et putrides, s’esclaffa Zardoff.
Sur les terres du comte, les paysans vivaient pauvrement. Le travail y était pénible, astreignant et laborieux. De plus, l’odeur qui y régnait provoquait aux villageois des maladies respiratoires. Les paysans ne disposaient que de l’antique araire qui égratignait à peine le sol mais, d’un maniement léger, il passait partout. Le temps pour eux était à l’image des saisons qui se suivaient et se répétaient indéfiniment, conduisant leur vie. Les paysans faisaient partie du domaine et il leur était strictement interdit de le quitter. Ils n’étaient pas considérés comme des humains mais comme des objets.
Le comte était satisfait du climat qu’il avait imposé sur ses terres :
- je suis tout simplement diabolique…

Chapitre 5


Un jour où Edwin aidait son père à la forge, il fut surpris par l’entrée précipitée d’un jeune oiseau, par une petite lucarne située au fond de l’atelier, toujours ouverte à cause de la chaleur. Celui-ci, complètement ébouriffé, gesticulait en piaillant. Edwin le prit dans ses mains avec délicatesse, le rassura et l’écouta.
- Tu dis qu’un jeune cerf est pris au piège dans la vallée et qu’il réclame de l’aide ?
- Oui, répondit l’animal d’une petite voix.
- J’arrive.
La chasse aux cerfs était autorisée une fois par an, le premier jour de l’hiver. Chaque habitant du royaume n’avait droit qu’à un seul cerf. Une fois l’animal tué, il était dépecé. Puis, les morceaux de viandes étaient salés et conservés dans une petite malle en bois, espèce de trousse à pharmacie car cette viande possédait des vertus curatives très puissantes contre la fièvre. La moelle épinière quand à elle, était récupérée pour fabriquer un onguent contre les maladies de peau très courantes et contre les morsures de serpents et autres bêtes venimeuses. Puis, on découpait les bois du cerf dont on prélevait quelques échantillons pour la fabrication d’amulettes, et le reste était réduit en poudre qu’on éparpillait sur les semences pour les protéger. Par ailleurs, depuis quelque temps, un groupe de trappeurs descendait des montagnes et posait régulièrement des pièges dans la vallée malgré l’interdiction royale. Edwin devait intervenir rapidement avant le passage de ces hommes, il n’hésita pas.
- Père
- J’ai compris, tu dois t’absenter. Que t’a dit, cet oiseau ?
Après une brève explication, Edwin quitta la forge et suivi l’oiseau. Monté sur son mulet, il atteignit bientôt le lieu du délit qui ne se trouvait pas bien loin de la ville. Là, il aperçut un magnifique cerf blanc neige vêtu d’une zébrure noire tout le long de l’échine. Il s’acharnait désespérément en tirant sur sa patte prise au piège. Plus il tirait, plus sa chair se déchirait. Edwin s’élança car la patte de l’animal était sur le point d’être sectionnée.
- Calme toi, lui dit-il, ne bouge surtout pas !
Mais l’animal effaré ne se laissait pas approcher. Edwin dut s’y prendre à plusieurs reprises pour le rassurer.
- A l’aide ! bramait le cerf.
Au dessus de sa tête, l’oiseau essayait de lui faire comprendre qu’Edwin était un ami, qu’il pouvait lui faire confiance. Après plusieurs tentatives, alors que le jeune garçon réussit enfin à désarmer le piège, l’animal égaré par la douleur fonça sur Edwin, l’atteignant en pleine poitrine puis complètement exténué s’écroula. Sous l’impact, le jeune homme déséquilibré ne pu empêcher sa chute et sa tête s’arrêta sur le rebord coupant d’une grosse pierre. Il sentit la douleur lui traverser le crâne et porta la main à son front, quelque chose de chaud et visqueux dégoulinait entre ses doigts.
- Ah c’est du sang ! J’me sens pas bien !
« T’énerves surtout pas. Ce n’est pas très beau à voir, c’est sur l’arcade sourcilière, mais tout va bien se passer. »
- C’est facile à dire pour toi, c’est pas toi qui a mal !
Une douleur fulgurante en dessous de la poitrine lui appris qu’il devait avoir une côte cassée. Une forte chaleur l’envahit, le poussant à s’allonger.
« Non ne te couches pas, il ne faut surtout pas que tu t’endormes. »
Il se sentait responsable de ce qui lui arrivait. Prit au dépourvu, il n’avait pas réussi à anticiper la réaction de l’animal. Le sang continuait à couler l’affaiblissant toujours plus. De son côté, le cerf gisait inanimé. Déjà au loin, on entendait le martèlement de sabots. « Ce doit être les chasseurs » pensa Edwin le visage crispé par la peur. Il devait faire vite, mais la fièvre le rendait fébrile, et sa côte cassée l’empêchait de bouger. Chaque mouvement lui explosait la tête, lui transperçait le corps. Le son de voix et de cris se faisait de plus en plus persistant.
« Tu t’es mis dans de beaux draps. Tu dois réagir, fais un effort. »
Puisant alors dans ses ultimes ressources, le jeune homme se releva, déchira un pan de sa chemise qu’il coupa en deux. Il en enroula un, tant bien que mal autour de sa tête puis brinquebalant, se dirigea vers le cerf et lui banda la patte. Les chasseurs semblaient de plus en plus proches, ils venaient chercher leur proie. Edwin n’en pouvait plus. Il devait absolument hisser l’animal sur son mulet et décamper au plus vite. Complètement en nage, il y réussit et partit le visage défiguré par la douleur. Il finit par s’écrouler à l’entrée de la ville juste au moment où les chasseurs étaient sur lui. Affolé, le mulet dévala les pavés et se dirigea vers la forge de son maître. De son côté, Edwin se traina sur quelques mètres car il savait que s’il réussissait à passer la porte qui gardait l’entée de la ville il serait sauvé. Trop tard, les chasseurs se ruèrent sur lui, l’empoignèrent et s’apprêtaient à quitter les lieux quand un bruit sourd attira leur attention. Monsieur Adragan voyant le mulet arrivé seul, le cerf sur le dos, avait donné l’alerte.
- Vite, cria-t-il appelez les gardes, il est arrivé quelque chose à mon fils.
Pas assez nombreux et ne voulant pas être pris eux-mêmes au piège, les intrus abandonnèrent le jeune homme et partirent au galop.
De retour chez lui, le forgeron s’occupa de son fils, puis du malheureux animal qui serait libéré dés sa guérison. La blessure d’Edwin n’était pas très profonde, néanmoins le médecin du lui faire quelques points de sutures.
- Ca va faire mal, tu es prêt lui demanda le médecin ?
Son père lui tendit la main et Edwin la serra de toutes ses forces pour ne pas crier. Courageux, il tint le coup sans se plaindre. La couture terminée, le barbier lui banda fermement le dos pour favoriser la cicatrisation de la côte.
- Dans quel état tu t’es mis Edwin, tu ne dois plus partir seul aider tous les animaux blessés. C’est trop dangereux, t’aurais pu y laisser ta peau. Ces types ne t’auraient pas fait de cadeau.
- C’est bon père, vous inquiétez pas, c’est d’ma faute j’aurais du faire plus attention.
Monsieur Adragan n’appréciait pas beaucoup que son fils délaissât ses obligations à la forge pour s’occuper des animaux, malgré tout, il ne lui refusait jamais son aide. Il ressemblait à sa mère. La nature faisait partie de leur vie et le forgeron se demandait bien souvent si Edwin ne suivrait pas les traces de son grand-père. Que lui avait réellement transmis celui-ci ? Il n’en avait aucune idée. Il constatait néanmoins qu’à chaque fois que la nature l’appelait, son fils n’y résistait pas. C’était pourtant la première fois que ça c’était mal passé et l’inquiétude le gagna. Comment empêcher son fils d’accourir toutes les fois qu’il était sollicité ?
Finalement l’histoire se terminait bien, c’était le principal. La fièvre tomba rapidement mais Edwin du garder le lit quelques temps.
« Tu as mal ? »
- Evidemment que j’ai mal, j’suis pas un pantin de bois !
« Là tu as raison. Je voulais juste m’assurer que tu allais bien »
- Ouais, je vais mieux, merci.

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Message  Sahkti Ven 25 Juil 2008 - 16:23

Je trouve dommage que tu n'aies pas créé un décor, une ambiance, tout un habillage autour de cette histoire qui aurait permis d'entrer en douceur mais en profondeur dans l'histoire. Dans le monde la fantasy, j'aime qu'il y ait justement ce foisonnement d'univers pour me permettre de visualiser l'ensemble.
Essentiellement composé de dialogues, ce récit empêche toute création du genre de ma part et m'empêche d'entrer dans le mouvement.
Tu devrais sans doute en supprimer quelques-uns, tenter de les regrouper sous forme d'une histoire dans l'histoire. Cela donnerait l'occasion au texte de respirer un peu.

Pour le fond, pas mal d'idées, on sent que le sujet t'inspire et que tu pourrais écrire de longues pages dans cette histoire.
Au plaisir de te lire donc!
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Message  maika Ven 13 Fév 2009 - 14:25

Bonjour,
tout d'abord toutes mes excuses pour cette longue absence mais j'ai retravaillé mon texte et en plus j'ai décidé de reprendre des études (quelle idée à mon âge, c'est bien plus difficile maintenant et le temps est si peu pour tant de choses), sans compter le reste du travail au quotidien , ce qui fait que je n'ai vraiment pas eu le temps à consacrer aux autres. Je vais essayer d'être plus présente pour également lire le texte des autres inscrits.
En attendant je vous laisse l'introduction et le premier chapitre que j'ai corrigé. Je vous rappelle que c'est un texte jeunesse, disons 10/12 ans ou un peu plus pour les jeunes qui aiment les histoires simples.

Introduction

Pierre, tu es prêt ?
- Oui ma sœur, j’arrive !
- Très bien, alors prend ton sac et viens me rejoindre sur le perron. Le taxi ne va pas tarder à arriver.
C’était les vacances de Pâques. Pierre âgé de quatorze ans, allait prendre l’avion pour la première fois. Il avait été recueilli à sa naissance dans un orphelinat catholique. Depuis il ne l’avait jamais quitté et pour cause, il n’avait pas de famille, du moins le croyait-il jusqu’à ce jour.
« Qui est donc cet étrange oncle que je ne connais pas et dont je n’ai jamais entendu parler ? Pourquoi se manifeste-t-il maintenant ? Se demanda le garçon ».
Il s’était occupé de toutes les formalités administratives, avait payé tous les frais et les bonnes sœurs lui faisaient confiance. C’était un homme riche et important, un comte, le comte… il ne savait plus qui..., il n’avait pas réussi à retenir son nom. Perdu dans ses pensées, il n’entendit pas l’arrivée du taxi.
- Oh Pierre tu rêvasses ?
- Excusez-moi, ma sœur.
Le chauffeur sortit du véhicule, prit sa valise, la glissa dans le coffre, se remit au volant et attendit.
- Allez embrasse-moi. Fais bien attention à toi ! Profites-en pour t’amuser et pratiquer ton anglais, lui recommanda Sœur Anne.
Pierre l’embrassa, s’installa à l’arrière du véhicule et celui-ci démarra. La religieuse lui fit un dernier signe de la main.
- Au revoir Pierre, à bientôt !
- Au revoir, ma sœur.
Le taxi partit vers l’aéroport du Bourget. L’enregistrement des bagages terminés, le garçon fut confié à une hôtesse d’accueil jusqu’au départ de l’avion. Une fois à bord de l’appareil une autre hôtesse le prendrait en charge jusqu’en Ecosse, où son oncle l’attendait. Le temps était gris et un épais brouillard alourdissait le ciel, mais le décollage se fit sans encombre. Assis dans la première rangée, il lisait un livre de fantasy. Soudain, le brouillard fut chassé par de gros nuages noirs. L’orage semblait inévitable.
« C’est bien ma veine, pensa Pierre. Je prends enfin l’avion et le temps est horrible ! »
Le vent souffla comme s’il était possédé par un démon et la pluie se déversa en torrent. De fortes rafales secouèrent l’appareil, le tonnerre gronda. Le silence pesant qui régnait dans l’appareil depuis le début du vol fut remplacé par des cris et des hurlements.
- Attachez vos ceintures et restez assis, annonça le pilote au micro. C’est juste une petite turbulence qui ne devrait durer que quelques instants.
Pierre commençait à avoir mal au cœur. Les secousses devenaient de plus en fortes. Des éclairs déchiraient le ciel. Un des réacteurs fut touché et l’avion perdit brutalement de l’altitude. Quelques bagages à mains, qui n’avaient pas été placés dans les casiers de rangement volèrent en tous sens. Ils retombèrent sur les passagers affolés qui se bousculaient en criant, en se disputant ou en pleurant à la recherche des gilets de sauvetages. Complètement hystériques, ils ne respectaient plus aucune consigne de sécurité.
- On va s’écraser, on va tous mourir, cria la grosse femme assise à côté de Pierre.
L’avion fut une nouvelle fois violemment secoué et les passagers furent projetés les uns contre les autres. Pierre accroché à son livre, priait comme s’il s’agissait d’une bible.
- Je vous en prie mon Dieu, je ne veux pas mourir tout de suite, je n’ai que quatorze ans.
A ce moment, une explosion se produisit au niveau du deuxième réacteur et l’avion piqua droit sur les eaux froides de la Manche. Le garçon plaqué contre son siège eut une pensée pour ce maudit oncle qui l’avait fait quitter son orphelinat. Il entendit ensuite un gros « boum » et plus rien… Seule une page de son livre, malencontreusement arrachée, voltigea doucement dans les airs…

J'émerge de la nuit secrète
Pour me couler sans un murmure
Dans l'ombre de celui que guette
Ma plume avide d'aventures,
Celui qui permettra la quête,
Qui pourra changer le futur...
Mais mon héros ni ne s'apprête
Ni ne se couvre de parures :
Voici que s'avance un jeune être
Sans nom, sans titre, sans allure...
Accompagnerez-vous, lecteur,
Edwin Adragan au combat ?
Notre personnage au grand cœur
Vous attend trois lignes plus bas...

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Message  maika Ven 13 Fév 2009 - 14:27

Le chapitre 1 ne passait pas dans mon 1er post.

Chapitre 1



La ville était en pleine ébullition. Quelques semaines auparavant, des tombes avaient été profanées et les morts s’étaient volatilisés. De plus, depuis plusieurs jours, non loin de la forêt noire, des paysans et des marchands disparaissaient sans laisser de traces. Dans la taverne Monchique les esprits s’échauffaient :
- Je te dis qu’on a encore retrouvé ce matin deux chevaux qui erraient seuls dans la campagne. Ils traînaient derrière eux leurs carrioles chargées de sacs éventrés et de marchandises saccagées.
- Comment tu sais ça ? Intervint le tavernier.
- C’est mon cousin qui me l’a dit. Ce matin en allant aux champs, il a trouvé les deux animaux et les a ramenés à la garde royale avec le restant des marchandises intactes, répondit Braen, l’homme qui avait engagé la conversation.
Les mains sur les hanches, le tavernier fronça les sourcils.
-Et ton cousin a rapporté toutes les marchandises sans y toucher.
- Enfin oui, je crois. Elles étaient pour la plupart irrécupérables. A moins que quelques unes ne se soient retrouvées dans son sac, on ne sait comment !
- Je vois, ironisa l’aubergiste.
- En tout cas, ce qui est bizarre c’est que le vol ne semble pas être le mobile de ces disparitions, continua Braen.
- La camelote est détruite et laissée à l’abandon, seuls les hommes disparaissent, ajouta un autre homme en buvant sa bière.
- C’est vrai, continua le premier. Et puis ces disparitions se passent toujours au même endroit. A croire que ce lieu est maudit !
- Et les corps qui ont été subtilisés dans le cimetière, vous croyez qu’il y a un rapport entre tous ces enlèvements ? Demanda inquiet le deuxième homme. A la maison, ma femme refuse d’en parler, elle a trop peur.
- Des rumeurs courent que ce serait…
Le tavernier n’eut pas le temps d’achever sa phrase, une bagarre venait d’éclater entre deux paysans complètement saouls. Il devait intervenir avant qu’ils ne cassent tout ou blessent des clients.
- C’est toi qui m’as invité, c’est toi qui payes espèce de vieux charognard ! Criait l’un des deux en s’accrochant à la chemise de son compagnon.
- Je te dis que je n’ai pas d’argent gros pot-de-vin, repris l’autre en titubant.
- Si tu ne payes pas d’une façon, tu payeras de l’autre vieux bouc, criait le premier.
Complètement ivres l’un et l’autre, ils se battaient comme deux coqs en furie et l’aubergiste, quoique bien en chair, dut s’y prendre à plusieurs reprises pour les séparer avant que les gardes n’arrivent. Il appréciait de temps à autre une bonne bagarre, mais ne pouvait accepter qu’elle se déclenche dans son établissement, car les réparations coûtaient beaucoup trop chers.




Messias, la capitale, avait été construite au il y a fort longtemps, au sud du royaume de Messidor, sur une colline fortifiée. En bas, le fleuve Tajios serpentait joyeusement, fertilisant le terrain sur lequel s’agglutinaient les petits villages. La plupart des paysans travaillaient sur les terres du roi. En temps de guerre, tous les habitants abandonnaient leurs villages pour se réfugier à l’intérieur de la ville qui possédait deux entrées munies d’épaisses portes en bois renforcées par deux barres de fer. Évidemment, un tel système ne permettait pas de soutenir un siège, mais procurait un abri le temps nécessaire pour s’organiser. Edwin aimait se promener sur le chemin de ronde qui longeait les murailles les séparant des jardins ou des maisons de la ville. Sur ce passage, quelques escaliers débouchaient sur les postes de guet. Il s’y engagea.
- J’adore le printemps, déclara Edwin en regardant les villages et les plaines du royaume du Messidor qui s’étendaient à perte de vue. Il était temps qu’il arrive. Il n’y a qu’à cette saison que la nature offre ce spectacle magnifique. Ah, si seulement j’étais un chevalier, je trouverais les raisons de ces étranges disparitions.
« N’y compte pas trop, entendit-il. »
- Qu’est-ce que tu en sais ? Eh ! Tu es qui toi ? Sort de ta cachette, je ne parle pas avec l’homme invisible.
« Je ne suis pas caché, je suis perché »
- Perché ? Tu veux dire que tu parles avec les gens, perché ?
« Oui c’est ça, tu as bien entendu. Je suis perché sur le toit de cette énorme bâtisse qui se trouve derrière toi.»
Edwin se retourna rapidement. A sa grande surprise, il ne vit pas un humain, mais un majestueux aigle noir.
- Ah, très drôle, si c’est une farce, elle est bien réussie !
« Oh non, ce n’est pas une farce !
- Tu veux dire que depuis tout à l’heure je parle avec un rapace ?
« Bien, tu as deviné ! »
- Impossible !
« Comment ça, impossible ? Vois-tu quelqu’un d’autre dans les parages ? »
- Non.
« Alors ! »
- Qui es-tu ?
« Je suis Celui qui Cherche. »
- Que cherches-tu exactement ?
« Toi. »
- Moi ?
« Oui, toi. »
- Pourquoi, que me veux-tu ?
« Moi rien, mon maître si ! »
- Qui est ton maître ?
« Je ne puis te le dire. »
- Que me veut-il, pourquoi ne vient-il pas lui-même ?
« Le moment venu, il viendra à toi. »
- Et toi, quelle est ta fonction dans cette histoire ?
« Juste te chercher et te surveiller. »
- Je n’ai pas besoin de nounou ! Alors, laissez-moi tranquille ton maître est toi.
« Oh très bien, en plus il a mauvais caractère, ricana l’aigle noir. »
- Ecoute-moi bien l’oiseau : je n’ai jamais entendu parler de Celui qui Cherche, je ne connais pas ton maître et je ne vais pas me laisser aborder par un inconnu. Alors, allez au diable tous les deux !
Sur ce, malgré le doute que lui avait procuré cette rencontre insolite, il rangea cet évènement dans un coin de sa mémoire et reprit avec insouciance sa promenade dans la ville, tout en récitant des vers de sa composition :

Je veux penser qu'un jour
Sans peur et sans reproche,
Dans ses plus beaux atours,
Un chevalier s'approche...
Dégainez les épées,
Et galopez, chevaux !
Nos ennemis jurés
Finiront au cachot...
« Ça ne sonne pas trop mal »
Edwin leva la tête et le vit. Il planait au-dessus de lui, le regardant de ses yeux perçants.
- Oh non, c’est encore toi ? Laisse-moi tranquille. Qu’est ce que tu me veux à la fin?
« Oh rien, j’avais juste envie de te connaître un peu mieux. »
- Ben moi je n’ai pas envie.

Il tourna le dos à l’animal et continua sa promenade. A l’extérieur, autour des remparts de la cité, il apercevait les champs, les jardins et les vignobles. Chaque région du royaume produisait son vin, même dans des conditions climatiques ou géographiques peu favorables. Il pensa au dur labeur des paysans. Ceux-ci, une fois par an, tuaient le cochon. Après l’avoir dépecé, ils confectionnaient du boudin avec le sang. Ils disposaient ensuite les morceaux de viande, qu’ils salaient, dans une énorme malle en bois. Cela leur procurerait de la nourriture pour toute l’année. Pendant ces moments très conviviaux la famille et les voisins s’entraidaient. Une fois le travail achevé, ils dansaient et chantaient durant toute la soirée. L’adolescent se remémora certaines de ces fêtes auxquelles il avait participé. Labours, semailles et récoltes rythmaient la vie des paysans.
Edwin poursuivit sa visite de la cité en revenant vers l’imposante place Marvila, où s’élevait la magnifique église Santas de Marvila.
Une question lui traversa l’esprit :
- Je me demande pourquoi le centre de Messias est constitué d’un enchevêtrement de ruelles étroites et sinueuses…
« Je peux te répondre si tu veux. »
- Tu es encore là ?
« Bien sûr ! Tu as besoin de renseignements, je suis là pour te les donner. Je te surveille et je t’instruis.»
- Bon d’accord, vas-y explique.
« Le roi n’aime pas que les étrangers s’attardent trop longtemps dans la ville, ils sèment trop souvent le désordre. Alors quand ceux-ci s’aventurent au cœur de Messias, se perdant dans un labyrinthe d’impasses, d’escaliers et de venelles interminables, il leur arrive souvent des histoires bizarres. Celles-ci se propageant de bouches à oreilles, les étrangers évitent de rester plus que nécessaire.
Pour ne pas qu’on le voit parler seul, ce qui risquerait de le faire passer pour un fou, le jeune homme se mit légèrement en retrait avant de répondre.
- Je vois. Et les couvents et les églises ont toujours eu cet air imposant et austère ?
« Oui, tous ces édifices sont ainsi. Ce sont des lieux de recueillement souvent marqués par des légendes ou des mystères, des endroits où le rire et la bonne humeur sont remplacés par le silence et la chasteté. »
- On raconte que le soir, des fantômes sortent de leurs cachettes se déployant sur la ville à la recherche de quelques âmes égarées.
« C’est vrai. »
- Et ?
« Et quoi ? »
- C’est tout ce que tu peux me dire ?
« Pour le moment. »
- Dommage !
Dans les quartiers les plus anciens, les portiques, dont les plafonds étaient soutenus par des arcades rehaussées de jolies rosaces, ajoutaient une touche somptueuse à ces lieux moins fréquentés. Il arriva finalement au cœur de Messias.
« C’est marrant d’écouter les conversations des badauds qui se mêlent aux cris et aux boniments des marchands s’égosillant pour vendre leurs marchandises, pensa-t-il. J’adore l’animation qui règne dans les rues en terre battue de la ville et ce va et vient incessant des clients et des curieux qui se bousculent devant les échoppes des commerçants. On se croirait à la foire ».
La circulation n’y était possible qu’à pied ou à cheval. Comme les égouts débouchaient en plein air, des monticules de crottins émergeaient à la surface du sol comme des rochers au milieu de la mer, obligeant les piétons à zigzaguer dans les ruelles. Un peu plus loin, les professions artisanales regroupées en corporations de métiers exhibaient leur savoir faire.
- Ah ! la rue des boulangers. Hum, j’adore cette odeur de pain frais, de petits pains au saucisson, de gâteaux…
Plus loin, les effluves provenant de la nourriture posée sur les étals, devant les tavernes, mettaient l’eau à la bouche.
- Entrez, entrez, venez goûter ma bière et mon vin. Ce sont les meilleurs de la région ! Criaient les taverniers à tue-tête pour vanter leurs marchandises.
Parfois, les esprits s’échauffaient et les malchanceux venaient s’écraser le nez sur les pavés.
Un coup à boire,
Quelques bagarres,
De la gaîté
Des nez cassés…
Chantonnait avec entrain Edwin.
« C’est bien vrai ! »
- Ah si j’étais chevalier, s’exclama le jeune homme, je mettrais de l’ordre dans tout ça, c’est moi qui vous le dit!
« Vraiment ? »
Il préféra ne pas répondre.
Les cordonniers étalaient leurs plus belles chaussures, mettant en valeur la qualité du cuir. Devant la devanture des tisserands trônaient des étoffes soyeuses et colorées, certaines magnifiquement brodées.
« Quels prétentieux, pensait Edwin en voyant les damoiseaux et les chevaliers qui se faisaient confectionner de somptueux habits chez les tailleurs puis se pavanaient dans les rues comme des paons ».
Plus loin, le tanneur préparait les peaux une fois les bêtes écorchées et dépouillées.
« Je serai curieux de savoir comment ils font du bon cuir avec la peau de ces malheureux animaux ».
« C’est facile ! »
- C’est toi ? Si c’est pour me lancer des remarques désagréables, ce n’est pas la peine de m’adresser la parole.
« Je vais simplement assouvir ta curiosité. Avec de la chaux, ils débarrassent les peaux des restes de fourrure, puis les tannent dans des cuves remplies d’un mélange d’eau et d’écorces macérées. Ensuite le corroyeur se charge d’assouplir et lisser les peaux ».
- Et après ?
« Le cuir est prêt à être vendu aux cordonniers et aux selliers pour fabriquer les chaussures, les selles et les harnais. »
- Pas mal tes connaissances.
« En effet ! On ne peut pas en dire autant de tout le monde ! »
- Si c’est pour moi que tu parles, je n’ai pas besoin de tes explications.
Dans son échoppe, le coutelier fabriquait et affûtait ses couteaux. Edwin passa devant et s’engagea dans une impasse.
- Bonjour Eugénie, lança Edwin en passant sa tête par la porte entrebâillée de la boutique de l’herboriste.
Celle-ci collait des étiquettes sur des flacons avant de les ranger. L’odeur d’épices y était forte. Des coffres garnis d’aromates, de gousses de vanille séchées, de grains de poivre, d’essence de cannelle, de graines de sésame étaient alignés le long du comptoir.
- Ah c’est toi Edwin. Entre.
- Vous avez besoin d’aide demain pour la cueillette des plantes ?
- Non merci. J’ai fait le plein aujourd’hui. J’ai même réussi à trouver quelques plans de mandragore.
La mandragore était la plante la plus terrifiante des pratiques magiques. Le plus souvent utilisée par des femmes, elle se révélait l’une des armes les plus redoutables de leur arsenal. Les herbes fraîchement cueillies étaient suspendues pour le séchage et serviraient, plus tard, à la fabrication de remèdes, d’élixirs, de filtres d’amour ou de poisons.
Au coin de la rue, des cris aigus s’échappant de l’échoppe du barbier qui était également chirurgien et médecin, perçaient dans le tumulte de la ville.
- Je parie que le barbier est en train de dégager un ongle incarné des pieds d’un enfant, remarqua Edwin.
Mais il préféra ne pas aller confirmer et continua sa promenade. Il arriva près des forges.
- Les forges, ça je connais par cœur. Les forgerons transpirent à grosses gouttes du matin au soir devant leur four alimenté au charbon qu’ils utilisent pour chauffer le métal pour la fabrication d’armes. Il n’y a rien de plus désagréable que d’être trempé à longueur de journée.
« Pourtant ça va être ta profession ! »
- Jamais, tu m’entends ?

Les rues se ressemblaient avec leurs bâtisses aux lignes sobres mais élégantes. En plein centre de la ville, sur une place pavée de larges pierres plates, une eau limpide et étincelante jaillissait d’une fontaine. Les oiseaux s’y lavaient, plongeant leur tête et se dandinant pour mouiller leurs plumages. Puis, avec leur bec, ils lissaient leurs plumes méticuleusement.

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Message  maika Dim 15 Fév 2009 - 12:20

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Edwin Adragan Empty Re: Edwin Adragan

Message  Loreena Ruin Dim 15 Fév 2009 - 20:20

Il m'a été presque impossible d'"entrer" dans le texte à cause de la forme, donc je pense que cela vaut la peine de te le souligner, même si en soi, ce n'est pas le plus important. Ton texte étant composé essentiellement de dialogue, l'usage du cadratin "—" et non du tiret "-" me semble essentiel... après pour tout ce qui concerne la mise en forme, voici un lien utile :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/important-a-lire-pour-les-nouveaux-t166.htm

Plus généralement, les dialogues sont certes essentiels dans les textes de jeunesse, mais ce serait plus facile à lire s'ils étaient plus aérés, avec davantage d'intermèdes descriptifs (même relativement courts) pour que tout ne s'enchaîne pas si vite... (on a l'impression de lire un peu toujours la même forme : description- dialogue -description) Et puis les échanges sont assez prenants mais un peu longs : ils ne vont peut-être pas assez à l'essentiel...

Mais c'est vraiment difficile pour moi de te commenter, car j'écris dans le même genre que toi, pour un public plus âgé, du coup je ne suis pas tout à fait à l'aise... Un détail : je trouve bizarre que la présence de l'oiseau qui parle n'étonne pas davantage le garçon au début.

Voilà, en tout cas, bonne continuation !
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Message  maika Lun 16 Fév 2009 - 19:08

Merci pour tes commentaires, j'en prend bien note.

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