Ainsi sont mortes les saisons ?
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Sahkti
Lyra will
euterpe
7 participants
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Ainsi sont mortes les saisons ?
Ainsi sont mortes les saisons ?
Envie d’arracher
Des voûtes célestes
Ou quelques heures à la mort
De les jeter en lambeaux
A tes pieds vernis.
Hey ! Quelle mystique s’empare de moi ?
J’irais me faire parole
De la fourmi enragée
Comme une meute de loups.
Mes forces se décuplent
A en briser les rayons du soleil
Que je porte à mon cœur
Pour y graver mes lois.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Je suis une bulle de savon en flammes
Dans un décor en carton pâte.
Et je m’en vais vidanger cette imposture,
Siphonner la justice de ces hommes là !
Dans le grand tout-à-l’égout Divin
La lie humaine !
Un grand coup de savate
Dans cette bienséance obscène
Qui se pavane à tous les coins de rue.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Des augures, des sorts !
Les nuages se moquent
Dans les humeurs ocre
Du soir qui s’édulcore.
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Qu’il vibre, grave encore,
Comme la corde
D’une harpe ivre tombée d’une octave.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Tous fripés que nous sommes
Nous tendons tous vers le même but
Le sol.
Envie d’arracher
Des voûtes célestes
Ou quelques heures à la mort
De les jeter en lambeaux
A tes pieds vernis.
Hey ! Quelle mystique s’empare de moi ?
J’irais me faire parole
De la fourmi enragée
Comme une meute de loups.
Mes forces se décuplent
A en briser les rayons du soleil
Que je porte à mon cœur
Pour y graver mes lois.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Je suis une bulle de savon en flammes
Dans un décor en carton pâte.
Et je m’en vais vidanger cette imposture,
Siphonner la justice de ces hommes là !
Dans le grand tout-à-l’égout Divin
La lie humaine !
Un grand coup de savate
Dans cette bienséance obscène
Qui se pavane à tous les coins de rue.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Des augures, des sorts !
Les nuages se moquent
Dans les humeurs ocre
Du soir qui s’édulcore.
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Qu’il vibre, grave encore,
Comme la corde
D’une harpe ivre tombée d’une octave.
Ainsi sont mortes les saisons ?
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Nous tendons tous vers le même but
Le sol.
euterpe- Nombre de messages : 117
Age : 38
Localisation : Au fond de la classe
Date d'inscription : 20/03/2007
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
Tu progresses dans ton coin Euterpe.
Je comprend pas bien ce ton un peu hautain, d'autant plus que quand tu t'en écartes, ça devient carrément bon.
exemple:
Les nuages se moquent
Dans les humeurs ocre
Du soir qui s’édulcore.
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Qu’il vibre, grave encore,
Comme la corde .
Je comprend pas bien ce ton un peu hautain, d'autant plus que quand tu t'en écartes, ça devient carrément bon.
exemple:
Les nuages se moquent
Dans les humeurs ocre
Du soir qui s’édulcore.
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Qu’il vibre, grave encore,
Comme la corde .
Invité- Invité
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
J'adore : "la nuit défait son corps sage". J'aurais aimé la trouver ;0) Pour le reste, il y a de l'originalité, mais je suis restée à côté. Je ne sais pas, je pense que c'est la formulation de certaines phrases qui m'a bloquée. Par exemple : "que je porte à mon cœur". Attention de ne pas tomber dans les lieux communs…
C'est une belle image, la harpe ivre tombée d'une octave.
C'est une belle image, la harpe ivre tombée d'une octave.
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
Que de colère ! Et des associations de mots et d'idées réussies. Je n'arrive pas à décider si la chute abrupte (...) de la fin devrait l'être moins ou pas...
Invité- Invité
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
Une certaine élégance et quelques vers bien trempés. la présence du mot "Hey" résonne bizarement au milieu du reste mais crée en même temps une secousse pas forcément inutile. Un autre découpage, avec espaces, respirations, mettrait ce texte davantage en valeur.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
J'ai repris le texte...
Ainsi sont mortes les saisons ?
Envie d’arracher
Des voûtes célestes
Quelques heures à la mort
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Hey ! Quelle mystique s’empare de moi ?
J’irais me faire parole
De la fourmi enragée
Comme une meute de loups.
Mes forces se décuplent
A en briser les rayons du soleil
Que j’appelle à mon cœur
Pour y graver mes lois.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Je suis une bulle de savon en flammes
Dans un décor en carton pâte.
Et je m’en vais vidanger cette imposture,
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Dans le grand tout-à-l’égout Divin
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Un grand coup de savate
Dans cette bienséance obscène
Qui se pavane aux coins des rues.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Des augures, des sorts !
Les nuages se moquent
Dans les humeurs ocre
Du soir qui s’édulcore.
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Qu’il vibre, grave encore,
Comme la corde
D’une harpe ivre tombée d’une octave.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Que les zéros sans bords
S’ouvrent, s’écartent
A moi mon néant!
Mon néant est rouge,
Plat, froid, creux même
De temps en temps noir!
Des étincelles de suie éclatent
Fuient, dans le vent écarlate
Eparses et noires.
Et si dans mes orbites
Deux kaléidoscopes névrotiques
Roulent dans l’infini
C’est que Dieu
M’offre vos âmes avortées
A contempler
Ainsi sont mortes les saisons ?
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Des voûtes célestes
Quelques heures à la mort
Et de les jeter en lambeaux
A tes pieds vernis.
Hey ! Quelle mystique s’empare de moi ?
J’irais me faire parole
De la fourmi enragée
Comme une meute de loups.
Mes forces se décuplent
A en briser les rayons du soleil
Que j’appelle à mon cœur
Pour y graver mes lois.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Je suis une bulle de savon en flammes
Dans un décor en carton pâte.
Et je m’en vais vidanger cette imposture,
Siphonner la justice de ces hommes là !
Dans le grand tout-à-l’égout Divin
La lie humaine !
Un grand coup de savate
Dans cette bienséance obscène
Qui se pavane aux coins des rues.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Des augures, des sorts !
Les nuages se moquent
Dans les humeurs ocre
Du soir qui s’édulcore.
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Qu’il vibre, grave encore,
Comme la corde
D’une harpe ivre tombée d’une octave.
Ainsi sont mortes les saisons ?
Que les zéros sans bords
S’ouvrent, s’écartent
A moi mon néant!
Mon néant est rouge,
Plat, froid, creux même
De temps en temps noir!
Des étincelles de suie éclatent
Fuient, dans le vent écarlate
Eparses et noires.
Et si dans mes orbites
Deux kaléidoscopes névrotiques
Roulent dans l’infini
C’est que Dieu
M’offre vos âmes avortées
A contempler
euterpe- Nombre de messages : 117
Age : 38
Localisation : Au fond de la classe
Date d'inscription : 20/03/2007
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
De beaux passages, à mon avis aussi.
Mais, tellement criante, une envie de "faire de la poésie" qui, à mes yeux, gâche l'ensemble.
Mais, tellement criante, une envie de "faire de la poésie" qui, à mes yeux, gâche l'ensemble.
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
Quelques petites étincelles de poésie, oui. Malheureusement noyées dans un bouillon pas très net: un ton qui oscille entre la grandiloquence et la spontanéité. Des images qui se coq-à l'ânent et par conséquent s'annulent comme on passerait d'une fourmi enragée à lune meute de loups. Plein les yeux donc. Trop. On se demande si cela sert un fond quelconque. Fond que je ne suis perso pas arrivée à sonder.
Autre chose: faire attention aux sonorités, par exemple dans "Ainsi sont mortes les saisons ?" , "Ainsi sont" me fait penser à saucisson et, du coup, "saisons" à salaison.
Mais bravo pour:
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Que cela ne t'empêche pas d'écrire de la poésie, on sent chez toi un potentiel.
Autre chose: faire attention aux sonorités, par exemple dans "Ainsi sont mortes les saisons ?" , "Ainsi sont" me fait penser à saucisson et, du coup, "saisons" à salaison.
Mais bravo pour:
La nuit défait son corps sage
Le jour défait mon cœur, songe
Que cela ne t'empêche pas d'écrire de la poésie, on sent chez toi un potentiel.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
ainsi sont = saucisson :-)))))
une sacrée oreille visuelle, pili ;-)
et en fait, tu as raison, mais seulement à la lecture à haute voix
j'aime pas mal l'ensemble, même si la poésie ne m'emballe pas plus que ça en général, mais on a lu ici tant de mièvreries et de trucs infects que là, je me dis, ça va, c'est pas si mal ;-)
une sacrée oreille visuelle, pili ;-)
et en fait, tu as raison, mais seulement à la lecture à haute voix
j'aime pas mal l'ensemble, même si la poésie ne m'emballe pas plus que ça en général, mais on a lu ici tant de mièvreries et de trucs infects que là, je me dis, ça va, c'est pas si mal ;-)
Re: Ainsi sont mortes les saisons ?
Il y a des choses que j'ai aimées : le rythme, ta façon de jouer avec les mots (le passage "les nuages se moquent..."). Ou encore le coup du tout-à-l'égoût, ben oui, un rien m'amuse que voulez-vous...
Ce que j'ai moins aimé, en revanche, ce sont plus des petits détails, qui m'empêchent de complètement être dans ton texte. Le "hey", par exemple. La "bulle de savon en flammes" aussi. Des fois tu cherches peut-être un petit peu trop à être original, en oubliant d'être authentique. Peut-être le ton hautain aussi que soulevait panda, mais cela m'a moins gênée.
J'en retire quand même une très bonne impression, avec une petite préférence pour la première version, où j'aimais bien la chute.
Ce que j'ai moins aimé, en revanche, ce sont plus des petits détails, qui m'empêchent de complètement être dans ton texte. Le "hey", par exemple. La "bulle de savon en flammes" aussi. Des fois tu cherches peut-être un petit peu trop à être original, en oubliant d'être authentique. Peut-être le ton hautain aussi que soulevait panda, mais cela m'a moins gênée.
J'en retire quand même une très bonne impression, avec une petite préférence pour la première version, où j'aimais bien la chute.
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
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