Les chiens ...
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Les chiens ...
.
Les chiens s’engouffrent toujours dans les ruelles perpendiculaires.
C’était un soir d’été. La ville était ce petit théâtre paisible, où les ombres, éparses et longues ne se croisent jamais.
Dans le lointain, parfois on entendait le cri d’un homme. Un hurlement monocorde, une plainte,
s’étirant dans la bichromie du décor comme l’aboiement d’un chien.
Il y avait quelque chose de bouleversant dans cette note inconnue
Un air triste que le béton, dans ce qu’il a de plus barbare, se refusait à filtrer.
En préambule à l’orage, comme une brûlure dans le ciel, un éclair ranimait la couleur
La douleur
Juste un instant
Perdu entre deux étendues de noir.
Il y eut d’abord une goutte, puis une autre, et puis cent millions s’écrasant au sol comme des corps.
La rue n’était plus qu’un charnier humide
Ou flottait feu les rêves de quelques passants.
Comme toujours, j’étais saoul. Sans véritables raisons, simplement par maladie.
Et je souffrais, tout seul, sous la pluie. Je souffrais des douleurs inutiles
Les douleurs les plus vives
Péritonite
Quand l’âme n’est plus qu’un hématome.
Et le moral en dents de scie
Ne sert qu’a l’ablation du colon; ou du cœur, peut-être…
- Tu sais, un jour Marie me quittera. Probablement à cause de l’alcool.
Ça fait partie des choses, qui je crois nous dispersent.
[la pluie s'était arrêtée].
J’en sortirai sans doute un peu plus infirme, encore moins confiant
Mais ça n’a pas d’importance.
En fait, j’espère juste m’en rendre compte.
le chien, comme sourd, s’engouffra dans une ruelle perpendiculaire.
*
Dimanche, marie est partie.
Je sais maintenant combien les hommes ont besoins de lumière.
.
Les chiens s’engouffrent toujours dans les ruelles perpendiculaires.
C’était un soir d’été. La ville était ce petit théâtre paisible, où les ombres, éparses et longues ne se croisent jamais.
Dans le lointain, parfois on entendait le cri d’un homme. Un hurlement monocorde, une plainte,
s’étirant dans la bichromie du décor comme l’aboiement d’un chien.
Il y avait quelque chose de bouleversant dans cette note inconnue
Un air triste que le béton, dans ce qu’il a de plus barbare, se refusait à filtrer.
En préambule à l’orage, comme une brûlure dans le ciel, un éclair ranimait la couleur
La douleur
Juste un instant
Perdu entre deux étendues de noir.
Il y eut d’abord une goutte, puis une autre, et puis cent millions s’écrasant au sol comme des corps.
La rue n’était plus qu’un charnier humide
Ou flottait feu les rêves de quelques passants.
Comme toujours, j’étais saoul. Sans véritables raisons, simplement par maladie.
Et je souffrais, tout seul, sous la pluie. Je souffrais des douleurs inutiles
Les douleurs les plus vives
Péritonite
Quand l’âme n’est plus qu’un hématome.
Et le moral en dents de scie
Ne sert qu’a l’ablation du colon; ou du cœur, peut-être…
- Tu sais, un jour Marie me quittera. Probablement à cause de l’alcool.
Ça fait partie des choses, qui je crois nous dispersent.
[la pluie s'était arrêtée].
J’en sortirai sans doute un peu plus infirme, encore moins confiant
Mais ça n’a pas d’importance.
En fait, j’espère juste m’en rendre compte.
le chien, comme sourd, s’engouffra dans une ruelle perpendiculaire.
*
Dimanche, marie est partie.
Je sais maintenant combien les hommes ont besoins de lumière.
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Re: Les chiens ...
J'aime, mais bon Dieu,, ça demanderait d'être chamboulé ; simplifié
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les chiens ...
ça va mieux à la 2ème lecture, les images se mettent en place pour un texte qui me rappelle, en plus bavard, l'écriture fragmentée de L. Kaplan. Ce qui signifie que j'aime bien et que j'aimerais encore mieux quelque peu remanié, dans le sens d'un dépouillement.
Deux expressions m'embêtent parce qu'elles donnent l'impression d'avoir été écrites sans vraie réflexion :
Deux expressions m'embêtent parce qu'elles donnent l'impression d'avoir été écrites sans vraie réflexion :
Un air triste que le béton, dans ce qu’il a de plus barbare,
puis cent millions s’écrasant au sol comme des corps.
Invité- Invité
Re: Les chiens ...
Ou flottait feu les rêves de quelques passants
J'ai aime particulierement cela.
J'ai aime particulierement cela.
Invité- Invité
Re: Les chiens ...
J'aime également, pour l'ambiance, la poésie et la noirceur que peuvent contenir tes lignes. Vrai que ça demanderait peut être à être un peu ordonné
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Les chiens ...
milo, j'ai aimé ce texte. Tel quel. Je ne vois pas bien ce qu'il y aurait à élaguer ou renforcer ou modifier, il a une force et une intensité dramatique bien équilibrée.
C'est un bon texte, en tout cas il me convient
C'est un bon texte, en tout cas il me convient
Re: Les chiens ...
Moi aussi j'ai aimé.
Ambiance particulière.
Pourquoi ce grand blanc à la fin ?
Ambiance particulière.
Pourquoi ce grand blanc à la fin ?
Manu(manisa06)- Nombre de messages : 1928
Age : 54
Localisation : Côte d'usure
Date d'inscription : 11/04/2008
Re: Les chiens ...
Le vide dans sa vie ....manisa06 a écrit:Moi aussi j'ai aimé.
Ambiance particulière.
Pourquoi ce grand blanc à la fin ?
Invité- Invité
Re: Les chiens ...
Le vide dans sa tête ...Island a écrit:Le vide dans sa vie ....manisa06 a écrit:Moi aussi j'ai aimé.
Ambiance particulière.
Pourquoi ce grand blanc à la fin ?
Manu(manisa06)- Nombre de messages : 1928
Age : 54
Localisation : Côte d'usure
Date d'inscription : 11/04/2008
Re: Les chiens ...
J'aime beaucoup ta façon d'utiliser l'espace à la manière d'un calligramme ( ce qui aurait été une excellente idée aussi) . Ce blanc à la fin ... judicieux .
J'apprécie également l'intensité lyrique du texte.
J'apprécie également l'intensité lyrique du texte.
Re: Les chiens ...
J'ai adoré la première phrase- plus que sa reprise finale, d'ailleurs.
Ensuite, j'ai peiné.
La ponctuation m'a semblé incompréhensible et ne m'a pas guidé vers le sens.
Tant pis pour moi, pas vrai ?
Ensuite, j'ai peiné.
La ponctuation m'a semblé incompréhensible et ne m'a pas guidé vers le sens.
Tant pis pour moi, pas vrai ?
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Les chiens ...
Bon et bien tout d’abord merci à vous tous d’avoir pris un moment pour lire ce texte. Je crois qu’il est clair que le gros défaut qui ressort après lecture de vos commentaire, est que le texte est un peu fouillis….
Je vous avoue que je ne voulais pas quelque chose de limpide, mais je ne voulais pas non plus écrire une suite de phrases mystérieuses dont personne ne comprend le sens
Et puis je m’aperçois que j’ai encore plus « brouillé les pistes » avec la toute première phrase, qui en fait n’est pas la 1ére phrase mais le titre du texte…oui, comme elle contient plus de 60 caractères elle ne rentre pas dans le champs alloué aux titres, et ça aurait donné sur la page du forum un titre de texte qui ressemble à ceci : « Les chiens s’engouffrent toujours dans les ruelles perpen » et les ruelles perpen, c’est pas beau. Alors le pré-titre est devenu : « les chiens trois petits points »
(je suis pas certain d’être très clair… dans ma façon de m’exprimer, je veux dire :-)) )
Yali : je crois que vais m’arrêter là avec les chamboulements, parce que même moi je commence à ne plus rien comprendre. Ça va devenir de l’alphabet cyrillique après.
Island : connais pas L.Kaplan, mais ça me flatte que tu ai pensé à lui…
Sinon, tu sais moi la réflexion…à part sur les miroirs… ( oui je fait de très mauvaises blagues. )c’est un peu comme le dépouillement, ça me casse les urnes….( très très mauvaises blagues )
Plus sérieusement, je vais essayer de voir si j’arrive à remanier un peu ce texte.
En tout cas merci du conseil.
Pandaworks : encore une fois merci, d’avoir pris le temps de lire, et d’avoir réussi à débusquer quelque chose dans ce bordel.
Charles : je suis content que ça t’ai un peu plu. Merci pour ton commentaire, vraiment.
Mentor : tu es mon sauveur !
Non sans déconner, MERCI. Ça fait plaisir quand on écrit quelque chose et que ça plait à quelqu’un.
A plus.
Manisa06 : je préfère laisser le grand blanc final à ta propre interprétation. Mais ça n’est pas une erreur de frappe :-)
Merci, je suis heureux que tu ai apprécié.
Mido : milo, enchanté. Merci pour ton commentaire. J’ai effectivement essayer d’utiliser l’espace ; avec plus ou moins de bonheur…
Pierre-henri : la 1ère phrase est en fait le titre donc. Pour ce qui est de la ponctuation il me semble que tu m’avais déjà fait remarquer quelques incohérence dans un de mes précédent texte, et comme je t’avais dis, la ponctuation c’est pas mon dada. Pourtant ici, j’ai essayer de faire des efforts en entamant une grande épuration typographique de tous ces petits signes qui jalonnent maladroitement mes phrases.
Je ferais mieux la prochaine fois, Peut-être…
Merci.
Je vous avoue que je ne voulais pas quelque chose de limpide, mais je ne voulais pas non plus écrire une suite de phrases mystérieuses dont personne ne comprend le sens
Et puis je m’aperçois que j’ai encore plus « brouillé les pistes » avec la toute première phrase, qui en fait n’est pas la 1ére phrase mais le titre du texte…oui, comme elle contient plus de 60 caractères elle ne rentre pas dans le champs alloué aux titres, et ça aurait donné sur la page du forum un titre de texte qui ressemble à ceci : « Les chiens s’engouffrent toujours dans les ruelles perpen » et les ruelles perpen, c’est pas beau. Alors le pré-titre est devenu : « les chiens trois petits points »
(je suis pas certain d’être très clair… dans ma façon de m’exprimer, je veux dire :-)) )
Yali : je crois que vais m’arrêter là avec les chamboulements, parce que même moi je commence à ne plus rien comprendre. Ça va devenir de l’alphabet cyrillique après.
Island : connais pas L.Kaplan, mais ça me flatte que tu ai pensé à lui…
Sinon, tu sais moi la réflexion…à part sur les miroirs… ( oui je fait de très mauvaises blagues. )c’est un peu comme le dépouillement, ça me casse les urnes….( très très mauvaises blagues )
Plus sérieusement, je vais essayer de voir si j’arrive à remanier un peu ce texte.
En tout cas merci du conseil.
Pandaworks : encore une fois merci, d’avoir pris le temps de lire, et d’avoir réussi à débusquer quelque chose dans ce bordel.
Charles : je suis content que ça t’ai un peu plu. Merci pour ton commentaire, vraiment.
Mentor : tu es mon sauveur !
Non sans déconner, MERCI. Ça fait plaisir quand on écrit quelque chose et que ça plait à quelqu’un.
A plus.
Manisa06 : je préfère laisser le grand blanc final à ta propre interprétation. Mais ça n’est pas une erreur de frappe :-)
Merci, je suis heureux que tu ai apprécié.
Mido : milo, enchanté. Merci pour ton commentaire. J’ai effectivement essayer d’utiliser l’espace ; avec plus ou moins de bonheur…
Pierre-henri : la 1ère phrase est en fait le titre donc. Pour ce qui est de la ponctuation il me semble que tu m’avais déjà fait remarquer quelques incohérence dans un de mes précédent texte, et comme je t’avais dis, la ponctuation c’est pas mon dada. Pourtant ici, j’ai essayer de faire des efforts en entamant une grande épuration typographique de tous ces petits signes qui jalonnent maladroitement mes phrases.
Je ferais mieux la prochaine fois, Peut-être…
Merci.
Re: Les chiens ...
Une ambiance particulière.
J'ai aimé. Et j'adore l'image des gouttes qui tombent comme des corps.
Pas grand chose à rajouter, le tout est visuel, comme un film en noir et blanc, un peu sombre. Oui, ça me plait !
J'ai aimé. Et j'adore l'image des gouttes qui tombent comme des corps.
Pas grand chose à rajouter, le tout est visuel, comme un film en noir et blanc, un peu sombre. Oui, ça me plait !
Re: Les chiens ...
Ils ont du chien ces mots. Comme si, le corps brulait de l'impatience d'exister seul, encore.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Les chiens ...
J'ai bien aimé ton texte Milo, même si c'est vrai que j'ai peu buté au début.
Je ne comprends pas cette phrase cependant:
Que voulais-tu dire par là?
Je ne comprends pas cette phrase cependant:
Un air triste que le béton, dans ce qu’il a de plus barbare, se refusait à filtrer.
Que voulais-tu dire par là?
En relisant j'ai bien aimé cette phrase avec son effet de synesthésie associant visuel et auditif. Elle reflète bien la tristesse urbaine de cet homme, qui ne semble d'ailleurs plus en avoir la qualité: son désespoir fait de lui un animal en perdition et seul au milieu de tant de congénères.s’étirant dans la bichromie du décor comme l’aboiement d’un chien.
Re: Les chiens ...
Un texte de qualité. Sibyllin ? Non, juste une légère brume qui donne envie de creuser. Cependant la syntaxe est à revoir – c’est sur ce point qu’il y a du laisser-aller : soit tu vires toute la ponctuation, soit tu es rigoureux jusqu’au bout. (Perso, j’opterais pour la deuxième solution…)
« Un air triste que le béton, dans ce qu’il a de plus barbare, se refusait à filtrer. » Pour cette phrase, personnellement, j’aurais utilisé un présent.
« et puis cent millions s’écrasant au sol comme des corps. » Je suis d’accord avec Island en ce qui concerne cette phrase.
« Un air triste que le béton, dans ce qu’il a de plus barbare, se refusait à filtrer. » Pour cette phrase, personnellement, j’aurais utilisé un présent.
« et puis cent millions s’écrasant au sol comme des corps. » Je suis d’accord avec Island en ce qui concerne cette phrase.
EmilSinclair- Nombre de messages : 68
Age : 36
Date d'inscription : 29/06/2008
Re: Les chiens ...
J'aime ce texte Milo qui a trouvé quelques échos particuliers chez moi. J'apprécie notamment son côté fouillis, même si tout cela a encore un air trop bien rangé à mes yeux mais l'essentiel est là.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les chiens ...
Wahou !
Wahou !Comme toujours, j’étais saoul. Sans véritables raisons, simplement par maladie.
Et je souffrais, tout seul, sous la pluie. Je souffrais des douleurs inutiles
Les douleurs les plus vives
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Les chiens ...
milo a écrit:.texte de milo
.
Perso, je n'aime pas ce genre de texte. Pour faire simple : c'est trop, et trop peu à la fois.
Une déconstruction volontaire mal menée et surfaite associée à un vocabulaire et une syntaxe qui vont chercher trop loin (cf. L'aspect barbare du béton, la bichromie...) et qui au final n'apportent que des clichés qui ne servent pas l'intrigue du tout (le soir d'été, le mec bourré, le cri au loin, les ombres, la ville en petite théâtre...).
Je pense comme il a été évoqué ci-dessus, qu'il faut choisir. Soit on travaille sur une déconstruction cohérente, soit on reste plus classique dans le texte - ce qui n'empèche pas du coup de travailler sur le mots et les images.
L'intrigue reste trop vague, aussi.
Mais bon, beaucoup de véliens semblent avoir apprécié ton texte, et puis ça ne reste que mon avis. Je dois être un peu trop classique. Bel effort, mais à travailler.
Alskay- Nombre de messages : 242
Age : 38
Date d'inscription : 06/08/2008
Re: Les chiens ...
j'ai lu tous les commentaires et je ne comprends pas vraiment ce que texte a de si exceptionnel.Personnellement je le trouve banal voir scolaire, cependant c'est un "devoir" bien fait car il est simple et accessible.
cheyenne- Nombre de messages : 10
Age : 43
Date d'inscription : 30/08/2008
Re: Les chiens ...
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Cheyenne, je pense que si tous les profs de français notaient souvent des devoirs pareils, ils seraient ravis, alliant travail et plaisir ! Émouvant, Milo, j'ai tout d'un coup une musique dans la tête : "un âne plane', de Bashung, sauf que là, c'est un chien.
Cheyenne, je pense que si tous les profs de français notaient souvent des devoirs pareils, ils seraient ravis, alliant travail et plaisir ! Émouvant, Milo, j'ai tout d'un coup une musique dans la tête : "un âne plane', de Bashung, sauf que là, c'est un chien.
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