Les roses rouges
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Les roses rouges
(Pour ton anniversaire MENTOR, cette petite histoire.)
Les roses rouges
Chauve et souriant, il attendait le bus à l’arrêt n°8, station Verdun, lignes 27 et 43. Pas de veston, chemise bleue col ouvert, pantalon mi-jambes genre jean raccourci, pieds nus dans des sandales en cuir à lanières, l’air à la fois sérieux et décontracté. Il sembla à George que cette silhouette lui était vaguement familière ; l’inconnu l’observait ; il était à quelques mètres plus loin, chez la jeune et jolie fleuriste à laquelle on brûlait d’offrir tous les bouquets qu’elle venait de vous vendre. Mais, ne rêvons pas, se dit-il, je suis là pour l’anniversaire de Luisa, ma femme ; très traditions, us et coutumes , la Luisa, il ne s’agit pas d’oublier le jour J ! Ah, ces Espagnoles ! Il y a trois ans, les neurones engorgés par des déboires professionnels, il avait fait l’impasse sur la Santa Luisa et, à la fin du dîner, un œil noir le regarda et ce n’était pas celui de Chimène. Elle avait soudain saisi deux chorizos pendus près de l’évier et, telle un picador, avait foncé sur lui ; il n’eut pas le temps de crier « ollé » qu’elle se mit à le frapper, rageuse et courroucée, et pas la moindre cappa pour se protéger ou dévier l’assaut…En souriant il se souvint de la réconciliation qui s’ensuivit, le rôle de picador ayant changé d’interprète et d’accessoires…
Il quitta la boutique parfumée, son gros bouquet de roses collé à sa poitrine et se mit lui aussi dans la file d’attente du 43, juste derrière le monsieur chauve. Il l’entendit soupirer et vaguement marmonner « …sûr…anniversaire…pfff.. »
- Pardon, vous me parlez ?
- Oui, bien évidemment ! je disais : je suis sûr qu’il va offrir ces fleurs pour un anniversaire !
- Et alors ? où est le problème ?
Il marqua un temps d’arrêt, m’observa et dit :
- Vous avez le temps ? On prendra le bus suivant ; venez, on va boire un verre chez le P’tit Savoyard. Je me présente : Albert Van Boolen, Belge par mon père mais Lyonnais par ma mère.
- D’accord pour le verre de blanc ; George Bonnier, Français par hasard et Espagnol par ma femme !
Deux verres de Chignin frais plus tard, la situation s’était bien détendue. C’est vrai qu’il lui était apparu bien sympathique Albert - ils avaient opté tout de suite pour l’emploi de leurs prénoms - pas le moindre accent bruxellois une fois, il le regrettait presque !
- Pourquoi m’avez-vous apostrophé à propos de mes fleurs ?
- Pas pu m’en empêcher ! J’enrage quand je vois les gens se livrer à ce rituel, comme à beaucoup d’autres d'ailleurs.
- Pardon ? je…
- Mais oui, je trouve stupide d’attendre son anniversaire ou sa fête pour offrir des fleurs à qui que ce soit et encore plus à une femme. Vous ne trouvez pas ça ridicule ?
- … ?
- Ou on pense à elle ou on laisse le calendrier y penser à notre place ; dans le premier cas on arrive avec un bouquet n’importe quand, à l’improviste, sur un coup de cœur, dans le second on n’est qu’un hypocrite figé dans un rituel mercantile !
- Mais…tout le monde fête les dates importantes…La Toussaint, Noël, la Saint Valentin….
- Pourquoi ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on ne pense aux morts, aux enfants, aux amoureux qu’une fois par an et à date fixe ?
- Non…ben…c’est la tradition Albert !
- Et bien voilà ! Celle-là je l’attendais ! La tradition ! Non George, je le dis tout haut, « à bas » les traditions, les rites, et tous ces rails qui nous conduisent, pauvres aveugles consentants, depuis des siècles et des millénaires ! C’est en respectant les traditions qu’on excise des fillettes épouvantées en Afrique, qu’on massacre des taureaux en Espagne, qu’on se saoule à la bière diurétique à Munich …et j’en passe !
Eberlué par une telle véhémence, il se surprit à acquiescer ; il faut dire qu’avec Luisa, ils faisaient corrida à part : de temps en temps, à la saison des massacres, l’ADN-castagnettas probablement catalysé par quelques airs de flamenco débités par sa chaîne préférée, elle faisait une escapade à Barcelone ou à Pampelune pour le lâcher de taureaux. Elle en revenait tout émoustillée et alors commençait sa corrida à lui, dans l’arène conjugale : présentacion’ du toro, entrada du picador, planté de banderillas, mise à muerte …ollé !!!
George, à demi sonné, se leva, paya machinalement toutes les consommations et sortit.
Albert attendit qu’il fût hors de vue ; il extirpa d’une poche de son jean un petit agenda calepin, griffonna à la hâte à la date du jour : n° 36 ( George B.)– trop facile ; puis il s’empara de l’énorme bouquet de roses rouges abandonné sur la banquette et alla à pieds, deux blocs plus loin à son domicile. Au lieu d’ouvrir avec sa clé, il sonna et attendit. Sa femme, surprise vint lui ouvrir, bigoudis en bataille :
- Ben dis donc Albert, tu ne t’es pas moqué de moi pour ma fête !
- Laisse tomber, Paulette, va, c’est peu de chose !
Les roses rouges
Chauve et souriant, il attendait le bus à l’arrêt n°8, station Verdun, lignes 27 et 43. Pas de veston, chemise bleue col ouvert, pantalon mi-jambes genre jean raccourci, pieds nus dans des sandales en cuir à lanières, l’air à la fois sérieux et décontracté. Il sembla à George que cette silhouette lui était vaguement familière ; l’inconnu l’observait ; il était à quelques mètres plus loin, chez la jeune et jolie fleuriste à laquelle on brûlait d’offrir tous les bouquets qu’elle venait de vous vendre. Mais, ne rêvons pas, se dit-il, je suis là pour l’anniversaire de Luisa, ma femme ; très traditions, us et coutumes , la Luisa, il ne s’agit pas d’oublier le jour J ! Ah, ces Espagnoles ! Il y a trois ans, les neurones engorgés par des déboires professionnels, il avait fait l’impasse sur la Santa Luisa et, à la fin du dîner, un œil noir le regarda et ce n’était pas celui de Chimène. Elle avait soudain saisi deux chorizos pendus près de l’évier et, telle un picador, avait foncé sur lui ; il n’eut pas le temps de crier « ollé » qu’elle se mit à le frapper, rageuse et courroucée, et pas la moindre cappa pour se protéger ou dévier l’assaut…En souriant il se souvint de la réconciliation qui s’ensuivit, le rôle de picador ayant changé d’interprète et d’accessoires…
Il quitta la boutique parfumée, son gros bouquet de roses collé à sa poitrine et se mit lui aussi dans la file d’attente du 43, juste derrière le monsieur chauve. Il l’entendit soupirer et vaguement marmonner « …sûr…anniversaire…pfff.. »
- Pardon, vous me parlez ?
- Oui, bien évidemment ! je disais : je suis sûr qu’il va offrir ces fleurs pour un anniversaire !
- Et alors ? où est le problème ?
Il marqua un temps d’arrêt, m’observa et dit :
- Vous avez le temps ? On prendra le bus suivant ; venez, on va boire un verre chez le P’tit Savoyard. Je me présente : Albert Van Boolen, Belge par mon père mais Lyonnais par ma mère.
- D’accord pour le verre de blanc ; George Bonnier, Français par hasard et Espagnol par ma femme !
Deux verres de Chignin frais plus tard, la situation s’était bien détendue. C’est vrai qu’il lui était apparu bien sympathique Albert - ils avaient opté tout de suite pour l’emploi de leurs prénoms - pas le moindre accent bruxellois une fois, il le regrettait presque !
- Pourquoi m’avez-vous apostrophé à propos de mes fleurs ?
- Pas pu m’en empêcher ! J’enrage quand je vois les gens se livrer à ce rituel, comme à beaucoup d’autres d'ailleurs.
- Pardon ? je…
- Mais oui, je trouve stupide d’attendre son anniversaire ou sa fête pour offrir des fleurs à qui que ce soit et encore plus à une femme. Vous ne trouvez pas ça ridicule ?
- … ?
- Ou on pense à elle ou on laisse le calendrier y penser à notre place ; dans le premier cas on arrive avec un bouquet n’importe quand, à l’improviste, sur un coup de cœur, dans le second on n’est qu’un hypocrite figé dans un rituel mercantile !
- Mais…tout le monde fête les dates importantes…La Toussaint, Noël, la Saint Valentin….
- Pourquoi ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on ne pense aux morts, aux enfants, aux amoureux qu’une fois par an et à date fixe ?
- Non…ben…c’est la tradition Albert !
- Et bien voilà ! Celle-là je l’attendais ! La tradition ! Non George, je le dis tout haut, « à bas » les traditions, les rites, et tous ces rails qui nous conduisent, pauvres aveugles consentants, depuis des siècles et des millénaires ! C’est en respectant les traditions qu’on excise des fillettes épouvantées en Afrique, qu’on massacre des taureaux en Espagne, qu’on se saoule à la bière diurétique à Munich …et j’en passe !
Eberlué par une telle véhémence, il se surprit à acquiescer ; il faut dire qu’avec Luisa, ils faisaient corrida à part : de temps en temps, à la saison des massacres, l’ADN-castagnettas probablement catalysé par quelques airs de flamenco débités par sa chaîne préférée, elle faisait une escapade à Barcelone ou à Pampelune pour le lâcher de taureaux. Elle en revenait tout émoustillée et alors commençait sa corrida à lui, dans l’arène conjugale : présentacion’ du toro, entrada du picador, planté de banderillas, mise à muerte …ollé !!!
George, à demi sonné, se leva, paya machinalement toutes les consommations et sortit.
Albert attendit qu’il fût hors de vue ; il extirpa d’une poche de son jean un petit agenda calepin, griffonna à la hâte à la date du jour : n° 36 ( George B.)– trop facile ; puis il s’empara de l’énorme bouquet de roses rouges abandonné sur la banquette et alla à pieds, deux blocs plus loin à son domicile. Au lieu d’ouvrir avec sa clé, il sonna et attendit. Sa femme, surprise vint lui ouvrir, bigoudis en bataille :
- Ben dis donc Albert, tu ne t’es pas moqué de moi pour ma fête !
- Laisse tomber, Paulette, va, c’est peu de chose !
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 90
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Les roses rouges
excellent excellent, j'ai bien rigolé de la chute, originale ! :-))))
sauf que c'est Albert et pas George que devrait dire l'épouse en bigoudis, ou bien j'ai raté une station de bus ?
merci pour ce texte, ça manquait, du neuf sur VE, hors poésie ;-)
sauf que c'est Albert et pas George que devrait dire l'épouse en bigoudis, ou bien j'ai raté une station de bus ?
merci pour ce texte, ça manquait, du neuf sur VE, hors poésie ;-)
Re: Les roses rouges
Exact! avec deux personnages je me mélange les pinceaux! les lecteurs voudront bien corriger, merci!
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 90
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Les roses rouges
je change tout de suite, te bile pas ;-)muzzo a écrit:Exact! avec deux personnages je me mélange les pinceaux! les lecteurs voudront bien corriger, merci!
et merci pour l'attention, au fait !
Re: Les roses rouges
Première fois que je te lis, je pense, muzzo.
J'ai apprécié ton texte, le récit est enlevé, l'écriture fluide. Un peu rapide peut-être, certaines scènes mériteraient d' être étoffées je trouve. Il me semble que tu t'es attaché davantage au fil du récit qu'à l'atmosphère. C'est souvent le cas pour les textes à chute.
Au plaisir de te lire à nouveau.
J'ai apprécié ton texte, le récit est enlevé, l'écriture fluide. Un peu rapide peut-être, certaines scènes mériteraient d' être étoffées je trouve. Il me semble que tu t'es attaché davantage au fil du récit qu'à l'atmosphère. C'est souvent le cas pour les textes à chute.
Au plaisir de te lire à nouveau.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les roses rouges
Merci Pili pour ton commentaire. C'est vrai que j'essaie de faire court; il faut bien que le lecteur s'invite à un effort pour inventer (et donc participer) les détails qui semblent manquer. Je prends note.
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 90
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Les roses rouges
C'est bien fait, je regrette l'aparté sur la corrida : pas bien machin, mais d’argument pas.
Bien fait, disais-je !
Bien fait, disais-je !
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les roses rouges
Merci pour ta lecture; c'est vrai que j'aurais pu éviter...Il faut que je me contrôle.Yali a écrit:C'est bien fait, je regrette l'aparté sur la corrida : pas bien machin, mais d’argument pas.
Bien fait, disais-je !
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 90
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Les roses rouges
Oui la lecture est agréable parce que le texte est bien écrit. Et puis l'histoire de cette rencontre suscite l'intérêt du lecteur.
J'ai juste buté sur deux ou trois détails qui m'ont gênée. Le prénom Paulette, par exemple, et les bigoudis qui vont avec. Je ne sais pas pourquoi mais ça sonne à mes yeux comme un cliché dont la chute aurait tout à fait pu se passer.
Et puis ce laïus sur les morts, les enfants et les amoureux qu’on ne fête qu'une fois par an m'a semblé un peu léger. Le discours est devenu terriblement commun de nos jours, on peut donc être surpris par l'impact qu'il a sur ton personnage. Peut-être qu'une formulation plus percutante, moins commune aurait donné davantage de poids à cette scène ?
J'ai juste buté sur deux ou trois détails qui m'ont gênée. Le prénom Paulette, par exemple, et les bigoudis qui vont avec. Je ne sais pas pourquoi mais ça sonne à mes yeux comme un cliché dont la chute aurait tout à fait pu se passer.
Et puis ce laïus sur les morts, les enfants et les amoureux qu’on ne fête qu'une fois par an m'a semblé un peu léger. Le discours est devenu terriblement commun de nos jours, on peut donc être surpris par l'impact qu'il a sur ton personnage. Peut-être qu'une formulation plus percutante, moins commune aurait donné davantage de poids à cette scène ?
Re: Les roses rouges
Il y a plusieurs éléments drôles et un rythme emporté: des points positifs.
Il y a des ruptures avec des appartés un peu lourds, quelques insistances sur certains éléments: les points que j'aime moins.
De manière générale, je ressens une impression d'écrit rapidement mais ça ne veut pas dire que c'est mauvais, loin de là, juste pas vraiment fignolé, mais ça n'empêche pas ton texte d'être plaisant et je le prends comme une bulle d'air :-)
Il y a des ruptures avec des appartés un peu lourds, quelques insistances sur certains éléments: les points que j'aime moins.
De manière générale, je ressens une impression d'écrit rapidement mais ça ne veut pas dire que c'est mauvais, loin de là, juste pas vraiment fignolé, mais ça n'empêche pas ton texte d'être plaisant et je le prends comme une bulle d'air :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les roses rouges
.
L'idée est originale, les personnages bien campés, la chute est inattendue, donc réussie... et cocasse !
"je ressens une impression d'écrit rapidement" a dit Sahkti : je partage ce point de vue, mais j'avoue que, pour ma part, je l'ai senti un peu négativement.
"Et puis ce laïus sur les morts, les enfants et les amoureux qu’on ne fête qu'une fois par an m'a semblé un peu léger. Le discours est devenu terriblement commun..." Je souscris tout à fait à cette remarque, je pense que ce laïus pourrait être plus subtil, moins caricatural.
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L'idée est originale, les personnages bien campés, la chute est inattendue, donc réussie... et cocasse !
"je ressens une impression d'écrit rapidement" a dit Sahkti : je partage ce point de vue, mais j'avoue que, pour ma part, je l'ai senti un peu négativement.
"Et puis ce laïus sur les morts, les enfants et les amoureux qu’on ne fête qu'une fois par an m'a semblé un peu léger. Le discours est devenu terriblement commun..." Je souscris tout à fait à cette remarque, je pense que ce laïus pourrait être plus subtil, moins caricatural.
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Re: Les roses rouges
Bravo !
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Les roses rouges
Merci à vous tous! Vous avez tout à fait raison, "c'est une bulle", mais aussi une remarque sur certain comportements que j'ai souvent eu l'occasion de faire, et que La Fontaine avait mieux exploitée que moi avec son Corbeau et son Renard.Le discours "sur les anniversaires" est sûrement très commun , mais pas assez à mon goût, je me frictionne chaque jour avec de la lotion anti-rites!!!
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 90
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Les roses rouges
Hello Muzzo !
C'est le premier texte que je lis de toi. Je me permets de commenter aussi l'aspect technique, parce que je pense que c'est important pour peaufiner notre "art".
Je commence par cela, ok ?
Pour la phrase sur la fleuriste, pour plus de légèreté, de fluidité, tu pourrais te contenter de "[...] à laquelle on brûlait d'offrir tous les bouquets qu'on lui achetait" ?
J'ai trouvé ce petit texte un peu maladroit par endroits, avec des phrases parfois trop longues ou "éreintantes" ; trop de digressions dans trop peu d'espace.
Les dialogues manquent un peu de mordant, de "réalité" (mais là, rien de plus subjectif).
Sinon, c'est sympathique, le discours sur les dates obligées un peu réchauffé comme tu l'as souligné, mais la chute très inattendue. Une sorte de final qui donne de la couleur au tout.
Voilou ;-)
C'est le premier texte que je lis de toi. Je me permets de commenter aussi l'aspect technique, parce que je pense que c'est important pour peaufiner notre "art".
Je commence par cela, ok ?
Ca, c'est un truc que j'ai jamais fait. Comme si ça me brûlait les doigts, une phrase à plusieurs points-virgule. J'ai trouvé ce procédé particulièrement usité dans un bouquin dont j'ai déjà parlé, L'épopée du buveur d'eau (John Irving) et ça m'a fait considérer la chose. Cette remarque n'a pas de but. Elle s'est perdue. (fin de l'aparté:-)muzzo a écrit:Il sembla à George que cette silhouette lui était vaguement familière ; l’inconnu l’observait ; il était à quelques mètres plus loin, chez la jeune et jolie fleuriste à laquelle on brûlait d’offrir tous les bouquets qu’elle venait de vous vendre.
Pour la phrase sur la fleuriste, pour plus de légèreté, de fluidité, tu pourrais te contenter de "[...] à laquelle on brûlait d'offrir tous les bouquets qu'on lui achetait" ?
Le passé simple ici supprime l'idée de l'antériorité de ce moment, et pour ce qui est de l'esthétique, pas très gracieux (avis perso, évidemment !) Un passé composé resituerait bien le temps.[...] à la fin du dîner, un œil noir le regarda et ce n’était pas celui de Chimène. [...]
Moi qui ?Il marqua un temps d’arrêt, m’observa et dit
J'adoooooore !!George Bonnier, Français par hasard et Espagnol par ma femme !
J'ai trouvé ce petit texte un peu maladroit par endroits, avec des phrases parfois trop longues ou "éreintantes" ; trop de digressions dans trop peu d'espace.
Les dialogues manquent un peu de mordant, de "réalité" (mais là, rien de plus subjectif).
Sinon, c'est sympathique, le discours sur les dates obligées un peu réchauffé comme tu l'as souligné, mais la chute très inattendue. Une sorte de final qui donne de la couleur au tout.
Voilou ;-)
Re: Les roses rouges
Merci Kazar ; voilà de la recherche détaillée; j'aime. Je pense que tu préconises plutôt le plus-que-parfait et non le passé composé:
Un passé composé resituerait bien le temps.
....un oeil noir l'avait regardé....
Je suis d'accord,les autres verbes de la phrase sont au PQParfait.
Un passé composé resituerait bien le temps.
....un oeil noir l'avait regardé....
Je suis d'accord,les autres verbes de la phrase sont au PQParfait.
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 90
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Les roses rouges
Oui, évidemment. Ah ah.
Je ne suis pas grammarien : dès qu'il y a un auxiliaire devant un verbe, j'appelle ça (logiquement, non ??) du "composé".
Je ne suis pas grammarien : dès qu'il y a un auxiliaire devant un verbe, j'appelle ça (logiquement, non ??) du "composé".
Re: Les roses rouges
kazar a écrit:Oui, évidemment. Ah ah.
Je ne suis pas grammarien : dès qu'il y a un auxiliaire devant un verbe, j'appelle ça (logiquement, non ??) du "composé".
Oui mais:
auxilliaire au présent+participe passé = passé composé
Auxilliaire à l'imparfait+ part.Passé = Plus que parfait
Je te rassure, je ne cherche pas à étaler une quelconque "science", ce n'est qu'un fait!
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 90
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Les roses rouges
Loin de moi cette insinuation !
Je sais bien cela, mais dans un esprit de rapidité (maladroite), j'ai composé. Bref.
Désolé :-)
Je sais bien cela, mais dans un esprit de rapidité (maladroite), j'ai composé. Bref.
Désolé :-)
Re: Les roses rouges
J'ai passé un bon moment.
Des petites histoires courtes comme ça , j'adore.
Bien joué.
Pour les petites corrections, je pense que tout a été dit.
Des petites histoires courtes comme ça , j'adore.
Bien joué.
Pour les petites corrections, je pense que tout a été dit.
Manu(manisa06)- Nombre de messages : 1928
Age : 54
Localisation : Côte d'usure
Date d'inscription : 11/04/2008
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