MAROCK, le film

Je voulais le voir, j'ai réussi. De peu, mais c'est fait !
Convient à tout public mais plaira sans doute mieux aux 15/20 ans.
On suit 2 bandes de copains-copines, des Arabes musulmans et des Juifs-Arabes de Casablanca, qui sont censés, pour la plupart, préparer le bac...
On est là dans la haute bourgeoisie marocaine où une jeunesse sans soucis profite de l'aisance (et l'absence) des parents, des domestiques, des villas luxueuses de la Côte d'Anfa, bref : de tout ce qui leur tombe tout cuit dans le bec.
La boite de nuit le Velvet est le lieu de rendez-vous de tous ces jeunes pour occuper leurs soirées de week-end.
C'est là que Rita, une jeune Arabe (très mignonne) , tombe amoureuse de Youri, un jeune et beau Juif, ce qui mécontente fortement son frère ainé Mao revenu de Grande-Bretagne beaucoup plus "intégriste" qu'il n'y était parti.
Le père, chef d'entreprise, n'est pas moins révulsé de ce rapprochement "contre nature" et boucle la jeune fille, lui qui ne respecte très officiellement ni le Ramadan ni les prières quotidiennes.
Je ne vous raconte pas la fin, ce serait dommage.
On est en droit de se demander pourquoi ce film a soulevé un tel tollé à sa présentation au Maroc puis son interdiction pure et simple. Sans doute "l'air du temps", les récents événements internationaux qui touchent à tous ces délicats problèmes de religions et autres. Dommage.
Bien sûr on aperçoit un téton pendant une fraction de seconde, on voit 2 jeunes faire l'amour comme dans n'importe quel autre film de série B, on entend des réflexions du genre "moi la religion j'en ai rien à faire, ce que je veux c'est pouvoir t'embrasser où je veux et quand je veux". Et alors ?
Somme toute, c'est gentillet, divertissant et sans conséquences, à mon humble avis.
Ce film ne restera pas dans les annales du cinéma comme un chef d'oeuvre, mais la réalisatrice, Laïla Marackhi, a eu le courage de montrer un côté bien réel de la société marocaine, ses excès, ses interrogations et ses contradictions.
Un peu dommage qu'on ne voie pas assez de paysages, ou même la ville elle-même qui n'est que survolée. C'est surtout les beaux quartiers d'Anfa qui font les belles images. Le Lycée Lyautey apparaît furtivement au moment de l'annonce des résultats du bac.
Il y a un petit côté "La fureur de vivre", quand même, qui m'a plu.
Je ne regrette pas ma soirée. Vous pouvez y aller ! ;-)

(Giny, le jour où je peux le repiquer, je te fais un dvd et je te l'envoie... ;-)

Merci beaucoup Mentor!


Ca serait adorable si tu faisais ça, oui

héhé je viens de le voir et c'est pas exagéré, je pense que c'est ça qui a dû choquer.
C'est clair que c'est un teen-movie bateau mais qui me touche un peu plus parce qu'il parle du maroc