Exercice en direct jeudi 11-09-08 21h : On t'a pas sonnet !

Oeildenuit a écrit:

J’eus peur et dans mes braies je lâchai mon urée

Très jolie ça, très bien trouvé ^^

je trouve aussi
c'est une formule que j'essayerai de replacer
(trouverai bien un moyen, après un film d'horreur ou autre)
avec ta permission gobu

Les popotins l'emportent, haut la main!

Chouette exo Mentor,
Et merci encor!

PS: Si tu pouvais mettre en italique le premier vers de mon premier tercet que j'ai pompé à je ne sais plus qui... je m'endormirais la conscience au repos.

merci MC mentor

lu tout ça
avec plaisir
sourires
rires
y reviendrai demain

n'nuit tout le monde

Et oeildenuit " je crois même qu'un jour j'y ai croisé Martin"^^^T'as pas honte, petit débauché !!!

Hey ! 19 ans dis ! j'suis majeur quand même.^^

Oui, c'était marrant ! On voit que ces contraintes assez fortes peuvent donner des histoires vraiment différentes, mais l'idée du "popotin" se retrouve assez souvent.

J'ai beaucoup aimé les textes de Island, coline Dé, Loupbleu, Gobu, Arielle, parce qu'ils sont très cohérents. Une mention spéciale à celui de Gobu qui, je trouve, a un vrai souffle ! L'ambiance de piraterie est fort bien amenée. Bravo notamment pour :
"J’eus peur et dans mes braies je lâchai mon urée
Je n’avais pas vraiment le cœur au madrigal"
Si on compte les syllabes selon les règles de la prosodie, trois vers en ont 13 dans ce texte :
Et-pour-tant-u-ne-gueu-se-gar-ce-tte-bien-se-xuée
Vint-me-voir-el-le-vou-lait-trom-per-pau-vre-Mar-tin
Lai-sse-moi-donc-lui-dis-je-tou-cher-ton-po-po-tin

J'ai apprécié aussi l'ambiance chez Loupbleu, avec
"Une catin mi-nue chantait un madrigal." !
(et là c'est tout du beau alexandrin taillé dans la masse).

"Une armada défig-urée
De loups hurlant leur madrigal" a beaucoup d'allure (Arielle), et les vers sont tous bien balancés.

Chez coline Dé, l'ambiance est moins échevelée, plus douce, taquine... très agréable.
Si on compte les syllabes selon les règles de la prosodie,
Si-vous-en-vi-sa-gez-gau-dri-o-le-ma-dri-gal en fait 13, sauf à effectuer une sinérèse et dire "gau-drio-le", mais c'est un peu raide,
Pré-fé-rez-pré-fé-rez-vous-en-con-ju-re-le-leu 13,
Pas-trop-trop-ca-tho-li-que-mais-pas-non-plus-a-thée 13.

Je ne compte pas les syllabes pour Island, je me suis permis de le faire pour les suscités parce que j'ai eu l'impression qu'ils avaient voulu tout faire en "vrais" alexandrins...

Merci à tous et notamment au MC, au revoir !

J'aurais du dire un leu au lieu de le leu. Mais pour la gaudriole, je ne sais pas quoi faire ...

Tu as raison Socque, vaut mieux pas compter en ce qui me concerne ! C'est vrai que c'est chouette tout ça ... Et franchement j'aurais pas cru passer un si bon moment.

Arielle a écrit:Pirre Henri a dit "éclair au chocolat"

Merci Arielle.

Internet a "peuté" (comme on prononce ici...), puis j'ai dû tout éteindre et débrancher.
Je vais prendre connaissance des contraintes, et, peut-être, essayer de jouer après coup.
Désolé d'avoir raté le train.

(au fait: pire en rit... et bisou m'dame.)

Bon, j'ai pris une demi-heure, je n'ai pas encore lu ce que vous écrivîtes.


J'ai connu tant de veaux, de chacals ou de hyènes
dont la bave putride effrayait jusqu'au bleu
et dont laz bouffissure écrasait en purée
jusqu'au rêve enfantin d'un chemin Portugal

ils ont la gueule ouverte, infecte est leur haleine
et se suivent bêlant, tous àla queue leu leu
déversant, méprisants, là, leur bile et leur urée
sur la toile légère ainsi qu'un madrigal

peu importent leurs noms, leurs âmes asexuées
ne brassent que le vent ainsi que des moulins.
Ils se veulent pêcheurs mais ne sont que Martin.

Qu'importe ce qu'ils croient, fidèles ou athées,
ignorant à jamais de l'esprit du câlin
ils ne volent jamais plus haut que le potin.



Le vautour, le chacal, certainement la hyène
ont une sainte horreur de qui hante le bleu
dans le confort rassis, avaleurs de purée,
ils ne sauraient rêver le moindre Portugal.

Ils ont beau se cacher, les trahit leur haleine
regardez-les passer, tous à la queue leu leu
Délectables, léchant avides leur urée
de leurs tristes envies ils font un madrigal

Vos silences m'ennuient, charognes asexuées
vos paroles ne sont que volées aux moulins
et vos tours plus chagrins que ceux de l'ours Martin.

Que vos nombrils sont vains et vos amours athées
vous ne saurez jamais l'aile ni le câlin
popotins, je vous laisse à vos tristes potins.

Bon, maintenant, je vais lire vos écrits "éclairés".

C'était sympa. (Je parle de vos écrits.)
J'espère, la prochaine fois, que le ciel (alerte orange, pour une fois crédible) aura pitié de moi, afin que je puisse jouer dans la cour en même temps que les autres.

pierre-henri a écrit:C'était sympa. (Je parle de vos écrits.)
J'espère, la prochaine fois, que le ciel (alerte orange, pour une fois crédible) aura pitié de moi, afin que je puisse jouer dans la cour en même temps que les autres.

Ben oui, ça serait mieux.

je ne sais pas pourquoi pierre-henri, mais je sens le règlement de compte larvé même dans un exo qui se veut ludique...
rassure-moi et dis-moi que je lis à l'envers.

en attendant ce sera ma réponse à ta question posée dans le fil "... sur l'écriture"

killgrieg a écrit:je ne sais pas pourquoi pierre-henri, mais je sens le règlement de compte larvé même dans un exo qui se veut ludique...
rassure-moi et dis-moi que je lis à l'envers.

en attendant ce sera ma réponse à ta question posée dans le fil "... sur l'écriture"

Tu dois avoir le nez bouché.
J'ai fait ce que j'ai pu, en peu de temps, avec les mots donnés.

Sinon, tu sais, 1) je n'ai aucun compte à régler ici; 2) je crois que j'ai montré, déjà, que lorsque je veux dire quelque chose à quelqu'un, je le fais. Ouvertement, clairement, sans me cacher derrière mon petit doigt.
3) le thème que j'ai choisi ? C'est la "hyène" qui me l'a... imposé.
Et puis, avoue, que ce n'était pas facile, (voire "impossible") de faire dans le "pouétique" avec le choix des rimes... Il restait quoi ? L'humour ou le pamphlet (même vague), j'ai opté pour ce qui me semblait le plus facile(pour moi).
Voilà.

Et, oui, (ton autre réponse)j'étais en rage, hier, à cause de ce scrogneugneu d'orage. Je le sentais venir, c'est pour ça qu'insistais pour qu'on se lance vite.

pierre-henri a écrit:

killgrieg a écrit:je ne sais pas pourquoi pierre-henri, mais je sens le règlement de compte larvé même dans un exo qui se veut ludique...
rassure-moi et dis-moi que je lis à l'envers.

en attendant ce sera ma réponse à ta question posée dans le fil "... sur l'écriture"

Tu dois avoir le nez bouché.
J'ai fait ce que j'ai pu, en peu de temps, avec les mots donnés.

Sinon, tu sais, 1) je n'ai aucun compte à régler ici; 2) je crois que j'ai montré, déjà, que lorsque je veux dire quelque chose à quelqu'un, je le fais. Ouvertement, clairement, sans me cacher derrière mon petit doigt.
3) le thème que j'ai choisi ? C'est la "hyène" qui me l'a... imposé.
Et puis, avoue, que ce n'était pas facile, (voire "impossible") de faire dans le "pouétique" avec le choix des rimes... Il restait quoi ? L'humour ou le pamphlet (même vague), j'ai opté pour ce qui me semblait le plus facile(pour moi).
Voilà.

Et, oui, (ton autre réponse)j'étais en rage, hier, à cause de ce scrogneugneu d'orage. Je le sentais venir, c'est pour ça qu'insistais pour qu'on se lance vite.

ok
désolé

MENTOR

Ah ! les vacances !
Belle et bien troussée l’histoire de conchita

SAHKTI

T’as zigouillé personne pour une fois, mais j’étais mort de rire quand même.
Mais pourquoi tout le monde parle du loup bleu ce soir ?

SOCQUE

Dans le vil du sujet
Si seulement toutes les mauvaises langues pouvaient s’exprimer ainsi

ISLAND

Je me suis dit en commençant : « tiens, on va changer de registre »
Et puis non dans le cul… et comme il faut

COLINE

Si la fin est un peu tirée par la queue
Le touristique début est un régal

OEILDENUIT

Ce « je crois qu’un jour j’y ai croisé martin » est digne de
http://ma-tvideo.france2.fr/video/iLyROoaftPiL.html

PILI

J’avais oublié comme tu triches bien

YALI

T’arrives à fourrer des dialogues saignants même dans le très court

LE LOUP

Dame carla et le brigand, une bien belle histoire qu’on n’a pas fini d’entendre chanter

GOBU

A l’instar de bashung, je n’irai pas dire « tu m’as conquis j’t’adore », mais ya du souffle dans les vers(gues)

ARIELLE

Séduit par ta catin
C’est d’une vulgarité sublime
J’adore

PIERRE-HENRI

ben, puisque je me suis planté dans ma première interprétation, je les relirai plus tard, à préjugé reposé.

ok
désolé[/quote]

Pas de souci.
C'est tellement plus simple quand on se dit les choses, calmement.

Heureux le môgendre, dont la plaisante veine
A copié ces seuls vers à la marque puritaine ,
Le portrait et le jeu, sans larguer un seul ris,
Ont animé sa plume, incrusté Vos Écrits.

N'ayez plus, mes amis, n'ayez plus ceste hyène

N'ayez plus, mes amis, n'ayez plus ceste hyène
Que je cesse d'aimer ; laissez-moi, morbleu,
Vivre et mourir ainsi, puisqu'il est épuré :
Mon amour, c'est le fil brisé au Portugal.

Ainsi me dicta ma fée ; ainsi en haleine,
Elle me fit les beaux jours à l'amour fabuleux,
Et alluma la souche à l'heure délurée,
Et dict : " Toy et ce feu, écoutez madrigal. "

Elle le dict ainsi, et la fin sexuée
Assaisonnée de sel, de poivre du moulin.
La souche au feu Saint-Jean fut cendre à la Saint-Martin.

Dès lors (grand miracle), pieux croyants ou athées,
On vit, "tout à un coût ", de l'amant trop câlin
La vie et le tison dandinaient popotin.

Etienne de la Boétie (actualisé)

killgrieg a écrit:SAHKTI
Mais pourquoi tout le monde parle du loup bleu ce soir ?
préjugé reposé.

M'étonnerais que j'aie fait ça :-)

MENTOR: Un texte cohérent, tu as jonglé avec ces rimes pas si enthousiasmantes que ça, c'est bien joué.

SOCQUE: Toi aussi, un texte qui se tient avec une histoire et quelques trouvailles bienvenues pour faire parler ces mots imposés.

ISLAND: Hé hé petite ritournelle pas vraiment coquine mais légèrement troussée, avec une hyène ma foi sympathique :-)

COLINE DE: Pas mal même si quelques ruptures dans l'harmonie de l'ensemble et un côté moralisateur un peu inabouti.

OEILDENUIT: Entrer dans un moulin et popotin, c'est à la mode cette fois dans les textes :-) Je retrouve chez toi des idées communes à Island ou moi-même, nous avons pensé à la même chose on dirait :-)

PIERRE: Hé hé bien vu, bien tourné et rythmé... tu étais en forme :-)

PILI: "La reine ne peut se monter sexuée", montrer ou monter, that is the question :-) Avec un petit côté grinçant pas déplaisant même si contenu.

YALI: moins inspiré que dans d'autres exercices en direct, il y a un ton forcé qui se sent davantage même si le style est reconnaissable.

LOUPBLEU: Présence incongrue et inexploitée d'une Carla, mais bon... sinon, tout se tient, un peu trop sérieusement peut-être.

GOBU: du bon Gobu une fois de plus! Tu arrives à créer tout un univers en quelques mots, avec rigueur et structure. Bien vu!

ARIELLE: Dur ton texte, un drame même, que tu racontes en utilisant efficacement les termes sélectionnés. J'ai aimé les images qui se dégage de ce court texte, pour tout ce qu'il y a derrière.

PH: j'aime bien! Pour le dit, le pas dit, la forme et tout ça.

BM: Joliment actualisé, même si une ou deux maladresses dans la forme. Tu revisites à ta manière, toujours chantante.

.
Sahkti :
Remplacer Sara qui fouette
Par une baudruche muette
Est-ce bien raisonnable
Et surtout durable ?
:-))))

Socque :
Elle doit se rincer la bouche à l’urée
Ça gêne pour susurrer un madrigal.
Mais quelle horreur ! Socque dévoile sa vraie personnalité… Un feu d’artifices ! Bon retour sur VE !!
;-)

Island :
Une fable de La Fontaine à la Island, peu ragoutante la fable. Mais bon, dans le désert, ou ailleurs, il faut savoir se contenter de ce qu’on trouve. Ca m’a un peu rappelé Brassens et son gorille. ;-)

Coline dé :
C’est la fête au Loup ! Un vrai pervers, on s’en doutait… surtout le bleu. De là à se faire un pêcheur… Mais qui est le plus pervers, lui ou celle qui le dénonce ? ;-)

Oeildenuit :
Pas drôle ton bonhomme, y a comme un ton de compassion, tu pensais à quelqu’un en particulier ? Assis dans sa purée ? :-))
Pas mal pour une première participation, fallait oser !

Killgrieg :
« romans, vers, mots », j’aurais bien mis « almanach, vers, mots » ! ;-)
et ça j’adore :
à la recherche d’une relation sexuée
le leu bleu, énervé, pourfendait les moulins
bientôt seul à causer, à une chaise fit câlin.
Le yali s’en servit pour lancer des potins.
Les références au site et à ses membres me font toujours marrer, même si c’est des clins d’œil non compréhensibles par tous
En tout cas, bien envoyé !
Le vaqueyras t’inspire !

Pili :
Elle avait les yeux bleus : deux : :-)))
Pas le droit au plaisir quand on est reine alors ? Triste.
Montrer-monter, oui, le lapsus est révélateur ;-)
Marrant.

Yali :
Y a la petite culotte, y a pas le zinc, notre Yali à 50% de ses capacités ? ;-)
Elle porte un pull haleine : déjà vu ça quelque part ;-)
Un début en insultes, une fin en câlins, c’est bien, c’est la vie.

Loupbleu :
Ils l’appelaient Carla, comme un âne Martin : bien vu, surtout qu’elle en avait épousé un ! :-)))
Une purée à l’urée, purée !
J’imagine que ta Carla, après s’être fait claquer le popotin, s’est rembrunie ?

Gobu :
Himma la Hyène : superbe !
Ca balance bien ! Y a un rythme, et je suis sûr qu’en comptant les pieds, le compte doit y être !
Mais rien qu’à l’oreille…
Sans compter le sens qui y est aussi, impec !

Arielle :
La vie au lupanar comme si on y était !
Vingt dieux, comme le disait Kill je crois, heureusement qu’Illusions ne nous a pas demandé en live quelques explications de texte !
;-))

Pierre-Henri :
J'aime beaucoup ton 2ème poème, une belle allégorie à lui tout seul, on voit bien (enfin, moi) de qui tu veux parler. Belle participation, même après coup. L'adrénaline en moins, donc.

Bertrand-Mô :
La Boétie revisitée, pour un béotien de la poésie, "ça le fait" ! ;-)
J(aime bien ton aisance en vrai faux vieux françois, ça colle super bien avec les mots contraintes. Bravo


Désolé pour le sentiment de désordre que les nouveaux ont dû ressentir ! Mais c’est dû au fait que, ne voyant pas surgir de MC volontaire, j’ai décidé de m’y mettre et sans aucune préparation ! M’est avis qu’il faudrait envisager une petite formation pour apprendre à devenir MC. ;-)
Je félicite tout particulièrement tous les nouveaux participants à cet exercice en direct. Vous avez vu : c’est plaisant, on se prend pas la tête, et la montée d’adrénaline, ma foi, c’est bon pour la santé !
Quant aux « habitués », d’hier comme d’avant-hier, ils sont toujours au top.
Et comme Martin que chacun a été obligé d’évoquer, je mets à tout le monde la note de 10 sur 10 !
.

mentor a écrit:Pierre-Henri :
J'aime beaucoup ton 2ème poème, une belle allégorie à lui tout seul, on voit bien (enfin, moi) de qui tu veux parler.

PH ! je viens seulement de lire tous les commentaires, alors j'apporte une précision pour toi : quand je dis que je vois de qui tu veux parler ("enfin, moi") ça signifie que je connais moi aussi des vautours, des hyènes et des chacaux, mais pas sur VE, dans la vraie vie !
;-)

Pas drôle ton bonhomme, y a comme un ton de compassion, tu pensais à quelqu’un en particulier ? Assis dans sa purée ? :-))
Pas mal pour une première participation, fallait oser !

Non, je pensais à personne ^^
En fait, le premier vers m'est venu tout de go, je l'ai trouvé bien et l'ai donc gardé.
Après les mots donnés m'ont empeché de continuer dans ce coté sombre, moralisateur, j'ai voulu faire un truc plus drôle...
Mais ça a foiré, y'a pas de réelle suite logique, mais j'avais pas assez de temps pour recommencer ^^

( j'hallucine, je critique mon propre truc, hihi )

les hyènes bleues en purée du Portugal, les galons, les œillets.

à en perdre haleine schleu 37
urée vomitive
madrigal de brandade âpre, branlement du temps

casquettes sexuées
moulins à paroles
Jusqu'au Canal Saint-Martin

athée
câlin
Félix-Potin
On y reviens
à L'anarchie

les hyènes bleues du passé en Portugal, les galons, les œillets.

Mentor :
Rapide dis donc. Tu fais MC et t’es le premier à poster. Une histoire qui se tient du début à la fin. Un conte de bouche, dirais-je et... de fleur. Et qui ne manque pas d’humour : Elle fit fi de sa fleur
Encore un lys qui vire pivoine...

Sahkti :
Ah ah ! Me demande si d’aucuns appellent leur poupée mon petit bouchon ? Bien mené mais peu ragoûtant tout ça ;-). Je préfère quand tu dézingues à tout va.

Socque :
Hendécasyllabes, tu ne recules devant rien. Je savais même pas que ça existait.
Une vraie langue de vipère, elle, ta narratrice mais elle a le talent de l’image. Toi aussi ;-) Beaucoup apprécié entre autres : « Tout le monde peut pistonner son moulin »

Island
Tu nous le fais Out of Afrika carrément, Island. Ah, s’envoyer un bifteck bien bleu dans la savane ! Bien joué.

Coline Dé :
Tu manies le vers avec un grand savoir faire, Coline ! Particulièrement apprécié celui-ci : « Sa pestilence aurait raison de vos mots bleus. »

Oeildenuit :
« En quelque moment l'homme, il est comme une hyène. » : je ne dirais pas mieux.
Et paillard, le gaillard jusqu’à ce dernier vers : « Et donner quelques baffes à quelques popotins. »

Kilgrieg :
Eh bien pour quelqu’un qui crie haut et fort qu’il n’aime pas la poésie !
Tu m’épates. Une fois de plus ;-)

Yali :
Le sonnet ce n’est pas ton élément. C’est une question de contrainte de forme car, je me souviens, des poèmes, tu en as écrit de magnifiques. N’empêche même ici, dans cet exo, il transparaît, ton style perso.

Loupbleu :
Une version moyenne nageuse bien menée, bien tournée. J’adore le verbe « esbroufer ». Et, au final, paillardise oblige, comme chez Oeildenuit, la claque au popotin ;

Gobu :
Que dire ! Tout est là, du rythme, de la tenue, du sens de la finesse et de la poésie. Et tout cela avec légèreté, comme si la chose était simple. Suis vraiment admirative. Du grand art, Gobu.

Arielle :
L’écrire comme une chanson à boire, l’air de rien, presqu’avec innocence. Et si joliment.
Elle trimait à perdre haleine
Et lustrait à la queue leu-leu
Vrai qu’on ne doit pas chômer dans le métier.

Pierre Henri :
Belle maîtrise de la forme et du rythme ici aussi.
Et de la cohérence dans le contenu.
Comme tu reprends le même thème au deuxième texte. Je me suis demandée pourquoi tu en proposais deux… !?

Bertrand-Mô :
Pas mal le pastiche.
Réussi, surtout ce dernier tercet :
Dès lors (grand miracle), pieux croyants ou athées,
On vit, "tout à un coût ", de l'amant trop câlin
La vie et le tison dandinaient popotin.
Toutefois j’aurais employé « dandiner » au lieu de « dandinaient » dans le dernier vers.

Pili a écrit:ce dernier tercet :
Dès lors (grand miracle), pieux croyants ou athées,
On vit, "tout à un coût ", de l'amant trop câlin
La vie et le tison dandinaient popotin.
Toutefois j’aurais employé « dandiner » au lieu de « dandinaient » dans le dernier vers.

tiens ! je m'étais dit pareil, sauf que moi j'aurais mis "dandinant" :-))

Pili ! grosse faute dans le commentaire à Pierre Henri: je me suis demandé et non demandée.

mentor a écrit:

Pili a écrit:ce dernier tercet :
Dès lors (grand miracle), pieux croyants ou athées,
On vit, "tout à un coût ", de l'amant trop câlin
La vie et le tison dandinaient popotin.
Toutefois j’aurais employé « dandiner » au lieu de « dandinaient » dans le dernier vers.

tiens ! je m'étais dit pareil, sauf que moi j'aurais mis "dandinant" :-))

J'aurais marqué tortiller du cul, ou tortillas aux œufs.

Corrigé Exo 110908 (Sonnet)

MENTOR :

« …Entrecôte bien au bleu »
« Il lui offrit sa main et du Rémy Martin »

Une petite fable culinaire qui ne manque pas de sel. Le premier tercet est particulièrement réussi. J’aime assez l’idée de jeter l’addition par-dessus les moulins. Le mieux serait même de la jeter dans le moulin, sous la meule. C’est encore plus sûr. Assez poilant aussi :

« Elle fit fi de sa fleur… »

Les contraintes sont impeccablement suivies et parfois plaisamment détournées. A propos, as-tu songé à demander des royalties à la firme Rémy Martin ?

SAHKTI :

« De quoi déplaire à ma queue leu leu »

Les plus intimes fantasmes masculins dévoilés en deux quatrains et deux tercets impeccables par l’implacable Sahkti. Pas de la roupie de san…sonnet. La progression est…dramatique. On commence par une torride scène de séduction, on glisse dans le sordide, la mauvaise haleine, voire les fluides naturels, pour sombrer dans la fornication la plus animale (si je puis dire, s’agissant d’une poupée) Bref une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains (ibid) en dépit de sa vacherie, sa drôlerie et son écriture piquante. Ou peut-être à cause de cela !

SOCQUE :

« Les morues ne vivent pas qu’au Portugal »
« Méphitique, de quoi renverser un leu »
« Elle doit se rincer la bouche à l’urée »

Pardieu que voilà des vers qui respirent la tolérance et le respect ! Mais tu as raison : les morues ne vivent pas qu’au Portugal. Une phrase qui pourrait bien servir de morale à cette fable en forme de courrier de corbeau. Et pas facile, l’hendécasyllabe. Une réussite !

ISLAND :

« Alors notre hyène offre au leu un câlin »

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petits lycaons. La fable lorgne avec bonheur du côté de chez La Fontaine, la gaudriole en plus. En revanche, trop d’alexandrins manquent quelque peu de rigueur.

COLINE DE :

« Sa pestilence aurait raison de vos mots bleus »
« Qui plutôt que le four aimerait le moulin »
« Aimerait le pécheur, l’appellerait Martin »

Il faudrait tout citer, tant ces vers sont aussi impeccables que percutants. Non seulement ce sonnet est un bonheur de style mais l’histoire, qui ne rechigne pas à impliquer un membre éminent de ce site, est racontée de main de maître, du prologue à la chute, pleine de bon sens. Et j’adore le titre. Chapeau, Coline !

OEILDENUIT :

Les deux tercets sont plus percutants que les quatrains. Le « Je crois bien que j’y ai croisé Martin » semble faire l’unanimité et les baffes sur les popotins concluent gaillardement une histoire mieux troussée qu’elle n’avait débuté (le premier vers, en particulier, m’est resté hermétique) Les alexandrins, en revanche, tiennent bien la route.

KILLKRIEG :

« …pourfendait les mutins
A vent, vautré, au bar, du café de Martin »

On ne saurait plus impitoyablement disloquer ce grand niais d’alexandrin ! De la belle ouvrage. Comme l’est aussi cet infâme tissu de calomnies (naturellement) jetant un jour déplorable sur les mœurs nocturnes d’un membre TRES éminent de ce site. A force de crier au leu…

PILI :

« Elle avait les yeux bleus : deux »
« Et derrière à la queue : leu »

On reconnaît à ces détails cette écriture saccadée, hachée, qui vient souvent sous ta plume. Cette scansion naturelle se coule avec aisance dans le moule un peu strict du sonnet, en dépit d’une grande liberté dans la métrique. Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? C’est de la balle ton sonnet ! Et dire que ce pauvre âne Martin en est mort. Bien triste épilogue…

YALI :

« Insulte entre deux purées »

Dès le premier quatrain, le ton est donné. On est plus proche du Collège de Pataphysique et de sa douce dinguerie que de la Pléiade. Mais qu’importe, le sonnet sonne, déraisonne et nous étonne. Bref, du Yali. Et du bon.

LOUPBLEU :

A force de crier au leu, il fallait bien qu’il finisse par pointer sa queue (leu leu)

« A l’Auberge du Rouge avec des yeux de hyène
La servante apportait aux brigands du gros bleu. »

Mordiou ! Voilà une mise en bouche qui fait saliver ! On attend la suite avec appétit. Et l’on n’est pas déçu ! Dieu qu’il s’en passe des choses, dans cette Auberge, et qu’elles sont élégamment narrées ! Villon eût trouvé ce lieu de débauche à son goût. Et itou la rigueur des alexandrins et les audacieux chevauchements d’un vers ou d’une strophe à l’autre. Et le popotin de Carla naturellement, qui n’aimerait pas le popotin de Carla ?

ARIELLE :

« Ils trouvaient dans son œil de hyène
Un peu de morve de ciel bleu »

« Elle meulait dans son moulin
La faim de Jacques, de Martin »

Il faudrait ne rien ajouter et se contenter de s’imprégner de la musique de cette histoire atroce et magnifique, une histoire universelle qui prend ici des accents déchirants de fado. Une histoire que tu nous contes avec un brio étincelant, et dans cette langue délicieuse à laquelle tu nous a habitués. Mon coup de cœur.

Gobu

P.S. : L’exercice n’était pas des plus faciles, et vous vous en êtes tous tirés comme des chefs, avec autant de rigueur que d’humour et d’imagination. Y a pas que des manchots de la strophe, sur VE ! Merci à t’l’monde et à bientôt.

mentor a écrit:

mentor a écrit:Pierre-Henri :
J'aime beaucoup ton 2ème poème, une belle allégorie à lui tout seul, on voit bien (enfin, moi) de qui tu veux parler.

PH ! je viens seulement de lire tous les commentaires, alors j'apporte une précision pour toi : quand je dis que je vois de qui tu veux parler ("enfin, moi") ça signifie que je connais moi aussi des vautours, des hyènes et des chacaux, mais pas sur VE, dans la vraie vie !
;-)

Je jure mes grands (et mes petits) dieux que j'ai écrit ça "à blanc" sans penser à personne en particulier, tout comme tu l'as reçu.

Pili a écrit:Pierre Henri :
Belle maîtrise de la forme et du rythme ici aussi.
Et de la cohérence dans le contenu.
Comme tu reprends le même thème au deuxième texte. Je me suis demandée pourquoi tu en proposais deux… !?

Ben j'sais pô... un côté énurétique, sans doute.

bertrand-môgendre a écrit:Heureux le môgendre, dont la plaisante veine
A copié ces seuls vers à la marque puritaine ,
Le portrait et le jeu, sans larguer un seul ris,
Ont animé sa plume, incrusté Vos Écrits.

N'ayez plus, mes amis, n'ayez plus ceste hyène

N'ayez plus, mes amis, n'ayez plus ceste hyène
Que je cesse d'aimer ; laissez-moi, morbleu,
Vivre et mourir ainsi, puisqu'il est épuré :
Mon amour, c'est le fil brisé au Portugal.

Ainsi me dicta ma fée ; ainsi en haleine,
Elle me fit les beaux jours à l'amour fabuleux,
Et alluma la souche à l'heure délurée,
Et dict : " Toy et ce feu, écoutez madrigal. "

Elle le dict ainsi, et la fin sexuée
Assaisonnée de sel, de poivre du moulin.
La souche au feu Saint-Jean fut cendre à la Saint-Martin.

Dès lors (grand miracle), pieux croyants ou athées,
On vit, "tout à un coût ", de l'amant trop câlin
La vie et le tison dandinaient popotin.

Etienne de la Boétie (actualisé)

"classieux" diraient d'aucuns. Vieux djeu, je m'y associe.