La menuiserie de mon frère

Etant donné que je manque de temps pour rédiger des histoires hors du collège (devoirs+fatigue+pas envie tout court), je posterais souvent des exercices d'écriture faits en français, d'autant que notre professeur nous a bien expliqué que la seconde se basera beaucoup sur la création.
Ici, c'était une continuation à une étude du réalisme, et plus précisément du contraste entre "Carnets d'enquêtes" sur lesquels se basaient Zola, et les oeuvres même de cet écrivain : utiliser l'information pour la littérature.
De ce fait, voici une description de la vie de menuisier, puisque le thème était "un milieu professionnel". Je vous tiendrais au courant de ma note !

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L'entrée se traduisait par un portail bas, rouge, dont la peinture écaillée dévoilait un métal rongé par la rouille. Derrière, on pouvait distinguer la vaste cour où stationnaient, muets et statiques, tels des gardiens incorruptibles, divers véhicules; plus loin, cet immense édifice de tôle ondulée. Par quelques espacements entre deux plaques, tantôt de métal, tantôt de plastique, sifflait un discret courant d'air qui s'infiltrait dans l'atelier.
Ce-dernier, grande salle neutre au sol de ciment brut, résonnait désagréablement des bruits constants, battant une sourde mesure au rythme du travail. Les machines diverses, impitoyables abattoirs, avalaient les planches de bois, coupaient de leur dentition mécanique, crachaient par de larges branchies des copeaux, et produisaient des pièces sur mesure que des mains aguerries saisissaient alors.
Par quelques soupiraux des étages supérieurs, et au dessus des néons blanchis de poussière, quelques rayons filtraient des particules en suspension, qui, figées entre deux faibles souffles de vent, tenaient lieu de spectatrices de cet exploitation de l'homme sur la machine - à moins que ce ne soit l'inverse.
Tels des scaphandriers, en blouse bleue, masque sur bas du visage, lunettes devant regard fatigué, casque sur oreilles engourdies, ces ouvriers, couverts de fine poussière, semblaient venir d'un autre temps.


FIN

J'ai pas encore la note Mais hésitez pas à me reprendre.

Je pense qu'il y a trop d'adjectifs, ça ralentit le rythme, et si une certaine poussivité n'est pas forcément une mauvaise chose avec ce sujet, autant d'adjectifs finissent par "saturer" le texte qui devient indigeste comme un plat trop riche.

Sinon, belle écriture ; je vois au moins une notation intéressante :
"crachaient par de larges branchies des copeaux".

"semblaient venir d'un autre temps" : bonne fin, sobre, simple, qui devrait être amenée de manière plus percutante à mon avis, au bout d'une phrase plus directe.

Aussi ce n'était pas bien évident ! Ce que j'ai écrit, en manuscrit, représente 25 lignes. Et ma prof voulait qu'on fixe une certaine ambiance, descriptions poussées, utilisation massive, je cite, de figures de style.

Bien sûr, si on devait prendre modèle sur Zola, ça voulait pas dire qu'on écrirait comme lui ! Sinon l'exercice durait une demie-heure, ce qui raccourcit encore la reflexion et le travail de brouillon.
Au final ça a donné ça :/

J'en suis plutôt content... en général c'est dans ce genre de texte que je mets un max de mes capacités. Evidemment, ça n'est pas pour autant "potable". Pour l'indigestion, je sais, je ne l'ai remarqué qu'après coup, enfin, trop tard quoi. Ce texte me fait penser à une troisième part de gros gâteau à la crème grasse : on aime bien, mais ça passe pas ><

Bref, je viens de finir mes maths (suis rentré à 20h, journée de fou), je vais me coucher.

Bonne nuit et merci !

bon texte pour un presque premier jet ! Juste un peu trop d'adjectifs effectivement...
Tu es doué, je suis admirative !
Mais je vais acheter de l'anti-poux, ton zozo m'épuise !
Bonne nuit !

Fireflyer, j'ai du mal à me concentrer sur tes textes avec ce truc qui me fait lorgner à gauche et m'énerve à un point, tu n'as pas idée !
Le texte : oui bien écrit, d'une écriture assez neutre, tu décris bien le lieu sans laisser tes émotions prendre le dessus.
J'ai relevé une phrase lourde :

Par quelques soupiraux des étages supérieurs, et au dessus des néons blanchis de poussière, quelques rayons filtraient des particules en suspension, qui, figées entre deux faibles souffles de vent, tenaient lieu de spectatrices de cet exploitation de l'homme sur la machine - à moins que ce ne soit l'inverse.

en fait c'est la répétition du de qui me gêne.

Le dernier paragraphe est effectivement très bon, j'aime l'effet de style induit par l'absence d'article devant masque, lunettes et casque, cela donne du poids à la phrase.

J'ai appelé un copain pour l'exterminer mais maintenant il va plus partir...

"Bonjour, je m'appelle... Half" ! En plus il est envahissant u.U

Bref, disais-je, ou ne disais-je pas, en effet il y a un petit problème avec les "de", mais j'imagine que ma prof sera indulgente. 'fin, niveau seconde, elle doit pas attendre des miracles ^^

Merci de vos messages !!

Nicolas

étrange, cette mode de renverser les phrases. Je ne connais as le tèrme technique. Mais c'est surexploité là:

Par quelques espacements entre deux plaques, tantôt de métal, tantôt de plastique, sifflait un discret courant d'air qui s'infiltrait dans l'atelier.

ex:
un discret courant d'air sifflait entre deux plaques, plastiques ou métal.
C'est bien plus simple et moins compliqué. Par exemple.

Plus simple, mais je trouve cela moins rythmique (ps : c'est une inversion du sujet, et sans les deux compléments expansifs, cela te paraîtrait tout naturel)

Fireflyer a écrit:J'ai appelé un copain pour l'exterminer mais maintenant il va plus partir...

"Bonjour, je m'appelle... Half" ! En plus il est envahissant u.U

Mes yeux au repos, merci ! Même si je ne saisis pas tout (c'est normal)

Island a écrit:

Fireflyer a écrit:J'ai appelé un copain pour l'exterminer mais maintenant il va plus partir...

"Bonjour, je m'appelle... Half" ! En plus il est envahissant u.U

Mes yeux au repos, merci ! Même si je ne saisis pas tout (c'est normal)

Parce que mon nouvel avatar est un alien *a tenté de faire une blague*

C'est de l'humour ado... y a des moments où j'ai l'encéphalogramme d'une grenouille, et justement faut pas faire gaffe...

OYEZ OYEZ ! Ma prof de français a rendu les copies, et m'a désigné comme "meilleur texte de la classe", et l'a lu devant tout le monde.
Mon surnom c'est Nicorhugo (je m'appelle Nicolas Orengo, d'où la blague). Je trouve ça poussif... mais c'est gentil.
Troublante différence entre le lycée et le collège : on ne me jette pas des pierres parce que j'ai eu 18,5 x)

Bonne soirée !

Ravie pour toi Fireflyer!
Félicitations amplement méritées. En quelques lignes tu as su créer une véritable ambiance, un monde inquiétant, presque monstrueux. Et je pèse mes adjectifs ;-)

Comme les autres, bravo, c'est assez bluffant de sortir un texte comme ça en classe à ton âge. Evidemment tout n'est pas parfait, mais t'as un gros potentiel.
Continu comme ça.

Si j'ai bien compris, tu étais donc (vachement!) limité par la taille de ton texte, c'est ça?
Parce que cela expliquerait dès lors pourquoi il me manque les sensations, le bruit du bois qu'on travaille, son odeur, les mains râpeuses du menuisier et tout le reste.
Mais en 25 lignes, ce n'est pas évident de caser tout cela, j'en conviens.
Peut-être un peu moins d'adjectifs pour laisser place à d'autres émotions?