Poème de douche

L'eau coule
Chaleur délicieuse
Et parfume ton dos
Baissé sous le poids des gouttes.

Tu me fais sagittaire.
Monté sur la marche
Étroite comme une mer morte,
Je te regarde t'abreuver

A la source de mon corps.
Des minutes auparavant
Tu expulsais sur mes côtes
La faveur de tes ongles.

Tes cheveux laissaient fuir
Un torrent réanimé.
Tes genoux se portaient faibles
Sous mes doigts rentrés

Dans le diamant que tu caches
Derrière un rideau de chair
Ouvert par l'émergence
De la langue des dragons.

La nuque pliée
Comme pour un défi au ciel
Tu couvres l'eau de tes chants
Et y mêle la tienne.

Tu arrives, la lumière accrochée à la fente de tes yeux.

Maintenant c'est à moi de plier
Par l'assaut de ta gorge
Qui recueille comme une plage
La vague d'écumes blanches

De beaux moments, mais l'ensemble me paraît un peu convenu.

J'ai aimé notamment
"ton dos
Baissé sous le poids des gouttes"
"Monté sur la marche
Étroite comme une mer morte,
Je te regarde t'abreuver" (mais le "A la source de mon corps" derrière me paraît briser l'envol)
et
"Tes genoux se portaient faibles
Sous mes doigts rentrés"

avec le recul, je suis d'accord avec toi pour dire que ce texte est convenu et n'apporte rien de bien neuf...

J'aime bien, c'est doux

Mais alors le titre, ça déchire tout ;-)

Dans le diamant que tu caches
Derrière un rideau de chair
Ouvert par l'émergence
De la langue des dragons.

Très imagé :-)

C'est pas mal, mais sans plus. je suis pas fana du genre, au départ

Je reconnais toute la difficulté d'écrire avec goût sur le sujet, alors si je dis que je trouve l'écriture de ce poème trop alambiquée, un rien précieuse, je ne fais qu'exprimer un ressenti.

Tendre et doux, simple aussi, un peu trop à mes yeux, et puis terriblement convenu. C'est très soigné, très lisse, presque trop.
Et le titre est moche, Ole :-)