Loin

Ma liberté
Grande souffrance
Je n’attends rien
Je ne rien à faire
De personne
Pour moi
L’encre se lève
Le ciel s’éclaircit
Je m’enfuis
Et souffle
La symphonie
Et retentit la musique
Des mots
Simple hurlement
D’un soir d’hiver
Lorsqu’il se faufile,
Le vent,
Les minces pins
Frémissent
Mes mains pareilles
L’encre se répand
D’une solitude à une autre

Je ne rien à faire ?
Ben, ça l'es coupe. Et le sifflet avec.
J'en suis resté la/las.
Une autre fois, peut-être ?

Je n'ai pas réussi à "entrer" dans ce poème : les lignes si courtes, ce retour à la ligne incessant, me tiennent à distance comme feraient des moulinets du bras... Je ne peux guère m'expliquer, c'est mon impression ; désolée.

C'est pas mal ça :

Les minces pins
Frémissent
Mes mains pareilles
L’encre se répand
D’une solitude à une autre

mais le tout sonne sec à mes oreilles qui préfèrent une certaine musicalité. Trop courts les vers, pour un sujet assez attendu.

Il y a quelques coquilles qui rendent le texte peu clair:
Je ne rien à faire au lieu de "je n'ai rien à faire "?
L'encre se lève au lieu de "l'ancre se lève" ?
Mes mains pareilles au lieu de "comme mes mains "?
L'encre se répand ??

J'ai aimé cette idée de voyage d'une solitude à l'autre...
Claude Roy raconte l'anecdote suivante:
"L'histoire se passe dans un pays où les juifs sont très malheureux, persécutés et pourchassés....Un jeune homme, las de cette vie sans espoir, décide de s'expatrier,"Je veux m'enaller, loin" déclare Jacob à son vieux père. Et celui-ci, surpris: -Loin d'où?"

On n'est jamais loin de soi-même, conclut l'auteur.

Ma lecture eu la longueur de mon commentaire...

Ole Touroque a écrit:Ma lecture eu la longueur de mon commentaire...

eu eut eût ? :-)

Je ne rien à faire ou encre/ancre laissent à désirer.
Tout comme l'ensemble du poème, qui me paraît quelque peu brouillant, suivant une ligne directrice trop rigide et n'arrivant à jouer la carte de la déstructuration. Dommage.

Sahkti a écrit:brouillant

vlà que j'invente des mots! Brouillon, bien sûr :-)

Sahkti a écrit:
brouillant
vlà que j'invente des mots! Brouillon, bien sûr :-)

Brouillant C'est une jolie création je trouve et qui exprime assez bien ce que l'on peut ressentir à la lecture de ce texte ;-)

:-))