La porte d'or.
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Marie D
Kardahne
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La porte d'or.
Non, je n'étais pas sous substances quand je l'ai écrit. Juste très fatigué.
************
L'homme monta les escaliers de la demeure et rentra dans la chambre où était déjà endormie une femme entre deux âges. Il se dévêti en faisant un minimum de bruit, sûrement afin d'éviter de l'éveiller, et il se glissa sous les draps auprès d'elle. Peu de temps après, les bruits de respirations s'espacèrent et prirent un autre rythme, celui du sommeil.
L'homme monta les escaliers de la demeure et rentra dans la chambre où était déjà endormie une femme entre deux âges. Il se dévêti en faisant un minimum de bruit, sûrement afin d'éviter de l'éveiller, et il se glissa...
"Que... ! Qui êtes-vous ??"
Le temps se fige. Le monde se distord comme un papier chiffoné. Et soudain, le petit garçon se retrouve sur un chemin constitué de briques d'or entouré d'une prairie de carte postale, quelques arbres éparpillés çà et là. Ce petit garçon se met à marcher le long du chemin, sifflotant un petit air guilleret sous le ciel bleu. Cette marche dure un certain temps, qu'il ne mesure pas, et manifestement le garçon a l'air content.
Mais un détail cloche. Le décor ne change pas. Quand un arbre disparaît du champ de vision, un autre apparaît au loin sur le même axe. L'herbe est uniforme. Les collines sont régulières. L'enfant se déplace toujours, sifflotant toujours. Sifflotant ?
clac clac clac clac clac clac clac clac clac...
L'homme remballa la pellicule du film en noir et blanc qui venait de se terminer et la rangea avec les autres, puis il sortit s'allumer une clope. Il tira dessus avec une délectation manifeste, puis alla saluer M.Patate, la pomme de terre anthropomorphe qui s'occupait des restaurations de vieilles bandes argentiques. Ils discutèrent quelque peu, et en sortant il constata avec bonheur que sa douleur au troisième bras avait diminuée. Un grand sourire aux lèvres, il descendit l'escalier afin d'aller voir la jolie réceptionniste quand soudain il loupa une marche...
... En se relevant, la vieille femme ne pensa qu'à une chose : rentrer chez elle au plus vite. Depuis que les hollandais avaient commencé à envahir le monde à l'aide de leur nouvelle arme terrifiante, rester dans les rues se révélait très dangereux... Elle rasa les murs comme elle pu avec le wilkinson quadruple lame qu'elle gardait toujours sur elle quand soudain un homme en orange criard débarqua d'un trou de ver (une singularité spatio-temporelle classique) et lui tira dessus. La vieille femme commença sa rapide transformation en gouda, quand soudain...
... L'homme mordit dans le fromage à pleines dents, avec un plaisir évident. Le voyage du retour était bientôt accompli, et la porte d'or était de l'autre côté de la coline. Oui, sûrement. N'empêche, qu'est ce qu'il ne fallait pas faire pour avoir du fromage dans ce délire grand guignolesque. Un rêve débile, rien qu'un rêve débile. Mais bon, il était habitué, il suffisait d'atteindre la porte d'or et de la toucher afin de revenir dans son corps, et de se reveiller, encore une fois. Alors il se remit en route sur le chemin de brique jaune, et poursuivit son chemin dans ce décor en carton.
Il atteint la porte d'or, la porte des possibles. Son psy disait que c'était la porte de son imaginaire, celle qui délimitait le rationnel et l'irrationnel. Sa folie et sa raison. Que cette porte était le symbolisme de son inconscient pour lui faire comprendre que sa petite vie de comptable bien rangé commençait à lui peser, qu'il avait besoin de fantaisie, de folie, et ce au delà de ses rêves, dans sa vie propre. Et qu'ouvrir la porte, c'était accepter...
"Mais merde quoi ! Qu'est ce que je fais à disserter dans un rêve à la con ! Et voilà que maintenant je jure en plus ! Décidemment, ces rêves sont grotesques... Qu'on en finisse !"
Et il ouvrit la porte.
Djiiiiiiiiiiiiiiirrrrrrr
La tronceneuse géante déchira le monde, et derrière, une chambre à coucher au temps figé. Un homme vient de soulever une couverture, et son clone parfait se trouve couché dans le lit, sa femme à ses côtés. Le temps redémarre.
"Que... ! Qui êtes-vous ??"
L'homme debout jette l'homme couché à terre. Puis, sûrement à cause du cri, la femme allongée se lève, et hurle de terreur de toutes les bouches de toutes ses têtes (quatre pour être précis, ce qui est un bon nombre vous en conviendrez, très érogène..) en voyant son mari en train d'enfiler son mari (je vous vois venir...) comme une veste (...désolé, raté), les entrailles du deuxième servant de ficelle afin de serrer le manteau, la tête en capuche.
"Ne t'inquiète pas, ce n'est qu'un rêve, chérie. Ce n'est qu'un rêve. Un rê-ve... Ah ah ah... un rêve débi... Ah ah AH AH AH AH !!!"
Et la porte de la chambre de s'ouvrir, laissant entrer des docteurs équipés de stétoscopes et de seringues, plaquant l'homme au mur afin de serrer les liens de la camisole de force au maximum afin d'entraver au mieux les mouvements du dément bavant et riant, qui hurlait de rire en voyant les ciseaux découper ce monde, celui là encore, oui, celui là, découpant tout, sa raison, sa douleur...
"Découpez tout ! Ciseaux, cisailles et tronceneuses, découpez les souvenirs et le monde !!"
Et l'homme de se retrouver au milieu d'un désert, assoiffé, délirant, riant de voir dans sa main un objet etrange, insolite, venu d'on ne sait où. Une dernière image avant la fin, avant la mort. Avant la suite.
Des ciseaux.
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L'homme monta les escaliers de la demeure et rentra dans la chambre où était déjà endormie une femme entre deux âges. Il se dévêti en faisant un minimum de bruit, sûrement afin d'éviter de l'éveiller, et il se glissa sous les draps auprès d'elle. Peu de temps après, les bruits de respirations s'espacèrent et prirent un autre rythme, celui du sommeil.
L'homme monta les escaliers de la demeure et rentra dans la chambre où était déjà endormie une femme entre deux âges. Il se dévêti en faisant un minimum de bruit, sûrement afin d'éviter de l'éveiller, et il se glissa...
"Que... ! Qui êtes-vous ??"
Le temps se fige. Le monde se distord comme un papier chiffoné. Et soudain, le petit garçon se retrouve sur un chemin constitué de briques d'or entouré d'une prairie de carte postale, quelques arbres éparpillés çà et là. Ce petit garçon se met à marcher le long du chemin, sifflotant un petit air guilleret sous le ciel bleu. Cette marche dure un certain temps, qu'il ne mesure pas, et manifestement le garçon a l'air content.
Mais un détail cloche. Le décor ne change pas. Quand un arbre disparaît du champ de vision, un autre apparaît au loin sur le même axe. L'herbe est uniforme. Les collines sont régulières. L'enfant se déplace toujours, sifflotant toujours. Sifflotant ?
clac clac clac clac clac clac clac clac clac...
L'homme remballa la pellicule du film en noir et blanc qui venait de se terminer et la rangea avec les autres, puis il sortit s'allumer une clope. Il tira dessus avec une délectation manifeste, puis alla saluer M.Patate, la pomme de terre anthropomorphe qui s'occupait des restaurations de vieilles bandes argentiques. Ils discutèrent quelque peu, et en sortant il constata avec bonheur que sa douleur au troisième bras avait diminuée. Un grand sourire aux lèvres, il descendit l'escalier afin d'aller voir la jolie réceptionniste quand soudain il loupa une marche...
... En se relevant, la vieille femme ne pensa qu'à une chose : rentrer chez elle au plus vite. Depuis que les hollandais avaient commencé à envahir le monde à l'aide de leur nouvelle arme terrifiante, rester dans les rues se révélait très dangereux... Elle rasa les murs comme elle pu avec le wilkinson quadruple lame qu'elle gardait toujours sur elle quand soudain un homme en orange criard débarqua d'un trou de ver (une singularité spatio-temporelle classique) et lui tira dessus. La vieille femme commença sa rapide transformation en gouda, quand soudain...
... L'homme mordit dans le fromage à pleines dents, avec un plaisir évident. Le voyage du retour était bientôt accompli, et la porte d'or était de l'autre côté de la coline. Oui, sûrement. N'empêche, qu'est ce qu'il ne fallait pas faire pour avoir du fromage dans ce délire grand guignolesque. Un rêve débile, rien qu'un rêve débile. Mais bon, il était habitué, il suffisait d'atteindre la porte d'or et de la toucher afin de revenir dans son corps, et de se reveiller, encore une fois. Alors il se remit en route sur le chemin de brique jaune, et poursuivit son chemin dans ce décor en carton.
Il atteint la porte d'or, la porte des possibles. Son psy disait que c'était la porte de son imaginaire, celle qui délimitait le rationnel et l'irrationnel. Sa folie et sa raison. Que cette porte était le symbolisme de son inconscient pour lui faire comprendre que sa petite vie de comptable bien rangé commençait à lui peser, qu'il avait besoin de fantaisie, de folie, et ce au delà de ses rêves, dans sa vie propre. Et qu'ouvrir la porte, c'était accepter...
"Mais merde quoi ! Qu'est ce que je fais à disserter dans un rêve à la con ! Et voilà que maintenant je jure en plus ! Décidemment, ces rêves sont grotesques... Qu'on en finisse !"
Et il ouvrit la porte.
Djiiiiiiiiiiiiiiirrrrrrr
La tronceneuse géante déchira le monde, et derrière, une chambre à coucher au temps figé. Un homme vient de soulever une couverture, et son clone parfait se trouve couché dans le lit, sa femme à ses côtés. Le temps redémarre.
"Que... ! Qui êtes-vous ??"
L'homme debout jette l'homme couché à terre. Puis, sûrement à cause du cri, la femme allongée se lève, et hurle de terreur de toutes les bouches de toutes ses têtes (quatre pour être précis, ce qui est un bon nombre vous en conviendrez, très érogène..) en voyant son mari en train d'enfiler son mari (je vous vois venir...) comme une veste (...désolé, raté), les entrailles du deuxième servant de ficelle afin de serrer le manteau, la tête en capuche.
"Ne t'inquiète pas, ce n'est qu'un rêve, chérie. Ce n'est qu'un rêve. Un rê-ve... Ah ah ah... un rêve débi... Ah ah AH AH AH AH !!!"
Et la porte de la chambre de s'ouvrir, laissant entrer des docteurs équipés de stétoscopes et de seringues, plaquant l'homme au mur afin de serrer les liens de la camisole de force au maximum afin d'entraver au mieux les mouvements du dément bavant et riant, qui hurlait de rire en voyant les ciseaux découper ce monde, celui là encore, oui, celui là, découpant tout, sa raison, sa douleur...
"Découpez tout ! Ciseaux, cisailles et tronceneuses, découpez les souvenirs et le monde !!"
Et l'homme de se retrouver au milieu d'un désert, assoiffé, délirant, riant de voir dans sa main un objet etrange, insolite, venu d'on ne sait où. Une dernière image avant la fin, avant la mort. Avant la suite.
Des ciseaux.
Kardahne- Nombre de messages : 14
Age : 43
Date d'inscription : 30/10/2008
Re: La porte d'or.
Bon. Le récit- si récit il y a - me laisse de marbre.
Quant à l'écriture, bourrée d'imperfections, elle est certainement pleine de personnalité, affirmée, confiante, sans états d'âme... cela a son charme, à cultiver.
Quant à l'écriture, bourrée d'imperfections, elle est certainement pleine de personnalité, affirmée, confiante, sans états d'âme... cela a son charme, à cultiver.
Invité- Invité
Re: La porte d'or.
Je dois t'avouer avoir été assez... désorientée. Tout se mélange, c'est totalement sans queue ni tête, mais à vrai dire ça me parle: on dirait mes rêves! Ces rêves qui te réveillent en pleine nuit, couvert de sueur, et dont tu ne comprends absolument rien!
Donc finalement c'est pas si mal. Mais faudrait pas en faire un livre!!! lol
Donc finalement c'est pas si mal. Mais faudrait pas en faire un livre!!! lol
Marie D- Nombre de messages : 36
Age : 39
Localisation : dans mon univers, ou en gironde
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: La porte d'or.
mouais.
Je n'ai pas reussi à franchir le cap de la porte d'or.
La faute est de mon côté surement due à mon besoin de repères qui m'y empêcha
Je n'ai pas reussi à franchir le cap de la porte d'or.
La faute est de mon côté surement due à mon besoin de repères qui m'y empêcha
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: La porte d'or.
Des morceaux me plaisent beaucoup, d'autres pas du tout.
La frénésie dans l'écriture me laisse dubitative. Hétéroclite, chaotique, décousue, pourquoi pas mais il y a tout de même là-dedans un côté brouillon qui me dérange un peu, comme si il fallait absolument que ça ressemble à un quelque chose du genre et donc, tu en fais un maximum pour que ça ait l'air d'un truc délirant. Le délire, il est là, c'est certain, mais pas assez exploité. C'est comme si à un moment donné, tu ne maîtrisais plus vraiment tout cela mais que tu en tartinais encore une couche, pour trouver tes marques (et permettre au lecteur de trouver les siennes). Je trouve donc cela inégal, pas mauvais, mais mal exploité.
La frénésie dans l'écriture me laisse dubitative. Hétéroclite, chaotique, décousue, pourquoi pas mais il y a tout de même là-dedans un côté brouillon qui me dérange un peu, comme si il fallait absolument que ça ressemble à un quelque chose du genre et donc, tu en fais un maximum pour que ça ait l'air d'un truc délirant. Le délire, il est là, c'est certain, mais pas assez exploité. C'est comme si à un moment donné, tu ne maîtrisais plus vraiment tout cela mais que tu en tartinais encore une couche, pour trouver tes marques (et permettre au lecteur de trouver les siennes). Je trouve donc cela inégal, pas mauvais, mais mal exploité.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La porte d'or.
J'aime le côté loufoque ;o) Cet aspect délirant des cauchemars enchaînés que nous avons tous déjà faits au moins une fois.
J'aime beaucoup la vieille dame se transformant en Gouda... il ne manque plus que Dave ("l'ami des dames" cf pub pour le gouda il y a quelques années...) pour compléter la vision d'horreur... Bouhhhh!
A partir de "Et la porte de la chambre de s'ouvrir(...)" ce n'est peut-être pas nécessaire ;o)
Comme Sakhti, je pense que tu ne devrais pas en rajouter encore et encore, mais plutôt exploiter les cauchemars les plus terribles en les développant un tantinet.
J'aime beaucoup la vieille dame se transformant en Gouda... il ne manque plus que Dave ("l'ami des dames" cf pub pour le gouda il y a quelques années...) pour compléter la vision d'horreur... Bouhhhh!
A partir de "Et la porte de la chambre de s'ouvrir(...)" ce n'est peut-être pas nécessaire ;o)
Comme Sakhti, je pense que tu ne devrais pas en rajouter encore et encore, mais plutôt exploiter les cauchemars les plus terribles en les développant un tantinet.
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