Grévost (Quatrième partie)

*Si vous faites une overdose de Grévost, n'hésitez pas à le dire !*

Je me réveille.

Il fait nuit. La pièce est plongée dans le noir. Quelle heure est-il ? Je cherche en vain mon réveille-matin. Ah oui! Je me rappelle m’être endormi dans le salon. Je prête l’oreille. Je regarde dehors. Il ne pleut plus. Où est la nuit d’orages qu’on m’avait promise ?

Je me sens étrangement mieux. Comme si la nuit avait réussi à apaiser mes tourments. La ville semble s’être calmée elle aussi. Dans l’appartement, l’air est doux et frais. Je l’hume avec plaisir. Je remarque un parfum inconnu. Sucré. Un parfum de femme, pas de doute. Je me lève. Ma vision s’embrouille ; j’essaie de percer l’obscurité, mais plus j’y investis d’efforts, plus les ténèbres s’épaississent.

C’est alors que je la vois. Susie Berthelet et son tailleur marine. Susie Berthelet qui se détache des ombres. Une Susie Berthelet fantomatique et lumineuse qui me tourne le dos et qui semble marcher, avec ce même déhanchement, sans pourtant avancer.

Susie,que je dis d’une voix qui ne m’appartient pas, lointaine, hors de moi, Susie Berthlet, je suis ici.

Elle ne m’entend pas. Je veux tendre le bras vers elle, mais je ressens un profond engourdissement. Mes muscles se figent, mes pieds se pétrifient et je reste là, impuissant devant cette vision qui veut me fuir. Que je ne contrôle pas.

Soudain, quelqu’un frappe à la porte. Trois coups secs. Et les ténèbres dévorent Susie Berthelet.

Je me réveille aussi, et je dis : non, pas d'overdose, bien au contraire !
Le ton a de nouveau changé, et là c'est carrément agréable à lire, non seulement parce que ton héros a des pensées moins sombres, ô combien moins même s'il reste dans le noir, mais parce que l'écriture aussi a changé : phrases courtes au début, qui collent bien avec le propos, et vocabulaire plus soigné, je trouve.
Ca me plaît bien jonjon, vas-y sans scrupules pour la suite !
;-)

ps: je me suis permis de reprendre tes 3 posts en 1 seul, cause mise en page ratée au départ... ;-)

préfère celui là par rapport au 2 et 3. moins pathos, plus "visuel"

"Je l’hume" n'a pas bien sonné à mon oreille.

jonjon21 a écrit:*Si vous faites une overdose de Grévost, n'hésitez pas à le dire !*

Non Jonjon, pas d'overdose mais tu devrais rassembler quelques chapitres avant de poster. Là tu nous fais lire ton roman presque dix lignes par dix lignes et je t'assure que ça nuit vraiment à la bonne compréhension de l'ensemble. De plus ça renforce l'impression de morcellement et ça gache le plaisir de la lecture.

Sur cet épisode-ci pas grand chose à dire. Concernant la forme, j'a buté sur le: "Susie,que je dis"
Concernant le fond tu restes dans un univers assez classique, tu ne prends pas tellement de risques...

Ce découpage m'agace un peu Jonjon. Essaie d'attendre un peu avant de poster et pas de nous présenter dix lignes par ci, dix lignes par là dès que tu les as écrites. Ce découpage nuit vraiment à l'ensemble, je t'assure, il lui fait perdre beaucoup de force. On se dit que si tu crées des chapitres différents, c'est que chacun d'entre eux recèle quelque chose de particulier, de différent, mais ce n'est pas le cas et à coup sûr, on frôle la déception.

Il ne se passe pas grand chose ici, c'est un peu court et puis "Susie Berthelet", y a pas à dire, c'est vraiment pas un nom qui fait fantasmer. Alors je me dis que c'est une pointe d'humour que tu introduis là, mais malheureusement, ça tombe vite à plat et le texte est déjà fini. Dommage!

Je viens de lire ce Grévost 1 à 4, et techniquement, de la façon dont tu postes, c'est en effet trop morcelé, je rejoins l'avis des autres. Je ne reviens pas sur les imprécisions de langue et de style notés par mes camarades attentifs.

Un détail pour répondre à une de tes questions, mais Pompignac, Berthelet, etc., ça me fait penser étrangement à l'univers de Spirou :-)

Pour le reste, je ne comprends pas où tu veux en venir, quelle histoire tu veux raconter et avec quel ton.

L'épisode 1 est très cliché. L'épisode 2 a un côté "trop", surtout révélé en début de roman. Complètement improbable, sauf si c'est un épisode sarcastique ou si cet épisode s'avère inventé. Les 3 &4 sont courts, et sans action, et j'avoue je les trouve beaucoup moins intéressants.

Je ne pense pas que tu écrives sur un rythme de roman (dans un roman la scène ou le gars se fait virer serait probablement plus longue, plus détaillée).

Il y a des éléments intéressants, de bonnes idées, mais c'est pas encore ça. Bon courage pour cette entreprise, c'est du boulot mais c'est bien de s'y lancer !

J'ai beaucoup de difficulté à insérer des descriptions dans un texte ce qui rend évidemment le texte beaucoup plus compact. C'est un peu contradictoire pour quelqu'un qui écrit, vous me direz, mais je ne suis pas visuel. C'est très problématique. :-S

Est-ce que tu les as écrites en même temps ces quatre parties Jonjon? Ou bien avec des intervalles entre chaque? Si tu les lis toutes ensemble, ça te paraît différent d'un découpage en quatre parties? Tu préfères scinder?

J'ai écrit une partie par jour environ.

jonjon21 a écrit:J'ai beaucoup de difficulté à insérer des descriptions dans un texte ce qui rend évidemment le texte beaucoup plus compact. C'est un peu contradictoire pour quelqu'un qui écrit, vous me direz, mais je ne suis pas visuel. C'est très problématique. :-S

Il me semble (pour avoir essayé) que c'est plus difficile d'inclure les descriptions dans un texte à la première personne. Et ce sont des descriptions subjectives forcément (donc pas à la Balzac qui tartine des pages sur le village de tartempion par exemple).

Ceci dit, décrire sans "intention narrative", à mon avis, ça ne sert à rien. Par exemple tu peux inclure une description un peu longue de l'appart du narrateur, si l'appart joue un certain rôle dans le récit et si ce qu'il y a dedans peut nous éclairer sur sa personnalité (par exemple), bref, si c'est utile quelque part.