Itinéraires ordinaires : Tante Lu
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Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Tante Lu
- Henri ? Qu’est-ce que tu regardes ?
- Comme d’habitude.
- La pluie, c’est ça ?
- Ouais.
Saleté de temps. C’est à dégoûter de la religion. Je prie le Ciel tous les soirs et voilà que lui me pisse dessus.
- Henri ?
- Qu’est-ce qu’y a, bordel ?
- Rien, rien. Juste que… il faudrait partir, là.
- Ah, okay.
L’air de rien, du vent dans les pensées - le vide intersidéral, quoi - on rajuste le col de nos parkas et on se dirige vers la sortie du cimetière. Je dis « on », en fait on est deux. Léo et moi. En entrant Léo tenait un pot de chrysanthèmes entre ses mains, maintenant il n’y a plus qu’un mouchoir détrempé, par la pluie ou par ses yeux, ou les deux.
J’aime pas venir ici, quelque soit la saison il y fait toujours froid. Et gris, et moche. Et Léo, qui ramène toujours ces mêmes foutus chrysanthèmes. Je lui ai dit qu’il devrait les envoyer par la poste, juste une fois de temps en temps, pour éviter le déplacement franchement barbant. Je crois qu’il m’en veut.
- Bientôt un an… tu te rends compte, dans une semaine…
- Hein ?
Ah ouais c’est vrai, presque un an depuis la mort de tante Lu. ’Tain, un an, l’a filé comme le TGV à Amiens : personne l’a vu passer. Enfin, pas moi en tout cas, parce que Léo…
- Mais t’inquiète frangin, elle va bien tante Lu. Là-haut les gentils anges ils s’occupent bien d’elle, t’en fais pas.
Tu m’étonnes, tiens ! C’est toujours mieux que sa maison de retraite pourrie ! Enfin je ne dis plus rien, le Léo n’est pas d’humeur. J’ai jamais compris pourquoi il se pourrissait la vie à être tout le temps fourré ici. Toutes les semaines qu’il y va ! Toutes les semaines il est là à chialer sur les pieds de tante Lu ! Et elle, en contrepartie, elle a des chrysanthèmes. Toutes les semaines - sincèrement il m’épate - toutes les semaines il est là avec ses chrysanthèmes.
D’ailleurs à force, elle commence à en avoir une sacrée collection. Il pourrait lui offrir des fleurs de saison, pour changer. Mais non, tante Lu elle voulait des chrysanthèmes, alors elle a des chrysanthèmes. Comment il sait ça, lui ? Seulement deux fois elle les a pas eus. Une fois parce que Léo était aux Baléares, l’autre parce qu’une grève des trains l’avait empêché de descendre de Paris. Sinon ils sont là, et lui avec, fidèle au poste. Et comme il a pas de voiture, il faut bien que quelqu’un l’accompagne. En gros, moi : le bon larron resté dans sa campagne. Bon j’avoue, des fois je râle un peu. C’est vrai, quoi ! Tante Lu, ça fait un an qu’elle est morte, j’ai d’autres chats à fouetter ! Mais Léo est horrifié à l’idée que l’on puisse manquer ce rendez-vous, comme si notre salut à tous les deux en dépendait. Alors bon, devoir familial, et cætera, je cède. Et puis de cette façon, ça m’évite d’être mal vu. C’est le bon côté.
De retour au taudis qui me sert de chez moi, un cognac s’impose. Dans mon cas, c’est ça ou une angine assurée. Et Léo qui dit rien. Il est incroyable. Aujourd’hui il a le moral six pieds sous terre, demain il reprendra le train la banane jusqu’aux oreilles. Comme s’il lui fallait un jour de tristesse pour être heureux les six autres. Marrant comme pratique, ça lui vient peut-être du qi gong, du yoga, ou de je ne sais quelle autre billevesée. Des fois je me dis que c’est pas idiot, d’autres fois que ça l’est complètement.
Quoiqu’il en soit, le lendemain à la gare, le Léo il sourit comme s’il venait d’embrasser les fesses de Madonna. Moi, à côté… disons que nous deux c’est un peu le jour et la nuit.
- À la semaine prochaine Henri !
- Ouais, salut.
Tchou-tchou le train s’en va, et mon chef de service va encore m’engueuler parce que j’ai une demi-heure de retard. Je l’enverrais bien tenir compagnie à tante Lu, celui-là !
En attendant, j’ai sept jours à vivre. Quelques sandwiches tomate-thon, des heures passées devant mon ordi, des pauses pipi, des pauses café, une tentative malheureuse de draguer la jolie secrétaire du patron compensée par une passion envahissante pour mon oreiller, et la semaine passe comme une lettre à la poste, timbrée à cinquante centimes et expédiée dans les règles. Juste le temps d’enfiler mon pardessus, de choper les clés de la Clio et de filer dare-dare à la gare, tchou-tchou revoilà Léo.
- Henri, tu viens ?
- Non.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je sais pas, je peux pas.
- Mon pauvre Henri.
Il s’est jeté dans mes bras. Il a dû croire que je pleurais. Et maintenant c’est lui qui pleure.
- Tante Lu te manque, hein ? À moi aussi, si tu savais… Oh, Henri…
- Non, c’est pas ça.
Je lui aurais dit que j’avais tué son chat, ça lui aurait fait le même effet : une étincelle de stupeur mêlée de colère vient de s’allumer dans son regard. Il est tout bonnement scandalisé, et je sais pas quoi lui dire. Mon frère est en passe de me flinguer avec les yeux, s’agirait peut-être de trouver quelque chose à répondre !
- Tu vas trouver ça stupide…
- Dis.
- Vraiment stupide...
- Henri !
- C’est la pluie. Elle n’est pas là.
- Henri ? Qu’est-ce que tu regardes ?
- Comme d’habitude.
- La pluie, c’est ça ?
- Ouais.
Saleté de temps. C’est à dégoûter de la religion. Je prie le Ciel tous les soirs et voilà que lui me pisse dessus.
- Henri ?
- Qu’est-ce qu’y a, bordel ?
- Rien, rien. Juste que… il faudrait partir, là.
- Ah, okay.
L’air de rien, du vent dans les pensées - le vide intersidéral, quoi - on rajuste le col de nos parkas et on se dirige vers la sortie du cimetière. Je dis « on », en fait on est deux. Léo et moi. En entrant Léo tenait un pot de chrysanthèmes entre ses mains, maintenant il n’y a plus qu’un mouchoir détrempé, par la pluie ou par ses yeux, ou les deux.
J’aime pas venir ici, quelque soit la saison il y fait toujours froid. Et gris, et moche. Et Léo, qui ramène toujours ces mêmes foutus chrysanthèmes. Je lui ai dit qu’il devrait les envoyer par la poste, juste une fois de temps en temps, pour éviter le déplacement franchement barbant. Je crois qu’il m’en veut.
- Bientôt un an… tu te rends compte, dans une semaine…
- Hein ?
Ah ouais c’est vrai, presque un an depuis la mort de tante Lu. ’Tain, un an, l’a filé comme le TGV à Amiens : personne l’a vu passer. Enfin, pas moi en tout cas, parce que Léo…
- Mais t’inquiète frangin, elle va bien tante Lu. Là-haut les gentils anges ils s’occupent bien d’elle, t’en fais pas.
Tu m’étonnes, tiens ! C’est toujours mieux que sa maison de retraite pourrie ! Enfin je ne dis plus rien, le Léo n’est pas d’humeur. J’ai jamais compris pourquoi il se pourrissait la vie à être tout le temps fourré ici. Toutes les semaines qu’il y va ! Toutes les semaines il est là à chialer sur les pieds de tante Lu ! Et elle, en contrepartie, elle a des chrysanthèmes. Toutes les semaines - sincèrement il m’épate - toutes les semaines il est là avec ses chrysanthèmes.
D’ailleurs à force, elle commence à en avoir une sacrée collection. Il pourrait lui offrir des fleurs de saison, pour changer. Mais non, tante Lu elle voulait des chrysanthèmes, alors elle a des chrysanthèmes. Comment il sait ça, lui ? Seulement deux fois elle les a pas eus. Une fois parce que Léo était aux Baléares, l’autre parce qu’une grève des trains l’avait empêché de descendre de Paris. Sinon ils sont là, et lui avec, fidèle au poste. Et comme il a pas de voiture, il faut bien que quelqu’un l’accompagne. En gros, moi : le bon larron resté dans sa campagne. Bon j’avoue, des fois je râle un peu. C’est vrai, quoi ! Tante Lu, ça fait un an qu’elle est morte, j’ai d’autres chats à fouetter ! Mais Léo est horrifié à l’idée que l’on puisse manquer ce rendez-vous, comme si notre salut à tous les deux en dépendait. Alors bon, devoir familial, et cætera, je cède. Et puis de cette façon, ça m’évite d’être mal vu. C’est le bon côté.
De retour au taudis qui me sert de chez moi, un cognac s’impose. Dans mon cas, c’est ça ou une angine assurée. Et Léo qui dit rien. Il est incroyable. Aujourd’hui il a le moral six pieds sous terre, demain il reprendra le train la banane jusqu’aux oreilles. Comme s’il lui fallait un jour de tristesse pour être heureux les six autres. Marrant comme pratique, ça lui vient peut-être du qi gong, du yoga, ou de je ne sais quelle autre billevesée. Des fois je me dis que c’est pas idiot, d’autres fois que ça l’est complètement.
Quoiqu’il en soit, le lendemain à la gare, le Léo il sourit comme s’il venait d’embrasser les fesses de Madonna. Moi, à côté… disons que nous deux c’est un peu le jour et la nuit.
- À la semaine prochaine Henri !
- Ouais, salut.
Tchou-tchou le train s’en va, et mon chef de service va encore m’engueuler parce que j’ai une demi-heure de retard. Je l’enverrais bien tenir compagnie à tante Lu, celui-là !
En attendant, j’ai sept jours à vivre. Quelques sandwiches tomate-thon, des heures passées devant mon ordi, des pauses pipi, des pauses café, une tentative malheureuse de draguer la jolie secrétaire du patron compensée par une passion envahissante pour mon oreiller, et la semaine passe comme une lettre à la poste, timbrée à cinquante centimes et expédiée dans les règles. Juste le temps d’enfiler mon pardessus, de choper les clés de la Clio et de filer dare-dare à la gare, tchou-tchou revoilà Léo.
- Henri, tu viens ?
- Non.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je sais pas, je peux pas.
- Mon pauvre Henri.
Il s’est jeté dans mes bras. Il a dû croire que je pleurais. Et maintenant c’est lui qui pleure.
- Tante Lu te manque, hein ? À moi aussi, si tu savais… Oh, Henri…
- Non, c’est pas ça.
Je lui aurais dit que j’avais tué son chat, ça lui aurait fait le même effet : une étincelle de stupeur mêlée de colère vient de s’allumer dans son regard. Il est tout bonnement scandalisé, et je sais pas quoi lui dire. Mon frère est en passe de me flinguer avec les yeux, s’agirait peut-être de trouver quelque chose à répondre !
- Tu vas trouver ça stupide…
- Dis.
- Vraiment stupide...
- Henri !
- C’est la pluie. Elle n’est pas là.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Très bien vu ! Alerte, je trouve, qui "sonne" vrai, une conclusion excellente... Belle réussite.
J'ai noté :
"Comme s’il lui fallait un jour de tristesse pour être heureux les six autres."
Joli !
J'ai noté :
"Comme s’il lui fallait un jour de tristesse pour être heureux les six autres."
Joli !
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Ah les chrysanthèmes de tante Lu, tu as bien su les exploiter ! Joli texte Chako, une écriture alerte, des personnages bien campés, et une chute qui fait sourire.
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Mon cher chako, j'ai adoré le premier paragraphe. C'était putain de beau.
Deuxième et troisième, moins. Parce que je n'y ai pas retrouvé le ton du début. Cette poésie du banal, la simplicité du vécu et du qui-fait-mal. Parce que l'écriture est moins léchée, plus pressée.
Revenu à "En attendant", le sourire s'est étiré.
Et la fin est jolie.
C'est un bon texte que j'ai aimé lire !
P.S : Quelle que soit la saison (et pas quelque soit. C'est une faute pour laquelle je rétablirais volontiers la peine de mort, mon ami. ^^)
Deuxième et troisième, moins. Parce que je n'y ai pas retrouvé le ton du début. Cette poésie du banal, la simplicité du vécu et du qui-fait-mal. Parce que l'écriture est moins léchée, plus pressée.
Revenu à "En attendant", le sourire s'est étiré.
Et la fin est jolie.
C'est un bon texte que j'ai aimé lire !
P.S : Quelle que soit la saison (et pas quelque soit. C'est une faute pour laquelle je rétablirais volontiers la peine de mort, mon ami. ^^)
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Punaise, Kazar, t'es raide ( enfin... mettons que je n'ai rien dit !) la peine de mort pour qu'elle kfote, Quelle et Redoute, Kell's et j'ai pas d'entrelacs sous la main, quelques bricoles infimes dans un bon texte... poui, finalement, je maintiens, t'es raide ! ^^^
Chako, j'ai eu dans la tête le générique de Volver pendant tout ton texte, et ça allait bien !
Chako, j'ai eu dans la tête le générique de Volver pendant tout ton texte, et ça allait bien !
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
T'aurais deux-trois printemps de moins, ma belle coline, je prendrai ta remarque comme un compliment...voire une avance ^^
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Exemple parmi d'autre de ce que j'ai aimé : "L’air de rien, du vent dans les pensées - le vide intersidéral, quoi - on rajuste le col de nos parkas et on se dirige vers la sortie du cimetière."
C'est cette liberté de ton qui n'exclut pas une certaine tendresse pour les situations, les personnages que j'aime. Cela fait du bien cette dérision amusée du quotidien.
C'est cette liberté de ton qui n'exclut pas une certaine tendresse pour les situations, les personnages que j'aime. Cela fait du bien cette dérision amusée du quotidien.
lilicub- Nombre de messages : 147
Age : 53
Date d'inscription : 18/11/2008
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Une belle réussite, bravo Chako !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Alerte au Malibu : doublette ici:
Tu m’étonnes, tiens ! C’est toujours mieux que sa maison de retraite pourrie ! Enfin je ne dis plus rien, le Léo n’est pas d’humeur. J’ai jamais compris pourquoi il se pourrissait la vie à être tout le temps fourré ici. Toutes les semaines qu’il y va ! Toutes les semaines il est là à chialer sur les pieds de tante Lu ! Et elle, en contrepartie, elle a des chrysanthèmes
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Un peu désorienté par le style à vrai dire. Une autre lecture s'impose.
De même, la ponctuation me pose soucis.
De même, la ponctuation me pose soucis.
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Et bien surprise, moi aussi j'ai aimé. Tu as même réussi à me décrocher un petit sourire niais.
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Beaucoup aimé ton texte, cette tristesse, cette grisaille et ce Henri qui dans son quotidien semble plus malheureux que Léo...
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Un ton juste, un rythme plaisant et des personnages vivants.
Un bon moment de lecture.
bravo
Un bon moment de lecture.
bravo
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Texte agréable, mais m'est avis qu'il faudrait condenser un peu le bébé, comme se le ramasser en un texte plus condensé pour qu'il fonctionne en plein, qu'il se dynamite un brin.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
une chute qui me fit tomber de haut.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Bien vus ces deux frères menant leurs vies à l'opposé l'un de l'autre. Ils m'ont fait penser à ces poupées au double visage: une face qui rit, l'autre qui pleure et tout ça noyé dans une mer de chrysanthèmes qui s'égouttent sous la pluie... Parce que les chrysanthèmes en pot, n'est-ce-pas, ça a la vie dure et un pot par semaine...Je me demande où il les pose Léo de visite en visite ;-)
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Chako, je trouve que ton écriture a du charme. Ton texte dégage une ambiance et il y a de jolies formulations.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Belle construction et quelle pudeur pour dire l'ennui! il y a juste le nom de "tante lu" qui reste ensoleillé.
J'ai beaucoup aimé ce texte où la pluie fait événement.
J'ai beaucoup aimé ce texte où la pluie fait événement.
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 62
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Et bien merci à tous pour vos commentaires qui me font rudement plaisir (si, si, j'vous assure!), je ne m'attendais pas à ce que ma bonne tante Lu plaise autant... le succès posthume d'un personnage, ça existe?
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Comme Kazar, j'ai été très emballée par le début, un peu moins par la suite...
J'aime l'idée du texte, j'aime la relation que tu esquisses entre tes personnages, j'aime ce que tu fais de la pluie.
J'aime moins le ton que prends par moment le narrateur, que tu voudrais naturel, "parlé" et qui me dérange parce qu'il est justement pensé et non parlé. Juste un exemple, ici :" Tchou-tchou le train s’en va, et mon chef de service va encore m’engueuler parce que j’ai une demi-heure de retard. Je l’enverrais bien tenir compagnie à tante Lu, celui-là !".
Mais je le redis, la lecture est agréable et j'ai apprécié le choix d'un sujet pas banal même si ordinaire !
J'aime l'idée du texte, j'aime la relation que tu esquisses entre tes personnages, j'aime ce que tu fais de la pluie.
J'aime moins le ton que prends par moment le narrateur, que tu voudrais naturel, "parlé" et qui me dérange parce qu'il est justement pensé et non parlé. Juste un exemple, ici :" Tchou-tchou le train s’en va, et mon chef de service va encore m’engueuler parce que j’ai une demi-heure de retard. Je l’enverrais bien tenir compagnie à tante Lu, celui-là !".
Mais je le redis, la lecture est agréable et j'ai apprécié le choix d'un sujet pas banal même si ordinaire !
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Ah oui, je voulais dire aussi : j'ai été surprise par l'emploi de "billevesée" ici, mais ça vient de moi, peut-être ?
Chako Noir a écrit:Marrant comme pratique, ça lui vient peut-être du qi gong, du yoga, ou de je ne sais quelle autre billevesée.
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Marrant, j'avais eu les mêmes réflexions sur l'emploi de "billevesée" ainsi que la profusion de chrysanthèmes.
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Le texte est agréable, frais et léger, peut-être un peu trop par moments; ça serait pas mal de lui donner un peu plus d'ampleur.
Les personnages sont attachants mais un brin trop esquissés à mon goût, tu pourrais les exploiter davantage, en parallèle avec cette histoire de chrysanthèmes. Là, on les survole ou plutôt, ils se survolent eux-mêmes.
Les personnages sont attachants mais un brin trop esquissés à mon goût, tu pourrais les exploiter davantage, en parallèle avec cette histoire de chrysanthèmes. Là, on les survole ou plutôt, ils se survolent eux-mêmes.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
Le texte est agréable, beaucoup de bonnes idées.
Je trouve que dans le style, tu en fais un peu trop (mais seulement un peu) dans la façon parlée.
Tu peux aussi sans doute condenser un peu le texte (le milieu).
Voilà, des choses à régler à mon sens mais plein de qualité, le texte est agréable !
Je trouve que dans le style, tu en fais un peu trop (mais seulement un peu) dans la façon parlée.
Tu peux aussi sans doute condenser un peu le texte (le milieu).
Voilà, des choses à régler à mon sens mais plein de qualité, le texte est agréable !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Tante Lu
c’est déjà plus de 50 cts le timbre, il date ton texte ? :-)) Une drôle de tranche de vie ordinaire face à une mort ordinaire. C’est pas marrant mais c’est bien écrit, accrocheur et tout à fait dans le thème.
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