Destin'a(c)tion

Destin'a(c)tion

Encore un blues à crever les murs blancs de la nuit
Errance
Encore un bout de chemin
Valises dans l’oreille et clé de sol en gorge
Il faudra écumer d’autres musiques aux portées coquelicot
Dérouler ses blés en parterre de farine à fouler
Marcher droit devant, en laissant le souvenir des semelles au noir d’avant, blanc devant
Paupières closes on se barre à l’autre bout du monde
Quand y’a pas d’autre issue

Mais

Son chant au goût d’un whisky-coin de bar
Défait les pierres qu’on croyait immuables

Et

De l’autre côté
Là-bas
De l’autre côté là-bas, là où s’égare le tempo serpentin
Obsédant
Les cimes ont déchiré le ciel de leurs neiges qu’on dit éternelles
Et de leurs doigts tendus
Emerge la destination du voyageur perdu

https://www.youtube.com/watch?v=Vemi01A7eH8

Romane

Ce texte ne m'a pas touchée, je n'ai pas ressenti la musique... Désolée.

"Les cimes ont déchiré le ciel", cela me paraît une image facile.

Je crains qu'aucun de mes textes ne sachent te toucher, socque, car il est des styles (et des genres), auxquels nous sommes plus ou moins sensibles, voire pas du tout.
Tout cela est excellent, et prouve bien heureusement que les différences font la richesse du monde, bien qu'elles soient souvent à tort décriées.
Merci de ton passage !

Problème avec la vidéo apparemment, elle n'est plus accessible.
N'empêche, sans, j'ai quand même des choses à dire sur ce poème dont la première partie est bourrée d'images originales à partir desquelles je me construis mon propre paysage :

Valises dans l’oreille et clé de sol en gorge
Il faudra écumer d’autres musiques aux portées coquelicot
Dérouler ses blés en parterre de farine à fouler
Marcher droit devant, en laissant le souvenir des semelles au noir d’avant, blanc devant

La 2e partie est plus "convenue", moins originale mais j'aime bien les "pierres immuables".

destin ou missing en action

C'est vrai qu'à première vue, tout semble convenu.

Mais en le relisant il m'a semblé entendre une petite musique.
Pas dégoûtante, pas une musique de soutane.
Un petit truc lancinant.

Je préfère ne pas associer d'images toutes faites aux textes que je lis, comme ça je les crée moi-même et en te lisant, il m'en vient beaucoup.
Il y a une petite musique qu'on entend si on tend bien l'oreille, qui se fait de plus en plus forte mais le texte s'arrête avant qu'elle n'ait pu donner de la voix. Pas grave, elle continue de murmurer à travers ces mots, dont certains sont beaux, comme ces portées coquelicot.
Un rythme peut-être un peu trop sage pour permettre à la mélodie de s'exprimer mais sinon, j'ai aimé.