Sens

Evanescent Sam 6 Déc 2008 - 13:34

Help, je me suis emberlificotée dans un texte et je ne sais pas comment m'en sortir. J'ai voulu mettre un point et je me suis pris les pieds dans l'absence de chûte, j'ai voulu continuer et je me suis retrouvée le nez dans la boue d'un texte qui ne va nul part... Quelqu'un aurait-il une merveilleuse et subtile idée qui m'éviterait de devoir nourir l'immatérielle corbeille de mon bien-aimé ordinateur ?

   L’ampoule s’allume. La lumière m’aveugle. J’attends. J’aime bien cet instant quand les couleurs se fondent les unes dans les autres, avant que tout devienne noir. Je contemple le mouvement de cette étincelle inexistante, de cette vague sombre irréelle, illusions de mon cerveau saturé un instant par l’éclat soudain du plafonnier froid. Le parme de cette trouble inexistence m’étonne. M’exalte. Couleurs disparues, entraperçue. Juste assez pour les savoir, trop peu pour la mémoire. Seul le blanc toujours me suit. Et le noir de mes poings fermés contre mes paupières humides.

   J’anticipe la réapparition du décor. Je guette ; que vais-je apercevoir en premier ce matin ? Ah, là-bas… Une fois encore je ne l’ai pas vu naître, ce coin d’armoire d’albâtre. Je joue un instant, le fixe et il s’efface, fuit mon regard une seconde, puis revient ; il s’amuse aussi.

   Maintenant l’armoire est là. Le coin me fait un dernier clin d’œil, puis redevient pour la journée un simple angle de plastique blanc.

   Mon instant, le mien, s’évapore dans la lumière et le bruit. Le brouhaha sourd à l’écho assourdissant emplit ma tête. Répétés, des pas s’approchent. Je ne sais où les son rebondissent ainsi pour s’ainsi condenser, douloureux, dans les lacets de mes pensées chancelantes. Le grincement je l’attendais, mais quand il est apparu je ne l’ai pas reconnu. Empreinte griffonnée à même mes nerfs à vif il ne devrait déjà plus être là. Pourtant il me supplicie encore dans son agonie.

   Les images me caressent et les sons m’écorchent.

   Je proteste. Tu avais un instant d’existence pour me blesser, trop tard maintenant, laisse-moi.

   Il m’a fait fermer les yeux.

Invité Sam 6 Déc 2008 - 13:56

Oui, c'est vague en effet, nébuleux... Inégal aussi.

Il y a des moments que j'aime bien :
"Le parme de cette trouble inexistence m’étonne."
"le noir de mes poings fermés contre mes paupières humides."
"coin d’armoire d’albâtre"

A partir de "Mon instant, le mien", ça se gâte pour moi, je trouve l'expression empêtrée ("Je ne sais où les sons rebondissent ainsi pour s’ainsi condenser"), maniérée ("il me supplicie encore dans son agonie", je trouve que c'est trop).

En fait, je trouve que le texte pourrait s'arrêter sans dommage à l'armoire réapparue...

Evanescent Sam 6 Déc 2008 - 14:02

Vous devez avoir raison. Merci :-)

Tristan Sam 6 Déc 2008 - 17:18

c'est vachement brumeux. J'aurais du mal à t'aider

Jonjon Sam 6 Déc 2008 - 18:41

Difficile pour qui que ce soit de t'aider, car ce texte n'a pas encore pris position, n'a pas encore choisi son itinéraire, de sorte qu'il est impossible pour le lecteur (et pour nous) et te suggérer des idées. Tout ce que je peux te proposer, c'est si tu éprouves de la difficulté à trouver un enchânement immédiat (dans le temps, dans l'espace, dans la suite des évènements, etc.), fais un bond, saute une étape, écris un autre fragment de ce texte qui se trouve plus loin, pas nécessairement tout de suite après, et reviens (ou ne reviens pas) lier les deux ensemble par la suite.

Loreena Ruin Mer 10 Déc 2008 - 14:12

L’ampoule s’allume. La lumière m’aveugle. J’attends. J’aime bien cet instant quand les couleurs se fondent les unes dans les autres, avant que tout devienne noir. Je contemple le mouvement de cette étincelle inexistante, de cette vague sombre irréelle, illusions de mon cerveau saturé un instant par l’éclat soudain du plafonnier froid. Le parme de cette trouble inexistence m’étonne. M’exalte. Couleurs disparues, entraperçue. Juste assez pour les savoir, trop peu pour la mémoire. Seul le blanc toujours me suit. Et le noir de mes poings fermés contre mes paupières humides.

J’anticipe la réapparition du décor. Je guette ; que vais-je apercevoir en premier ce matin ? Ah, là-bas… Une fois encore je ne l’ai pas vu naître, ce coin d’armoire d’albâtre. Je joue un instant, le fixe et il s’efface, fuit mon regard une seconde, puis revient ; il s’amuse aussi.

Maintenant l’armoire est là. Le coin me fait un dernier clin d’œil, puis redevient pour la journée un simple angle de plastique blanc.

Voilà ce qu'il faut garder, je pense. Cela m'a fait penser à de la prose poétique...avec un côté théâtral par l'évocation du décor, mais aussi à cause du début, qui est comme un "monologue introspectif". J'imagine bien un personnage qui s'avance très lentement sur le devant de la scène en disant: "L'ampoule s'allume." et après quelque seconde: "La lumière m'aveugle." puis un crescendo avec montée du ton...C'est peut-être un délire personnel mais la mise en scène m'est venue immédiatement, c'est vraiment bizarre.

En fait j'ai carrément adoré! Tu devrais en écrire plein d'autres comme ça et les regrouper en une sorte journal ;-)...Enfin, c'est un suggestion. Je remarque quand même qu'il y a beaucoup de qualificatifs: j'avoue ne pas en être choquée (puisque c'est aussi l'un de mes travers) mais s'il y a quelque chose à améliorer c'est de ce côté là.

Loreena Ruin Mer 10 Déc 2008 - 14:16

Il y a quelque chose du théâtre de l'absurde là dessous, en y réfléchissant. Je sais pas si je t'ai aidée ou donné des idées, mais moi tu m'as donné de l'inspiration!

A bientôt,
Ruin.

Evanescent Mer 10 Déc 2008 - 14:20

Tu as raison loreena. Malgré les conseils avisés je continue à mettre des mots en trop.
En fait c'est ce que j'aime le plus écrire les textes dans ce genre. Merci d'avoir aimé. :-) (en effet j'essaye de tendre vers un genre poético-absurde on va dire, mais j'ai du boulot :-)) )

(si quelqu'un d'autre passe, ne considérez que le premier paragraphe jusqu'à "plastique blanc", ch'i'ou'-plaît ^^)

Loreena Ruin Mer 10 Déc 2008 - 14:25

Je ne sais pas si tu as jeté un oeil au poste que j'ai posté (hum c'est redondant tout ça) intitulé "errances". Peux-tu me dire ce que tu en penses (t'inquiète c'est pas très long)?

Merci!

Evanescent Mer 10 Déc 2008 - 14:27

ok ^^

lilicub Mer 10 Déc 2008 - 17:55

je me suis arrêtée là où tu dis : oui jusque là ce nébuleux se tient, raconte un truc un peu flou.

ce qui vient après brouille l'image, l'histoire qui se dessinait.

par contre j'en aimerais plus, je trouve à cela un goût de trop peu. j'ai bien aimé ce début.

Lucy Mer 10 Déc 2008 - 20:03

Dans un cas comme celui-là, je laisse reposer et j'y reviens plus tard ( semaines, mois, parfois années ).
Il se pourrait, également, que tu puisses insérer ceci à un plus grand ensemble ( roman, nouvelle,... ).
Garde-le bien au chaud. Ne le détruis pas ! Tu t'en voudrais... tôt ou tard.
Et ça vient toujours trop tôt. ^^

Blackphenix Jeu 11 Déc 2008 - 18:22

Tout d'abord, il y a une faute!
=> "Je ne sais où les son" son avec un s.

Ça c'était juste pour t'embêter.

Sérieusement, je pense que l'idée de décrire ce moment particulier où on allume une lumière brusquement est original. De plus, je trouve que la première partie décrit assez bien le phénomène, le jeu des couleurs tels que tu l'écris est assez "envoutant" (faute d'un autre mots), même si je ne vois pas ce que le parme fait ici (il me semble que c'est proche du violet), mais je ne suis peut-être pas assez "poétique" ^^

Par contre la magie s'envole à partir "Mon instant, le mien,". J'avoue que j'ai un peu de mal à te suivre, c'est un peu comme nager dans le brouillard, on ne voit pas où on va ni où on est arrivé.

Evanescent Jeu 11 Déc 2008 - 18:29

J'ai dit de lire que le premier paragraphe T_T

(je m'excuse pour la faute de frappe) :-)

Blackphenix Jeu 11 Déc 2008 - 18:36

je sais mais je n'ai pas pu m'empêcher de lire la suite.

Me gâche pas tout le plaisir en parlant de faute de frappe s'il te plait!

Evanescent Jeu 11 Déc 2008 - 18:40

moi ? J'ferais jamais ça... oO
Merci d'avoir aimé en tous cas.

mentor Jeu 11 Déc 2008 - 20:29

Blackphenix a écrit:Tout d'abord, il y a une faute!
=> "Je ne sais où les son" son avec un s.

Ça c'était juste pour t'embêter.
...
(faute d'un autre mots)

"faute d'un autre mot" (sans s)
Sens Mdr_510

je sors

Evanescent Jeu 11 Déc 2008 - 20:56

Tant qu'on y est :

De plus, je trouve que la première partie décrit assez bien le phénomène, le jeu des couleurs tels que tu l'écris

"tel que tu l'écris" (sans s)

:-)))))

Phenix, comme tu vois il est inutile d'essayer de m' "embêter", j'ai un chevalier servant pour me secourir ;-))

mentor Jeu 11 Déc 2008 - 20:58

gaffe : "le phénomène, le jeu..." pluriel, non ?
;-)

Evanescent Jeu 11 Déc 2008 - 21:03

bah... ça serait "tels que tu les écris". Non ?

mentor Jeu 11 Déc 2008 - 21:05

Evanescent a écrit:bah... ça serait "tels que tu les écris". Non ?

comme dirait Jean-Luc, "ça s'discute"
;-)

lol47 Jeu 11 Déc 2008 - 21:06

Evanescent a écrit:Les images me caressent et les sons m’écorchent.

Je proteste. Tu avais un instant d’existence pour me blesser, trop tard maintenant, laisse-moi.

Il m’a fait fermer les yeux.

ça me fait penser à un truc un peu "space", catégorie -18ans, sinon j'adore.

Evanescent Jeu 11 Déc 2008 - 21:10

ah non.

Ou c'est "le phénomène, le jeu des couleurs tels que tu les écris"
ou "le phénomène - le jeu des couleurs - tel que tu l'écris"

lol : Merci d'aimer. Et tu as tout as fait raison pour cette phrase. (j'ai dit de lire que le premier paragraphe T_T) ^^

Blackphenix Ven 12 Déc 2008 - 10:35

je vois en effet que je ne peut pas t'embêter au niveau orthographe, je suis trop lamentable pour ça...
Mais j'étais tellement contente...

Mais t'inquiète pas un jour j'écrirais un messages sans faire de faute!

Evanescent Ven 12 Déc 2008 - 10:39

Blackphenix a écrit:je vois en effet que je ne peut (avec un "x") pas t'embêter au niveau orthographe, je suis trop lamentable pour ça...
Mais j'étais tellement contente...

Mais t'inquiète pas un jour j'écrirais (sans "s") un messages sans faire de faute (avec un "s") !

un jour, oui...

Evanescent Ven 12 Déc 2008 - 10:40

aïe, j'me suis cramée... ma dernière correction est une erreur.
Je m'exuse platement.

Invité Ven 12 Déc 2008 - 15:03

Tu as raison d'aimer écrire ce genre de texte, Eva : c'est ton style, ça, et ça en a ( du style, faut suivre !) Le conseil, c'est d'en faire plein, de les mettre dans un bocal, de couvrir d'alcool, avec un bon couvercle , d'en rajouter au fur et à mesure selon la saison, et de secouer de temps en temps. Tu laisses vieillir ; ça s'appelle de la confiture ( hypocrisie !!) de vieux garçon et c'est absolument délicieux ! Alors pour toi, ce sera de la liqueur de jeune fille et miam !!! J'échange contre un bocal de confiture de roses maison !

Evanescent Ven 12 Déc 2008 - 15:19

Merci Coline :p, promis, j'te garderai un bocal rien que pour toi :-))

Et merci pour le conseil =D

Sahkti Ven 26 Déc 2008 - 12:57

L’ampoule s’allume. La lumière m’aveugle (...) avant que tout devienne noir. heu... est-ce correct d'allumer pour que tout devienne noir? :-)

Je contemple le mouvement de cette étincelle inexistante, de cette vague sombre irréelle, illusions de mon cerveau saturé un instant par l’éclat soudain du plafonnier froid
C'est pas mal trop chargé ça, avis perso.

Le parme de cette trouble inexistence
C'est parme une existence trouble? Je ne vois pas bien ce que ce mot apporte.

Tout cela me paraît un peu confus et pas mal alambiqué pour décrire les jeux de la lumière naissante et mourante. Certaines phrases mériteraient vraiment d'être raccourcies et d'autres éléments clairifés.
Mais ce n'est pas pour autant que tout est à jeter! Je pense qu'en le retravaillant, tu pourrais en sortir quelque chose de bien, parce que l'idée maîtresse est intéressante et tu arrives à discerner quelques émotions essentielles.

Evanescent Sam 27 Déc 2008 - 1:49

Puisque que Sahkti a remonté mon texte j'en profite ;-)

Je vous poste la nouvelle version :

Sens

L’ampoule s’allume. La lumière m’aveugle. J’attends. J’aime bien cet instant quand les couleurs se fondent les unes dans les autres. Avant que tout devienne noir. Je contemple le mouvement de cette étincelle inexistante ; j’épie cette vague sombre irréelle — illusion de mon cerveau saturé un instant par l’éclat du plafonnier froid. Le parme de cette trouble inexistence m’étonne. M’exalte. Couleurs disparues, entraperçue. Juste assez pour les savoir, trop peu pour la mémoire. Seul le blanc toujours me chérit. Et le noir de mes poings fermés contre mes paupières humides.

J’anticipe la réapparition du décor ; je guette. Que vais-je apercevoir en premier ce matin ? Ah, là-bas… Une fois encore je ne l’ai pas vu naître, ce coin d’armoire d’albâtre. Je joue un instant, le fixe et il s’efface, fuit mon regard une seconde, puis revient ; il s’amuse aussi.

Maintenant l’armoire est là. Le coin me fait un dernier clin d’œil, puis redevient pour la journée un simple angle de plastique blanc.

Chako Noir Sam 27 Déc 2008 - 14:00

Bon, tu as effacée l'embryon originel de chute. Ce n'est pas plus mal, parce que là les horizons sont ouverts sur un champ carrément panoramique: tu as un pur incipit. Plusieurs solutions possibles, mais je préfère celle de Coline: tu le ranges quelques temps et tu attends de trouver une idée de suite. Avec ça tu peux créer une multitude d'histoires! Un texte comme celui-ci s'insère facilement dans une nouvelle comme dans un roman. Le tout c'est que ça ne devienne pas rapidement trop inégal (ce que j'ai tendance à faire... mais avec toi ça devrait aller?)

Evanescent Sam 27 Déc 2008 - 14:04

Euh, je ne sais pas maintenir un style sur plus d'une page et demi ;-)
Et j'suis nulle en scénar. ^^

J'aimerais mieux trouver une chute sans passer par la case "histoire".

Sahkti Sam 27 Déc 2008 - 14:17

J'aime moins cette version, il me semble que tu l'as délestée de l'âme qu'elle contenait tout en préservant ses quelques défauts. Ici, c'est esquissé, trop léger.

Chako Noir Sam 27 Déc 2008 - 14:18

Une chute... une chute... attends:

"Cet angle, je le connais comme ma poche. Il en est de même pour tous les autres angles de la pièce. A côté de l'armoire il y a la pendule, un simple disque orange avec deux aiguilles qui bougent lentement. 6h30 du matin, un café s'impose. Je sors une clope le temps que l'eau bout, mes yeux se posent machinalement sur le calendrier Ushuaia que m'a offert ma grand-mère au début de l'année. On est samedi.
Rapidement je vide ma bouilloire, je termine la cigarette à l'arrache et je replonge sous la couette. J'aurai le temps de redécouvrir la lumière dans quelques heures."

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