Le jardin

Dans le mur léprosé d’une venelle sombre
Gardée jalousement par une vierge noire
Je découvris l’entrée dévorée par le lierre.
Dans un gémissement, cri grinçant de la rouille
La porte s’entrouvrit sur un ravissement.

Accompagnant mes pas dans l’antre végétal
Le doux son argentin du vent léger bruissait
Dans le feuillage sombre d’un vieux saule rieur
Les fleurs se balançaient tels de grands encensoirs
Parfumant le silence d’effluves mystérieuses

Une fontaine ancienne en marbre de Carrare
Abritant dans son onde des grenouilles dorées
Tintinnabulait de douces mélodies.
Sur un vieux tronc moussu, un écureuil chafouin
S’enfuit à mon approche dans un panache roux

C’est là que je vous vis,ô beauté indolente
Allongée dans ce vert que la nature invente
Offrant à mon regard le plaisir qui vous tente

Joli, rêveur, bien balancé... Agréable bien qu'un peu chargé par moments (accumulation d'adjectifs).

Le mot "effluve" est masculin.

désolé pour ce changement de sexe impromptu........de mauvais genre!!

merci pour ta lecture toujours attentive

C'est musical, un peu trop parfois, mais chargé. Il y a de belles trouvailles comme "Dans le feuillage sombre d’un vieux saule rieur" (entre autres), et d'autres choses que j'aime moins, comme la dernière strophe

Mitsouko, je suis partagée, sur ce texte, entre envie de me laisser bercer et envie de secouer pour que tombent les scories

Dans le mur léprosé d’une venelle sombre
Gardée jalousement par une vierge noire
Je découvris l’entrée dévorée par le lierre.
Dans un gémissement, cri grinçant de la rouille
La porte s’entrouvrit sur un ravissement. j'aime la sonorité paronomase , Eva ?

Accompagnant mes pas dans l’antre végétal
Le doux son argentin du vent léger bruissait (trop...)
Dans le feuillage sombre d’un vieux saule rieur joli
Les fleurs se balançaient tels de grands encensoirs
Parfumant le silence d’effluves mystérieuses (licence poétique ...?)

Une fontaine ancienne en marbre de Carrare
Abritant dans son onde des grenouilles dorées
Tintinnabulait de douces mélodies.
Sur un vieux tronc moussu, un écureuil chafouin ( je poursuis ce verbe d'une haine farouche , mais c'est perso !!!!)
S’enfuit à mon approche dans un panache roux

Une fontaine ancienne en marbre de Carrare
Abritant dans son onde des grenouilles dorées me plaisent bien ces grenouilles, mais son onde n'est pas heureux à l'oreille
Tintinnabulait de douces mélodies.
Sur un vieux tronc moussu, un écureuil chafouin
S’enfuit à mon approche dans un panache roux

C’est là que je vous vis,ô beauté indolente
Allongée dans ce vert que la nature invente
Offrant à mon regard le plaisir qui vous tente Pas convaincue par ce vers dont la fin me parait avoir été mise là juste pour la rime.

Le tout, et malgré mes critiques, restant plaisant.

j'aime beaucoup, bien que cela soit assez "classique". Ce qui n'enlève rien au charme de ce jardin secret.

Je te suis volontiers dans ce tableau aux romantiques tintinnabulations (licence poétique :-))

moins aimé celui là, trop descriptif, moins...sentimental moins évocateur, manifestement c'est là que tu es le + fort^^

Voici un texte que j'aurais indéniablement préféré en prose, parce qu'ici, entre l'accumulation d'adjectifs et quelques tournures un peu communes, je me dis qu'il ne dispose pas de l'écrin qui lui permettrait de se développer, d'exploser.
Toutefois, l'ensemble demeure soigné et agréable à lire, j'en conviens, mais je suis passée quelque peu à côté, contrairement à d'autres textes de toi.

Oh, je l'avais loupé celui-là !
J'aurais pas dû... J'aime beaucoup. Bien difficile, l'alexandrnophilie, bravo !

Bo, si je note ce que j'ai aimé, je vais être en retard pour l'exo dans trois heures. Donc je me contente de noter ce qui m'a gêné, au moins j'en ai pas pour longtemps ;-)

Parfumant le silence d’effluves mystérieuses

Trop banal, je trouve. Surtout que c'est le seul verre à l'être, c'est dommage.

Une fontaine ancienne en marbre de Carrare
Abritant dans son onde des grenouilles dorées
Tintinnabulait de douces mélodies.
Sur un vieux tronc moussu, un écureuil chafouin
S’enfuit à mon approche dans un panache roux

Euh, là les alexandrins ne font pas tout à fait 12 syllabes...
12/13/11/12/13... Ou alors c'est moi qui ai loupé une règle...

C’est là que je vous vis,ô beauté indolente
Allongée dans ce vert que la nature invente
Offrant à mon regard le plaisir qui vous tente

Zut, la fin de mon commentaire a disparu.

C’est là que je vous vis,ô beauté indolente
Allongée dans ce vert que la nature invente
Offrant à mon regard le plaisir qui vous tente

Je trouve le dernier vers plus faible que les autres.

N'empêche, j'adore ce poème ! Bravo !