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S'il suffisait de naitre... (Partie 1)

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S'il suffisait de naitre... (Partie 1) Empty S'il suffisait de naitre... (Partie 1)

Message  Invité Sam 3 Jan 2009 - 17:10

< Texte supprimé à la demande de l'auteur.
La Modération. >

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S'il suffisait de naitre... (Partie 1) Empty Re: S'il suffisait de naitre... (Partie 1)

Message  Evanescent Sam 3 Jan 2009 - 18:00

Alors déjà, aère un peu la prochaine fois par pitié.
Pas facile facile à lire ton paragraphe.

Sinon, j'ai beaucoup aimé, adoré le début.
l’illusion d’optique, le ciel et la mer ne se touche pas.
J'aime beaucoup cette phrase, mais j'aurais mis : à la place de la virgule.
Le problème est que dans notre culture bien que l’on ne cesse de vous promettre le bonheur, celui-ci se trouve toujours ailleurs. Soit après la mort, soit après la mer.
Ca aussi, bravo !

A partir de :
Le pubère que j’étais, à l’époque, aurait écris un livre sur cette idée,
j'ai plus de mal.

Je trouve les explications un peu trop longues, un peu trop explicatives.
Tu devrais resserrer à mon avis.
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S'il suffisait de naitre... (Partie 1) Empty Re: S'il suffisait de naitre... (Partie 1)

Message  Invité Sam 3 Jan 2009 - 18:02

Bonjour Slimen_Bakir, et bienvenue sur Vos Ecrits. Je trouve que le texte présente une fraîcheur et une intensité intéressantes, un léger décalage aussi, un dévoiement des expressions, qui lui donne du charme.

Exemples :
"Soit après la mort, soit après la mer."
"Autant essayer d’arrêter un train avec la main. Cette tête blonde avait littéralement bousculé mon cœur."
"jusqu’au jour où ma pipe se brisera"
"amas de lumière "
"Le bonheur, c’est le malheur, le malheur de ne plus avoir de quête."

Mais son gros point noir, à votre texte, c'est l'orthographe et notamment l'écriture des formes verbales. Les nombreuses fautes gâchent la lecture. Je les relève ci-dessous, pour que vous puissiez les éviter à l'avenir. Par ailleurs, le gros paragraphe est peut-être trop touffu, trop serré, je pense qu'il gagnerait à être aéré et allégé.

Aujourd’hui, le ciel est clair. Pas un seul nuage à l’horizon, cet horizon que berce une eau limpide, de celles que l’on confond avec le ciel. Elle se trouve pourtant à trente kilomètres de là, mais toutes mes pensées y sont aspirées. Demain, je partirai (il s'agit d'un futur à la première personne du singulier, pas de "s" à la fin), je rejoindrai (idem) l’autre rive. Là-bas, je découvrirai(idem) la supercherie, l’illusion d’optique, le ciel et la mer ne se touchent (lesujet est "le ciel et la mer" : pluriel) pas. Pour l’instant, je ramasse quelques pierres à proximité du bloc où j’ai trouvé le repos et les jette en m’efforçant d’atteindre le puits en contrebas. Même si je pars, je sais que cette montagne me manquera. Elle m’a vu naître, grandir. C’est de là que je parcourais, à pieds, les cinq bornes me séparant de l’école.


L’Ecole ! Vague rêve ici, seuls les colons peuvent y prétendre. Durant les deux années où j’ai fréquenté celle de Sidi Boualem, je n’ai même pas appris à lire. Les seules choses que l’on m’y ait (forme du subjonctif) enseignées (on accorde le participe passé avec le verbe avoir parce que le complément d'objet direct, "les seules choses", est placé avant l'auxiliaire ; on m'a enseigné quoi ? les choses) sont des Sourates, trois par jour, autant dire que je suis capable de vous réciter le Coran d’un trait. Notre Moualim expliquait que grâce à cela, nous arriverions à tout dans la vie. Ce à quoi je répondais que la preuve même de ce qu’il avançait était la colonisation. Nous étions tellement doués du fait de cet héritage, que nous laissions d’autres personnes s’occuper de nos terres, nos richesses et parfois même de nos femmes. C’est ce qui m’a valu un renvoi (pas de "e" à la fin du mot). À la suite duquel, mon père, qui agonisait déjà, décida de m’envoyer à la métropole pour y travailler. Il disait:

_ Tu verras, là-bas tout est mieux, tu gagneras de l’argent et tu seras heureux, mon fils !

Le problème est que dans notre culture bien que l’on ne cesse de vous promettre le bonheur, celui-ci se trouve toujours ailleurs. Soit après la mort, soit après la mer. Remarquez, les Égyptiens pensaient que la mort consistait à franchir un fleuve. Tout était donc logique. Pour l’instant, la logique était mes quinze ans et trois-quarts (presque seize), ce paysage magnifique et le bruit des blindés au loin.

Je ne peux prétendre avoir connu que la guerre mais dans une vie qui en compte quinze, six années, cela pèse lourd. Surtout que avant cela, je n’étais pas réellement conscient. J’étais encore dans l’insouciance enfantine. Puis la guerre est arrivée et j’ai sauté l’étape adolescence. Je me suis retrouvé catapulté au stade adulte sans avoir fini de rêver. Je savais que cela se ressentirait un jour ou l’autre mais pour le moment, mon souci (pas de "s" à la fin de ce mot au singulier) était de rester en vie jusqu’à ce jour ou l’autre.

Me voilà donc, face à l’infini. Regardant l’horizon avec mes yeux hagards, sans nul but dans la vie si ce n’est de trouver cette notion dont les anciens parlent, le Bonheur. Quoi de plus difficile qu’une quête dont on ignore l’objet. Je ne savais rien du Bonheur, tout juste y attachais-je une connotation de plaisir. Le plaisir, je l’avais ressenti (pas de "e" à la fin du participe, j'avais ressenti quoi ? le bonheur, un mot masculin) une fois. Je crois bien que son souvenir me hantera jusqu’au jour où ma pipe se brisera. C’était un mercredi, le jour du marché. Debout dès l’aube, j’allais aider les forains en échange de quelques francs. Mais ce jour-là, j’avais reçu bien plus que quelques pièces de ferraille. Il devait être dix heures lorsque je l’ai aperçue (j'ai aperçu qui ? l', pronom personnel féminin comme on voit la phrase d'après). Sa chevelure blonde, raide, avait attiré mon attention, elle avait des yeux bleus, comme on n’en trouve que rarement chez nous, d’une taille raisonnable, elle emplissait pourtant toute la place à mes pauvres yeux. Il n’y avait plus qu’elle. Salma, la fille du forain qui m’employait, avait totalement disparu, vaincue (le participe passé "vaincu" employé comme adjectif doit s'accorder avec Salma) dès le premier assaut de l’ennemi français. Elle était belle, pourtant, Salma. Mais là, elle ne faisait pas le poids. Autant essayer d’arrêter un train avec la main. Cette tête blonde avait littéralement bousculé mon cœur. J’aurais pu courir un cent mètres en neuf secondes qu’il n'aurait pas battu (conditionnel passé et non présent, nécessaire pour la concordance des temps) si fort. Il me semble que ma tête d’abruti avait attiré son attention, à tel point qu’elle me décocha un sourire ravageur qui me fit agiter le drapeau blanc. Tout le monde à l’abri (pas de "s" à la fin du mot au singulier) ! Déposez vos armes, l’adversaire est bien trop fort. C’est alors que mes jambes décidèrent qu’il faisait meilleur ailleurs et se mirent en accord avec l’allure de mon cœur. Depuis, je n’ai jamais osé retourner au marché. Je gardais, seulement, un souvenir impérissable de cet instant. Bien que je le qualifie de plaisir intense, je vous épargnerai le refrain disant que les femmes sont le bonheur. Le pubère que j’étais, à l’époque, aurait écrit un livre sur cette idée, si toutefois (en un seul mot) il avait appris à écrire, mais l’Homme, plus ou moins accompli que je suis, a vu trop de ces déesses pour croire en de telles sornettes. Et si un certain se plaît à raconter qu’elles sont l’avenir de l’Homme, je le lui accorde, à condition qu’il considère que la fin est proche. Remarquez, elles ont toujours tenu le monde, les Femmes. L’apocalypse me semble, alors, pareille (c'est l'apocalypse, mot féminin, qui est pareille) à la Lutte des classes de Marx, voilà des siècles que les voix internationales nous annoncent sa fin mais que nous ne la voyons pas venir. Les Femmes auraient, donc, trouvé le moyen de nous maintenir dans l’attente d’un dénouement tragique sans que celui-ci se produise. Tous nos nerfs sont excités, au point de nous faire faire n’importe quoi, mais ce suspens si fort empêche toute action concrète permettant le renversement de l’ordre établi et par là les conforte dans leur statut de reines. Tout n’est que stratégie, elles déplacent leurs pions de façon que notre testostérone ne remarque rien, éblouie dans l’image de beauté qu’elles nous renvoient, comme le feraient les vitrines de galeries luxueuses. On se plaît, alors, dans cet amas de lumière qui n’est pas nôtre, car il laisse percevoir l’idée qu’il puisse nous appartenir. C’est cette vision d’un futur meilleur, qui nous laisse espérer le baiser de la tendre demoiselle à la chevelure d’or ou la jouissance fourbe de la consommation. Les Femmes sont l’opium des hommes ! Tout est dans l’espoir, l’Homme, sans perspective d’avenir, renonce à son existence, à quoi bon errer si rien d’intéressant n’en découle. D’ailleurs, même le bonheur ne doit pas exister. Offrez à un être tout ce qu’il peut désirer, laissez-le, paisible, jouir de tout cela et en moins de temps qu’il n’en fallut pour réunir les instruments de son bonheur, il y renoncera car sa soif de nouveauté le poussera à aspirer à autre chose. Le bonheur, c’est le malheur, le malheur de ne plus avoir de quête. L’Homme est condamné à être libre, comme l’a dit un esprit bien plus instruit que le mien, mais cette liberté porte elle-même des contraintes. L’une d’entre elles (il y a plusieurs contraintes) est la nature de l’Homme, ce besoin inéluctable de nouveauté, ce besoin de poursuivre un but. Le pire dans tout cela, c’est de se rendre compte que même ce but n’a pas de sens. Regardez-moi, quelle quête puis-je poursuivre ? Peut-être celle d’avoir une vie plus paisible. Calomnie ! Tout n’est que relatif, comme mon bien-être prend son sens dans la comparaison avec un individu bien plus malheureux que moi. En somme, notre but est de nous sentir mieux que les autres. Et même si j’écoutais mon père, si je montais dans ce Ferry en ruine pour en redescendre de l’autre côté de la mer, si là-bas je satisfaisais mes besoins primaires et vitaux, la quête prendrait-elle fin ? Non, au mieux une nouvelle quête prendrait la suite, peu à peu, elle introduirait en moi cette envie de biens non nécessaires mais qui me paraîtront l’être. Je ne crois même plus en l’éducation ! Quelle qu’elle soit ! Au diable Rousseau et son Emile, au diable ma mère et ses « tiens-toi bien à table », au diable ce Moualim et ses coups de bâton lorsque mes prières étaient mal apprises ! Au diable Dieu et son faux espoir comme s’il était une femme, au diable Satan lui-même qui crée en nous la peur d’être libre et de jouir de ce qui nous est offert ! Pourquoi monter dans ce ferry si ailleurs c’est pire ? Pourquoi se sauver lorsque d’autres prennent les armes pour chasser l’envahisseur ? Peut-être parce que ni l’une et ni l’autre solutions ne sont acceptables. Je pourrais soit aller me réfugier dans un pays qui n’est pas le mien dans le but de poursuivre une notion imaginaire, soit rester là tel que je suis et combattre au péril de ma vie ce même pays car il viole les lois de l’humanité. Autrement dit, j’ai le choix entre m’éteindre lentement et mourir dans une explosion. Nos vies seraient-elles guidées implacablement vers la mort ?

C’est dans cet état d’esprit que mes paupières désormais mouillées se sont fait lourdes. Sans même m’en apercevoir, je m’endormais sur cette pierre.

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Message  Meetoc Sam 3 Jan 2009 - 21:14

Je suis d’accord avec Evanescent sur l’ensemble de son commentaire…J’ajoute que le début est émouvant.
Dans la seconde partie, qui n’est pas inintéressante, tu as voulu trop en dire en parlant de Marx d’Aragon…
Pour l’orthographe et la grammaire, tu as déjà trouvé une correctrice. ;-))
Continue, tu as beaucoup de choses à dire alors écris-les !

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Message  lol47 Sam 3 Jan 2009 - 23:24

Malgré les nombreuses fautes, j'aime beaucoup. Encore que nombreuses, elles ne soient pas si nombreuses....

Ce qui me touche, c'est la sincérité de ton écriture, de belles trouvailles, une envie d'écrire, pas un texte jeté à la face mais quelque chose dont on sent le travail.

Intéressant. Manque un peu de dévoiement par rapport à l'appris.
Fais fi des contingences, un peu de laisser-aller !
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Message  Sahkti Jeu 29 Jan 2009 - 9:51

Du bon et du moins bon, à mes yeux.

Dans le moins bon, je glisserais une densité trop marquée, quelques grosses fautes, une sensibilité à fleur de peau parfois trop proche du pathos, un besoin de trop en dire (or les plus belles émotions sont souvent celles qu'on suggère sans les citer).

Dans le bon, une certaine spontanéité teintée de sincérité qui donne des accents vrais au texte (mais qui rejoignent trop vite à mon goût le pathos cité plus haut), des expressions bien trouvées.

Sans doute un texte qui vaudrait la peine d'être retravaillé.
Sahkti
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