Naissance d'un petit Bilou

Petit Bilou n’avait rien demandé à personne, même pas à naître. Pourtant un beau jour de printemps l’utérus maternel lui fît comprendre qu’il était temps d’aller ailleurs voir comment le monde était chaud.

Chemin faisant il traversa un os que l’on nomme coxal tant il est cocasse. Ca tourne, ça bifurque, ça descend et ça remonte, si bien que petit Bilou se cala cahin-caha les yeux au plafond là où la majorité des petits garçons préfèrent voir la terre.
Il vit alors arriver deux grosses cuillères se poser sur ses tempes et tenter de le tourner, sans succès. Ce manège métallique l’énerva si bien qu’on dû le sortir au plus vite. Petit Bilou se serait bien passé d’être aussi pressé, tiré, poussé et quand il naquît il fît jouer de son zizi. Pisser sur le monde voilà bien un moyen d’y trouver un peu de chaleur car voyez-vous, l’utérus était un farceur.
Pour encourager petit Bilou à résilier son bail il lui avait promis une montagne de merveilles: une brise légère à 37°C, deux servants dédiés à son bonheur et des jeux, des jeux à ne pouvoir tous les toucher. Au final il eut un body parfum nicotine, une troupe d’idiots autour de son berceau et une sucette avec des picots.
Une fois grand rien ne changea vraiment, le cercle d’abrutis s’élargit, certains devinrent même ses amis. On lui enseigna des tas de choses qui s’évaporèrent plus ou moins vite et il comprit qu’on lui avait menti. Le monde n’est pas chaud, et son centre n’est pas petit Bilou. Pour palier à cette triste vérité il continua à trouver une température adéquate en jouant de son zizi jusqu’au crépuscule de sa vie.



Voiloù, un récit au passé, à la troisième personne c'est plutôt rare chez moi. Cette petite histoire n'est pas vraiment neuve, pas vraiment inédite mais je la poste pour finalement voir si ce que j'en pense s'accorde avec ce qu'en pensent les lecteurs.

Pallier quelque chose (pas à qch, erreur courante)

Sinon, j'ai beaucoup aimé ce condensé de vie. Peut-être que la naissance est disproportionnée par rapport au reste.
Et sans entrer dans les détails techniques, on utilise les forceps pour la position adoptée par Petit Bilou ? Ah oui, et puis je ne vois pas forcément le lien logique entre :

Pisser sur le monde voilà bien un moyen d’y trouver un peu de chaleur

faudra m'expliquer :-)

Easter(Island) a écrit:Et sans entrer dans les détails techniques, on utilise les forceps pour la position adoptée par Petit Bilou ?

Non mais on peut utiliser des spatules pour le tourner afin que la sortie soit plus facile. C'est une pratique assez controversée plutôt rare.

La naissance (une rotation instrumentale qui finit en extraction instrumentale pour cause de bradycardie foetale) est l'évènement principal du texte. C'est un peu un gosse qu'on embête alors qu'il n'est pas même pas né et ça ne s'arrange pas tellement par la suite.

Ah oui, et puis je ne vosi pas frocément le lien logique entre :

Pisser sur le monde voilà bien un moyen d’y trouver un peu de chaleur

faudra m'expliquer :-)

L'urine fraîche c'est chaud, si t'en mets sur quelque chose de froid ça le réchauffe

Hé ben ! j'en apprends des choses, et pas des moindres ! Merci Lehnerd.

Le ton bébé m'a énervée...

J'en pense plutôt du bien, moi ! Bon, c'est une pochade, vite faite, mais pas mal faite. J'ai bien aimé les deux derniers paragraphes et le remède qu'il a trouvé me parait délectable !!!

pas fan du sujet ... et puis, un peu trop raccourci, rapide, résumé ...

Lehnerd a écrit:

Easter(Island) a écrit:Et sans entrer dans les détails techniques, on utilise les forceps pour la position adoptée par Petit Bilou ?

Non mais on peut utiliser des spatules pour le tourner afin que la sortie soit plus facile. C'est une pratique assez controversée plutôt rare.

Pas tant, non, on l'utilise plus souvent qu'on ne pense, dès que le bébé se présente mal. Pratique très risquée par contre, mais souvent incontournable dans ces cas précis (j'ai vu le marsu sortir comme ça...).

J'aime ce ton mi-ironique mi-enfantin pour décrire l'arrivée dans ce monde qu'on dit si beau et si intéressant. Tu arrives à trouver un juste milieu pour ne pas tomber dans le niais ni faire le trop savant, c'est bien et ça m'a fait sourire.