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La légende d'Edana et Morgann

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La légende d'Edana et Morgann Empty La légende d'Edana et Morgann

Message  hesscaël C. Dim 18 Jan 2009 - 17:49

C’était une sombre nuit dans la campagne bretonne, du côté de Kervao, où les clochers sonnaient juste douze coups. Sur le bas du chemin une jeune fille en robe blanche, légère et ravissante, à la longue chevelure et aux yeux bleus de la nuit, se débattait de l’emprise d’un homme. Grand, fort, habillé de riches atours, mais de noir vêtu et au sombre regard. Il menaçait de frapper de sa canne à pommeau d’argent, et la belle lui tenait tête.
On vit alors venir du fond de la nuit, à travers la brume épaisse, par ce même chemin, une silhouette. Elle avançait d’un pas assuré, rythmé par les coups réguliers d’un bâton sur le sol. Quand elle fut rapprochée, on put voir qu’il s’agissait d’un homme, jeune par ses traits, aux cheveux longs, caché sous une grande cape noire, et s’appuyant sur un bois de marche robuste. Se voyant dérangé, le grand homme menaçant ne laisse tomber que quelques mots à l’oreille de la fille avant de disparaître dans la nuit, semblant glisser sur le tapis de brume qui frôle le sentier. Le jeune encapuchonné eu tôt fait d’arriver à la hauteur de la demoiselle et de se présenter au nom de Morgann Kougouël, ainsi que de lui proposer son aide pour quoi que ce puisse être, et de lui demander son nom.

« Monsieur, l’on m’appelle Edana, et c’est bien aimable à vous de me proposer votre aide, lui répondit-elle, mais vous me rendîtes déjà un bien grand service en venant ici, car l’homme que vous fîtes fuir, ce sombre personnage à l’allure de gentilhomme n’est autre que le diable. Voici plusieurs jours de çà, car sachant qui il était, j’ai refusé sa main pour ne lui vendre mon âme. Il m’en a terriblement voulu, et cette nuit, à minuit sonné, il m’est apparu pour m’emporter. Il a craint en vous voyant si mystérieux de ne pouvoir lutter sous cette forme humaine ; mais il va revenir avec ses serviteurs ! Il nous faut fuir et nous cacher ! »

Mais à peine eurent-ils tournés les talons pour s’en aller, que l’homme est devant eux, apparaissant dans un souffle de vent, et brandissant sa canne au pommeau argenté :

-« Ecoute maintenant le bruissement des ailes
Qui règnent au dehors, les maîtres de ce ciel.
Ils arrivent, ils sont là ! Mes soldats ! Mon armée !
Les sinistres oiseaux ! Ils viennent te chercher !
Mes corbeaux ! Les gardiens de ta mort ! Ils sont là !
Entends-les ! Ils vont s'abattre ! Ici ! Ils tournoient !
Ils ont senti ta peur, le malheur, et la sueur.
Ils déchireront ta vie, et ton corps, ton cœur ! »

A ses mots une horde de corbeaux aux longs cris effrayant éclipse la Lune et sa lumière. Ils tournoient au-dessus des têtes d’Edana et de Morgann qui ne peuvent que courir. A bout de souffle, ils tentent de trouver refuge auprès d’une croix de pierre au tournant d’un sentier, et s’y agenouillent. Mais déjà la horde noire et terrifiante est sur eux, et Morgann frappe du bâton pour les repousser. Edana, les deux genoux à terre au pied de la croix se tourne vers la Lune et l’implore :

-« Lune maîtresse de nos nuits écoute moi
Protège nous du mal qui frappe sous ton toit.
Ne laisse deux âmes à leur triste avenir
Et fais que nos saluts soient faix de ton désir. »


Pendant qu’Edana prie et que Morgann se bat, le diable, voyant que ses proies ne se laissaient pas faire et qu’il lui fallait agir, s’est mû en un grand corbeau, plus noir que tous, et demeure seul, congédiant ses soldats. Il est si grand qu’à lui seul il semble être le ciel. Il est si fort que son pauvre adversaire ne peut plus longtemps contenir ses assauts.
Mais alors que celui-ci ploie sous les coups du corbeau et crie à Edana de fuir, cette dernière s’accroche de plus fort à la pierre et répète inlassablement sa même litanie. Et quelque chose d’étrange se produisit. Elle se redressa soudainement derrière Morgann. Elle semblait enveloppée d’un flot mystérieux de lumière. Ses yeux bleus perçaient la nuit, et la beauté de sa peau immaculée se fondait dans le halot lumineux de son aura magique. Au milieu de la nuit elle était magnifique.

-« Jamais, se dit Morgann, je n’ai vu aussi jolie demoiselle par les routes, et dieu sait si j’ai marché longtemps. »

Le grand corbeau lui-même semblait contempler la scène, et suspendit son vol.
Alors tout doucement, avec un regard empli d’infini, Edana rompit le silence de ces mots mystérieux :

-« Que soient tues les épées, que tombent les drapeaux,
Que l'anneau à mon doigt soit maître du Corbeau.
Par nom d'Ysianna, par ce nom qui est mien,
Je te fais don de ce, qui grave ton destin.
Qu'il devienne le fer qui perce le Malin
En joignant au bâton la bague de ma main.
Ainsi sera la clé qui ouvrira la Terre
Ainsi sera le sceau qui fermera l'Enfer.
Que soient tues les épées, que tombent le Corbeau
Que l'anneau à mon doigt soit maître de l'oiseau. »

Morgann, à ces mots, saisit vivement son arme de bois, et comprenant ainsi les dires d'Edana il prit de ses mains une bague d'argent aux motifs enlacés. Le bois se mû en lame du plus solide acier, à la taille dit-on, du courage de Morgann et, on le dit aussi, de la beauté d'Edana.
Alors brandissant haut la garde de l’épée, piquant les sombres cieux de la pointe d’argent, il tua le corbeau, fendit l’air et les vents, et la Terre à son bras se mû en tremblement. Un long cri de douleur dans la campagne noire réveilla le pays en déchirant le soir. Pour certain il est sûr que le bruit entendu était le grincement des roues du chariot de l’Ankou.
Au coup fatal le grand corbeau explose en mille oiseaux qui se dispersent aussitôt ; ne reste plus au sol que le plus noir de tous, privé du dernier vol.

Morgann le ramasse et le pose sur le piédestal de la croix, et saisissant encore l’épée il coupe une patte au sinistre corbeau. Quand la lame trancha, une vive lumière éclata et un éclair déchira le ciel.
Pendant qu’il ce faisait, Edana avait reprit ses esprits et se détachait de la croix de pierre. Elle dit à Morgann d’enterrer la dépouille de l’oiseau au pied de la croix, et d’enterrer la patte au pied d’une autre croix, afin que le diable qui avait été vaincu ce soir ne puisse revenir.
Morgann fit comme le lui avait dit Edana et promis d’enterrer plus loin la patte de l’oiseau. Puis il s’agenouilla devant Edana. Il lui fit un discours empreint d’amour si beau et bien tourné que même le vent a voulu garder pour lui les quelques mots volés à l’oreille de la jeune fille en robe blanche. Et la jeune fille répondit en ces termes :

-« Je ne t’ai pas parlé ce soir avec ma voix, mais de celle d'Ysianna, fée d'une autre contrée. C’était la voix de ce que vous appelez le petit peuple. Il te faut connaître la vérité Morgann Kougouël. Je ne suis pas mortelle comme tu l’es. Je suis une fée d’un autre monde, de passage sur vos terres. J’y suis venu et je dois maintenant le quitter. Sans le diable tu ne m’aurais jamais vu. Mais sans toi je ne serais plus. Sache que je te remercie pour ce que tu as fait ; tu as prouvé ta valeur. Ainsi pour te montrer ma reconnaissance je te fais don de cette bague. Garde la près de toi et ne la porte qu’en cas de besoin. Elle saura te protéger. Maintenant je dois partir. Quand un rayon de Lune touchera ma peau, il m’emportera. »

Et quand un rayon de Lune perça les nuages et traversa les cimes, on la vit s’envoler, portée par la lumière ; et elle était plus belle encore.

De tout souvenir, Morgann ne garda que son bâton, la bague d’argent, et ce récit.

Quelques jours plus tard on apprit qu’un seigneur russe, Karl Lovanov, avait mystérieusement perdu un doigt cette nuit là ; mais ceci est une autre histoire.

De Morgann Kougouël on ne sait pas grand chose. Personne ne sait qui il est, et très peu qui il fut. Quelques-uns disent qu’il est mort dans l’anonymat, mais d’autres disent qu’il est toujours là, quelque part sur les chemins de campagne bretonne, ou que peut-être est-ce son fantôme que l’on aperçoit des fois, la nuit, priant la Lune agenouillé devant une croix de pierre, tenant dans ses mains une bague qui brille aux reflets de l’étoile, et que le vent porte ses pas.

Moi je sais qu’il continu d’exister à travers son récit, et à arpenter la Bretagne à pied, bâton à la main, et portant à son cou la bague d’Edana.

hesscaël C.

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Message  Invité Dim 18 Jan 2009 - 19:32

Désolée, j'ai décroché au bout d'un tiers du texte environ : le sujet ne me plaît guère, et le ton grandiloquent, très sérieux, ne m'a pas aidée... Mais l'écriture est soignée.

Dans ce que j'ai lu, un alexandrin comporte 13 syllabes :
"Ils-a-rri-vent-ils-sont-là-mes-sol-dats-mon-ar-mée"
et je n'ai pas compris celui-ci :
"Je te fais don de ce, qui grave ton destin" (ce quoi ?)

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Message  Sahkti Ven 20 Fév 2009 - 17:19

Beaucoup trop de détails pour moi dans ce texte, ça finit par rendre le texte un peu trop laborieux, d'autant plus que le style est par moments emprunté, pas assez fluide. L'histoire semble se développer par à coups.

Une simple suggestion: supprimer une partie des descriptions, laisser le lecteur faire le boulot, insérer des aérations et tenter de rendre ça plus proche du langage parlé qu'écrit.
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Message  Nechez Jeu 26 Fév 2009 - 17:03

Je n'ai pas su m'accrocher au texte. Dommage pour moi, je te sens motivé.
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Message  Invité Jeu 26 Fév 2009 - 19:40

C'est le côté assez attendu de l'histoire qui me rebute, l'impression d'avoir lu maintes et maintes fois ce genre de texte. Et puis je trouve que la fin arrive bien brutalement. Des problèmes de concordance des temps à plusieurs endroits.

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Message  Deoxys 2 Jeu 26 Fév 2009 - 22:09

J'ai beaucoup aimé le début de ce texte, par la description des personnages et le style, mais avoue avoir vite "décroché". J'aurais peut être, à votre place, mis que la première partie du texte, et posté le reste une autre fois, afin de laisser le lecteur s'empreigner de l'histoire.
Deoxys 2
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