Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
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Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
Certes, il s'agissait simplement d'une remarque (j'aurais dû éviter le "Je veux pas dire"). Dans la mesure où l'intitulé de l'exercice comportait "sonnet", j'ai vérifié d'abord si les textes publiés étaient des sonnets. Les premiers non, à cause du manque de régularité des vers ; à partir de celui de Gobu, les vers étaient réguliers.
Je vous prie de m'excuser si j'ai froissé les auteurs. Je vais moi aussi m'essayer à l'exercice, j'ai un peu de temps...
Je vous prie de m'excuser si j'ai froissé les auteurs. Je vais moi aussi m'essayer à l'exercice, j'ai un peu de temps...
Invité- Invité
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
Toutes les nuits, elle rêvait d'un artichaut,
(Elle risquait, dans ce rêve, le pilori
À l'effeuiller pieusement en catimini),
Et s'éveillait en sursaut. Elle avait très chaud !
Tous les jours, nourrissant de moules de bouchot,
Met aphrodisiaque, son petit canari
Dont la taille évoquait le zob de son mari,
Elle pensait abriter un feu au réchaud.
Dans son lit, marquise avait quatre-vingts chasseurs...
La ménagère émue, en cuisinant des tripes,
Évaluait la capacité du cabanon
Au fond du jardin. Aberration passagère,
Cette envie de tâter de fort virils canons,
De goûter le jus salé de quatre-vingts pipes ?
(Elle risquait, dans ce rêve, le pilori
À l'effeuiller pieusement en catimini),
Et s'éveillait en sursaut. Elle avait très chaud !
Tous les jours, nourrissant de moules de bouchot,
Met aphrodisiaque, son petit canari
Dont la taille évoquait le zob de son mari,
Elle pensait abriter un feu au réchaud.
Dans son lit, marquise avait quatre-vingts chasseurs...
La ménagère émue, en cuisinant des tripes,
Évaluait la capacité du cabanon
Au fond du jardin. Aberration passagère,
Cette envie de tâter de fort virils canons,
De goûter le jus salé de quatre-vingts pipes ?
Invité- Invité
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
bon, en 20 minutes, chapeau !socque a écrit:Toutes les nuits, elle rêvait d'un artichaut,
(Elle risquait, dans ce rêve, le pilori
À l'effeuiller pieusement en catimini),
Et s'éveillait en sursaut. Elle avait très chaud !
Tous les jours, nourrissant de moules de bouchot,
Met aphrodisiaque, son petit canari
Dont la taille évoquait le zob de son mari,
Elle pensait abriter un feu au réchaud.
Dans son lit, marquise avait quatre-vingts chasseurs...
La ménagère émue, en cuisinant des tripes,
Évaluait la capacité du cabanon
Au fond du jardin. Aberration passagère,
Cette envie de tâter de fort virils canons,
De goûter le jus salé de quatre-vingts pipes ?
et hahahaha ! je me suis bien marré !
en revanche, si je peux me permettre... :
un : "metS", avec S, mais là je veux croire à un raté de doigt sur touche, je vous connais, comme vous connaissez ce mot ;-)
deux : tripes avec pipes, ok, cabanon avec canon, ok, mais chasseur avec passagère ??
quid ?
pour moi, quand Eva propose
Chasseur
…
Cabanon
Passagère
Canon
…ça veut dire qu'il faut proposer soi-même une nouvelle rime à chasseur et une nouvelle rime à passagère, non ?
c'est du moins ce que j'ai compris, et fait
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
Houlà, vous avez raison pour les rimes, mentor ! J'ai repris les mots sans réfléchir. Pour "mets", c'est un oubli, je rectifie.
Alors, on reprend.
Toutes les nuits, elle rêvait d'un artichaut,
(Elle risquait, dans ce rêve, le pilori
À l'effeuiller pieusement en catimini),
Et s'éveillait en sursaut. Elle avait très chaud !
Tous les jours, nourrissant de moules de bouchot,
Mets aphrodisiaque, son petit canari
Dont la taille évoquait le zob de son mari,
Elle pensait abriter un feu au réchaud.
Dans son lit, marquise avait quatre-vingts chasseurs...
La ménagère, en cuisinant tripes et cœurs,
Évaluait la capacité du cabanon
Au fond du jardin. Aberration passagère,
Cette envie de tâter de fort virils canons,
De goûter le fier jus de quatre-vingts pépères ?
Alors, on reprend.
Toutes les nuits, elle rêvait d'un artichaut,
(Elle risquait, dans ce rêve, le pilori
À l'effeuiller pieusement en catimini),
Et s'éveillait en sursaut. Elle avait très chaud !
Tous les jours, nourrissant de moules de bouchot,
Mets aphrodisiaque, son petit canari
Dont la taille évoquait le zob de son mari,
Elle pensait abriter un feu au réchaud.
Dans son lit, marquise avait quatre-vingts chasseurs...
La ménagère, en cuisinant tripes et cœurs,
Évaluait la capacité du cabanon
Au fond du jardin. Aberration passagère,
Cette envie de tâter de fort virils canons,
De goûter le fier jus de quatre-vingts pépères ?
Invité- Invité
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
Vrai qu'on avait tous les ingrédients pour faire de l'excellente cuisine aphrodisiaque, socque !
J'aime bien ces exercices poétiques sous la contrainte :-)
A quand le prochain ?
J'aime bien ces exercices poétiques sous la contrainte :-)
A quand le prochain ?
Invité- Invité
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
la semaine prochaine? ou plus tard?Easter(Island) a écrit:A quand le prochain ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
SOCQUE: rhooo, coquin à souhait et puis une petite pointe de classicisme et d'élégance qui donne un ton très particulier à l'ensemble, bien plaisant !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
J'ai cru faire des vers réguliers ^^socque a écrit:Certes, il s'agissait simplement d'une remarque (j'aurais dû éviter le "Je veux pas dire"). Dans la mesure où l'intitulé de l'exercice comportait "sonnet", j'ai vérifié d'abord si les textes publiés étaient des sonnets. Les premiers non, à cause du manque de régularité des vers ; à partir de celui de Gobu, les vers étaient réguliers.
Je vous prie de m'excuser si j'ai froissé les auteurs. Je vais moi aussi m'essayer à l'exercice, j'ai un peu de temps...
J'ai du m'embrouiller en faisant les comptes ;-)
Je commenterai vos sonnets demain, là je ne serais même pas capable de faire la différence entre une moule et un canon. (je sors^^)
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
voilà ce que c'est que d'effeuiller l'artichaut toute la nuit ! ;-)Evanescent a écrit:là je ne serais même pas capable de faire la différence entre une moule et un canon. (je sors^^)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
même au toucher ?Evanescent a écrit:là je ne serais même pas capable de faire la différence entre une moule et un canon. (je sors^^)
je sors aussi
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
Mentor en ciré breton, on aura tout vu ! Rigolo, cuisiné rapido, archi chaud.
Et l’amorale finale :
« Breton, canari et colibri ont fauté pour pas cher… »
Easter : Comment accommoder son artichaut ? Easter se prend la tête.
Il se mangera en plat froid, je le crains.
C’est bien vu, bien fait.
Evanescent : S’il n’est en tout point parfait, il ne manque pas de qualités, ce sonnet.
Pour un exo : Chapeau !
Tu as le sens du rythme, Eva. Et c’est important, la musique.
« Ne plus jamais jouer à la proie du chasseur ;
Se terrer, s’enterrer, jusqu’enterrer son cœur
Dans la terre humide au pied du cabanon. »
Sahkti : Et hop !Deux pour le prix d’un. Comme souvent, tu tires plus vite que ton nombre.
J’ai préféré le premier plus doux, plus simple.
« Alors elle se fit passagère
Pour lui astiquer le canon
En murmurant des mots cochons. »
Gobu : tu nous sers un sonnet de bonne tenue et à teneur quasi philosophique.
Particulièrement apprécié l’humour de ces deux vers :
« En amour je le crois je ne suis pas chasseur
Et je cultive en moi l’âme d’un ramasseur »
David : Ah ! Se marier près d’un réchaud. Ça fait rêver ;-)
Sinon
Ce sonnet, David, sonne. Farpaitement construit dans les règles de l’art. Et de l’humour en sus !
Un baptème d’exo live très remarqué.
Arielle : Tu nous livres une recette qui a fait ses preuves. Toutes les sorcières la connaissent : c’est par là qu’on les tient.
Mais c’est joliment dit et dans le strict respect de la forme. La musique est en toi.
socque : Un sonnet tip top, des alexandrins tirés au cordeau, y’a pas à dire. Je suis moins fan de l’atmosphère.
Et l’amorale finale :
« Breton, canari et colibri ont fauté pour pas cher… »
Easter : Comment accommoder son artichaut ? Easter se prend la tête.
Il se mangera en plat froid, je le crains.
C’est bien vu, bien fait.
Evanescent : S’il n’est en tout point parfait, il ne manque pas de qualités, ce sonnet.
Pour un exo : Chapeau !
Tu as le sens du rythme, Eva. Et c’est important, la musique.
« Ne plus jamais jouer à la proie du chasseur ;
Se terrer, s’enterrer, jusqu’enterrer son cœur
Dans la terre humide au pied du cabanon. »
Sahkti : Et hop !Deux pour le prix d’un. Comme souvent, tu tires plus vite que ton nombre.
J’ai préféré le premier plus doux, plus simple.
« Alors elle se fit passagère
Pour lui astiquer le canon
En murmurant des mots cochons. »
Gobu : tu nous sers un sonnet de bonne tenue et à teneur quasi philosophique.
Particulièrement apprécié l’humour de ces deux vers :
« En amour je le crois je ne suis pas chasseur
Et je cultive en moi l’âme d’un ramasseur »
David : Ah ! Se marier près d’un réchaud. Ça fait rêver ;-)
Sinon
Ce sonnet, David, sonne. Farpaitement construit dans les règles de l’art. Et de l’humour en sus !
Un baptème d’exo live très remarqué.
Arielle : Tu nous livres une recette qui a fait ses preuves. Toutes les sorcières la connaissent : c’est par là qu’on les tient.
Mais c’est joliment dit et dans le strict respect de la forme. La musique est en toi.
socque : Un sonnet tip top, des alexandrins tirés au cordeau, y’a pas à dire. Je suis moins fan de l’atmosphère.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
CORRIGE EXO 12-02-09 (Sonnet)
Sorry pour ce retard dans mes commentaires, mais même mon PC s’est mis de la partie pour me pourrir la vie ces jours derniers.
Une remarque générale tout d’abord : à part Easter et moi-même, personne n’a mis de titre à son texte. Or un sonnet sans titre c’est un peu comme un chou sans crème, un général sans képi, un revenu sans impôt, bref un gâteau sans cerise dessus.
On y va.
MENTOR :
Eh oui, le breton fait grand cas de l’artichaut. Surtout quand il est bretonnant (le breton, pas l’artichaut). C’est finement observé, de même que la virile rudesse du climat local. On ne voit pas très bien ce qu’un colibri vient faire dans toutes ces intempéries, mais il suffit que tu le fasses rimer avec canari pour colorer de tropiques cette amusante fable armoricaine. Et c’est vrai qu’ils ont fauté pour pas cher : l’artichaut est un vrai plat de pauvre (cf. Coluche, naturellement)
EASTER :
Le cœur d’artichaut s’accommode à la vinaigrette, comme tu le dis fort justement. On le pique d’aiguilles vaudou plutôt que de clous de girofle, surtout lorsqu’il s’effeuille au premier jupon qui passe. En faire de la chair à canon me paraît excessif, mais tu l’as dit : tu exagères. Et c’est aussi bien ainsi !
PILI :
Toi, c’est pas Pili, c’est pili-pili ! Le cœur archi chaud comme le piment ton homonyme. Il vaut mieux en effet chasser le gros gibier que les ascenseurs. Cela nourrit mieux son homme et fait bien meilleur effet sur le mur du salon. De bien jolis télescopages (pilori/pire au lit, tu ris mon canari) et un poème, qui sans être un sonnet, sonne juste et chante clair. Du Pili, en effet, et du bon.
EVA :
Eh bien ma chère Eva, je ne partage pas l’avis de Socque. Tes alexandrins sont presque parfait, à l’exception d’un vers : « Dans la terre humide au pied du cabanon » Essaye de le scander, tu comprendras. Le reste est magnifique. Tes vers cinglent comme des coups de fouet, crépitent comme des feux d’artifice et ruissellent comme une cascade de perles. Il y a dans certains d’entre eux une gravité et une maturité qui m’effrayent presque chez une personne de ton âge, tels « Se terrer, s’enterrer jusqu’enterrer son cœur » qui est de plus d’une scansion remarquable, ou bien le splendide « Déchet déchiqueté, soufflé d’un courant d’air » qui conclut le sonnet par un envol de corbeaux. Et je suis à 100% d’acc avec toi : plus JAMAIS de cubi !
SAHKTI :
C’est coquin, calin et malin. Et on en a deux pour le prix d’un. « Son moral était bouchot » « soirée latex et pilori » Tes petites phrases font mouche, dans la dentelle, mais pas sans crinoline. Légèreté, classe et humour, bref du Sahkti de la bonne cuvée. Un peu dommage que Canari rime avec Martini et pas Guinness. On peut pas tout avoir…
DAVID :
« Je prenais un pied d’artichaut, ton râle était mon pilori ». Ca commence fort et hot. Après, je trouve que ça tiédit un peu, même si le tercet final réchauffe le schmilblick. Quant à la référence aux sioux et à ce coyote à foie jaune de Custer, tu penses bien qu’elle n’a pas manqué d’interpeller quelqu’un dont l’avatar est Crazy Horse, un des vainqueurs du sinistre général au long couteau !
ARIELLE :
Toujours cette versification à la fois audacieuse et parfaite. Tu jongles avec les pieds comme d’autres avec les mains, et tes balles ne retombent jamais, laissant dans l’air un sillage de mots et d’expressions délicieusement surannés. Un très joli poème clouté de nostalgie. Du grand art, quoi.
SOCQUE :
J’ai beaucoup aimé la référence à la Marquise et ses quatre-vingts chasseurs, un air de corps de garde qu’il m’est assez souvent arrivé d’entonner aux cours de mes années escholières. C’est paillard, gaillard et égrillard en diable. En revanche, les alexandrins me laissent perplexe. Certes le compte y est, mais ils sont pour la plupart tellement disloqués que je n’y retrouve pas le rythme qui me charme habituellement dans ce type de vers. Mais bon, chacun sa manière…
Bravo à tous en tous cas, et mille grâces à Eva, qui en plus d'écrire comme une déesse, se prend au jeu de la MC avec un enthousiasme tout à fait communicatif.
Gobu
Sorry pour ce retard dans mes commentaires, mais même mon PC s’est mis de la partie pour me pourrir la vie ces jours derniers.
Une remarque générale tout d’abord : à part Easter et moi-même, personne n’a mis de titre à son texte. Or un sonnet sans titre c’est un peu comme un chou sans crème, un général sans képi, un revenu sans impôt, bref un gâteau sans cerise dessus.
On y va.
MENTOR :
Eh oui, le breton fait grand cas de l’artichaut. Surtout quand il est bretonnant (le breton, pas l’artichaut). C’est finement observé, de même que la virile rudesse du climat local. On ne voit pas très bien ce qu’un colibri vient faire dans toutes ces intempéries, mais il suffit que tu le fasses rimer avec canari pour colorer de tropiques cette amusante fable armoricaine. Et c’est vrai qu’ils ont fauté pour pas cher : l’artichaut est un vrai plat de pauvre (cf. Coluche, naturellement)
EASTER :
Le cœur d’artichaut s’accommode à la vinaigrette, comme tu le dis fort justement. On le pique d’aiguilles vaudou plutôt que de clous de girofle, surtout lorsqu’il s’effeuille au premier jupon qui passe. En faire de la chair à canon me paraît excessif, mais tu l’as dit : tu exagères. Et c’est aussi bien ainsi !
PILI :
Toi, c’est pas Pili, c’est pili-pili ! Le cœur archi chaud comme le piment ton homonyme. Il vaut mieux en effet chasser le gros gibier que les ascenseurs. Cela nourrit mieux son homme et fait bien meilleur effet sur le mur du salon. De bien jolis télescopages (pilori/pire au lit, tu ris mon canari) et un poème, qui sans être un sonnet, sonne juste et chante clair. Du Pili, en effet, et du bon.
EVA :
Eh bien ma chère Eva, je ne partage pas l’avis de Socque. Tes alexandrins sont presque parfait, à l’exception d’un vers : « Dans la terre humide au pied du cabanon » Essaye de le scander, tu comprendras. Le reste est magnifique. Tes vers cinglent comme des coups de fouet, crépitent comme des feux d’artifice et ruissellent comme une cascade de perles. Il y a dans certains d’entre eux une gravité et une maturité qui m’effrayent presque chez une personne de ton âge, tels « Se terrer, s’enterrer jusqu’enterrer son cœur » qui est de plus d’une scansion remarquable, ou bien le splendide « Déchet déchiqueté, soufflé d’un courant d’air » qui conclut le sonnet par un envol de corbeaux. Et je suis à 100% d’acc avec toi : plus JAMAIS de cubi !
SAHKTI :
C’est coquin, calin et malin. Et on en a deux pour le prix d’un. « Son moral était bouchot » « soirée latex et pilori » Tes petites phrases font mouche, dans la dentelle, mais pas sans crinoline. Légèreté, classe et humour, bref du Sahkti de la bonne cuvée. Un peu dommage que Canari rime avec Martini et pas Guinness. On peut pas tout avoir…
DAVID :
« Je prenais un pied d’artichaut, ton râle était mon pilori ». Ca commence fort et hot. Après, je trouve que ça tiédit un peu, même si le tercet final réchauffe le schmilblick. Quant à la référence aux sioux et à ce coyote à foie jaune de Custer, tu penses bien qu’elle n’a pas manqué d’interpeller quelqu’un dont l’avatar est Crazy Horse, un des vainqueurs du sinistre général au long couteau !
ARIELLE :
Toujours cette versification à la fois audacieuse et parfaite. Tu jongles avec les pieds comme d’autres avec les mains, et tes balles ne retombent jamais, laissant dans l’air un sillage de mots et d’expressions délicieusement surannés. Un très joli poème clouté de nostalgie. Du grand art, quoi.
SOCQUE :
J’ai beaucoup aimé la référence à la Marquise et ses quatre-vingts chasseurs, un air de corps de garde qu’il m’est assez souvent arrivé d’entonner aux cours de mes années escholières. C’est paillard, gaillard et égrillard en diable. En revanche, les alexandrins me laissent perplexe. Certes le compte y est, mais ils sont pour la plupart tellement disloqués que je n’y retrouve pas le rythme qui me charme habituellement dans ce type de vers. Mais bon, chacun sa manière…
Bravo à tous en tous cas, et mille grâces à Eva, qui en plus d'écrire comme une déesse, se prend au jeu de la MC avec un enthousiasme tout à fait communicatif.
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
En effet, j'ai confondu le h de "humide" avec une consonne ;-)Gobu a écrit:EVA :
Eh bien ma chère Eva, je ne partage pas l’avis de Socque. Tes alexandrins sont presque parfait, à l’exception d’un vers : « Dans la terre humide au pied du cabanon » Essaye de le scander, tu comprendras.
Je m'en excuse platement. ^^
Moi c'est tant de compliments qui m'effrayent. ;-)Le reste est magnifique. Tes vers cinglent comme des coups de fouet, crépitent comme des feux d’artifice et ruissellent comme une cascade de perles. Il y a dans certains d’entre eux une gravité et une maturité qui m’effrayent presque chez une personne de ton âge, tels « Se terrer, s’enterrer jusqu’enterrer son cœur » qui est de plus d’une scansion remarquable, ou bien le splendide « Déchet déchiqueté, soufflé d’un courant d’air » qui conclut le sonnet par un envol de corbeaux.
Merchi !
Arf.Et je suis à 100% d’acc avec toi : plus JAMAIS de cubi !
Etre assez riche pour acheter du vin par 75cL ou ne boire que de l'eau ;-) (une conception de vie parmi d'autres^^) (ou de la grenadine, à la rigueure^^)
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
Evanescent a écrit:Etre assez riche pour acheter du vin par 75cL ou ne boire que de l'eau ;-) (une conception de vie parmi d'autres^^)
Oui. Il paraît que c'était celle du bon Pierre Perret à ses débuts. Lorsqu'il courait encore le cacheton, il se privait de tabac et d'alcool toute la semaine, pour s'offrir, le dimanche venu, un bon cru et fumer un havane. (Cité par Fanny Deschamps dans son savoureux ouvrage : "Croque-en-bouche", potion à consommer sans modération)
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct (Poésie) : jeudi 12/2/9 à 21h
Tiens, c'est bien sympathique, ça :-)Gobu a écrit:Evanescent a écrit:Etre assez riche pour acheter du vin par 75cL ou ne boire que de l'eau ;-) (une conception de vie parmi d'autres^^)
Oui. Il paraît que c'était celle du bon Pierre Perret à ses débuts. Lorsqu'il courait encore le cacheton, il se privait de tabac et d'alcool toute la semaine, pour s'offrir, le dimanche venu, un bon cru et fumer un havane. (Cité par Fanny Deschamps dans son savoureux ouvrage : "Croque-en-bouche", potion à consommer sans modération)
Gobu
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