Rêve. Petite Soeur

Du tout frais. Du nature.


Je sais, petite soeur.
Tu te sens seule.
Et tu as peur.

Tout s'écroule.
C'est oppressant.
Harassant.

Tout s'en va.
Les souvenirs,
Te font fuir.

J'aimerais te dire.
Petite soeur
Que tout va bien.

J'aimerais te voir sourire,
Te voir rire.
Ce n'est rien.

L'âge
Où la vérité brûle les yeux
L'âge
Où le tourment silencieux

Tu vois
Sans comprendre
Tu sais
Sans apprendre

Je ne peux rien dire
Sinon que je serai là
La main tendue
Pour toi.

Mais le soir.
La nuit.
Dans ton lit,
Quand tu as peur,
De l'avenir
Quand le silence
N'est que torture
Quand la musique
N'est que blessure
Parce que tu vois
Autour de toi
Tout ça.

Les uns
Se détruire
Les autres
Se mentir
La fin
Approcher
Et la pluie
Retomber

Je ne peux rien.
Petite Soeur.
Personne.
Rêve.

tout frais tout bon à mon gout, agréable à lire et message fort, cette petite soeur, épaulée, devra faire seule son chemin de rêve.

La ponctuation anarchique m'a gênée. Sinon, effectivement, la simplicité du texte est plaisante ; à mon avis, les quelques amorces de "procédé" qu'il présente gâchent son naturel. Je pense à
"L'âge
Où la vérité brûle les yeux
L'âge
Où le tourment silencieux

Tu vois
Sans comprendre
Tu sais
Sans apprendre"

Peut-être essayer de travailler le texte sous une autre forme: les vers courts m'ont un peu gênée, surtout au début de la lecture .

J'ai aimé cette disposition, ces vers brefs qui résonnent comme autant de mots qu'on murmurerait à l'oreille, vie et conseils fragmentés.
J'ai moins aimé le ton parfois trop naïf de l'ensemble, mais peut-être la petite soeur est-elle vraiment toute petite, alors ça s'expliquerait. Quoique... les strophes de fin ne s'adressent pas vraiment dans un langage pour une toute petite.