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La Contrée Belligérante

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Message  harrymatte Ven 27 Fév 2009 - 1:53

Bonjour! alors voici un roman que je suis entrain d'écrire pour l'école. L'ouvrage en tout comprendra 75 pages à l'ordinateur. C'est mon premier roman, et je trouve ça plutôt dur à faire. Je n'ai que 14 ans, soyez indulgents! J'aprécirai toutes vos critiques qu'elles sois positives ou négatives. J'ajouterai la suite seulement si vous me la réclamez, sinon les modérateurs fermerons mon histoire et je saurai que je ne suis pas née pour devenir auteure!


La Contrée Belligérante

Chapitre 1 : Un nouvel ami

Ce matin-là, les oiseaux gazouillaient gaiement. Minkyu se réveilla à l’aube, plutôt de bonne humeur. Quelques serviteurs commençaient déjà à préparer le repas du matin. Il sortit de sa demeure silencieusement, à fin de ne pas éveiller les autres. Il se rendit vers la rivière en passant par le village, où peu de gens étaient sortis à cette heure du jour. Les quelques lève-tôt se préparaient à commencer leurs travaux quotidiens, chacun de leur côté. Minkyu s’isola du village, il pénétra dans la forêt et marcha quelques minutes. Près de la rivière, il se dévêtît et se mit à l’eau, lentement, se laissant le temps de bien se réveiller pour mieux se préparer à la journée qui l’attendait. L’eau était chaude, bien sûr, grâce au Pic Hardi, qui la réchauffait constamment. Tout en se baignant, il repensa à sa mère adoptive, qui était morte il y a sept ans. Elle lui manquait. Sa mort lui avait toujours paru suspecte, même s’il n’avait que huit ans à cette époque. Le soleil, qui commençait à être haut dans le ciel, le sortit de ses pensées. Les rayons du matin lui chauffaient la tête. Il décida finalement de sortir, pour bientôt se mettre en route. L’air chaud et humide embrassa sa peau. Minkyu adorait cette sensation, si ce n’était pas si mal vu, il serait toujours nu. Dans ce coin du pays, il faisait toujours chaud et humide. Minkyu remerciait la vie chaque jour d’avoir eu la chance d’être né à cet endroit. Il noua ses longs cheveux sur sa nuque et se rhabilla. Il portait toujours la même tenue, soit sa petite veste et ses pantalons verts, sa ceinture, ses chaussons et son pendentif. Il aimait cette tenue, même si elle ressemblait beaucoup aux autres. Elle était légère, souple, et il en possédait plusieurs exemplaires.

Il prit la route vers le village, avec, comme tous les autres matins, la certitude qu’il pouvait y affronter les villageois. Mais une fois arrivé là-bas, ce fut dur pour lui de retenir ses sanglots. Au village Repantant, tout le monde le matait du regard, et personne ne voulait lui adresser la parole. Parfois, on lui criait des bêtises. C’était probablement à cause de ses différences physiques, elles n’étaient pas très importantes, mais les gens ont tendance à être effrayés par ce qui ne leur ressemble pas. Minkyu était le seul dans tout le village à avoir les cheveux violets. Il les préférait longs, les tressait ou les nouait sur sa nuque. Il était grand pour son âge, avait les oreilles plus courtes, de petites canines et des yeux grands et clairs. Voilà pourquoi tout le village le détestait autant.

Il rentra chez lui les pieds traînants. Une servante lui amena son repas du matin. Il s’informa, si son père était levé. Apparemment non. Il était le fils adoptif du chef du clan des indigeurs, les siens. Il était orphelin. Ses parents étaient morts à sa naissance. C’est ce qu’on lui avait dit. En fait, il avait été retrouvé dans la forêt alors qu’il n’était âgé que de quelques jours. Ses parents adoptifs l’avaient recueilli temporairement, mais comme personne n’avait réclamé le bébé, ils avaient fini par l’adopter définitivement. Il mangea son repas en silence. Il prit son arc et ses flèches et repartit aussitôt.

Il se rendit à la lisière de la forêt, en faisant quelques détours afin d’éviter les regards des villageois. Un garçon l’y attendait. C’était Daiki , son seul et meilleur ami. C’était le seul de tout le village à pars son père, qui l’acceptait comme il est et qui le respectait. Minkyu appréciait beaucoup cette amitié, c’était probablement une des seules choses qui le rendaient heureux.

Daiki était plus petit que Minkyu. Il portait les cheveux courts, de couleur rouge foncé et les retenaient en l’air grâce à un bandeau jaune autour de sa tête. Cela lui permettait de ne pas les avoir dans les yeux. Il était bien bâti, avec une bonne force physique, mais peu d’endurance, contrairement à Minkyu. Il s’habillait lui aussi de vert et avait toujours un air moqueur au visage.

« Où préfères-tu aller aujourd’hui? demanda Daiki à son ami.

— Au nord-ouest du village, lui répondit-il avec un ton assuré, ce qui laissait croire que sa réponse n’était pas spontanée. Cela fait quelques que temps que nous ne sommes pas allés à cet endroit.

— Tu as raison, dit ce dernier en souriant amicalement. Allons-y! »
Ils prirent la route joyeusement avec leurs arcs et flèches sur les épaules. Ils discutèrent ensemble de tout le long de la route, mais silencieusement, pour ne pas effrayer leurs proies. Ils s’arrêtèrent après environ une heure de marche. Les deux garçons avaient repéré un petit gibier d’allure intéressante. Quelques singes s’amusaient dans les arbres. C’était une scène très mignonne, plusieurs familles s’étaient réunies. Les adolescents étaient très calmes, afin de ne pas faire fuir leurs cibles. Ils s’installèrent dans les broussailles, sortirent une flèche de leur carquois. Ils visèrent, calmement, tranquillement… Une fois prêts, ils tirèrent en direction de leurs cibles.

C’était raté, enfin c’était ce qu’ils croyaient. Tous les singes prirent la fuite, sauf un petit singe qui tomba de l’arbre. Minkyu accourut. Même s’il pratiquait la chasse à l’arc très souvent, il avait un très grand respect pour les animaux. La petite bête n’était pas morte, un peu sonnée, mais elle allait bien. Il était blessé à la patte arrière. L’animal n’avait pas encore atteint l’âge adulte. Il fut très effrayé en voyant Minkyu, mais la peur l’empêchait de s’enfuir. L’elf le prit délicatement dans ses mains et le ramena vers son ami.

Ensemble, les deux garçons retirèrent la flèche qui était enfoncée dans la patte de la petite bête. Minkyu défit le cordon de cuir qui retenait sa veste. Il y déchira un bout d‘étoffe pour panser la patte du singe. Il le fit tenir avec le cordon. Comme il possédait plusieurs tenues, il ne se soucia pas d’en abimer une.

Après l’opération, le petit singe était moins effrayé. Les garçons avaient blessé cet animal, ils se devaient de lui venir en aide, s’il n’était pas mort. Lorsque le tout fut fini, le singe monta sur les épaules de Daiki :

« Je crois qu’il t’aime bien!

— Je suis heureux d’avoir aidé cet animal, mais je ne veux pas qu’il me suive partout!

— Tu n’as pas à t’inquiéter, je crois que ce n’est que de la reconnaissance, le rassura-t-il. Il te remercie, c’est tout. »

Le singe sauta sur la tête de Minkyu :

« Il s’en remet bien à ce que je vois, dit ce dernier.

— J’espère qu’il te préférera à moi!

— Ne t’en fais pas! C’est un animal, il est fait pour vivre avec les siens! »

Les garçons s’amusèrent quelques minutes avec le petit singe. La bête avait l’air déjà dressée, c’était comme un animal de compagnie. Ils mangèrent leur repas, qu’ils partagèrent avec l’animal. Il était composé de pain, de fruits et de viande sèche. Quand ils décidèrent de reprendre la route, le singe grimpa sur les épaules de Minkyu.

« Tu avais tors sur ce point Minkyu!

— Oui, tu as raison. Mais tu sais quoi? Moi aussi je me suis attaché à lui!

— Quel prénom vas-tu lui donner?

— Bonne question, honnêtement je n’en sais rien. Quel prénom lui donnerais-tu toi?

— Kamiki , sans hésitation! »
Les deux jeunes étaient d’accord. Le petit singe fut baptisé Kamiki. Il a aussi été décidé que ce serait Minkyu qui le garderait avec lui.

Ils reprirent la route. Pas question de retourner au village les mains vides! Daiki était très décidé à rentrer chez lui avec de quoi se mettre sous la dent ce soir-là. Ils marchèrent donc, avec Kamiki sur les épaules, une demi-heure de plus, jusqu’à ce que les trois amis aperçoivent un grand faisan dans les bois. Daiki chargea son arc, pendant que Minkyu restait un peu à l’écart, mais tout aussi concentré que son ami. Kamiki, sur l’épaule de Minkyu, ne bougeait pas d’un poil.

Quelque chose bougea dans les buissons, derrière eux. Ils étaient tous trop concentrés pour s’en rendre compte. Puis, ce quelque chose sortit brusquement des bois avec un cri fort et aigu, tomba sur Minkyu, qui sur la surprise lâcha lui aussi un cri. Il perdit l’équilibre, tomba sur Daiki, qui tira sa flèche dans le ciel, avant de lui aussi s’écrouler sur le sol. Un gros oiseau noir tomba du ciel, avec la flèche de Daiki plantée dans le corps.

« Kiayi !! », s’exclama Daiki, en enlevant les baies qu’il y avait sur son corps.

La personne qui avait rompu leur concentration était une jeune elfe de leur âge, qui s’appelait Kiayi. Elle vivait dans leur village, était de taille normale pour son âge et avait les yeux et les cheveux bleu clair. Elle était la seule fille de tout le village à s’approcher de Minkyu, mais ce n’était jamais avec de bonnes intentions. Son passe-temps favori était de leur mettre des bâtons dans les roues. Et les moments que Minkyu et Daiki partageaient à la chasse, étaient presque les seuls ou ils n’avaient pas Kiayi dans les pattes.

Minkyu était toujours par terre, encore sous le choc. Daiki était debout et fusillait Kiayi du regard, pendant que Kamiki grimpait sur son épaule. Kiayi soutenait courageusement son regard, son panier maintenant vide à la main :

« Qu’est-ce que tu fais ici!? cria Daiki.

— Je cueillais des baies pour le repas du soir, ce n’est pas interdit à ce que je sache! »


Kiayi se pencha pour ramasser les baies qui étaient tombées de son panier lors de la chute. Minkyu se releva doucement.

« Tu cueillais des baies!? Comment as-tu fait pour tous nous faire tomber en cueillant des baies?

— J’ai trébuché sur une racine, ça arrive à tout le monde! Et aussi, la forêt ne t’appartient pas, j’ai autant le droit que toi d’être ici!! »

Sur ce, Kiayi partit en courant en lançant ses baies sur les garçons. Minkyu partit à sa poursuite. Il était très rapide et très endurant. C’était un champion à la course. Daiki les suivait derrière, avec l’oiseau qu’il avait tiré par erreur sous le bras. Plusieurs minutes après, Minkyu fut à la hauteur de la jeune fille. À cet instant, il prit quelques mètres d’avance et se mit très vite à quatre pattes devant elle, en rentrant bien sa tête sous son corps. Son opposante ne le vit pas venir et trébucha sur le garçon. Ce fut très réussi. Lorsque Kiayi tomba sur Minkyu, Daiki lui sauta littéralement dessus, la retourna sur le dos et la maintenue en plaçant une main sur son épaule. Kiayi était coincée, et les deux garçons très fiers de leur coup.

« J’exige des excuses!! lui cria Daiki.

— Aille… Humpf… Jamais!! », lui répondit difficilement Kiayi.

Les deux jeunes continuèrent quelques minutes à s’obstiner et à s’insulter, pendant que Minkyu observait la scène, qu’il trouvait très amusante. Puis il regarda un peu autour de lui. Il prit soudainement un air plus sérieux et dit :

« Laisse la Daiki.

— Es-tu fou!? répondit Daiki. Depuis le temps qu’elle nous fait suer!! Maintenant que nous pouvons lui faire ce que nous voulons, tu voudrais que je la laisse partir!?

— Aille!! Lâche-moi!!

— Pas question!!

— Est-ce que tu sais au moins où nous sommes? », demanda Minkyu.

Tous regardèrent autour d’eux. Chacun constata qu’il ne reconnaissait pas l’endroit où il était et qu’il ne savait pas non plus d’où il venait. Ils avaient couru, sans regarder où ils allaient, et maintenant ils étaient perdus.

Daiki se releva, sans pour autant lâcher les poignets de Kiayi.

« Heureusement, il n’est pas très tard, constata Daiki.

— Peut-être, mais il faudrait rentrer au village au plus vite, sinon les bêtes sauvages sortirons de leurs terriers, remarqua Minkyu.

— Qu’est-ce qu’on va faire d’elle? demanda Daiki.

— Attache-lui les poignets dans le dos, pendant ce temps je vais voir si j’ai emporté ma boussole, ce matin », décida Minkyu.

Ils firent comme Minkyu l’avait dit; Daiki attacha les poignets de Kiayi dans son dos, pendant que Minkyu cherchait sa boussole dans son sac.

Comme Minkyu était parti vite ce matin-là, il n’avait pas pensé à prendre sa boussole. Ils étaient tous très déçus.

« Qu’est-ce qu’on va faire? se questionna Daiki.

— Je n’en sais rien, si nous prenons la route, nous avons la possibilité de nous approcher du village, ou bien, d’encore plus nous en éloigner », répondit Minkyu.
Ils étaient tous vraiment très découragés. Qu’allaient-ils faire? En plus, les deux personnalités différentes des garçons pouvaient facilement créer des conflits. Minkyu était plus prudent, tandis que Daiki préférait foncer et prendre des risques.

Mais lorsque tout le monde l’avait oublié, Kamiki grimpa dans un arbre et s’enfuit très vite. Minkyu partit le rejoindre. Daiki le suivit du mieux qu’il pouvait, en retenant Kiayi et en trainant sa prise. Minkyu avait de la difficulté à suivre le singe, car il se déplaçait dans les arbres, Daiki le suivait toujours derrière. De temps en temps, Kamiki s’arrêtait un peu pour les attendre, il semblait prendre cette poursuite pour un jeu. Minkyu avait très peur des se perdre encore plus, mais il ne voulait rentrer au village sans lui, il l’aimait déjà très fort! Qu’avait-il à perdre? Ils étaient déjà perdus, ils ne pouvaient pas vraiment se perdre encore plus. Mais sans vraiment s’en rendre compte, les quatre individus se poursuivirent de cette façon près d’une heure.

Puis, Kamiki s’arrêta enfin. Minkyu était si heureux, il l’étreignit très fort. Lorsque tous l’eurent rejoint, ils se rendirent compte qu’ils étaient à l’entrée de la forêt, tout près du village!

« Wow! s’exclama Minkyu, avec de grands yeux. Tu es génial Kamiki, je t’adore! »

Kamiki sauta sur l’épaule de Daiki.

« Merci beaucoup, le remercia Daiki. Grâce à toi, on est arrivé à l’heure du repas! Je te suis très reconnaissant, on ne te connait pas depuis deux jours que nous viens déjà en aide! »

Ils libérèrent Kiayi de ses liens, et rentrèrent au village.

Minkyu rentra chez lui, avec Kamiki.

Lorsqu’ils arrivèrent à la maison, le repas du soir était déjà servi. Le chef du clan, Yoji , avait déjà commencé à manger. Yoji était le père adoptif de Minkyu. C’était un homme de taille normale, les cheveux couleur marron, qui ondulaient jusqu’à ses épaules.

« C’est quoi cet animal sur ton épaule? demanda Yoji.

— Je l’ai soigné, et maintenant il ne veut plus me quitter! lui répondit Minkyu. Je l’ai nommé Kamiki. Est-ce qu’il peut rester ici?

— Je n’y vois pas de problème, tant que tu sais comment t’en occuper. »

Une servante lui apporta son repas. Minkyu le mangea avec appétit. Ses péripéties de la journée lui avaient donné faim. Puis, il demanda qu’on lui apporte quelques fruits frais, pour Kamiki. Une fois tout le monde rassasié, les deux compagnons allèrent se coucher, heureux de s’être rencontrés.
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Message  lol47 Ven 27 Fév 2009 - 5:13

L'intérêt du manga ici, se situe entre une reconnaissance cognitive-disons entre un absolu romantisme, Claudine à la plage, Martine chez le coiffeur, Ingalls Corporated- et une valeur séquentielle non reconnue-
admiration d'un contexte primaire sous-jacent, Spirou, Parents et détective, etc...etc...

Naïf, un peu gnan-gnan, arrête de manger tes doigts, y a du pain sur la table ! La forme n'est pas si mauvaise, le fond, je reste dubitatif.
Coi.

Verbe créole.
Je cois.
Tu cois.
Il coiait.

Ceci dit, je n'ai pas toutes les clefs pour apprécier ton combat. C'est normal, je les ai oubliées dans la voiture.
Le prochain, essaie quand même une autre histoire, pas plus trash mais plus basique.

La mer monte, aussi je me retire.
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Message  harrymatte Mer 4 Mar 2009 - 15:47

Voilà la suite, le chapitre 2. Personne ne me l'a réclamé... mais sait-on jamais

La Contrée Belligérante

Chapitre 2 : Le Tigre

Cela faisait cinq jours que Minkyu n’était pas retourné à la forêt. Ce matin-là, le goût de la chasse lui prit. Il se leva un peu plus tôt qu’à l’habitude. Il enfila ses vêtements et descendit à la salle à manger. Yoji y était déjà, mangeant calmement son repas.

Minkyu s’assit à table, Kamiki sur l’épaule.

« Tu tiens toujours à garder cet animal? lui demanda son père adoptif.

— Oui.

— Moi qui croyais que tu allais t’en lasser après deux jours! »

Minkyu sourit poliment. Il trouvait que Yoji le prenait parfois pour un gamin, mais il n’osait jamais lui avouer. Il ne voulait pas le peiner, lui qui faisait de gros efforts pour prendre soin de son fils adoptif du mieux qu’il pouvait. Et puis, c’était bien lui qui l’avait recueilli à la mort de ses parents. Minkyu savait bien qu’il n’avait jamais voulu avoir d’enfants, mais que sa femme avait insisté.

Lorsqu’il eut fini de manger, l’adolescent prit son arc et ses flèches, afin de se préparer à partir. Il était sur le point passer la porte quand Yoji lui adressa la parole :

« Fais gaffe de ne pas rapporter un autre animal! lui dit-il de façon moqueuse. Nous ne vivons pas sur une ferme d’élevage! »
Son fils adoptif lui sourit et ria même un peu avant de lui assurer qu’un petit singe lui suffisait.

En effet, contrairement à Daiki, Minkyu ne vivait pas sur une ferme d’élevage. Puisque Yoji était le chef du clan, c’était son peuple qui lui fournissait la nourriture, les fruits des cueilleurs, les légumes et les céréales des agriculteurs et la viande des éleveurs.

Comme la dernière fois, Daiki attendait son ami à la lisière de la forêt. Minkyu vint à sa rencontre. Il allait le saluer amicalement, lorsqu’il s’aperçut que son ami n’avait pas l’air dans son assiette.

« Est-ce que ça va? »

Daiki se contenta de lever les yeux vers son ami. Minkyu n’y vit pas de tristesse, mais de la colère. Daiki refoulait toujours cette émotion lorsqu’il était en présence de ceux qu’il aimait, c’était sa façon de les protéger. De cette manière, il était sûr de ne pas les blesser en s’emportant. Minkyu savait tout ça.

« Désires-tu en parler? lui demanda son ami. Ça te ferait probablement du bien.

— Tu as raison… lui répondit-il avec un ton boudeur.

— Prenons la route et tu me raconteras tout ça sur le chemin. »

Les deux amis se mirent en marche.

« Ce sont encore mes parents. Je les déteste. »

Daiki ne s’entendait pas bien du tout avec ses parents. Il n’aimait leur façon de se comporter, ni leur façon de penser. Mais le jeune adolescent tardait à se trouver une femme. Il ne pouvait donc pas quitter leurs logis.

« Mon père veut que je travaille sur la ferme, et j’ai refusé. Je les déteste, je ne vois pas pourquoi je devrais les aider! Lorsque j’aurai ma propre ferme, je m’en occuperai seul et je n’irai jamais demander leur aide! racontait-il à son ami. Mon père m’a fait une scène, il m’a dit que dans une famille il faut s’aider, qu’une famille c’est là pour ça… Mais ce n’est pas eux ma famille, je n’ai pas à les aider. »

Les deux garçons discutèrent plus d’une demi-heure, jusqu’à ce qu’ils arrivent près de la rivière Vétuste. Minkyu voulait la longer. Daiki, avec un air défi, avait plutôt envie de la traverser.

« Tu sais bien que c’est interdit Daiki! lui dit Minkyu en essayant de le raisonner. Et tu sais aussi que c’est pour notre bien, les bêtes sauvages se sont réfugiées de ce côté de la rivière lorsque notre race est arrivée!

— Tu sais très bien que tu détestes autant que moi tous ces gens qui nous interdisent d’y aller! Pourquoi ne veux-tu pas leur désobéir pour une fois? »

Daiki avait raison. Minkyu avait toujours eu envie de leur désobéir. Il en avait assez de se faire regarder de travers dans le village. Et puisque son ami ne se sentait pas très bien, il finit par accepter. Ils traversèrent donc la rivière. À cet endroit, l’eau leurs arrivait aux genoux. Les deux garçons étaient plutôt fiers d’eux, surtout Minkyu, même si ce n’était pas grand-chose. Ils n’étaient pas rebelles, ils suivaient les règles, tant qu’elles étaient raisonnables. Le fait d’en avoir brisé une leur procurait de nouvelles émotions.

Les garçons ne pensaient plus au danger, maintenant présent, des bêtes sauvages de l’autre rive. Ils ne faisaient pas attention, et ils clamaient haut et fort leur puissance à qui voulait l’entendre. Ils longèrent ainsi la rive pendant près d’une heure jusqu’à ce que la faim les rattrape. Ils s’installèrent donc pour manger leur collation en parlant et en riant très fort. Ils ne pensaient pas aux conséquences de leurs actes.

Ils n’avaient pas pris trois bouchées, qu’un animal s’approchait d’eux. Ils le sentirent arriver seulement lorsqu’il fut à un peu trop près d’eux. Ils revinrent brusquement à la réalité. Daiki rangea la nourriture vite et chargea son arc, pendant que Minkyu restait pétrifié par la peur et la culpabilité, s’attendant au pire. Kamiki lui transperçait l’épaule de ses petites pattes. La bête ne prit pas longtemps à sortir des buissons, c’était un gros tigre, très menaçant. Il avait la grandeur de deux hommes. Déterminé à rester en vie, Daiki lui tira une flèche, mais manqua sa cible, sous la pression du stress. Le tigre redoubla de rage, il semblait protéger son territoire. Sous la pression de la peur, Minkyu s’accrocha aux chevilles de Daiki. Il ferma les yeux, espérant que quelque chose leur viendrait en aide. Il savait bien que ça n’aidait pas son ami, mais il ne put s’en empêcher. Qu’est-ce qui leurs avait pris de traverser cette maudite rivière, même s’ils étaient conscients des risques? Il entendit Daiki crier, en même temps qu’il le sentit tomber. Sa dernière heure était arrivée et il le savait. Il sentit son ami se dégager de ses mains. Ensuite, ce serait son tour. Il fit mentalement ses adieux à tous ceux qu’il aimait, sachant qu’ils ne l’entendaient pas. Il sentait Kamiki qui s’était accroché très fort sur son dos. Pourquoi avait-il rencontré ce pauvre petit singe? Maintenant à cause de lui, le pauvre animal allait mourir, s’il ne l’avait jamais connu, il serait encore plein de vie, avec sa famille. Le pauvre garçon était rongé par la culpabilité.

« Minkyu, Minkyu!!! »

Minkyu ouvrit les yeux. Il vit Daiki qui le regardait avec un air ébahi. Il se releva lentement, encore sous le choc. Il prit conscience de l’endroit où il était. Le tigre avait disparu.

« Où est le tigre? demanda Minkyu.

— Je n’en sais rien, lui répondit son ami.

— Mais qu’est-ce qui s’est passé?

— Tu me tenais par les chevilles, le tigre allait me croquer, lorsque je me sentis transporté. Je perdis l’équilibre et en me relevant, j’ai vu que nous étions ici. »

Tout à coup, Kamiki sauta sur la tête de son maître avec entrain, à ce moment, toutes les pensées négatives de Minkyu s’envolèrent. Les deux amis se serrèrent très fort, heureux d’avoir survécu à cette attaque. Puis, les trois compagnons regardèrent autour d’eux. Ils étaient toujours dans la forêt près d’une rivière, mais elle semblait différente.

Daiki s’accroupit près de l’eau et y plongea la main.

« Cette eau est froide! », constata-t-il.

Les deux garçons se regardèrent avec de grands yeux.

« Cela veut dire que ce ne peut pas être la rivière Vétuste, parce qu’elle est constamment réchauffée par le Pic Hardi, lui répondit Minkyu.

— Mais où sommes-nous?

— Selon ce que Yoji m’a enseigné, commença Minkyu, sur la contrée, il n’y a qu’une seule autre rivière, mais il ne m’a pas dit son nom. À moins que nous soyons encore beaucoup plus loin! »

Les deux garçons eurent un frisson à cette idée. Comment allaient-ils se sortir de là? Où pouvaient-ils aller? Qu’est-ce qui les amenés là? Ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils allaient faire. Ils n’avaient jamais eu aussi peur de toute leur vie.
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Message  Sahkti Mar 10 Mar 2009 - 17:34

Désolée Harrymatte mais j'ai décroché avant la fin :-(
D'abord parce que le sujet ne m'intéresse pas beaucoup mais aussi parce que raconté de la sorte, avec cet excès de détails, ça m'a lassée.
Je pense que tu devrais essayer de briser ce rythme lancinant qui conduit ton texte sur un ton identique du début à la fin et tenter de laisser le lecteur imaginer certaines choses par lui-même sans vouloir à tout prix lui expliquer par A + B ce qui se passe.
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Message  Loreena Ruin Mar 10 Mar 2009 - 18:21

Hum, je n'ai pas lu jusqu'au bout, mais je tiens tout de même à faire un commentaire : franchement, l'histoire est classique, et je n'ai rien contre, mais dans ce cas, il faut savoir susciter l'intérêt du lecteur assez rapidement, soit par un style propre et particulier (ce qui n'est pas évident à ton âge, j'en suis consciente), soit par une entrée dans l'action ou une plongée dans l'ambiance rapide... le problème de tes personnages et de tes paysages est qu'ils ne paraissent pas assez vivants, que ce soit dans la façon froide et méticuleuse dont tu les décris ou, en ce qui concerne les personnages, dans leur façon de parler, parfois trop artificielle (pas assez "naturelle").

Rien n'est catastrophique dans tout ça, je tiens à le dire ! Surtout dans le genre que tu as choisi, tout les jeunes qui s'y lancent connaissent les mêmes déboires, je pense. L'important est de ne pas se décourager et d'avoir un regard critique sur son travail en permanence.

Dis-toi que tu pars sur de bonnes bases : peu de fautes et pas d'incohérences a priori, la ponctuation notamment des dialogues est au point, une expression assez aisée et, ce qui est encore mieux, tu as déjà certains réflexes comme de varier ton vocabulaire pour évoquer le ton de voix ou l'expression de tes personnages, ce qui rend les dialogue moins statiques et plus agréables pour le lecteur, ou encore de jouer sur les discours (direct, indirect...).

Il n'y a donc plus qu'à gagner en maturité, à travailler la psychologie, à nous envoyer de véritables images (lire de la poésie ça aide...) et tu feras un bond en avant.

Et oui, c'est dur de se lancer (quand on le fait sérieusement) dans l'écriture ! Mais franchement, continue, tu as encore beaucoup à découvrir, on ne devient pas auteur en un jour ! Si tu as déjà réussi à écrire tout ça, c'est que tu as la fibre, alors pourquoi renoncer ? Prends les commentaires que l'on te fait comme des armes pour progresser !

Amicalement,
Ruin.
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