IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
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IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
L’EPONGE
Il faisait chaud, bouillant, humide et je savais que ça allait être une journée très longue. Une de ces journée ou à peine éveillé le seul sentiment qui vous habite est la haine de ce réveil et l’attente du soir qui vous mènera vers un lendemain meilleur. Depuis deux heures que je poireautais là, assis au fond de la salle de ce bar sans âme, je regardais passer les minutes. Je les ai toutes comptées, à part celles pendant lesquels le garçon m’apportait une bière et aussi celles ou je buvais une gorgé. Il faut dire qu’à force d’attendre par cette chaleur j’avais fini par enfiler un certain nombre de verres. Mais à part ces intermèdes, tel un bon petit robot j’avais vu passé chaque minute, et c’est long une minute lorsqu’on la regarde passer ainsi.
Dehors les touristes se promenaient dans la rue les uns à la suite des autres, tels des chenilles processionnaires, allant d’un magasin de souvenirs à un autre, chargeaient de paquets et de sacs tous plus pleins les uns que les autres. Des robots eux aussi, des robots de chenilles processionnaires touristes.
Je finis par me lasser de regarder à l’extérieur, je concentrais donc mon attention sur les clients du bar, hélas, pour la plupart, c’étaient aussi des touristes processionnaires en cours de récupération et occupés à se désaltérer d’un verre de soda ou, comme moi, d’une bière. Etais-je moi aussi une chenille processionnaire touriste ? Non !ce n’était pas possible, j’habitai cette ville depuis ma naissance et je venais dans ce café chaque jour, avec le même espoir vain dans le cœur. Un cœur vide et une âme d’une noirceur consternante dans cette chaleur estivale, comme s’il pleuvait inlassablement dans mon esprit, comme si mon cerveau n’était qu’une éponge qui ne séchait jamais.
J’avais dans mon sac à mes cotés un cahier à spirale dans lequel je me promettais à chaque secondes de noter tel ou tel fait, ce que jamais je ne faisais. Jamais je ne serais un grand écrivain, pas même simplement un écrivain. Ce cahier avait en fait pour fonction de justifier mon réveil le matin et l’habitude que j’avais pris de mettre un pied devant l’autre afin de me conduire à travers les rues de la ville vers ce café dans lequel je venais chaque jour, dés son ouverture. Toujours le premier client, je commençais par plusieurs cafés puis quelques bières ensuite c’était selon l’humeur. L’humeur et son retard éventuel. Elle passait toujours vers 11h30 prendre un café et repartait, la tasse vide, vers ailleurs. Vers demain.
Aujourd’hui serai un autre jour car aujourd’hui j’avais décidé de lui parler :
- « Mademoiselle !je vous regarde depuis des mois ainsi, tous les matins et je voulais vous dire que je vous aime.
- Moi aussi monsieur je vous ai remarqué tous ces matins et je vous aime aussi ».
Ca c’est ce que j’écrirai demain dans mon cahier, lorsque la scène aura vraiment eu lieu, lorsque l’éponge de mon cerveau sera enfin sèche. Mais il vat être l’heure, il est l’heure, elle est là, elle entre et s’arrête au comptoir, commande un café. Je me lève, je m’approche, j’accroche une chaise dont les pieds crissent sur le carrelage, elle tourne la tête vers moi, pose ses yeux dans mes yeux, tourne la tête vers le serveur, dépose deux pièces sur le comptoir souris et s’en va.
Elle à posé son regard sur moi…mais elle ne m’a pas vu. Mon cahier va rester vierge, pour longtemps maintenant. Jusqu’à ce que je trouve un autre café, un autre regard, un regard de braise pour assécher l’éponge de mon cerveau ou bien…je ne sais pas, peut être qu’un trou un simple trou suffirait à l’assécher et me laisser libre…Mais mon cahier il faut remplir mon cahier, devenir un grand écrivain et trouver deux beaux yeux de braise, deux yeux qui enfin me voient…
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Je vais commencer par ma redondante remarque : y'a des fautes.
Ensuite, je vais te dire que sur le fond, y'a de bonnes idées, mais pas elles ne sont pas très bien développées dans la forme. C'est un peu mécanique tout ça. Un peu trop. Ça ne coule pas assez bien à mon goût.
Ensuite, je vais te dire que sur le fond, y'a de bonnes idées, mais pas elles ne sont pas très bien développées dans la forme. C'est un peu mécanique tout ça. Un peu trop. Ça ne coule pas assez bien à mon goût.
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Ce que j'aime dans ton texte, Spirit, c'est que j'y retrouve ce pessimisme et ce ton désabusé que tu as déjà développés dans d'autres textes, surtout les pendus. C'est noir, résigné et ça, c'est quelque chose que j'aime beaucoup. D'autant plus que ce n'est pas simple à maîtriser et tu arrives à chaque fois à rester sur le fil, à ne pas tomber.
Ton héros est très humain, presque attachant dans ses maladresses, un personnage qui pourrait être développé. Ailleurs. une autre fois.
Ce que j'aime moins, ce sont tes fautes, mais ça tu le sais Et puis l'impression que de temps en temps, tu ressens le besoin de trop décrire les choses, de vouloir expliquer de peur de ne pas être compris. Cela n'apporte pas toujours un plus au texte.
Ton héros est très humain, presque attachant dans ses maladresses, un personnage qui pourrait être développé. Ailleurs. une autre fois.
Ce que j'aime moins, ce sont tes fautes, mais ça tu le sais Et puis l'impression que de temps en temps, tu ressens le besoin de trop décrire les choses, de vouloir expliquer de peur de ne pas être compris. Cela n'apporte pas toujours un plus au texte.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Il y a des images vraiment intéressantes (les chenilles processionnaires, le cerveau-éponge etc...) et elles donnent une dimension particulière à ce texte.
La fille, le cahier, le bistrot... ce sont des thèmes récurrents qu'il est difficile de traiter avec justesse et originalité. Ici il a quelque chose d'un peu singulier dans ton personnage et le regard qu'il pose sur ce qui l'entoure mais tu ne vas pas assez loin, tu ne t'appropries pas suffisamment les images, les mots. Tu esquisses une atmosphère mais tu ne parviens pas réellement à nous y plonger.
La fille, le cahier, le bistrot... ce sont des thèmes récurrents qu'il est difficile de traiter avec justesse et originalité. Ici il a quelque chose d'un peu singulier dans ton personnage et le regard qu'il pose sur ce qui l'entoure mais tu ne vas pas assez loin, tu ne t'appropries pas suffisamment les images, les mots. Tu esquisses une atmosphère mais tu ne parviens pas réellement à nous y plonger.
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
La couleur ? C'est le noir ?! ;-)
J'aime bien, Spirit. C'est plus gris que noir, même si tu esquisses une idée de suicide. Mais on reconnaît ton univers. Ton introspection.
Même si la couleur, le "dialogue" et la notion de chaleur et d'humidité ne sont pas les piliers de l'exo, j'apprécie ton propos. Je sens la profondeur et la sincérité là dedans.
Merci Spirit.
ps : pour les fautes - à moins que ça ne te gêne pas + que ça ! - tu peux envoyer par mail avant correction si tu veux ;-)
J'aime bien, Spirit. C'est plus gris que noir, même si tu esquisses une idée de suicide. Mais on reconnaît ton univers. Ton introspection.
Même si la couleur, le "dialogue" et la notion de chaleur et d'humidité ne sont pas les piliers de l'exo, j'apprécie ton propos. Je sens la profondeur et la sincérité là dedans.
Merci Spirit.
ps : pour les fautes - à moins que ça ne te gêne pas + que ça ! - tu peux envoyer par mail avant correction si tu veux ;-)
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
...Au contraire je ne savais pas à qui demander ce service, c'est avec plaisir que je te donnerai mes textes en correction (en plus tu pourras prevenir les autres: "ne lisez pas c'est nul!" ...je plaisante...)mentor a écrit:ps : pour les fautes - à moins que ça ne te gêne pas + que ça ! - tu peux envoyer par mail avant correction si tu veux ;-)
Et comme j'écris peu en ce moment je n'aurai pas trop l'impression d'abuser....Merci Mentor...
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Hop, je le fais remonter!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
J'aime bien ton texte, Spirit, mais je trouve que t'as un peu allongé la réflexion sur les "chenilles concessionnaires", ce qui n'était pas nécessaire. A part ça, la chute est meilleure et laisse une bonne impression. On sent que tu as été inspiré par l'exercice
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Non Giny, le concessionnaire BMW il est dans mon Loiseau ! :-)))Giny a écrit:J'aime bien ton texte, Spirit, mais je trouve que t'as un peu allongé la réflexion sur les "chenilles concessionnaires", ce qui n'était pas nécessaire. A part ça, la chute est meilleure et laisse une bonne impression. On sent que tu as été inspiré par l'exercice
Là elles sont PROcessionnaires... ;-)
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Une belle mise en scène, Spirit, et un texte bien rédigé.
C'est bien imaginé, quoique le personnage soit finalement un peu banal, tu es arrivé à le rendre vivant, presque émouvant. Donc c'est une réussite !
C'est bien imaginé, quoique le personnage soit finalement un peu banal, tu es arrivé à le rendre vivant, presque émouvant. Donc c'est une réussite !
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Beaucoup de simplicité et d'humanité dans ton texte, Spirit..
Un texte authentique pour moi, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, et pas sans émotion..
Et salut à SJB, que je croise si rarement ..
Un texte authentique pour moi, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, et pas sans émotion..
Et salut à SJB, que je croise si rarement ..
Provis- Nombre de messages : 747
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Ave, Provis !Provis a écrit:
Et salut à SJB, que je croise si rarement ..
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
Le thème est assez standard (le quasi leitmotiv de VE, bière-nana-bistro... :-).
Tu trouves un ton, des images très intéressantes. Ce que j'apprécie, c'est quand tu arrives à évoquer les états d'âme par la vision du monde extérieur. (Je me répète, j'ai déjà fait ce commentaire pour le texte d'un autre !).
Comme dit Krys, il manque sans doute un approfondissement dans la manipulation des images-métaphores et une unité globale.
Néanmoins, j'ai sincèrement aprécié ce texte, parmi ceux que je préfère de toi.
Tu trouves un ton, des images très intéressantes. Ce que j'apprécie, c'est quand tu arrives à évoquer les états d'âme par la vision du monde extérieur. (Je me répète, j'ai déjà fait ce commentaire pour le texte d'un autre !).
Comme dit Krys, il manque sans doute un approfondissement dans la manipulation des images-métaphores et une unité globale.
Néanmoins, j'ai sincèrement aprécié ce texte, parmi ceux que je préfère de toi.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
...j'étais dans l'impssibilité de vous remercier de vos critiques, bein voilà c'est chose faite...par la même occasion je remerci mon producteur et mes parents.....(Hum!!!)...
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
J'aime bien ce texte noir enfin surtout la deuxième partie, à partir du moment où tu parles du cahier. J'aime beaucoup l'image du cerveau éponge sécher par des yeux de braise. Je retrouve ton style noir des premiers textes (et c'est vrai, des Pendus) et teinté d'un vague brin d'espoir, très diffus mais là tout de même.
Kicilou- Nombre de messages : 290
Localisation : île de france
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
perso, je n'aime pas trop ce texte
c'est pas l'atmosphère, elle est là
c'est pas le personnage...
c'est peut-être juste que l'histoire d'amour façon "les mots bleus" aurait pu me plaire mais qu'elle est noyée dans les pensées bistrot du gars.
c'est pas l'atmosphère, elle est là
c'est pas le personnage...
c'est peut-être juste que l'histoire d'amour façon "les mots bleus" aurait pu me plaire mais qu'elle est noyée dans les pensées bistrot du gars.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
J'ai pas accroché du tout, beaucoup de répétitions qui m'ont lassées, l'image du cerveau, pas trop aimé non plus, et le "je vous aime" alors qu'il ne lui a jamais parlé, hum, pas crédible pour moi :0)
Donc passée à côté pour cette fois !
Donc passée à côté pour cette fois !
Re: IL FAISAIT CHAUD: " L'éponge"
T'aurais pu faire mieux, Spirit, hein, tu le sais... Déjà, faire relire à un d'entre nous, les fôtes, ça fait bobo mes yeux. Mais sur le fond, en effet, on a connu quelques digressions sur même sujet, et ça aurait dû nous surprendre pour plaire davantage. En ce qui me concerne en tout cas. Vu le ton employé, me doutais un peu que ça n'allait pas bien finir. Sinon, aurait-ce été vraiment du Spirit? ;o)
Allez, notre mélancolique préféré, on va t'acheter un dico d'ortho. ;o)))
Allez, notre mélancolique préféré, on va t'acheter un dico d'ortho. ;o)))
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