Fiancées

Fiancées

Fiancées fessues de peaux et parfums
de linge fleuri de robes ôtées
de hanches brise-l'âme au jusant de l'amour
douces dames d'amadou

Filles de fièvre et feu
aux forges palpitantes
et féroces fringales
carnassières cavales éperonnées des nuits

Fiancées d'anciennes liqueurs
aux ombres alanguies des beaux dimanches roses
femmes de torrents et de lacs
reflétez à vos rives l'horizon silencieux des absences étreintes

Décidément, c'est le printemps ! Une élégance fiévreuse que j'aime beaucoup, intense.

J'aime beaucoup la façon habile dont ces mots d'une sensualité à la fois très présente et contenue s'accompagnent d'accents nostalgiques, évoquent l'antan. En ce sens, les deux premiers vers méritent qu'on s'y arrête tout particulièrement.

Gracieuses, comme un bouquet de fleurs des champs, ces fiancées échevelées couronnées d'allitérations joueuses (gorges-forges)
Douces dames d'amadou met le feu à notre imagination et Nerval les regardent danser en rond sur l'herbe verte des amours pas si enfantines que ça...

Langue dense et joyeuse, ciselée à souhait, avec ses rondeurs et ses mots joueurs. Cela est bien mené, à un rythme soutenu et réussi. Les sonorités se suivent et se répondent, avec un plaisir certain !

héhé. C'est plein d'amour votre texte. Je l'aime bien pour cette raison.

Torride et perdu à la fois.
Comme une vague de chaleur effondrée.

odes aux éternelles
quelle élégance

J'ai trouvé une belle musicalité des mots.

Ce texte est fabuleux, et je ne l'avais pas souligné!
Quelle classe!
Chapeau Monsieur.