Epitaphe

Epitaphe


Dans les voiles d’azur en quelques pas dansants,
J’ai aperçu la Terre effleurée de champs blancs.
Accoudé aux nuages – penché – vu ! - CRAC - ! hooooooooooooooo !
Alors j’ai chu. J’ai chu. Cieux ! que j’ai chu de haut !

Comme un volant de plomb qui étouffe le vent
J’ai coiffé mon diadème,
- Faux or aux faux reflets d’un faux gris sale argent -
Et la couronne a chu.

Je m’arrache – d’un cri ! – le vil cerceau
En explosant d’un crachat aux tombeaux,
Hurlant encor d’avoir le dernier mot,

Et d’être nu sous mon génie
Devant la faux et les lauriers.

Passant ajoute ici
Un vers à mon orée.


Hesscaël C.

Je lis de l'auto-dérision dans ce poème, il me plaît beaucoup ! Je le trouve à la fois élégant et drôle.

Oh que c'est bien trouvé !!
Savoir se moquer de soi en y mettant de belles formes ça ne doit pas être simple !J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé, le tout. Et ceci plus encore :

Alors j’ai chu. J’ai chu. Cieux ! que j’ai chu de haut !

Très chouette !!

La première strophe est vraiment très bonne ! Le reste aussi, ceci dit.
J'ai beaucoup aimé l'humour qui se dégage de ces lignes, rythmées, pleines de peps et d'impertinence malicieuse.

intéressants vos commentaires, du coup j'aimerais avoir vos arguments, quelles sont les impressions qui vous font particulièrement penser à de l'humour, puisque c'est ce qui revient le plus souvent.

merci d'avance,

Hesscaël C.

hesscaël C. a écrit:intéressants vos commentaires, du coup j'aimerais avoir vos arguments, quelles sont les impressions qui vous font particulièrement penser à de l'humour, puisque c'est ce qui revient le plus souvent.

En ce qui me concerne, plusieurs petits éléments:

Accoudé aux nuages – penché – vu ! - CRAC - ! hooooooooooooooo !
Alors j’ai chu. J’ai chu. Cieux ! que j’ai chu de haut !

- Faux or aux faux reflets d’un faux gris sale argent -
Et la couronne a chu.

Hurlant encor d’avoir le dernier mot,

Mais c'est aussi une impression générale, à la lecture.

l'image que j'ai ici, c'est celle de ces grands tombeaux de pierre blanche aux ornements sculptés sous un soleil de Sud avec de noirs cyprès qui vont en perspectives..

Lourdes à porter les auréoles!

Belle façon humoristique de traiter le trépas.

Bravo! Je me suis bien amusée!

Et bien oui c'est drôle :

Alors j’ai chu. J’ai chu. Cieux ! que j’ai chu de haut !

j'aime cette forme également qui elle aussi s'associe à la chute, des vers de plus en plus courts et pour finir cet épitaphe!