Les Soliloques de l’Absurde

L'Absurde, sans raison, auguste, déambule.
Mot du vocabulaire, digne et respecté,
Il m'inspire parfois des tournures étranges.
Je le sens qui m'épie, dissimule en risées


Sa bonne foi,son tact, j'en suis tout remué.
Il conteste, gémit, chaque seconde passe
Qui me laisse pantois, le regard étonné,
Devant tant de bagout intrépide et rebelle...


Qui me laisse sans voix, et je me pince même
Tellement l'absurdité de ses propos m'indigne.
Je ne mens pas, pour sûr!...je ne dis pas la vérité!


Je ne dors pas, voyez !...tout ouï je suis, les yeux clos!
Ce repas est divin ! ...désolé, ma migraine c'est trop!
Ton ardeur me comble ! ...ciel ! -mon mari appelle!


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...Dire tout ce que l'on pense est parfois malaisé,
Sans la peur de l'absurde chacun peut oublier
De dire la vérité, la vraie pas bonne à dire...
Mieux vaut soliloquer, la tournure agréable
Que la raison énonce déguisée par l'absurde...


Disons le faux, c'est vrai, sympathique à l'oreille pour laisser bonne figure à qui aura menti

Toni Cervantès Martinez

J'aime beaucoup le premier vers, ensuite je trouve le poème assez maladroit, peu clair, j'ai dû relire plusieurs fois pour vraiment comprendre le propos. Peut-être vos exemples ne sont-ils pas assez marquants... Ce qui me gêne en outre, c'est que vous prenez ouvertement parti, énoncez votre propos au lieu de l'illustrer.

Comme vous semblez avoir choisi une forme de dodécasyllabes classiques pour votre poème, je me permets de vous signaler les vers où le décompte des syllabes n'atteint pas douze :
Te-lle-ment-l'a-bsur-di-té-de-ses-pro-pos-m'in-digne (13 syllabes)
Je-ne-dors-pas-vo-yez-tout-ouï-je-suis-les-yeux-clos (13, et on écrit "tout ouïe")
Ce-re-pas-est-di-vin-dé-so-lé-ma-mi-grai-ne-c'est-trop (15)
Di-re-tout-ce-que-l'on-pen-se est-par-fois-ma-lai-sé (13)
Sans-la-peur-de-l'a-bsur-de-cha-cun-peut-ou-bli-er (13, sauf si vous prononcez "ou-blier" et non "ou-bli-er", et cela me paraît difficile)
De-di-re-la-vé-ri-té-la-vraie-pas-bo-nne à-dire (13)
Que-la-rai-son-é-non-ce-dé-gui-sée-par-l'a-bsurde (13)

J'apprécie vos propos et vous en remercie
Toni

Richesse de ce qui ne se raisonne pas, délice d'un Ionesco, d'un Beckett au somment sans fin de tout ce qui mène par le bout de " l'absurde ".

Au SOMMET bien sûr reprend la pierre jetée par qui vous savez...

Ba a écrit:Richesse de ce qui ne se raisonne pas, délice d'un Ionesco, d'un Beckett au somment sans fin de tout ce qui mène par le bout de " l'absurde ".

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Extasiant pour le moins
toni

Ba a écrit:Au SOMMET bien sûr reprend la pierre jetée par qui vous savez...

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oui...
Bien à vous...
Toni

J'apprécie particulièrement le fait que tu ne te sois pas enfermé dans un jeu de rimes à tout prix, trop scolaires. La rime libre permet ici de jouer avec les mots et si j'y ajoute le fait que tu respectes un rythme régulier, ça libère le texte et j'aime ça.

J'aime aussi la pointe d'absurdité qui vient progressivement envahir ton récit, mariant la forme et le propos, c'est réussi.

Juste un petit bémol perso sur la répétition de "Qui me laisse". Le son qui se remarque vite quand il est doublé.

Sahkti a écrit:J'apprécie particulièrement le fait que tu ne te sois pas enfermé dans un jeu de rimes à tout prix, trop scolaires. La rime libre permet ici de jouer avec les mots et si j'y ajoute le fait que tu respectes un rythme régulier, ça libère le texte et j'aime ça.

J'aime aussi la pointe d'absurdité qui vient progressivement envahir ton récit, mariant la forme et le propos, c'est réussi.

Juste un petit bémol perso sur la répétition de "Qui me laisse". Le son qui se remarque vite quand il est doublé.

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Je suis assez satisfait de l'impression laissée
au plaisir
toni

Peut-être un des registres les plus difficiles à appréhender que l'absurde.
Je trouve que tu t'en sors bien, même si un peu gênée par ta prise de position pas si absurde que ça.

Ba : Caligula aussi était absurde

Ha oui, sans nul doute, Beckett est là au coin de la table et apprécie surement le dessert !

Roz-gingembre a écrit:Peut-être un des registres les plus difficiles à appréhender que l'absurde.
Je trouve que tu t'en sors bien, même si un peu gênée par ta prise de position pas si absurde que ça.

Ba : Caligula aussi était absurde

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Merci d'être passé....je craignais cet exercice comme tu le dis quelque peu difficile
A plus
Toni

jerome p a écrit:Ha oui, sans nul doute, Beckett est là au coin de la table et apprécie surement le dessert !

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C'est un plaisir, alors
Toni

Pour info et rappel, Cervantès, voici le lien pour réagir aux commentaires et discuter d'un texte:

http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-poesie-f3/reponses-aux-commentaires-poesie-t3397.htm