Jour de fête
5 participants
Page 1 sur 1
Jour de fête
J' avais promis que je viendrais avec lui. La petite sœur de Philou doit passer l’après-midi à la kermesse de l’école. Jeux de massacre, course en sac, et petit spectacle des chérubins.
Ce sera parfait pour me changer les idées.
J’enfile une tenue légère, ajoute de grosses lunettes de soleil pour cacher la misère et attrape un bus pour le rejoindre de l’autre côté de la ville.
Petite Philou s’appelle Mariette, elle a 6 ans, des rubans roses dans les cheveux, des volants froufroutant au bas de sa robe et un pistolet à eau dans chaque main. Elle nous accueille avec des jets d’eau sur la figure, rit de sa bonne blague et nous supplie de l’amener « au toboggan de la mort » et « aux boîtes de conserve » et puis elle veut retourner « à la queue de l’âne » .Philou hulule que ça va être une après-midi terrible…
Ça crie et ça piaille dans tous les sens, il y a des courses poursuites et des noms d’oiseaux, des odeurs de crêpes et de frites, des papas accoudés à la buvette qui descendent bière sur bière, des mamans coiffées et maquillées qui vendent les gâteaux en enguirlandant le badaud comme sur une place le jour du marché.
Une grosse dame en robe à fleurs promène dans une poussette un jambon dont il faut deviner le poids exact pour pouvoir le gagner et là-bas, le gars préposé au jeu des boîtes de conserves frise l’apoplexie parce que ça fait deux heures qu’il opère dans le vacarme assourdissant des boîtes qu’on dégomme et qu’il n’arrive plus à se faire obéir d’une bande de loulous surexcités.
On oublie qu’on est en ville, on oublie qu’on a vingt et quelques années et quelques soucis et on se laisse gagner par leur joie de vivre et leur frénésie à être partout à la fois.
Mariette arrose à tour de bras, mange sa crêpe au Nutella, taxe encore son grand frère de quelques pièces pour faire la balade en poney.
A peine descendue, elle nous réclame la course en sac dans le stade tout proche.
Je commence à comprendre ce que voulait dire Philou par « une après-midi terrible ».
Vers 18 heures, les jeux sont terminés, et leur maîtresse visiblement exténuée les rassemble pour les préparer en vue du spectacle.
Madame Duval, la présidente de l’association des parents d’élèves tourne sur elle même comme un sens giratoire, invectivant les canailles qui bombardent d’infâmes fils verts et gluants son si beau brushing, ( 50 euros le brushing, 50 euros , vous vous rendez compte), demandant qui a pu bien prendre le CD du spectacle et ne l’a pas remis à sa place tout en finissant de vendre les derniers Mister Frizz bleu lagon et rose vif.
C’est la pagaille organisée, et j’adore ça.
Philou et moi, on en profite pour se poser à l’ombre du grand micocoulier.
Une bonne bière fraîche qui descend toute seule, on rigole en regardant nos sandales recouvertes de poussière et nos mines défaites .
Prise dans ce tourbillon juvénile, je n’ai pu repensé une seconde à cette journée d’hier. Mais là, dans la quiétude retrouvée, des images me reviennent. La plage, le goût du sel sur ses lèvres, les étreintes et l’emprise que Thomas a sur moi.
-Atterrissage immédiat sur planète Terre demandé !!! se marre Philou en me voyant perdue dans mes pensées.
Je mime le bruit de la fusée qui se crashe sur la table…
-Tiens, voilà madame Mère.
La mère de Philou s’avance vers nous, égale à elle-même : bourgeoise, rigide, même lorsqu’elle tente l’opération commerciale Sourire n° 12, le condescendant, celui réservé à une assistance peu digne de sa personne, Madame mère fausse et en toc, tout droit sorti du casting des Feux de l’ amour…
-Tout s’est bien passé ?
-Très bien, très bien, Mariette s’est amusée comme une folle.
-Bon. J’ai eu une après-midi terrible, soupire-t-elle…
Philou me fait un micro clin d’œil, elle n’a pas trouvé tailleur à son goût ou son coiffeur attitré s’est foulé le pouce ?
-Impossible de trouver ma taille chez Myma.
Qu’est-ce qu’on peut être prévisible quand même…
Un homme jovial nous annonce au micro que les petits sont prêts, que le spectacle va commencer.
Tout le monde s’installe sur les bancs face à l’estrade, je me retrouve en bout de banc, collé contre un Philou exténué qui commence à sentir la transpiration.
-Punaise, ta mère…
-Oui je sais, c’est terrible, elle vit encore au temps des privilèges…
Elle s’est fait porter une chaise, là -bas, bien à l’ombre sous l’arbre…
Pauvre Philou…C’est parfois bien de ne plus avoir ses parents…
Le spectacle commence, les petits bouts sont sur scène déguisés en poissons multicolores, ça photographie et filme de toutes parts, à en faire pâlir d’envie les stars de la Croisette.
Sur la musique, les chérubins tournoient, tapent dans les mains, se trompent de sens devant une maîtresse catastrophée qui fait de grands moulinets pour rétablir la circulation sur l’estrade, les petites sourient et font des coucous à leurs parents…
Soudain, on me pousse pour trouver une petite place.
-Salut vous deux ! Eh ! Philou ! On va être à la bourre !
C’est Thomas. La surprise me fait rester muette.
-Ouais, non mais attends un peu, on ira après ça.
Ah oui. Le transport du congélateur. Thomas devait lui donner un coup de main. J’avais presque oublié.
Coincée entre Philou et Thomas sur un minuscule banc d’école.
Il a mis son jean déchiré au genou, un t shirt blanc. Ses traits sont reposés. Et lui sent bon.
C’est pas juste.
Voilà, voilà, voilà, j’en étais sûre. J’en oublie les petits poissons qui font des ronds dans l’eau là haut, sur la scène, j’en oublie son cynisme et combien il mériterait que je l’envoie balader, mais il est là, tout collé contre moi, sur le bout du banc. Il remet en place une mèche de mes cheveux et me cloue au banc pour l’éternité avec un sourire lumineux. Je ne suis qu’une faible chose lorsqu’il me demande :
-Tu vas bien depuis hier ? Tu sais, faudrait que je te parle…
Me parler .OK. Génial . Pour m’expliquer quoi ?
Je hoche la tête en guise de réponse, et pendant que les petits s’époumonent sur « Maman les petits bateaux… », il glisse sa main dans la mienne.
Je me laisse faire. Son épaule toute chaude de soleil s’appuie ostensiblement contre la mienne.
Foutue pour foutue ,je le laisse finir l’abordage.
Il me chuchote :
-Après le congèl, je passe chez toi.
C’est pas le début d’une déclaration d’amour, ça ?
Ben non, ça l’était pas.
Après le passage de Mariette , la reprise en main maternelle est ferme, trop ferme. (Mais comment as-tu pu mettre ta rooooobe dans un état pareil ???) Le bout de chou se laisse tirer comme un boulet tout en se retournant pour me faire des grimaces rigolotes .Une future recrue pour la Ligue Révolutionnaire, non ?
J’accompagne Thomas et Philou jusqu’au fourgon.
Ils médisent en passant sur la dame au brushing à 50 euros qui s’enfile deux crêpes à la fois pour calmer ses nerfs, sur l’ancienne maîtresse de CM2 de Philou qui se souvient encore de « ce garnement qui faisait des expériences avec ses poissons rouges », et donnent au passage des coups de pied dans les canettes abandonnées.
Ils marchent l’un à ma droite, l’autre à ma gauche et font exprès de zigzaguer pour me faire perdre l’équilibre.
Sont cons mes potes, mais je les adore.
Entre le mur de l’immeuble et le fourgon, la chaleur est étouffante, bien qu’on soit à l’ombre.
-Matéa, merci pour le coup de main, on se refait la fête l’année prochaine, hein ?
-Pas de problème, dans un an j’essaierai d’être remise.
Philou me colle un gros bisou sur la joue, puis deux ,puis revient en arrière pour en ajouter un troisième et grimpe enfin dans le fourgon.
-Tchao bella ! me lance Thomas, déjà côté passager.
Je ne suis pas encore déçue mais ça ne va pas tarder. J’aurais tant voulu un petit plus de sa part, un mot, un signe, un « à tout à l’heure », n’importe quoi à quoi me raccrocher.
Le fourgon démarre dans un bruit de casseroles qu’on maltraite, fait deux mètres…Stoppe. Thomas descend.
Dieu existe.
Il fait le tour du véhicule, vient vers moi.
Je suis déjà tout sourire à l’intérieur, ça va finir par se voir…
Ben non, la porte arrière était mal fermée.
Il la claque violemment, retourne à sa place.
Et me fait un tout petit clin d’œil.
Enfin, je ne suis pas tout à fait sûre, c’était peut-être un battement de cil incontrôlable…
Une vraie gourde. Aussi nunuche que les Ingalls dans leur prairie.
Je retrouve ma respiration.
Va falloir faire avec, ma vieille.
Je suis morte. Ça prend combien de temps pour déménager un congélateur ?
Et d’abord, il veut faire quoi d’un congélateur, Philou ? Des expériences de morve de nez cryogéniques ?
Les parents et leurs rejetons sont sur le chemin du retour et forment des groupes épars tout au long de la rue.
On n’entend plus le fourgon qui a tourné à droite. On entend les cris et les pleurs des gamins qui croyaient que la fête durerait toujours.
Moi aussi je croyais ça.
Faut que je rentre.
Ce sera parfait pour me changer les idées.
J’enfile une tenue légère, ajoute de grosses lunettes de soleil pour cacher la misère et attrape un bus pour le rejoindre de l’autre côté de la ville.
Petite Philou s’appelle Mariette, elle a 6 ans, des rubans roses dans les cheveux, des volants froufroutant au bas de sa robe et un pistolet à eau dans chaque main. Elle nous accueille avec des jets d’eau sur la figure, rit de sa bonne blague et nous supplie de l’amener « au toboggan de la mort » et « aux boîtes de conserve » et puis elle veut retourner « à la queue de l’âne » .Philou hulule que ça va être une après-midi terrible…
Ça crie et ça piaille dans tous les sens, il y a des courses poursuites et des noms d’oiseaux, des odeurs de crêpes et de frites, des papas accoudés à la buvette qui descendent bière sur bière, des mamans coiffées et maquillées qui vendent les gâteaux en enguirlandant le badaud comme sur une place le jour du marché.
Une grosse dame en robe à fleurs promène dans une poussette un jambon dont il faut deviner le poids exact pour pouvoir le gagner et là-bas, le gars préposé au jeu des boîtes de conserves frise l’apoplexie parce que ça fait deux heures qu’il opère dans le vacarme assourdissant des boîtes qu’on dégomme et qu’il n’arrive plus à se faire obéir d’une bande de loulous surexcités.
On oublie qu’on est en ville, on oublie qu’on a vingt et quelques années et quelques soucis et on se laisse gagner par leur joie de vivre et leur frénésie à être partout à la fois.
Mariette arrose à tour de bras, mange sa crêpe au Nutella, taxe encore son grand frère de quelques pièces pour faire la balade en poney.
A peine descendue, elle nous réclame la course en sac dans le stade tout proche.
Je commence à comprendre ce que voulait dire Philou par « une après-midi terrible ».
Vers 18 heures, les jeux sont terminés, et leur maîtresse visiblement exténuée les rassemble pour les préparer en vue du spectacle.
Madame Duval, la présidente de l’association des parents d’élèves tourne sur elle même comme un sens giratoire, invectivant les canailles qui bombardent d’infâmes fils verts et gluants son si beau brushing, ( 50 euros le brushing, 50 euros , vous vous rendez compte), demandant qui a pu bien prendre le CD du spectacle et ne l’a pas remis à sa place tout en finissant de vendre les derniers Mister Frizz bleu lagon et rose vif.
C’est la pagaille organisée, et j’adore ça.
Philou et moi, on en profite pour se poser à l’ombre du grand micocoulier.
Une bonne bière fraîche qui descend toute seule, on rigole en regardant nos sandales recouvertes de poussière et nos mines défaites .
Prise dans ce tourbillon juvénile, je n’ai pu repensé une seconde à cette journée d’hier. Mais là, dans la quiétude retrouvée, des images me reviennent. La plage, le goût du sel sur ses lèvres, les étreintes et l’emprise que Thomas a sur moi.
-Atterrissage immédiat sur planète Terre demandé !!! se marre Philou en me voyant perdue dans mes pensées.
Je mime le bruit de la fusée qui se crashe sur la table…
-Tiens, voilà madame Mère.
La mère de Philou s’avance vers nous, égale à elle-même : bourgeoise, rigide, même lorsqu’elle tente l’opération commerciale Sourire n° 12, le condescendant, celui réservé à une assistance peu digne de sa personne, Madame mère fausse et en toc, tout droit sorti du casting des Feux de l’ amour…
-Tout s’est bien passé ?
-Très bien, très bien, Mariette s’est amusée comme une folle.
-Bon. J’ai eu une après-midi terrible, soupire-t-elle…
Philou me fait un micro clin d’œil, elle n’a pas trouvé tailleur à son goût ou son coiffeur attitré s’est foulé le pouce ?
-Impossible de trouver ma taille chez Myma.
Qu’est-ce qu’on peut être prévisible quand même…
Un homme jovial nous annonce au micro que les petits sont prêts, que le spectacle va commencer.
Tout le monde s’installe sur les bancs face à l’estrade, je me retrouve en bout de banc, collé contre un Philou exténué qui commence à sentir la transpiration.
-Punaise, ta mère…
-Oui je sais, c’est terrible, elle vit encore au temps des privilèges…
Elle s’est fait porter une chaise, là -bas, bien à l’ombre sous l’arbre…
Pauvre Philou…C’est parfois bien de ne plus avoir ses parents…
Le spectacle commence, les petits bouts sont sur scène déguisés en poissons multicolores, ça photographie et filme de toutes parts, à en faire pâlir d’envie les stars de la Croisette.
Sur la musique, les chérubins tournoient, tapent dans les mains, se trompent de sens devant une maîtresse catastrophée qui fait de grands moulinets pour rétablir la circulation sur l’estrade, les petites sourient et font des coucous à leurs parents…
Soudain, on me pousse pour trouver une petite place.
-Salut vous deux ! Eh ! Philou ! On va être à la bourre !
C’est Thomas. La surprise me fait rester muette.
-Ouais, non mais attends un peu, on ira après ça.
Ah oui. Le transport du congélateur. Thomas devait lui donner un coup de main. J’avais presque oublié.
Coincée entre Philou et Thomas sur un minuscule banc d’école.
Il a mis son jean déchiré au genou, un t shirt blanc. Ses traits sont reposés. Et lui sent bon.
C’est pas juste.
Voilà, voilà, voilà, j’en étais sûre. J’en oublie les petits poissons qui font des ronds dans l’eau là haut, sur la scène, j’en oublie son cynisme et combien il mériterait que je l’envoie balader, mais il est là, tout collé contre moi, sur le bout du banc. Il remet en place une mèche de mes cheveux et me cloue au banc pour l’éternité avec un sourire lumineux. Je ne suis qu’une faible chose lorsqu’il me demande :
-Tu vas bien depuis hier ? Tu sais, faudrait que je te parle…
Me parler .OK. Génial . Pour m’expliquer quoi ?
Je hoche la tête en guise de réponse, et pendant que les petits s’époumonent sur « Maman les petits bateaux… », il glisse sa main dans la mienne.
Je me laisse faire. Son épaule toute chaude de soleil s’appuie ostensiblement contre la mienne.
Foutue pour foutue ,je le laisse finir l’abordage.
Il me chuchote :
-Après le congèl, je passe chez toi.
C’est pas le début d’une déclaration d’amour, ça ?
Ben non, ça l’était pas.
Après le passage de Mariette , la reprise en main maternelle est ferme, trop ferme. (Mais comment as-tu pu mettre ta rooooobe dans un état pareil ???) Le bout de chou se laisse tirer comme un boulet tout en se retournant pour me faire des grimaces rigolotes .Une future recrue pour la Ligue Révolutionnaire, non ?
J’accompagne Thomas et Philou jusqu’au fourgon.
Ils médisent en passant sur la dame au brushing à 50 euros qui s’enfile deux crêpes à la fois pour calmer ses nerfs, sur l’ancienne maîtresse de CM2 de Philou qui se souvient encore de « ce garnement qui faisait des expériences avec ses poissons rouges », et donnent au passage des coups de pied dans les canettes abandonnées.
Ils marchent l’un à ma droite, l’autre à ma gauche et font exprès de zigzaguer pour me faire perdre l’équilibre.
Sont cons mes potes, mais je les adore.
Entre le mur de l’immeuble et le fourgon, la chaleur est étouffante, bien qu’on soit à l’ombre.
-Matéa, merci pour le coup de main, on se refait la fête l’année prochaine, hein ?
-Pas de problème, dans un an j’essaierai d’être remise.
Philou me colle un gros bisou sur la joue, puis deux ,puis revient en arrière pour en ajouter un troisième et grimpe enfin dans le fourgon.
-Tchao bella ! me lance Thomas, déjà côté passager.
Je ne suis pas encore déçue mais ça ne va pas tarder. J’aurais tant voulu un petit plus de sa part, un mot, un signe, un « à tout à l’heure », n’importe quoi à quoi me raccrocher.
Le fourgon démarre dans un bruit de casseroles qu’on maltraite, fait deux mètres…Stoppe. Thomas descend.
Dieu existe.
Il fait le tour du véhicule, vient vers moi.
Je suis déjà tout sourire à l’intérieur, ça va finir par se voir…
Ben non, la porte arrière était mal fermée.
Il la claque violemment, retourne à sa place.
Et me fait un tout petit clin d’œil.
Enfin, je ne suis pas tout à fait sûre, c’était peut-être un battement de cil incontrôlable…
Une vraie gourde. Aussi nunuche que les Ingalls dans leur prairie.
Je retrouve ma respiration.
Va falloir faire avec, ma vieille.
Je suis morte. Ça prend combien de temps pour déménager un congélateur ?
Et d’abord, il veut faire quoi d’un congélateur, Philou ? Des expériences de morve de nez cryogéniques ?
Les parents et leurs rejetons sont sur le chemin du retour et forment des groupes épars tout au long de la rue.
On n’entend plus le fourgon qui a tourné à droite. On entend les cris et les pleurs des gamins qui croyaient que la fête durerait toujours.
Moi aussi je croyais ça.
Faut que je rentre.
Framboiz- Nombre de messages : 21
Age : 61
Date d'inscription : 25/04/2009
Re: Jour de fête
Un petit dommage d'avoir fait monter la sauce (ou le soufflé !) que ça retombe complètement à plat . Parce que tu as l'art de faire tirer la langue au lecteur...
Une écriture très vive, le sens de la formule et du détail. Bien vu !
Une écriture très vive, le sens de la formule et du détail. Bien vu !
Invité- Invité
Re: Jour de fête
c'est plutôt bien.
Beaucoup de personnages en peu de lignes, pas facile de cibler qui est qui tout de suite.
Si je veux faire mon emmerdeuse, je pourrais aussi tiquer : elle est amoureuse des deux ? Mais bon, j'ai saisi tout de même.
Beaucoup de personnages en peu de lignes, pas facile de cibler qui est qui tout de suite.
Si je veux faire mon emmerdeuse, je pourrais aussi tiquer : elle est amoureuse des deux ? Mais bon, j'ai saisi tout de même.
Re: Jour de fête
Une sorte de kermesse " héroïque " où les petites griffures achèvent de vous défigurer.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Jour de fête
Moi j'adore ! Un " itinéraire ordinaire" plein d'allant, d'humour, de vérité, une fine tranche de vie...
Invité- Invité
Re: Jour de fête
Philou hulule, c'est correct ça?
Le fait de raconter tout ainsi à la suite, de manière quasi frénétique, ça colle plutôt bien à l'ambiance kermesse et brouhaha.
Cependant, quand tu évoques les pensées pour Thomas, les retours en arrière, ça serait peut-être pas mal d'induire une rupture, à l'image de l'esprit qui quitte le bruit pour se réfugier dans son monde. Ici, comme ça, cette transition ne se marque pas assez à mon goût.
Sinon, tu restitues avec une certaine justesse certaines scènes typiquement liées à ces fêtes scolaires et puis la mère de Philou est bien esquissée, juste ce qu'il faut.
Idem pour cette liquéfaction que ressent la narratrice quand Thomas s'en va, c'est bien rendu, même si quelque peu attendu.
Le fait de raconter tout ainsi à la suite, de manière quasi frénétique, ça colle plutôt bien à l'ambiance kermesse et brouhaha.
Cependant, quand tu évoques les pensées pour Thomas, les retours en arrière, ça serait peut-être pas mal d'induire une rupture, à l'image de l'esprit qui quitte le bruit pour se réfugier dans son monde. Ici, comme ça, cette transition ne se marque pas assez à mon goût.
Sinon, tu restitues avec une certaine justesse certaines scènes typiquement liées à ces fêtes scolaires et puis la mère de Philou est bien esquissée, juste ce qu'il faut.
Idem pour cette liquéfaction que ressent la narratrice quand Thomas s'en va, c'est bien rendu, même si quelque peu attendu.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Jour de fête
une petite tranche de vie, colorée et animée, que j'ai bien aimée!
un petit, mais tout petit bémol pour mon goût j'ai horreur de ce fichu "on" sans doute des restes scolaires ..... la maîtresse disait -" on : pronom imbécile" ça laisse des trâces ..... chaque fois qu'il m'apparait trop dans un texte ce fichu on me gâche mon plaisir.....
un petit, mais tout petit bémol pour mon goût j'ai horreur de ce fichu "on" sans doute des restes scolaires ..... la maîtresse disait -" on : pronom imbécile" ça laisse des trâces ..... chaque fois qu'il m'apparait trop dans un texte ce fichu on me gâche mon plaisir.....
petit-doute- Nombre de messages : 150
Age : 67
Localisation : dans la banlieue encore verdoyante
Date d'inscription : 24/04/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum