Ca fait cher la nuit
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Loreena Ruin
lemon a
charly.b
7 participants
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Ca fait cher la nuit
texte d'un petit nouveau sur ce site, qui aimerait avoir vos impressions
22h30 - Rendez-vous au pub Saint Germain avec Manue. Je l’ai attrapée (il n’y a pas d’autre mot) sur un nouveau site, tout rose et molletonné. Elle a joué les filles BCBG un peu perverse derrière son mètre quatre-vingt et ses lunettes de secrétaire. Mannequin à ses heures avec des photos étourdissantes. Tout un programme.
22h37 – Toujours pas là. Je me résigne à aller prendre un scotch au bar. A huit euros le whisky, il a intérêt à venir d’Ecosse. La barmaid me fait de l’œil. Malgré ses quelques rondeurs, elle pourrait détrôner Manue avec son petit minois. Quoi qu’ici, toutes les serveuses ont l’air de venir de Moldavie ou de je ne sais quel réseau de proxénètes de l’Est. Méfiance.
22h48 – Second whisky (il est vachement bon). Andréa, la barmaid, me demande si j’attends quelqu’un en me resservant mon verre sans glaçon.
- Je crois, dis-je sobrement.
- Vous croyez ?, répète-t-elle en pouffant de rire.
Bordel. Je déteste les filles qui pouffent. Ça donne un air niais. Je me concentre sur le fond de mon verre.
- Disons qu’elle est pas là…, je dis.
- Bah… elle va arriver.
22h56 – Andréa joue les va-et-viens entre le bout de son bar et mon tabouret depuis cinq minutes. Elle ne se permet pas beaucoup plus qu’un petit sourire en coin appuyé par un doux regard légèrement provoquant. Et moi, de peur qu’elle soit payée pour, je n’ose pas l’aborder. Douze types ont déjà du lui laisser leur numéro depuis ce matin. Sans compter que je commence à ressembler à l’archétype du looser. Et ça la fait marrer ;
- J’commence à douter., dis-je en marmonnant.
- Si elle vient pas, vous restez ?
- A huit euros le scotch ? Négatif.
- J’ vous en offre un ? demande-t-elle.
- Quand ?
- Je termine dans une demi-heure.
Miracles de la vie. J’affiche un large sourire contenté et m’apprête à répondre avec plaisir lorsqu’une main se pose sur mon épaule.
- Charly ? Désolée pour le retard.
Eh merde. Je me retourne. C’est Manue. C’est étrange comme parfois on aimerait étrangler le Bon Dieu pour ses fautes de timing. Ma surprise est de taille. Je n’arrive pas masquer ma déception et, le temps de me retourner afin de gérer cette double situation, Andréa s’est poliment éloignée. Foutu. Sans compter que la Manue fait, à vue de nez, cinq centimètres de moins que sur sa fiche. Elle est aussi plus bronzée mais semble moins bien faite. Elle me prend la main pour m’emmener dans la salle sans que je n’aie le temps de mieux l’observer. Peut-être est-ce la lumière tamisée qui joue en sa défaveur. Je me retourne. Andréa ne me regarde déjà plus. Chier.
23h45. J’ai cherché sous tous les angles. La lumière n’a rien à voir là dedans. Manue est conforme à sa fiche mais… en moins belle. C’est pas plus compliqué que ça. Sur internet, elle me donnait envie de lui arracher son chemisier. Et derrière une table, elle me fait simplement soupirer (en pensant à Andréa).
Quarante euros de conso (les hommes payent la note et ça, c’est une règle tacite qui commence à me courir). Je paye. Il me reste dans les cent euros dans mon larfeuille. On marche gentiment vers chez elle où j’ai presque le sentiment de m’incruster. Elle m’invite évidemment, mais elle est de moins en moins entreprenante. Je l’embrasse. Elle reste fébrile. Je la déshabille. Elle reste coi. Je me déshabille. Elle regarde.
Eh oh, Cendrillon, me dis-je, action là ! Faut s’ réveiller ! Je tente le lamentable et timide :
- Ça va ?
Elle fait oui de la tête. Et bien si ça va, connecte toi. Je ne sais pas, mets tes mains autour de mon cou. Fais quelque chose. Mais ne reste pas là à me regarder faire avec tes yeux de biche qu’on emmène à l’abattoir. Andréa, t’es où… ? Une fois nu dans son lit, elle est toujours aussi inactive : autant d’action que dans La petite maison dans la prairie. Là, elle me refait Au pays de Candy version tétraplégique. Mais fais quelque chose, bordel. Je sais pas, bouge les bras. J’ai l’impression d’être Guy George. Arrête ou c’est moi qui vais arrêter ! Et moi, je galère pour rester en forme. Décidément, c’est de mieux en mieux.
Après d’interminables (!) minutes de va-et-viens, elle soupire étrangement en se cramponnant à moi comme si j’étais une bouée de sauvetage. Pour la première fois de ma vie, je me contrefous qu’elle ait simulé ou pas. Et je me demande si je ne devrais pas en faire autant. Je tente de la retourner. Une bonne levrette, pour les puristes, ça aide toujours à venir. Enfer : Candie-la-planche-à-pain a le dos d’une calculatrice juvénile. Omaha beach version acnéique. Putain mais c’est un cauchemar ? J’vais jouir et ils vont tous sortir des placards avec des caméras en criant surprise surprise ! C’est pas possible ?
Je termine (péniblement) mon office. Je retire mon soulier de verre du XXIe siècle et le jette à la poubelle. Même pas envie d’une clope. Même pas envie de me jeter par la fenêtre. Envie de rien. Je tombe dans le lit et je ferme les yeux un court instant en me demandant comment peut-on être aussi con ? Elle va prendre une douche. Elle chantonne, la conne. Je garde les paupières closes, un court instant. Quand je les rouvre, j’ai pioncé plus de deux heures. Oh bordel. Je peux pas rester là. A côté de ce truc. J’attrape mes vêtements. Elle me regarde sans sourciller. Elle sourit à présent. Elle a l’air contente. Je lui dis que j’aimerais m’en aller. Ça ne la dérange pas. Elle semble joyeuse. Et c’est maintenant que t’exprimes tes sentiments ?
Ne nous formalisons pas.
Je me contente d’un baiser furtif et alors que je claque la porte, elle gueule un à bientôt qui jure complètement avec sa timidité d’avant. J’y pense pas. Je saute sur le premier taxi venu et je me barre.
- Combien pour la Défense s’il vous plaît ?
- A c’t’ heure ci ? Dans les trente euros.
Je grimpe avec une envie de lui demander de griller tous les feux, au cas où elle nous suivrait. Et par instinct, je vérifie que j’ai bien tout sur moi. Je sors, au passage, mon portefeuille et en inspecte le contenu…
Il me manque un billet de cinquante euros.
Charly.b
www.journaldunseducteur.blogspot.com
22h30 - Rendez-vous au pub Saint Germain avec Manue. Je l’ai attrapée (il n’y a pas d’autre mot) sur un nouveau site, tout rose et molletonné. Elle a joué les filles BCBG un peu perverse derrière son mètre quatre-vingt et ses lunettes de secrétaire. Mannequin à ses heures avec des photos étourdissantes. Tout un programme.
22h37 – Toujours pas là. Je me résigne à aller prendre un scotch au bar. A huit euros le whisky, il a intérêt à venir d’Ecosse. La barmaid me fait de l’œil. Malgré ses quelques rondeurs, elle pourrait détrôner Manue avec son petit minois. Quoi qu’ici, toutes les serveuses ont l’air de venir de Moldavie ou de je ne sais quel réseau de proxénètes de l’Est. Méfiance.
22h48 – Second whisky (il est vachement bon). Andréa, la barmaid, me demande si j’attends quelqu’un en me resservant mon verre sans glaçon.
- Je crois, dis-je sobrement.
- Vous croyez ?, répète-t-elle en pouffant de rire.
Bordel. Je déteste les filles qui pouffent. Ça donne un air niais. Je me concentre sur le fond de mon verre.
- Disons qu’elle est pas là…, je dis.
- Bah… elle va arriver.
22h56 – Andréa joue les va-et-viens entre le bout de son bar et mon tabouret depuis cinq minutes. Elle ne se permet pas beaucoup plus qu’un petit sourire en coin appuyé par un doux regard légèrement provoquant. Et moi, de peur qu’elle soit payée pour, je n’ose pas l’aborder. Douze types ont déjà du lui laisser leur numéro depuis ce matin. Sans compter que je commence à ressembler à l’archétype du looser. Et ça la fait marrer ;
- J’commence à douter., dis-je en marmonnant.
- Si elle vient pas, vous restez ?
- A huit euros le scotch ? Négatif.
- J’ vous en offre un ? demande-t-elle.
- Quand ?
- Je termine dans une demi-heure.
Miracles de la vie. J’affiche un large sourire contenté et m’apprête à répondre avec plaisir lorsqu’une main se pose sur mon épaule.
- Charly ? Désolée pour le retard.
Eh merde. Je me retourne. C’est Manue. C’est étrange comme parfois on aimerait étrangler le Bon Dieu pour ses fautes de timing. Ma surprise est de taille. Je n’arrive pas masquer ma déception et, le temps de me retourner afin de gérer cette double situation, Andréa s’est poliment éloignée. Foutu. Sans compter que la Manue fait, à vue de nez, cinq centimètres de moins que sur sa fiche. Elle est aussi plus bronzée mais semble moins bien faite. Elle me prend la main pour m’emmener dans la salle sans que je n’aie le temps de mieux l’observer. Peut-être est-ce la lumière tamisée qui joue en sa défaveur. Je me retourne. Andréa ne me regarde déjà plus. Chier.
23h45. J’ai cherché sous tous les angles. La lumière n’a rien à voir là dedans. Manue est conforme à sa fiche mais… en moins belle. C’est pas plus compliqué que ça. Sur internet, elle me donnait envie de lui arracher son chemisier. Et derrière une table, elle me fait simplement soupirer (en pensant à Andréa).
Quarante euros de conso (les hommes payent la note et ça, c’est une règle tacite qui commence à me courir). Je paye. Il me reste dans les cent euros dans mon larfeuille. On marche gentiment vers chez elle où j’ai presque le sentiment de m’incruster. Elle m’invite évidemment, mais elle est de moins en moins entreprenante. Je l’embrasse. Elle reste fébrile. Je la déshabille. Elle reste coi. Je me déshabille. Elle regarde.
Eh oh, Cendrillon, me dis-je, action là ! Faut s’ réveiller ! Je tente le lamentable et timide :
- Ça va ?
Elle fait oui de la tête. Et bien si ça va, connecte toi. Je ne sais pas, mets tes mains autour de mon cou. Fais quelque chose. Mais ne reste pas là à me regarder faire avec tes yeux de biche qu’on emmène à l’abattoir. Andréa, t’es où… ? Une fois nu dans son lit, elle est toujours aussi inactive : autant d’action que dans La petite maison dans la prairie. Là, elle me refait Au pays de Candy version tétraplégique. Mais fais quelque chose, bordel. Je sais pas, bouge les bras. J’ai l’impression d’être Guy George. Arrête ou c’est moi qui vais arrêter ! Et moi, je galère pour rester en forme. Décidément, c’est de mieux en mieux.
Après d’interminables (!) minutes de va-et-viens, elle soupire étrangement en se cramponnant à moi comme si j’étais une bouée de sauvetage. Pour la première fois de ma vie, je me contrefous qu’elle ait simulé ou pas. Et je me demande si je ne devrais pas en faire autant. Je tente de la retourner. Une bonne levrette, pour les puristes, ça aide toujours à venir. Enfer : Candie-la-planche-à-pain a le dos d’une calculatrice juvénile. Omaha beach version acnéique. Putain mais c’est un cauchemar ? J’vais jouir et ils vont tous sortir des placards avec des caméras en criant surprise surprise ! C’est pas possible ?
Je termine (péniblement) mon office. Je retire mon soulier de verre du XXIe siècle et le jette à la poubelle. Même pas envie d’une clope. Même pas envie de me jeter par la fenêtre. Envie de rien. Je tombe dans le lit et je ferme les yeux un court instant en me demandant comment peut-on être aussi con ? Elle va prendre une douche. Elle chantonne, la conne. Je garde les paupières closes, un court instant. Quand je les rouvre, j’ai pioncé plus de deux heures. Oh bordel. Je peux pas rester là. A côté de ce truc. J’attrape mes vêtements. Elle me regarde sans sourciller. Elle sourit à présent. Elle a l’air contente. Je lui dis que j’aimerais m’en aller. Ça ne la dérange pas. Elle semble joyeuse. Et c’est maintenant que t’exprimes tes sentiments ?
Ne nous formalisons pas.
Je me contente d’un baiser furtif et alors que je claque la porte, elle gueule un à bientôt qui jure complètement avec sa timidité d’avant. J’y pense pas. Je saute sur le premier taxi venu et je me barre.
- Combien pour la Défense s’il vous plaît ?
- A c’t’ heure ci ? Dans les trente euros.
Je grimpe avec une envie de lui demander de griller tous les feux, au cas où elle nous suivrait. Et par instinct, je vérifie que j’ai bien tout sur moi. Je sors, au passage, mon portefeuille et en inspecte le contenu…
Il me manque un billet de cinquante euros.
Charly.b
www.journaldunseducteur.blogspot.com
charly.b- Nombre de messages : 2
Age : 40
Date d'inscription : 07/05/2009
Re: Ca fait cher la nuit
Que dire ?
Lénifiant ? Plat ?
Le truc c'est que tu n'y est pas du tout et je ne vois pas trop quoi dire pour t'aider.
La psychologie du type est incohérente. Les effets de style, les métaphores ne sont pas pertinentes dans le sens où elle n'expriment pas bien une situation. L'humour tombe à plat... Je peux même pas te dire d'épicer ton texte parce que tu le fais déjà, c'est juste que tu tombes à coté. Y a pas de magie, pas de subtilité.
Disons que c'est lisible mais on s'endort. Le thème du mec qui joue le coup d'un soir n'est pas inédite mais bon : il y a toujours moyen d'en faire quelque chose de marrant, cynique , affriolant voir un peu borderline...
Si c'est inspiré de ta vie réelle, mon opinion serait que tu essais de décrire les faits d'une manière plus clinique, sans jugement, sans effet de style, de la manière la plus concise, et froide possible. Juste ce qu'il se passe. Le rendu sera peut être meilleur.
Lénifiant ? Plat ?
Le truc c'est que tu n'y est pas du tout et je ne vois pas trop quoi dire pour t'aider.
La psychologie du type est incohérente. Les effets de style, les métaphores ne sont pas pertinentes dans le sens où elle n'expriment pas bien une situation. L'humour tombe à plat... Je peux même pas te dire d'épicer ton texte parce que tu le fais déjà, c'est juste que tu tombes à coté. Y a pas de magie, pas de subtilité.
Disons que c'est lisible mais on s'endort. Le thème du mec qui joue le coup d'un soir n'est pas inédite mais bon : il y a toujours moyen d'en faire quelque chose de marrant, cynique , affriolant voir un peu borderline...
Si c'est inspiré de ta vie réelle, mon opinion serait que tu essais de décrire les faits d'une manière plus clinique, sans jugement, sans effet de style, de la manière la plus concise, et froide possible. Juste ce qu'il se passe. Le rendu sera peut être meilleur.
Re: Ca fait cher la nuit
Décidément, quand je passe après lemon a je n'ai plus rien à dire ! J'ai dû sourire une ou deux fois, mais putain, oui, dans l'ensemble, pour moi, c'est plat, sans intérêt. Le ton m'a paru forcé et il ne se passe rien d'intéressant. Qu'est-ce que j'en ai à foutre que ce gars ait connu un mauvais coup ? Il n'est sûrement pas assez sympathique pour que ça me touche...
Si, j'ai quand même un truc à ajouter : on écrit loser et non "looser".
Si, j'ai quand même un truc à ajouter : on écrit loser et non "looser".
Invité- Invité
Re: Ca fait cher la nuit
Pour ma part, j'ai lu jusqu'au bout sans perdre haleine et ça, c'est bien.
Bon après, je déteste le personnage principal, peut-être parce qu'il a un côté très imbu de lui-même (et cela sans humour), ce qui en fait, somme toute, un être relativement "banal". Mais, appartenant à la gente féminine, mon avis est peut-être déformé.
La fin m'a bien plu, je l'aurais voulu encore plus ironique, qu'on sente bien la honte du mec, histoire qu'il arrête de se prendre pour je-sais-pas-quoi. Si la somme volée était plus importante et qu'il était obligé de rentrer à pied, ce serait encore mieux XD. De ce côté je rejoins lemon a lorsqu'il parle d'un style un peu "plat", surtout sur la fin.
Comme c'est la première fois que je lis un texte sur ce thème, j'ai peut-être un regard moins "aiguisé", mais j'ai tout de même aimé, au moins pour l'écriture fluide, sans dire que j'y reviendrais puisque je trouve le personnage assez insupportable.
A bientôt sous tes lignes (et peut-être sur un autre thème ?),
Ruin.
Bon après, je déteste le personnage principal, peut-être parce qu'il a un côté très imbu de lui-même (et cela sans humour), ce qui en fait, somme toute, un être relativement "banal". Mais, appartenant à la gente féminine, mon avis est peut-être déformé.
La fin m'a bien plu, je l'aurais voulu encore plus ironique, qu'on sente bien la honte du mec, histoire qu'il arrête de se prendre pour je-sais-pas-quoi. Si la somme volée était plus importante et qu'il était obligé de rentrer à pied, ce serait encore mieux XD. De ce côté je rejoins lemon a lorsqu'il parle d'un style un peu "plat", surtout sur la fin.
Comme c'est la première fois que je lis un texte sur ce thème, j'ai peut-être un regard moins "aiguisé", mais j'ai tout de même aimé, au moins pour l'écriture fluide, sans dire que j'y reviendrais puisque je trouve le personnage assez insupportable.
A bientôt sous tes lignes (et peut-être sur un autre thème ?),
Ruin.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Ca fait cher la nuit
Je vais peut-être un peu moins sévère que les commentateurs précédents. Ton texte a déjà le mérite d'être travaillé corrigé, propre, prêt à être lu ce qui n'est déjà pas si mal et finalement pas pire que d'autres. Jene t'ai pas toujours suivi dans tes références (on n'a peut-être pas les mêmes) du coup j'ai parfois du relire certains passages. Est-ce que le Candie-la-planche-à-pain fait référence au Candy cité plus haut (ça je connais) mais alors pourquoi la graphie a-t-elle changé ? Je ne connais pas non-plus Guy George et je n'ai pas capté la référence à Cendrillon, sorry.
Le rythme est pas mal, en tout cas il m'a permis d'arriver au bout du texte.
Maintenant certaines choses me gênent. D'abord, je crois que ton blog est assez connu, ce n'est pas la première fois que j'en entends parler. Je trouve donc dommage que si tu aimes écrire, tu te contentes ici de poster la même chose que sur ton blog. Y compris ta propre présentation et ça ben ça le fait moyen...Genre j'aime écrire, c'est ma passion, j'en vis mais je vous fourgue un copier/coller...
Auto-fiction, auto-biographie, mise en scène de sa propre vie, je crois que le sujet n'est plus très neuf aujourd'hui, mais ce n'est pas grave, chacun sa petite pierre personnelle à apporter à l'édifice... Et c'est justement là-dessus que ton texte est le plus faible. Que ton personnage soit narcissique à souhaits, auto-suffisant...OK, mais ce qui m'embête le plus c'est que je n'arrive pas à comprendre quel est ton but, qu'as-tu à dire, que veux-tu faire passer ? L'écriture c'est pour moi un peu comme la photo, tout le monde est capable d'en faire, on sait tous aligner quelques mots, taper quelques lignes...mais apporter un point de vue novateur, faire ressentir des sensations inconnues, susciter l'intérêt du lecteur, lui donner du plaisir...là ça devient plus complexe. Donc après son côté provocateur ton texte reste malheureusement plat au lieu d'être sulfureux. Ceci dit, bienvenue sur VE avec d'autres écrits.
Le rythme est pas mal, en tout cas il m'a permis d'arriver au bout du texte.
Maintenant certaines choses me gênent. D'abord, je crois que ton blog est assez connu, ce n'est pas la première fois que j'en entends parler. Je trouve donc dommage que si tu aimes écrire, tu te contentes ici de poster la même chose que sur ton blog. Y compris ta propre présentation et ça ben ça le fait moyen...Genre j'aime écrire, c'est ma passion, j'en vis mais je vous fourgue un copier/coller...
Auto-fiction, auto-biographie, mise en scène de sa propre vie, je crois que le sujet n'est plus très neuf aujourd'hui, mais ce n'est pas grave, chacun sa petite pierre personnelle à apporter à l'édifice... Et c'est justement là-dessus que ton texte est le plus faible. Que ton personnage soit narcissique à souhaits, auto-suffisant...OK, mais ce qui m'embête le plus c'est que je n'arrive pas à comprendre quel est ton but, qu'as-tu à dire, que veux-tu faire passer ? L'écriture c'est pour moi un peu comme la photo, tout le monde est capable d'en faire, on sait tous aligner quelques mots, taper quelques lignes...mais apporter un point de vue novateur, faire ressentir des sensations inconnues, susciter l'intérêt du lecteur, lui donner du plaisir...là ça devient plus complexe. Donc après son côté provocateur ton texte reste malheureusement plat au lieu d'être sulfureux. Ceci dit, bienvenue sur VE avec d'autres écrits.
abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 55
Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Ca fait cher la nuit
En parlant de texte corrigé, mon commentaire est bourré de fautes...désolée, ça m'apprendra à poster rapidos au boulot...
abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 55
Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Ca fait cher la nuit
'tain ! j'avais mal lu le titre, je croyais "ça fait chier la nuit"
et je me suis un peu fait ièche
le narrateur est horripilant et donc, oui, ça fait cher pour s'emmerder à ce point là
il y a de bons conseils là au-dessus, à suivre peut-être, à condition d'avoir envie de pousser tes lecteurs à accrocher un peu plus
et je me suis un peu fait ièche
le narrateur est horripilant et donc, oui, ça fait cher pour s'emmerder à ce point là
il y a de bons conseils là au-dessus, à suivre peut-être, à condition d'avoir envie de pousser tes lecteurs à accrocher un peu plus
Re: Ca fait cher la nuit
Marrant, parce que je dirais que perso, ce qui m'a le plus gênée là-dedans c'est le texte bourré de fautes, non corrigé j'aurais dit.abstract a écrit:En parlant de texte corrigé, mon commentaire est bourré de fautes...désolée, ça m'apprendra à poster rapidos au boulot...
Autrement, j'ai lu sans déplaisir mais sans enthousiame excessif non plus. Il y a sur le site des textes bien pires je trouve, des bien meilleurs aussi.
Le fait que tu aies réussi à créer un personnage qui fait l'unanimité quant à son côté abject signifie que cela au moins fonctionne.
La chute n'est pas mal trouvée mais pour le coup un peu sage, Loreena a raison, ce serait l'occasion de vraiment mettre le paquet là.
Il me semble que tu as avec ce texte un début de quelque chose d'intéressant, de différent même peut-être, mais que tu as visé plutôt à côté. Fourbis tes armes !
Invité- Invité
Re: Ca fait cher la nuit
difficile d'exprimer quoi que ce soit. Les grands séducteurs n'écrivent que très peu, ils aiment chaque jour et aimer c'est consacrer du temps. Une série érotico-comique , pourquoi pas, mais fais en sorte que le tout soit vraiment drôle. Et puis comme Don Juan Lidl ton personnage se pose là :
Au contraire de Loorena, je ne suis que peu impressionné par le personnage, couineur comme un veau de lait. Si j'étais une femme, je me casserai avec le maitre nageur de la table d'à coté. Il est complètement con, certes, mais lui le sait.
.les hommes payent la note et ça, c’est une règle tacite qui commence à me courir
Au contraire de Loorena, je ne suis que peu impressionné par le personnage, couineur comme un veau de lait. Si j'étais une femme, je me casserai avec le maitre nageur de la table d'à coté. Il est complètement con, certes, mais lui le sait.
Invité- Invité
Re: Ca fait cher la nuit
Quand je regarde l'heure que tu affiches, je trouve que ça correspond moyennement à cette attente que tu fais ressentir. Vingt minutes, ce n'est pas la mer à boire, même si ça paraît long quand on attend. Il y a là un déséquilibre.
La narration extérieure, froide, ne me dérange pas mais tu essaies en même temps d'y mettre de l'humour, or ça ne fonctionne pas vraiment parce que le trait me paraît pas mal forcé.
Ce type est assez pénible dans sa geignardise, j'ai eu envie de lui coller des baffes. La fille ne lui plaisait pas au bistrot? Pas obligé de la sauter !
Pas un bon coup au lit? Il termine ses petites affaires puis il se casse, c'est tout. Mais ici, non seulement il reste, mais en plus il cause dans sa tête et c'est d'un bavard...! Non, vraiment, un type pas intéressant (je parle bien du narrateur ici hein, rien à voir avec l'auteur du texte, je préfère préciser).
Au final, je dirais qu'il y a une base qui mériterait d'être retravaillée et exploitée, tu peux en tirant quelque chose en allant plus en avant dans l'ironie ou dans les comportements extrêmes.
La narration extérieure, froide, ne me dérange pas mais tu essaies en même temps d'y mettre de l'humour, or ça ne fonctionne pas vraiment parce que le trait me paraît pas mal forcé.
Ce type est assez pénible dans sa geignardise, j'ai eu envie de lui coller des baffes. La fille ne lui plaisait pas au bistrot? Pas obligé de la sauter !
Pas un bon coup au lit? Il termine ses petites affaires puis il se casse, c'est tout. Mais ici, non seulement il reste, mais en plus il cause dans sa tête et c'est d'un bavard...! Non, vraiment, un type pas intéressant (je parle bien du narrateur ici hein, rien à voir avec l'auteur du texte, je préfère préciser).
Au final, je dirais qu'il y a une base qui mériterait d'être retravaillée et exploitée, tu peux en tirant quelque chose en allant plus en avant dans l'ironie ou dans les comportements extrêmes.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ca fait cher la nuit
Moi j'ai lu ce texte avec plaisir. Je l'ai trouvé bien écrit, rythmé, j'avais envie de savoir la suite.
J'ai préféré quand même la première partie (dans le bar) à la deuxième (chez la fille). D'abord à cause du niveau de langue. On n'est pas obligé d'utiliser plein de mots familiers pour faire plus vrai. Et ensuite parce que le personnage ne m'a plus été si sympathique lors de la 2ème partie.
J'ai préféré quand même la première partie (dans le bar) à la deuxième (chez la fille). D'abord à cause du niveau de langue. On n'est pas obligé d'utiliser plein de mots familiers pour faire plus vrai. Et ensuite parce que le personnage ne m'a plus été si sympathique lors de la 2ème partie.
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