Scénario, oeuvre littéraire ?

J'ai une question à poser :
Un ami à moi cherche un forum où il pourrait poster des scénarios de sa conception afin de recevoir des avis et critiques ; il a déjà fait des recherches sur des sites spécialisés, mais apparemment, aucun forum spécifique au cinéma et à l'écriture de scénario n'existe.
C'est pour cela que je me demandais si un scénario était un véritable genre de littérature et par-là même s'il pourrait être accepté ici, en tant que texte à commenter.

Merci de me répondre.

Il connaît ces sites? Ce sont des forums, il y recueillera peut-être des avis plus connaisseurs de l'existence de forums plus spécialisés dans sa recherche.

http://forum.cineastes.com/scenario-f28/
http://www.icmra.net/forum/viewforum.php?f=14

je me demandais si un scénario était un véritable genre de littérature

Bien que d'abord totalement différent de ce qu'on a l'habitude de lire, il n'en demeure pas moins qu'un scénario réclame un travail autant énorme. C'est de lui (parmi d'autres critères) que dépendra la qualité de la réalisation de l'oeuvre cinématographique, tout comme le théâtre d'après le texte support.

Il m'est arrivé qu'on me confie un scénario pour avis. Dès lors qu'il est bien ficelé et qu'on présente quelque prédisposition à se passer son cinéma intérieur, on voit tout de suite si c'est fiable ou non.

En tout cas, bonne chance à ton ami.

Pourquoi ne pas poster ses textes sur VE ? En tout cas, je lirai de la lecture de scénario avec plaisir. C'est de l'écriture aussi. C'est inventer une histoire et la mettre en mots.

Merci de vos réponses ! Sakhti, je ne sais pas s'il connaît ces sites-là, je lui enverrai les liens au cas où. Mais lui, ce qu'il veut vraiment, c'est poster ses scénarios quelque part afin de recevoir des critiques.

Romane, je suis tout à fait conscient que le scénario constitue un important travail de recherche et d'écriture, étant donné que cette étape est quelque chose de primordial dans mes études, sachant que je suis en option audio-visuel.
Enfin, Romane, oui, un scénario, c'est de l'écriture, c'est inventer une histoire avec des mots... et la définition générale qu'on donne à l'expression "littérature" est "c'est l'art des mots". Néanmoins, est-ce que l'écriture de scénario, qui se doit d'être parfaitement neutre, descriptive, et dénuée de tout sentiment explicité, peut-être considérée intrinsèquement comme un genre de littérature ? Souvent, quand on emploie ce terme, il y a derrière la question du style ; par-là même se soulève donc une autre interrogation pour répondre à celle d'origine "le scénario peut-il être considéré comme un genre littéraire ?" : la neutralité dans l'écriture peut-elle constituer un style ?

De plus, j'ai aussi posté ce sujet parce que je n'étais pas sûr que le scénario, même s'il était considéré comme étant un genre de littérature, correspondait aux optiques stylistiques et aux genres imposés par VE qui, bien qu'acceptant un panel très large, refuse tout de même certaines formes d'écriture...

peut être*, excusez-moi

Le souci en postant ici est peut-être de ne pas recueillir beaucoup d'avis pertinents sur le scénario en tant que tel, qui ne sera vu que comme un texte parmi d'autres, mais pourquoi ne pas essayer ?

lu-k a écrit:Néanmoins, est-ce que l'écriture de scénario, qui se doit d'être parfaitement neutre, descriptive, et dénuée de tout sentiment explicité, peut-être considérée intrinsèquement comme un genre de littérature ? Souvent, quand on emploie ce terme, il y a derrière la question du style ; par-là même se soulève donc une autre interrogation pour répondre à celle d'origine "le scénario peut-il être considéré comme un genre littéraire ?" : la neutralité dans l'écriture peut-elle constituer un style ?

Je ne sais ce qu'en disent les autres et à la limite, ça m'est égal ; oui, je pense que la neutralité est un style, et même un sacré défi question style. Evidemment, on ne pourra pas lire un scénario comme on lit une nouvelle ou un roman, mais on ne pourra pas non plus le lire comme un article de journal ou un ouvrage scientifique. Il n'empêche qu'il faut savoir se dépatouiller avec les mots, les verbes, choisir les bons, savoir cibler, utiliser le bon langage, être clair, tout en laissant de côté tout ce qui constitue l'émotionnel. Un sacré boulot d'écriture, non ? Quand on sait que la plupart des gens trempent leur plume dans l'encrier des adjectifs et les collent en surabondance dans leurs textes sous le prétexte de donner le plus de précisions émotionnelles possibles, on devine la facilité dans laquelle beaucoup tombent (et attention, je me colle dans le lot, il m'arrive plus souvent qu'à mon tour de rayer, biffer, censurer, pour épurer), on est en droit de saluer la prouesse de l'auteur d'un scénario totalement dépourvu du superflu, au profit du pratique.

D'ailleurs, je note que ceux qui écrivent dans ce genre, ont des prédispositions particulières pour s'essayer à des textes plus conventionnels : ils savent quasi instinctivement biffer ce qui va desservir leur texte.